Actu-crypto

🔒
❌ About FreshRSS
There are new articles available, click to refresh the page.
Before yesterdayCrypto FR

Trading: Tracé des lignes chartistes doit on relier les mÚches ou pas?

Trading: Pour tracer les supports et les résistances obliques ou horizontaux doit ont relier l'extrémité des mÚches ou les corps plein des chandeliers japonais ? Que l'on utilise l'ichimoku en y associant les niveaux de supports et de résistances obliques et horizontaux, ou que l'on utilise les figures chartistes seules, cette question est réguliÚrement posée par les personnes ...

Ichimoku mon interview sur la ChaĂźne PepitorTV

Mon Interview Ichimoku sur la chaĂźne Pepitor TV  Il y a quelques jours j'avais eu l'immense plaisir d'ĂȘtre interviewĂ© par le cĂ©lĂšbre Tradosaure , vous pouvez d'ailleurs retrouver le podcast de cette Interview ici mon Interview Ichimoku par Tradosaure  Le 9 avril dernier c'Ă©tait au tour de Pepitor TV de m'interviewĂ© sur mon parcours personnel et mon parcours Ichimoku Vous ...

109 - TĂȘtes de turcs

April 17th 2021 at 19:36

Ce billet « sang neuf » pourrait bien ne me faire que peu d'amis. Mais j'y songeais depuis trop longtemps. Et autant prĂ©venir, les tĂȘtes de turcs les plus remarquables ne sont pas sur le Bosphore, mĂȘme si les autoritĂ©s de ce pays viennent d'interdire Bitcoin pour les paiements, ce qui leur permettra ensuite de dire que Bitcoin ne sert que pour des transactions illicites...

On commencera par un peu d'histoire, pour amuser la galerie, et on finira par un bain de sang quand je daignerai en venir au sujet, dont le sort des crypto-entreprises qui ont eu le tort de penser un temps que l'on pouvait faire quelque chose dans un pays oĂč la fiscalitĂ© restait Ă©levĂ©e mais justifiĂ©e par l'excellence de la « rĂ©gulation » offerte par un État puissant et Ă©clairĂ©.

Une histoire triste, en fait.

On lit un peu tout sur l'origine de l'expression « tĂȘte de turc ».

TetesDeTurc.jpg, avr. 2021Ceux dont la mémoire ne remonte pas trop loin (déjà le 20Úme siÚcle parait si vieux !) la font naßtre au 19Úme, avec les dynamomÚtres de foire sur lesquels il fallait frapper le plus fort possible et qui représentaient un visage surmonté d'un turban ou d'un tarbouche.

J'y crois moyennement, parce qu'à vrai dire on retrouve beaucoup moins de turcs sur des dynamomÚtres que sur d'innombrables jeux dits de « passe-boule » comme celui qui orne ce billet, sans compter les décors de manÚges et d'attractions les plus diverses.

Mais mĂȘme en restant au dynamomĂštre, cela ne rĂ©sout pas l'Ă©nigme, car pourquoi un turc ? Parce qu'il fallait montrer qu'on Ă©tait « fort comme un turc » selon une expression attestĂ©e au 17Ăšme siĂšcle et qui serait peut-ĂȘtre nĂ©e d'une observation empirique des performances des diverses ethnies enchainĂ©es aux bancs des galĂšres. À moins qu'il ne s'agisse d'une apprĂ©ciation laudative de la « claque ottomane », coup mortel dont les janissaires savaient faire bon usage en utilisant la paume de leur main avec un Ă©lan d’épaule pour accentuer la vitesse et la force de la claque, coup toujours dĂ©signĂ© comme osmanli tokadi dans les bons manuels.

En remontant d'un siĂšcle, c'est en septembre 1565 que lors du fameux SiĂšge de Malte (Ăźle jadis considĂ©rĂ©e comme place forte inexpugnable et aujourd'hui apprĂ©ciĂ©e de plusieurs amis pour son caractĂšre crypto-friendly) les assaillants Turcs s'Ă©tant laissĂ©s aller (dit-on, car malgrĂ© mon grand Ăąge je n'y Ă©tais pas !) Ă  clouer les cadavres des dĂ©fenseurs d'un fort avancĂ© sur des croix et Ă  les envoyer dans la passe de Malte pour saper le moral des autres dĂ©fenseurs, le grand maĂźtre La Valette rĂ©pliqua en faisant bombarder les turcs avec des tĂȘtes de leurs compatriotes.

Encore un effort et l'on arrive enfin dans les derniĂšres annĂ©es du 11Ăšme siĂšcle. Je m'arrĂȘterai lĂ , c'est promis, au siĂšge que les CroisĂ©s emmenĂ©s par Godefroy de Bouillon mirent le 14 mai 1097 devant NicĂ©e.

