Selon Brian Armstrong, CEO de Coinbase, lâadministration Trump sortante envisagerait dâimposer aux plateformes amĂ©ricaines lâidentification des destinataires des transactions sortantes. « La semaine derniĂšre, nous avons entendu des rumeurs selon lesquelles le TrĂ©sor amĂ©ricain et son secrĂ©taire Steven Mnuchin prĂ©voyaient dâadopter en hĂąte, avant la fin de son mandat, une nouvelle rĂ©glementation concernant les portefeuilles cryptographiques [âŠ]
Lâarticle Le cadeau de dĂ©part de lâadministration Trump aux plateformes crypto des Etats-Unis est apparu en premier sur Bitcoin.fr.
Ce-mois-ci lâe-meetup Bitcoin LiĂšge sera consacrĂ© Ă Â Schnorr, Taproot et Tapscript et Ă leur intĂ©gration dans le code de Bitcoin. Intervenant : SosthĂšne Quand ? â Mercredi 25 novembre 2020 de 19h00 à  21h00 Source Discord :  https://discord.gg/zzfJDMA « Les signatures de Schnorr et Taproot sont les amĂ©liorations les plus importantes apportĂ©s Ă Bitcoin depuis lâactivation de Segregated Witness (SegWit). Une fois activĂ©s, ils amĂ©lioreront Ă la fois la [âŠ]
Lâarticle VidĂ©o : Schnorr, Taproot et Tapscript. ConfidentialitĂ© et scalabilitĂ© de Bitcoin est apparu en premier sur Bitcoin.fr.
Le bitcoin, en progression de plus de 163 % en un an, a dĂ©passĂ© aujourdâhui les 16 000 euros (19 000 $) sur les principales plateformes de trading. Le prĂ©cĂ©dent record est dĂ©sormais trĂšs proche : le bitcoin avait culminĂ© autour de 16 586⏠* le 17 dĂ©cembre 2017. + 2,5 % en 24 heures ;+ 11 % en une semaine ;+ 45 % en un [âŠ]
Lâarticle Le bitcoin Ă 16 000 euros est apparu en premier sur Bitcoin.fr.
Le Cercle du Coin, association francophone sur le Bitcoin, les monnaies dĂ©centralisĂ©es et les blockchains, reprend durant ce second confinement (qui menace de sâĂ©terniser) ses tables rondes virtuelles. Il vous convie Ă suivre la neuviĂšme qui aura le lundi 30 novembre de 17h00 Ă 19h00. Le format est semi-participatif, les intervenants (membres du Cercle ou [âŠ]
Lâarticle Table ronde du Cercle du Coin : CBDC, MNBC : « du liard ou du cochon » ? est apparu en premier sur Bitcoin.fr.
Nouvel ajout Ă la liste des Ă©tablissements qui acceptent les paiements en bitcoin « on-chain » et Lightning (via Coingate et CoinPayments) : Surfshark, fournisseur de VPN Ă prix rĂ©duit sans limitation du nombre dâappareils. « Masquer votre adresse IP est indispensable pour passer en privĂ© en ligne. Un VPN sâassure que votre ville, votre pays et votre historique de [âŠ]
Lâarticle Le fournisseur de VPN Surfshark accepte les paiements Lightning est apparu en premier sur Bitcoin.fr.
Avec : Alexis Roussel, fondateur de Bity, Relai et COO chez NYM parle du dĂ©veloppement de solutions sans KYC, de crypto-anarchisme, libertarisme, droit Ă lâintĂ©gritĂ© numĂ©rique et vie privĂ©e. RĂ©alisation : Univers Bitcoin, « podcast crypto francophone oĂč lâon parle des fondamentaux du bitcoin mais pas queâŠÂ » A retrouver sur :â Itunes : podcasts.apple.comâ Spotify : open.spotify.comâ Deezer : deezer.comâ Google Podcast : podcasts.google.comâ Twitter : twitter.com/Univers_Bitcoinâ Youtube : youtube.com
Lâarticle Univers Bitcoin Podcast #31 : KYC, crypto-anarchisme et intĂ©gritĂ© numĂ©rique avec A. Roussel est apparu en premier sur Bitcoin.fr.