La ville était majoritairement chrétienne mais occupée pour le compte du Sultan Kilidj Arslan, par une garnison turque qu'il finit par abandonner à son triste sort.

Alors, pour casser le moral de celle-ci, les CroisĂ©s envoyĂšrent Ă  l’aide de catapultes les tĂȘtes des soldats turcs morts au combat Ă  l’intĂ©rieur de la ville fortifiĂ©e. On voit que le procĂ©dĂ© s'adapte en fonction de la technologie.

La ville fut prise.

Il existe d'autres tĂȘtes de Turcs dans notre histoire : elles vont doucement me ramener Ă  la fĂącheuse actualitĂ© de la « Crypto Nation » française.

C'était du temps que le mot « turc » désignait, en Europe, à peu prÚs tous les musulmans du bassin méditerranéen et du Proche-Orient.

Il fallait bien traiter, Ă©changer, commercer avec ces InfidĂšles. La France depuis François Ier Ă©tait mĂȘme l'alliĂ©e des Ottomans. Mais sans Ă©cole des « Langues'O » - elle ne sera crĂ©Ă©e que sous Louis XIV - et sans Google Trad, Ă©changer avec le turcs n'Ă©tait point donnĂ© Ă  tout le monde. Les Ă©changes se faisaient dans la rĂ©alitĂ© entre des « Turcs de profession » et des « Turcs d'Ambassade ».

Un « Turc de profession » c'est un diplomate adroit et parlant la langue turque, mais c'est le plus souvent un homme plus ou moins français, plus ou moins marchand, plus ou moins fils de son prĂ©dĂ©cesseur et qui, pour vivre en paix et prospĂ©rer chez les InfidĂšles, s'est converti ou a fait semblant. En face de lui, un « Turc d'Ambassade » c'est un homme plus ou moins turc, arabe, armĂ©nien, juif ou grec, plus ou moins marchand et plus ou moins cousin des autres « Turcs » qui frĂ©quentent nos ambassades, imitent les mƓurs des roumis et parlent assez le français pour rappeler sans subtilitĂ© qu'ils ne sont pas mahomĂ©tans et qu'on peut donc leur faire confiance. Champagne et petits fours, Ă  dĂ©faut des Ferrero Roche d'Or...

Il en Ă©tait toujours ainsi du temps de NapolĂ©on et... jeune coopĂ©rant au Caire, au dĂ©but des annĂ©es 1980, je me souviens d'une rĂ©union oĂč sur une dizaine de participants, deux diplomates français, l'un des diplomates Ă©gyptiens et le reprĂ©sentant du journal Le Monde Ă©taient tous quatre d'origine maltaise.

Ce qui est essentiel ici c'est que tous ces gens vivent dans le mĂȘme monde, et qu'aujourd'hui les relations entre la Bitcoinie et la RĂ©publique sont ainsi faites. Juristes d'un cĂŽtĂ©, rĂ©gulateurs de l'autre ; rĂ©gulateurs qui s'en vont dans le privĂ© la semaine suivante, juristes et fiscalistes que la suppression de la rĂ©gulation ou un taux d'imposition plus modĂ©rĂ© mettraient dans la gĂȘne sinon au chĂŽmage. De prime abord, cela semble pouvoir faciliter les choses. Mais on juge un arbre Ă  ses fruits...

Les relations entre les bitcoineurs et les autorités ne sont pas systématiquement empreintes de l'hostilité qu'un lecteur de gazettes pourrait imaginer.

Il faut pourtant avouer que ce n'est pas chose facile. Ça tape dur et quand le bitcoineur n'est pas traitĂ© de « geek illuminé », de pauvre fou, de crĂ©tin inculte (si tant est que l'Ă©conomie soit une culture), d'escroc ou de financier du crime, il a de la chance. Mais reconnaissons-le, les trolls internets qui remplacent l'argumentation par l'invective sont aussi nombreux de notre cĂŽtĂ©. Prenez, par exemple, le dĂ©bat sur l'empreinte Ă©cologique du bitcoin : on peut penser que tel ou tel auteur se trompe, on n'est pas obligĂ© de traiter un professeur d'universitĂ© de « prĂ©tendu savant payĂ© par nos impĂŽts », ni un haut fonctionnaire d'Ă©narque sexagĂ©naire. Il vient un moment oĂč les attaques ad hominem s'apparentent au pire au jeu de la « tĂȘte de turc », au mieux Ă  celui du « massacre ».

J'ai toujours été attentif, par exemple lors des Repas du Coin qui (jadis!) réunissaient experts, curieux, sceptiques et personnalités venues du monde officiel à ce que rÚgne la courtoisie.