Â
Extrait :
Le NFT, pour Non Fungible Token, se traduit par «Jeton non-fongible». Cela signifie quâun jeton prĂ©sente des caractĂ©ristiques qui lui sont propres, uniques, qui empĂȘchent de le confondre avec un autre jeton. Les jetons fongibles sont Ă lâinverse des jetons interchangeables : un euro vaut un autre euro par exemple, tandis quâun NFT ne vaudra pas un autre NFT.Â
Pour illustrer ce concept, prenons lâexemple de Sorare, sociĂ©tĂ© française crĂ©ant un jeu Ă mi-chemin entre Mon Petit Gazon et les cartes Panini nativement numĂ©riques. La sociĂ©tĂ© propose lâachat de jetons reprĂ©sentant des joueurs de football Ă©mis en quantitĂ©s limitĂ©es. Les meilleures cartes se vendent Ă des prix Ă 4 voire 5 chiffres. Le NFT peut revĂȘtir diffĂ©rentes formes et ĂȘtre par exemple un objet («item») de jeux vidĂ©os, un actif immobilier ou une Ćuvre dâart Ă part entiĂšre.
En «jetonisant» un actif numĂ©rique, celui-ci profite des caractĂ©ristiques intĂ©ressantes des blockchains: il devient plus aisĂ©ment liquide, auditable et transparent afin de pouvoir contrĂŽler son Ă©mission. Par ailleurs, cela rend possible une «rĂ©elle» dĂ©tention pour le joueur recevant ou achetant une carte, Ă lâinverse dâune dĂ©tention fictive sur un serveur dâun tiers. Libre au dĂ©tenteur de lâenvoyer Ă un proche, de le vendre Ă une autre personne ou de lâutiliser sur des services tiers. Dans le cas de Sorare, cela permet au joueur de collectionner vĂ©ritablement les cartes de ses joueurs prĂ©fĂ©rĂ©s, ou encore de repĂ©rer Ă©ventuellement des joueurs prometteurs et les revendre au plus offrant.
Le NFT peut revĂȘtir diffĂ©rentes formes et ĂȘtre par exemple un objet («item») de jeux vidĂ©os, un actif immobilier ou une Ćuvre dâart Ă part entiĂšre. Les plateformes OpenSea ou Rarible proposent une place de marchĂ© permettant dâacheter ses Ćuvres numĂ©riques. Citons Pascal Boyart proposant des fresques bien rĂ©elles mais aussi une tokenization de son art qui propose Ă la vente la copie numĂ©rique de celles-ci.Â
Dans des univers numĂ©riques Ă la «Second Life», il devient dĂšs lors possible dâĂȘtre propriĂ©taire de terrains reprĂ©sentĂ©s par un NFT indiquant les coordonnĂ©es. Charge aux particuliers et aux entreprises de construire ensuite sur leurs parcelles un casino, un espace de discussion ou une Ă©cole. Depuis 2018, il sâest Ă©changĂ© pour plus de 20 millions de dollars de parcelles ou dâitems tokenizĂ©s sur la plateforme Decentraland. Ces NFT disposent donc dâun prix qui se fonde sur lâoffre et la demande. Certes moins liquides que des jetons traditionnels, les parcelles depuis 2018 sont restĂ©es relativement stables dans leur prix. On peut donc imaginer construire des services sur cette valeur.Â
Â
Ce matin j'ai publié un tweet indiquant que suite à la derniÚre communication de IBKR (Interactive Brokers) concernant le Bréxit j'avais pris la décision de solder toutes mes positions et de publier une vidéo et article explicatifs Depuis ce tweet, j'ai reçu de nombreuses réponses de personnes m'indiquant leur impatience de lire l'article et voir ma vidéo. Cela ...