HĂ©las, mĂȘme courtoises, les relations ont Ă©tĂ© largement le fait de Bitcoineurs de profession et de Bitcoineurs d'ambassade ou disons d'une part de juristes, fiscalistes, lobbyistes et affairistes suffisamment frottĂ©s de la chose pour pouvoir en parler, souvent fort bien, sinon au milieu des vrais experts, du moins dans la bonne sociĂ©tĂ© des rencontres, groupes de travail, colloques et auditions...et d'autre part de jeunes haut-fonctionnaires ou de parlementaires suffisamment instruits pour ne pas confondre crypto et clepto, assez subtils pour se dĂ©marquer des usages officiels les plus repoussants pour leurs interlocuteurs, assez hardis pour se rendre Ă  la station F sans gousse d'ail. Le caractĂšre « dĂ©construit » de ce lieu emblĂ©matique cache mal, d'ailleurs, sa nature de joujou de milliardaire. Un lieu de prestige moins guindĂ© que le chĂąteau Yquem mais oĂč l'on peut aussi accueillir stars et ministres. Une simple mue du capitalisme de connivence...

Entre tout ce beau monde, d'audition en rencontre, on a construit un cadre rĂ©glementaire qui devait assurer Ă  la France une position non pas convenable, mais de premier plan, exceptionnelle, dans l'Ă©conomie qui Ă©mergeait Ă  partir de 2014. La France, comme on sait, n'est vraiment elle-mĂȘme que dans la grandeur...

J'ai commencĂ© Ă  avoir des doutes fin 2018. Toute l'agitation de la loi PACTE n'accouchait que d'un cadre rĂ©glementaire pour les ICO, aprĂšs la vague et avec un label AMF qui ne permettait mĂȘme pas aux heureux bĂ©nĂ©ficiaires d'obtenir, comme quelques dĂ©putĂ©s de la majoritĂ© l'avaient proposĂ©, un compte en banque Ă  la Caisse des DĂ©pĂŽts. La reculade d'octobre 2018, le porte-parole de la Caisse assurant que ses 6000 employĂ©s n'Ă©taient « pas Ă©quipĂ©s pour gĂ©rer ce type de compte » tandis qu'une autre dĂ©putĂ©e, issue du mĂȘme groupe que les auteurs de l’amendement n°2728, se chargeait de dĂ©biter les sottises d'usage est un cas d'Ă©cole. C'est ici.

Ce début d'année 2021 voit sans doute la coque de la « Blockchain Nation » définitivement atteinte si l'on en juge par le nombre de craquements :

CÎté institutions et pouvoirs publics

  1. L'entrĂ©e en vigueur de l'obligation pour les prestataires fournissant un service de conservation d'actifs numĂ©riques d'obtenir un statut officiel de « PSAN » qui rĂ©pond largement Ă  la question posĂ©e par Charlie Perreau dans le Journal du Net : comment la France a mis Ă  l'arrĂȘt ses start-up cryptos. L'article souligne l'une de nos failles fatales : l'incroyable arrogance des autoritĂ©s, que n'oseront pas incriminer publiquement les demandeurs du statut ni leurs intermĂ©diaires. Quand l'AMF rĂ©pond : « la plupart des dossiers prĂ©sentĂ©s aux autoritĂ©s sont incomplets, tant sur la forme que sur le fond. Sur la forme, la plupart des dossiers remis aux autoritĂ©s ne comportent pas toutes les piĂšces requises par la rĂ©glementation. Sur le fond, les Ă©lĂ©ments communiquĂ©s ou dispositifs du PSAN prĂ©sentent rĂ©guliĂšrement des lacunes » il ne vient Ă  l'idĂ©e de personne dans ce kakfaland que les torts sont au minimum partagĂ©s ?
  2. L'attitude de la FBF qui, aprÚs avoir participé à un groupe de travail réuni par l'ACPR (avec du bitcoineur de profession) trouve le moyen de se dégager de l'accord final. C'est ici avec en page 25 la liste des participants et en page 26 les protestations de ladite fédération.
  3. L'attitude de la Banque Postale, seule banque publique du classement publiĂ© par Bitcoin.fr quant Ă  l'attitude des banques vis Ă  vis des cryptos, qui en occupe dĂ©sormais l’avant-derniĂšre place. L'attitude grotesque de la CDC en octobre 2018 n'Ă©tait donc en rien liĂ©e aux pitoyables excuses mises alors en avant.
  4. Le décret n° 2021-387 du 2 avril 2021 relatif à la lutte contre l'anonymat des actifs virtuels et renforçant le dispositif national de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (comme c'est engageant ! pourquoi ne l'ont-ils pas daté de la veille ? ) qui vient rajouter un supplément de sable dans des rouages déjà sérieusement bloqués.

CÎté business (si l'on peut dire)

  1. Fleuron de la modernitĂ© bancaire, la fameuse « Banque d'en face » dont les petites saynĂštes publicitaires moquent la navrante stupiditĂ© et l’absence de compĂ©tences crasses des conseillers de la banque Ă  la papa, trouve le moyen de clĂŽturer le compte d'une des derniĂšres entreprises françaises de vente de cryptoactifs alors mĂȘme qu'elle vient de rĂ©ussir Ă  obtenir le statut de PSAN. C'est ici avec un PS pour laisser entendre que grĂące Ă  un peu de barouf et Ă  l'intervention du dĂ©putĂ© Pierre Person, la SociĂ©tĂ© GĂ©nĂ©rale Ă©tudierait le dossier...
  2. La triste fin de Bitit, aprĂšs six ans d'activitĂ©. Depuis dĂ©cembre elle attendait son statut PSAN, et n'avait donc pas le droit d'accueillir de nouveaux clients. Fin de partie, aprĂšs avoir en 6 ans et avec 5 000 € de capital initial et moins de 215 000 € levĂ©s servi environ 500 000 clients de plus de 50 pays et traitĂ© plus de 230 millions de dollars de transactions... au moment mĂȘme oĂč l'introduction en bourse de Coinbase montre Ă  quel point la France a ratĂ© le coche et signĂ© pour une nouvelle forme de vassalitĂ© C'est ici.

Je crois que moi-mĂȘme, comme plusieurs amis, membres de notre association Le Cercle du Coin, entrepreneurs, blogueurs, auteurs, lobbyistes, juristes, nous aurons fait (le plus souvent bĂ©nĂ©volement, face Ă  des mamamouchis bien payĂ©s) tout ce qui Ă©tait possible. Les rencontres, les missions, les rapports n'ont pas servi Ă  grand chose. Les agrĂ©ments, les statuts, la rĂ©gulation ont nourri bien des gens mais pas les entreprises, et n'ont servi l'intĂ©rĂȘt de la France que dans l'idĂ©e que s'en font des fonctionnaires-rentiers-de-la-paperasse Ă  qui leur presse favorite fournit rĂ©guliĂšrement de bons arguments pour douter de l'innovation et du rabĂąchage des thĂ©ories d'Aglietta et OrlĂ©an sur la monnaie comme « fait social total » au pays merveilleux des principes rĂ©publicains. Je ne veux pas en faire des tĂȘtes de turcs, ni me rĂ©pĂ©ter : j'ai dĂ©jĂ  dit ce que j'en pensais dans mon billet prĂ©cĂ©dent.

J'ai tĂŽt manifestĂ© un rien de pessimisme (celui qui n'empĂȘche pas de continuer Ă  se battre). Mais je crois maintenant que c'est cause perdue. Comme d'autres (voir ici ce qu'en dit Philippe Honigman, avec le Radeau de la MĂ©duse original en illustration...) je crois que cela renvoie aux prĂ©cĂ©dents Ă©checs français, profondĂ©ment, sous l'Ă©piderme (dont l'ENA ou ce qui en tiendra lieu demain pourrait ĂȘtre le symbole), sous le derme, dans la viande et dans la moelle.

Il est clair enfin que les pouvoirs publics ont aujourd'hui d'autres prioritĂ©s, sur lesquelles ils s'estiment prodigieusement efficaces mĂȘme contre certaines Ă©vidences, mais c'est presque tant mieux pour nous.

Les tokens stables – Partie 2 : MNBC et stablecoins algorithmiques

March 5th 2021 at 12:18

Cet article est la traduction d’un chapitre du livre Token Economy, de Shermin Voshmgir, publiĂ©e en avant-premiĂšre sur le site d’Ethereum France. Le livre est sous licence CC-NC-BY-SA. Si vous souhaitez participer Ă  sa traduction, contactez-nous !


AprĂšs avoir traitĂ© des tokens stables collatĂ©ralisĂ©s dans l’article prĂ©cĂ©dent, cette seconde partie aborde deux autres formes de tokens stables ou « stablecoins » : les monnaies numĂ©riques de banque centrale et les tokens stables algorithmiques.