Suite au succÚs de nos précédents webinars (Gaming, Immobilier, DeFi), Blockchain Partner organise le 24 novembre 2020 à 11h un webinar (gratuit) à destination des assureurs, sur le sujet blockchain & cryptoactifs.
Au programme :Â
1- Comprendre les blockchains et les cryptoactifs
2- Exemples dâapplications blockchain pour lâassurance : assurance indicielle, assurance P2P, polices dâassurance tokenisĂ©es, marchĂ©s prĂ©dictifs
3- Assurer les nouveaux risques liés aux cryptoactifs : un nouveau marché pour le secteur assurantiel
4- Questions & RĂ©ponses Â
Le webinar aura lieu sur Google Meet. Le nombre de places étant limité, inscrivez-vous pour y participer !
A ceux qui, comme moi-mĂȘme, pensent que Bitcoin est fondamentalement une « monnaie souveraine » la lecture du petit livre de Donatella Di Cesare apportera, malgrĂ© tout ce qu'il contient de lueurs de fin du monde de nature Ă rendre chagrin ses lecteurs, quelques pistes pour stimuler la rĂ©flexion.
Je n'entends pas tordre le propos de cette philosophe italienne qui, en se penchant sur les questions politiques et Ă©thiques Ă lâĂšre de la mondialisation, interroge des phĂ©nomĂšnes actuels comme celui de la terreur, face cachĂ©e de la guerre civile mondiale qu'elle perçoit, ou comme la souverainetĂ©, qu'elle examine Ă la lumiĂšre de Spinoza. Mais il se trouve que bien des choses qu'elle dit de ce virus qui se rit des frontiĂšres et des vieilles souverainetĂ©s construites Ă leur abri s'appliquent de façon trop troublante aux grandes cryptomonnaies pour que cela ne puisse pas ĂȘtre relevĂ©.
Donatella di Cesare note d'abord tout ce que le virus a dĂ©jĂ provoquĂ© : instauration d'une « dĂ©mocratie immunitaire » rĂ©gie par la mesure des distances physiques et par le contrĂŽle Ă©lectronique des corps, d'un gouvernement d'experts hors contrĂŽle, d'Ă©tats d'urgence qui ne sont plus des Ă©tats dâexception. Pour elle, le virus et les choix faits pour le combattre ont mis en Ă©vidence non seulement l'autoritarisme (partout dĂ©noncĂ©, et me semble-t-il, Ă juste titre) mais surtout ce qu'elle dĂ©crit comme l'intrinsĂšque cruautĂ© du capitalisme.
Contre la doxa qui, comme pour la précédente crise en 2008, assure sans vergogne qu'on ne pouvait rien prévoir, la philosophe assure que ce virus « était dans l'air depuis un moment » et elle en cite des preuves.
Elle rappelle qu'un Ă©vĂ©nement « n'est jamais une absolue singularitĂ©, ne serait-ce que parce qu'il s'inscrit dans la trame de l'histoire ». Cette derniĂšre rĂ©flexion je l'appliquerais volontiers Ă la publication du 1er novembre 2008, tandis que Donatella di Cesare met les crises financiĂšres et sanitaires dans une mĂȘme perspective, celle d'une aube du troisiĂšme millĂ©naire qui « se caractĂ©rise par une difficultĂ© Ă©norme pour imaginer le futur ».
Quand mĂȘme, ce n'est pas solliciter le texte que d'y voir des Ă©chos Ă nos propres prĂ©occupations : « le temps semble dĂ©jĂ consommĂ© avant mĂȘme qu'il ne soit accordĂ©. Nous sommes sur des escaliers roulants qui montent toujours plus vite ». DerriĂšre la proposition d'une monnaie non fondĂ©e sur de la dette, ne trouvons-nous pas la mise en cause de ce qu'elle critique : une « croissance devenue une excroissance incontrĂŽlable, sans mesure ni fin » et ce qu'elle appelle « l'extension du principe de l'endettement » ?
Si ce virus couronné est « souverain dÚs le nom », les souverainistes, eux, en prennent pour leur grade :
« Rien ne nous a protĂ©gĂ©s, pas mĂȘme les murs patriotiques, ni les frontiĂšres rogues et violentes des souverainistes ». Le virus « dĂ©masque partout les limites d'une gouvernance politique rĂ©duite Ă l'administration technique ». Ce n'est d'ailleurs pas un hasard, ajoute-t-elle, si les Ătats se dĂ©lĂ©gitiment les uns les autres.
Sommes-nous en guerre?
Beaucoup de gens ont trouvĂ© le terme impropre, destinĂ© Ă justifier des mesures odieuses dans une rhĂ©torique typiquement française d'exaltation de la puissance armĂ©e. Il est vrai aussi que la prise systĂ©matique des dĂ©cisions en « Conseil de DĂ©fense » offre un havre juridique aux dirigeants demi-courageux. Mais s'il faut le prendre au sĂ©rieux ce terme de guerre, c'est soit que le virus est souverain (la guerre est thĂ©oriquement un privilĂšge de souverain) soit qu'il Ćuvre comme les terroristes avec lesquels nous sommes aussi « en guerre » et qui, eux, font allĂ©geance Ă un Ătat souverain fantasmĂ©. Dans les deux cas, qu'il me soit permis de penser que ladite guerre est mal engagĂ©e.
Clemenceau, si facilement invoquĂ© de nos jours, eĂ»t peut-ĂȘtre bougonnĂ© que la guerre au virus est chose trop sĂ©rieuse pour ĂȘtre pilotĂ©e par de supposĂ©s « savants », apparaissant et disparaissant, Ćuvrant ou tranchant hors tout contrĂŽle dĂ©mocratique, mais pas forcĂ©ment hors des enjeux de carriĂšre et d'intĂ©rĂȘt. Bref ce qu'on a vu Ă©merger depuis des dĂ©cennies en matiĂšre de gestion des monnaies dites « souveraines ». Si au moins, a-t-on envie de persifler, cela s'avĂ©rait efficace !
Pourquoi faut-il indĂ©finiment rĂ©itĂ©rer nos erreurs stratĂ©giques ? Citons ici un autre philosophe, Jean-Loup Bonnamy : « le confinement nâest pas trĂšs efficace pour sauver des vies et dĂ©sengorger le hĂŽpitaux. Câest un remĂšde passĂ©iste et archaĂŻque, une sorte de ligne Maginot. Au dĂ©but du 19Ăšme siĂšcle, le grand Ă©crivain Pouchkine dĂ©crivait dĂ©jĂ le confinement imposĂ© par les autoritĂ©s russes pour lutter (sans succĂšs) contre lâĂ©pidĂ©mie de cholĂ©ra. Je suis assez surpris quâen 2020, Ă lâĂ©poque dâInternet, dans un pays moderne qui se trouve ĂȘtre la sixiĂšme puissance mondiale, on utilise un remĂšde qui fait davantage penser au dĂ©but du 19Ăšme siĂšcle quâĂ lâĂšre du big data  ».
Pour moi, l'erreur est moins celle de Maginot avec sa « ligne » que celle de NapolĂ©on avec son  « blocus » : on peut ĂȘtre en guerre.. et se tromper de terrain, surtout si le combat se livre sur un terrain de nature diffĂ©rente.
Qui va la perdre, cette guerre ?
La philosophe ne prĂ©dit pas l'avenir avec certitude : « peut-ĂȘtre le virus souverain finira-t-il par dĂ©stabiliser la souverainetĂ© de l'Ătat ». J'avais Ă©mis cette hypothĂšse, mais seulement Ă titre d'hypothĂšse, dans un podcast publiĂ© par la Tribune en mai dernier et que l'on peut (rĂ©Ă©couter ici).