Les monnaies numériques de banque centrale

Photo by Mika Baumeister on Unsplash

Alors que la communautĂ© crypto expĂ©rimente diffĂ©rentes formes de tokens stables, les banques centrales envisagent Ă©galement des moyens de tokeniser leurs propres monnaies, disposant dĂ©jĂ  de mĂ©canismes de stabilisation. Un token de banque centrale, parfois appelĂ© « monnaie fiduciaire numĂ©rique » ou « monnaie de base numĂ©rique », et abrĂ©gĂ© sous la forme « MNBC », constitue une reprĂ©sentation tokenisĂ©e de la monnaie souveraine d’un État. Les mĂ©canismes de stabilitĂ© sont mis en Ɠuvre par les banques centrales, de façon indĂ©pendante ou en accord avec les politiques fiscales et monĂ©taires des gouvernements. Des tokens de ce type s’intĂ©greraient donc Ă  la masse monĂ©taire de base au mĂȘme titre que d’autres formes de monnaie : les piĂšces et billets ainsi que les dĂ©pĂŽts Ă  vue (M0 et M1), les dĂ©pĂŽts Ă  court terme (M2) et les dĂ©pĂŽts Ă  long terme (M3). La MNBC pourrait ĂȘtre utilisĂ©e par les smart contracts en tant qu’instrument de rĂšglement, puisque sa reprĂ©sentation sous forme de token repose sur le registre dĂ©centralisĂ© associĂ©. 

Certains Ă©conomistes pensent que la MNBC pourrait concurrencer les dĂ©pĂŽts dans les banques commerciales et rĂ©duire le coĂ»t des systĂšmes de paiement locaux et internationaux. Le coĂ»t de crĂ©ation et de gestion des espĂšces et les frais de transactions internationales sont trĂšs Ă©levĂ©s. À long terme, la MNBC pourrait rendre obsolĂštes les comptes bancaires classiques en les remplaçant par des portefeuilles crypto, et favoriser l’inclusion financiĂšre des personnes ne disposant pas d’accĂšs aux services bancaires.

Cependant, cette désintermédiation des banques commerciales et des paiements internationaux pourrait aussi déstabiliser les systÚmes de crédit et les marchés des changes, au moins dans un premier temps. La MNBC pourrait également remettre en cause le systÚme de réserves fractionnaires1 qui est à la base de la création monétaire.

L’émission de monnaie par les banques centrales Ă  destination directe du public pourrait aussi constituer une nouvelle approche de mise en Ɠuvre des politiques monĂ©taires. Elle permettrait un contrĂŽle direct de la masse monĂ©taire et pourrait complĂ©ter ou se substituer Ă  d’autres instruments comme les taux d’intĂ©rĂȘts et l’assouplissement quantitatif2 (quantitative easing ou QE). Certains Ă©conomistes estiment mĂȘme que la MNBC pourrait conduire Ă  un systĂšme de « monnaie pleine3 », c’est-Ă -dire Ă  un transfert total de la crĂ©ation monĂ©taire depuis les banques privĂ©es vers les banques centrales.

Selon une Ă©tude de la Banque des rĂšglements internationaux, de nombreux gouvernements et banques centrales envisagent de tokeniser  leur monnaie ou ont mĂȘme amorcĂ© des expĂ©rimentations. C’est le cas notamment de la Banque d’Angleterre, des banques centrales de SuĂšde, d’Uruguay, des Ăźles Marshall, de Chine, d’Iran, de Suisse et de l’Union europĂ©enne. Il est donc probable que de nombreuses monnaies souveraines seront dotĂ©es d’une reprĂ©sentation tokenisĂ©e dans les annĂ©es qui viennent.

Les MNBC « synthĂ©tiques » (sMNBC) sont basĂ©es sur un concept voisin consistant Ă  autoriser des institutions privĂ©es Ă  Ă©mettre des tokens totalement garantis par les rĂ©serves de banque centrale. Qu’il s’agisse de MNBC ou de sMNBC, la question est de savoir si ce type de monnaie tokenisĂ©e contrĂŽlĂ©e par une banque centrale est appelĂ© Ă  remplacer les autres formes de tokens stables, ou si elle deviendra l’une des nouvelles variantes au sein d’une Ă©conomie Ă  base de tokens d’une infinie diversitĂ©. 

Les tokens stables algorithmiques

Tokens stable algorithmiques, à la recherche de l’auto-stabilisation

Les mĂ©thodes de stabilisation des cours Ă©voquĂ©es prĂ©cĂ©demment, telles que la collatĂ©ralisation Ă  base d’actifs financiers classiques, peuvent sembler naturelles de prime abord, mais on peut regretter qu’elles dĂ©rogent aux principes de dĂ©centralisation et d’autonomie des technologies blockchain.

La rĂ©gulation manuelle des cours, par exemple en changeant le ratio de collatĂ©ralisation, peut ĂȘtre comparĂ©e Ă  la façon dont Yahoo et d’autres moteurs de recherche des annĂ©es 1990 ont essayĂ© de rendre accessible le contenu du web en crĂ©ant des catalogues de sites, comme on catalogue des livres et des magazines dans une bibliothĂšque. Ces moteurs de recherche Ă©taient populaires et leur utilisation Ă©tait intuitive, mais il Ă©tait trĂšs difficile de les maintenir Ă  jour compte tenu de l’accroissement exponentiel des contenus. Finalement, la recherche algorithmique apportĂ©e notamment par Google a remplacĂ© la curation et le classement manuels. De la mĂȘme maniĂšre, la stabilisation par collatĂ©ralisation des tokens peut sembler a priori sĂ©duisante, mais de nombreuses solutions algorithmiques apparaissent aujourd’hui qui exploitent davantage les possibilitĂ©s des smart contracts.