La souverainetĂ© europĂ©enne ne devrait, elle non plus, pas sortir magnifiĂ©e de l'Ă©preuve. Le cadre qui nous a Ă©tĂ© donnĂ© depuis des dĂ©cennies comme espace politique et rempart stratĂ©gique s'est rĂ©vĂ©lĂ© inconsistant, inopĂ©rant, inexistant : « une assemblĂ©e de copropriĂ©taires tumultueuse, un amas de nations qui se disputent l'espace Ă coups de compromis chancelants pour dĂ©fendre leurs propres intĂ©rĂȘts. Aucun sens du commun, aucune pensĂ©e de la communautĂ© » dit Donatella Di Cesare. Et c'est sur ce mot creux (et sur un pacte militaire avec les USA et la Turquie) que repose, en derniĂšre analyse, la soliditĂ© de notre monnaie lĂ©gale... Notons en passant que, du point de vue des cryptomonnaies, cette cacophonie est une apprĂ©ciable aubaine !
Bien sĂ»r l'hypothĂšse inverse, celle d'une extension Ă l'infini des « pleins pouvoirs » que s'arrogent les wartime presidents est Ă©galement possible. Selon l'auteur, cela tient Ă ce que le pouvoir « ne sait plus parler Ă une communautĂ© dĂ©sagrĂ©gĂ©e qu'en faisant appel Ă la peur ». La rapiditĂ© un peu gĂȘnante avec laquelle, par exemple, un ministre français se saisit d'un attentat terrorisant pour demander une mesure de rĂ©gulation des cryptomonnaies (mesure dĂ©jĂ prĂ©vue et que l'Ă©vĂ©nement permet juste de faire passer) est assez emblĂ©matique de la convergence de la gouvernance par la peur et de la gouvernance par la dette. Mais ça, ce n'est pas absolument nouveau...
Ce que le virus nous apprend du cyberespace comme terrain de guerre
Donatella Di Cesare ne s'en rĂ©jouit pas, mais elle perçoit un changement dans « le McMonde, l'espace Ă©norme du rĂ©seau, oĂč chacun a dĂ©sormais acquis une citoyennetĂ© supplĂ©mentaire », mĂȘme si pour elle (et je pense qu'elle se trompe pour partie) « ce n'est pas sur le scĂ©nario rĂ©ticulaire que se fonde le nous de la communautĂ© politique ». Seulement, si ce n'est pas lĂ , la lecture de son ouvrage ne laisse pas entrevoir de refuge ni de scĂ©nario alternatif.
Bien sûr, il y a toujours eu, moins avouable que le goût de la liberté ou que l'enthousiasme mathématico-technologique, un fond de noir pessimisme dans l'idéologie qui sert d'humus à Bitcoin. Et il faut bien dire que la lecture de ce petit ouvrage n'est pas de nature à dissiper nos humeurs sombres. Quand on a parcouru son chapitre sur ce qu'elle appelle le « lockdown des victimes », avec ses morgues et ses corps traités comme de purs déchets, il est bien difficile d'avaler la soupe servie à tous les repas par nos derniers hommes politiques, le potage de « valeurs républicaines ». Et ce ne sont pas les dessins tristes et sales du néoCharlie, instaurés en icÎnes de la Déesse Raison, qui nous rendront le sourire ou le courage.
Que le scénario soit seulement et techniquement « réticulaire », qu'il soit empreint d'une dose de survivalisme ou d'une pointe de millénarisme il s'y passe bien des choses. Que ce qui advient ne soit pas une « communauté politique » au sens moderne du terme est possible, mais quoi ? L'émergence de Bitcoin est selon moi la preuve que ce qui y germe n'est pas dépourvu de « souveraineté », puisque jusqu'à preuve du contraire, nulle puissance de ce monde n'a pu stopper Bitcoin, quoi que l'envie n'ait pas dû manquer.