Des mĂ©canismes peuvent ĂȘtre mis en place afin de rendre la masse monĂ©taire Ă©lastique, en stimulant sa contraction ou son expansion en fonction des besoins, Ă  l’instar des mesures prises par les banques centrales pour contrĂŽler la quantitĂ© de monnaie fiduciaire en circulation. Si la demande pour le token stable augmente ou dĂ©cline, l’algorithme procĂšde automatiquement Ă  des ajustements afin de maintenir la stabilitĂ© du cours. Si le cours est trop haut, de nouveaux tokens sont crĂ©Ă©s. S’il est trop bas, des tokens doivent ĂȘtre retirĂ©s de la circulation, d’une façon ou d’une autre. Il est difficile de rĂ©duire et augmenter dynamiquement la masse monĂ©taire d’une façon rĂ©sistante Ă  toutes sortes d’attaques ; le dĂ©bat reste ouvert en ce qui concerne les meilleures mĂ©thodes pour y parvenir.

Par exemple, si un token stable indexĂ© sur l’euro s’acquiert sur les marchĂ©s Ă  un cours supĂ©rieur Ă  1 EUR, cela indique que la demande est supĂ©rieure Ă  l’offre. La quantitĂ© de tokens disponible doit ĂȘtre augmentĂ©e afin de faire revenir le cours Ă  1 EUR. Le smart contract est programmĂ© pour Ă©mettre de nouveaux tokens et les vendre sur les marchĂ©s, augmentant ainsi l’offre jusqu’à ce que le prix revienne au cours souhaitĂ©. Lorsque le cours est infĂ©rieur Ă  1 EUR, la quantitĂ© de tokens doit Ă  l’inverse ĂȘtre rĂ©duite. Mais cette contraction de la masse monĂ©taire est beaucoup plus difficile Ă  obtenir que son expansion


L’approche la plus simple consiste Ă  programmer directement dans le smart contract du token les mĂ©canismes de contraction et d’expansion, de façon Ă  ce que la volatilitĂ© du cours soit remplacĂ©e par la volatilitĂ© du nombre de tokens. C’est l’option proposĂ©e par Ampleforth, qui rĂ©ajuste chaque jour le nombre de total de tokens AMPL en fonction de son cours. Chaque dĂ©tenteur conserve la mĂȘme participation par rapport au nombre total d’AMPL en circulation, mais le nombre d’AMPL dans son portefeuille peut changer de jour en jour. En consĂ©quence, le cours du token est stable, mais ni la valeur de l’actif dans le portefeuille du dĂ©tenteur, si son pouvoir d’achat ne le sont. Difficile de parler de token stable dans ces conditions. Le vĂ©ritable objectif du projet est de crĂ©er un crypto-actif dont l’évolution du cours n’est pas corrĂ©lĂ©e Ă  celles des autres crypto-actifs sur les marchĂ©s.

Les « parts de seigneuriage4 » (seigniorage shares) ont Ă©tĂ© conceptualisĂ©es par Roberty Sams en 2014, dans le but d’utiliser des smart contracts pour crĂ©er des incitations Ă©conomiques Ă  la stabilisation du cours d’un token. Cette approche, notamment empruntĂ©e par Basis Cash, Empty Set Dollar et Dynamic Set Dollar, consiste Ă  inciter les dĂ©tenteurs Ă  dĂ©truire une partie de leurs tokens en cas de dĂ©crochage par rapport Ă  la valeur de rĂ©fĂ©rence, en offrant en Ă©change la part de seigneuriage sous la forme d’une obligation Ă  coupon, c’est-Ă -dire la possibilitĂ© d’acheter de nouveaux tokens lors de la prochaine phase d’expansion Ă  un prix infĂ©rieur au cours stable visĂ©.

Le point faible de cette approche est qu’elle dĂ©pend d’un mĂ©canisme fonciĂšrement spĂ©culatif basĂ© sur la thĂ©orie des jeux. Pour jouer le jeu de la part de seigneuriage, il faut parier sur l’apprĂ©ciation future du token, dont la valeur ne repose sur rien d’autre que le comportement des autres participants et participantes partageant le mĂȘme optimisme sur le retour Ă  la valeur de rĂ©fĂ©rence. Si, pour une raison quelconque, le pessimisme l’emporte, alors une « spirale de la mort » peut survenir, rien ne venant freiner le dĂ©crochage du cours : il n’est dans l’intĂ©rĂȘt de personne d’acheter une part de seigneuriage lorsque les perspectives de crĂ©ation monĂ©taire s’éloignent ou disparaissent. Certains ont critiquĂ© le principe mĂȘme d’un token stable basĂ© sur un mĂ©canisme spĂ©culatif de ce type, le qualifiant de pyramide de Ponzi.