Ce que le virus nous a appris, c'est d'abord que le cyberespace est un terrain particuliÚrement propre à la résilience, j'entends la résistance à ce type de choc. Et pas seulement parce que le virus (à la différence, par exemple, d'un bombardement) affecte peu les infrastructures matérielles du Cloud ou des entrepÎts robotisés. Mais parce que le cyberespace est mondial, ce qui s'y déroule n'est pas, ou est peu, suspendu aux inévitables contradictions locales, aux débats byzantins sur ce qui est essentiel ou pas (l'huile oui, les huiles essentielles non), interdit à Strasbourg ou permis à Kehl, aux atermoiements ou aux arbitrages du cher dirigeant bien-aimé. Bien sur il y a des problÚmes « à la sortie », au point de contact avec the real life. Mais la nature du cyberespace permet à ses champions de développer deux avantages en apparence contradictoires : la puissance du mastodonte et le caractÚre furtif de l'oiseau, caractéristiques auxquelles Andreas Antonopoulos ajoute, dans le cas de Bitcoin, la résistance immunitaire d'une horde de rats d'égout !
Amazon livre tout, peut-ĂȘtre ce qui est interdit, en tout cas mĂȘme ce qui n'est pas jugĂ© essentiel. Il le fait comme l'Ă©picier roulant de jadis, mais il le fait dĂšs le lendemain, parce qu'Ă l'heure oĂč la FNAC n'a plus de livres en rayon, Amazon a mĂȘme une grammaire grecque ancienne en stock, et qu'il est aussi le seul Ă avoir en stock la gamme de tous les cordons de connexion possibles. Personne ne songe vraiment Ă l'empĂȘcher de livrer, avec sa flotte ou avec celle de ses innombrables et furtifs auto-entrepreneurs. Too big...
En regard, les Ătats (qui semblent parfois mieux anticiper les achats de lacrymogĂšnes que ceux de masques ou de tests) ne sont pas puissants (ce dont attestent la litanie de ce qu'ils n'ont pas en stock disponibles avant de longues semaines mais aussi la petitesse et l'obsolescence de leurs infrastructures ) mais ils ne sont pas non plus furtifs. On l'a bien vu avec le navrant Ă©pisode StopCovid, oĂč l'on a attendu des semaines au pied de la montagne sainte l'inĂ©vitable souris, inutile, mal conçue, non compatible avec les applications de nos voisins, et finalement pas mĂȘme indĂ©pendante des GAFAM.
Aujourd'hui, une chose me frappe : tout le bien qui est dit de #TousAntiCovid est dit par des autoritĂ©s centrales, tout le mal qui en est dit, toutes les critiques sont sur les rĂ©seaux. C'est dire : fondamentalement l'Ătat ne comprend pas la « viralitĂ© ». Dans le vocabulaire officiel « viral » reste un mot grossier, la rĂ©putation ne peut ne fonder que sur des cocardes tricolores (sur Twitter, elles ont quelque chose d'incongru) et ce que l'Ătat ne perçoit pas, ne comprend pas, ne sait pas, est accusĂ© de « passer sous les radars », mĂ©taphore guerriĂšre et tout de mĂȘme un peu datĂ©e !
Et le souverain Bitcoin ?
Pourquoi monte-t-elle cette monnaie qui « passe sous les radars », ne suscite de communication bleu-blanc-rouge que pour dire « méfiez vous, n'en achetez pas » et n'est évoquée par les économistes stipendiés que comme « une folie complÚte » ?
Je ne répondrai pas ici à la question. Le virus en est-il responsable ? Je n'en sais rien et je n'y crois guÚre.
Mais d'une certaine façon si la presse mainstream qui avait si bien enterrĂ© Bitcoin n'hĂ©site pas Ă attribuer sa remontada au virus, n'est-ce pas implicitement qu'aux yeux des noobs sidĂ©rĂ©s, seul le souverain virus peut ainsi donner valeur Ă l'incomprĂ©hensible monnaie qui monte insolemment face aux monnaies de ces Ătats qu'il tient en Ă©chec ? Bref cela nous en apprend plus sur eux que sur Bitcoin...
Post scriptum qui n'a rien Ă voir (comme disait Delfeil de Ton, qui fut des fondateurs du vrai Charlie, et pour marquer un anniversaire qui n'est pas sans rapport)
Bitcoin, souverain, pourrait bien s'exprimer comme notre dernier grand monarque, du moins dans les mots que lui prĂȘtait un humoriste du temps ...