D’autres approches cherchent Ă  rĂ©soudre cette difficultĂ© en combinant les parts de seigneuriage avec une forme de collatĂ©ralisation. A la diffĂ©rence des tokens stables garantis par des crypto-actifs, ces systĂšmes ne nĂ©cessitent pas de sĂ»retĂ© excĂ©dentaire et sont donc plus efficaces en termes de rendement du capital. Avec Frax, le principal token utilisant aujourd’hui cette approche, les rĂ©serves accumulĂ©es via la collatĂ©ralisation sont Ă  la fois des crypto-actifs ayant une valeur de marchĂ© indĂ©pendantes du systĂšme (au dĂ©part, USDC et USDT) et des tokens/parts de seigneuriage dĂ©nommĂ©s FXS. La proportion de crypto-actifs tiers et FXS varie de façon dĂ©terministe en fonction de la demande et du prix du token stable. Le protocole Fei a Ă©tĂ© conçu selon une logique voisine. Un mĂ©canisme spĂ©culatif initial (levĂ©e de fonds en ETH basĂ©e sur une bonding curve) permet d’atteindre une taille critique (250 millions de FEI), aprĂšs quoi la trĂ©sorerie est utilisĂ©e de façon autonome par le protocole pour stabiliser le cours du FEI, au moyen d’interventions sur les marchĂ©s AMM et de pĂ©nalisation directe des dĂ©tenteurs vendant sous le cours cible.

Le projet Reflexer, lancĂ© en fĂ©vrier 2021, a pour but de constituer un crypto-actif stable indĂ©pendant, le RAI, non indexĂ© sur le dollar ou une autre devise fiduciaire. Sa raison d’ĂȘtre est d’offrir une alternative aux systĂšmes monĂ©taires traditionnels, dont l’équilibre est menacĂ© par l’émission massive de monnaie de ces derniĂšres annĂ©es. Le RAI, comme la premiĂšre version du DAI, est crĂ©Ă© en plaçant en garantie de l’ETH. Reflexer intĂšgre des mĂ©canismes de stabilitĂ© dans son protocole, sous la forme d’un taux d’intĂ©rĂȘt Ă©voluant en fonction de l’écart entre le prix de marchĂ© et le prix cible du RAI. Ce dernier a Ă©tĂ© initialisĂ© avec une valeur arbitraire au lancement, mais Ă©volue lentement en fonction de la demande de fond pour le token, au lieu de rester arrimĂ© Ă  une devise traditionnelle faillible.

L’idĂ©e d’utiliser des smart contracts pour copier certaines opĂ©rations des banques centrales est intĂ©ressante, mais il faut garder Ă  l’esprit que ces mĂ©canismes reposent sur des hypothĂšses Ă©conomiques peu vĂ©rifiĂ©es et des politiques monĂ©taires peu testĂ©es, en particulier en ce qui concerne les incitations Ă  la contraction de la masse monĂ©taire. De plus, leur fonctionnement dĂ©pend de la fiabilitĂ© des oracles de prix, dont la dĂ©centralisation et la fiabilitĂ© font toujours dĂ©bat aujourd’hui. De nombreux Ă©conomistes estiment que les tokens stables algorithmiques basĂ©s uniquement sur les parts de seigneuriage ne peuvent pas fonctionner car ils reposent sur des mĂ©canismes spĂ©culatifs conduisant Ă  un accroissement illimitĂ© du systĂšme. Les nouvelles approches que nous venons d’évoquer montrent Ă  quel point ce domaine est en pleine expansion et que des modĂšles plus efficaces sont possibles.

DĂ©fis et perspectives d’avenir

De nombreux projets visent Ă  crĂ©er des tokens stables, mais il n’existe pas de bonnes pratiques en la matiĂšre qui se soient imposĂ©es (si l’on exclut les MNBC qui bĂ©nĂ©ficieront des mĂ©canismes traditionnels de stabilitĂ© des monnaies nationales). L’émergence des tokens stables est un phĂ©nomĂšne rĂ©cent et de nombreuses propositions en la matiĂšre en sont encore au stade du white paper ou des premiĂšres expĂ©rimentations, en particulier la crypto-collatĂ©ralisation et les tokens stables algorithmiques. Bon nombre de ces projets sont sujets Ă  une forte volatilitĂ©, ce qui explique que les tokens garantis par des monnaies fiduciaires ou d’autres actifs traditionnels, comme Tether, sont dominants en termes de capitalisation. Le DAI (MakerDAO) et d’autres tokens crypto-collatĂ©ralisĂ©s constituent des alternatives prometteuses, mais ils comportent de nombreux inconvĂ©nients et inconnues, notamment concernant leur robustesse en cas d’effondrement des marchĂ©s.

A l’exception du RAI, tous les tokens stables, mĂȘme les plus dĂ©centralisĂ©s, sont associĂ©s Ă  un actif sous-jacent avec un ratio de 1 Ă  1. Selon la dynamique des marchĂ©s, le maintien de ce ratio peut ĂȘtre mis en cause. Si des activitĂ©s Ă©conomiques se dĂ©veloppent autour d’un token stable et que des effets de rĂ©seau s’enclenchent, le maintien du ratio pourrait perdre de l’importance. Cela pourrait par exemple ĂȘtre le cas si un token stable s’impose comme intermĂ©diaire des Ă©changes et est utilisĂ© comme moyen de paiement par un grand nombre d’entreprises.

Toute implĂ©mentation d’un token stable dĂ©centralisĂ© doit affronter le problĂšme des oracles. Si le token est supposĂ© maintenir son cours par rapport Ă  un autre actif de rĂ©fĂ©rence, il doit avoir accĂšs Ă  l’information sur le maintien ou la divergence des cours. Pour le moment, aucune solution complĂštement dĂ©centralisĂ©e et totalement fiable n’est disponible. De nouveau, le RAI fait exception ici puisqu’il est auto-rĂ©fĂ©rentiel.

Comme les monnaies conventionnelles, les tokens stables doivent satisfaire trois exigences incompatibles : 1) politique monĂ©taire indĂ©pendante, 2) stabilitĂ© des taux de change et 3) mobilitĂ© des capitaux. Étant donnĂ© que la mobilitĂ© des capitaux est un fondement de l’économie des tokens cryptographiques et que la stabilitĂ© des taux de change est l’objectif affichĂ© des tokens stables, il est impossible de mettre en place une politique monĂ©taire indĂ©pendante. De nombreux Ă©conomistes estiment donc que les tokens dont les rĂšgles d’émission sont autonomes, comme le bitcoin, ne pourront jamais maintenir un cours indexĂ© sur celui des monnaies conventionnelles. On peut toutefois nuancer ce point de vue si l’on considĂšre les tokens non comme les concurrents des monnaies conventionnelles, mais plutĂŽt comme des actifs nouveaux et alternatifs. L’idĂ©e que des actifs conventionnels comme des actions devraient avoir une valeur stable ou que leur volatilitĂ© devrait ĂȘtre un obstacle Ă  leur utilisation serait saugrenue.

Il est important de souligner que les tokens stables ne sont pas la seule solution au problĂšme de la volatilitĂ© des prix. Les assurances ou les produits dĂ©rivĂ©s financiers sont des approches alternatives ou complĂ©mentaires pour se protĂ©ger de la volatilitĂ© des prix. Les instruments de couverture financiĂšre peuvent ĂȘtre utilisĂ©s pour rĂ©duire les risques en Ă©quilibrant les positions prises sur les marchĂ©s. Les applications de la DeFi (finance dĂ©centralisĂ©e) peuvent ĂȘtre utilisĂ©es pour crĂ©er de tels instruments .

Enfin, il faut noter le risque rĂ©glementaire qui pĂšse sur les tokens stables, tout au moins ceux qui ne fonctionnent pas de façon totalement autonome sur une blockchain. En parallĂšle des recherches et des premiĂšres expĂ©rimentations de monnaie numĂ©rique de base, on perçoit depuis l’annonce du projet Libra de Facebook des signes de raidissement de la part de nombreux Etats Ă  l’encontre des tokens stables alignĂ©s sur les monnaies nationales et qui pourraient menacer leur souverainetĂ©. C’est notamment le cas des Etats-Unis avec le Stable Act proposĂ© en dĂ©cembre 2020. Plusieurs pays europĂ©ens, dont la France, ont appelĂ© la Commission europĂ©enne Ă  mettre en place une rĂ©glementation visant Ă  protĂ©ger la souverainetĂ© des Etats en matiĂšre de politique monĂ©taire.

Si elles aboutissent, les solutions de tokens stables permettront aux tokens de jouer le rĂŽle d’unitĂ© de compte et de servir de moyen d’échange au quotidien. Elles tiendront alors un rĂŽle clĂ© dans le dĂ©veloppement d’une Ă©conomie dynamique des tokens et des applications dĂ©centralisĂ©es. Cependant, la stabilitĂ© n’est qu’un des multiples dĂ©fis Ă  relever pour faire des tokens un moyen d’échange courant. La protection des donnĂ©es personnelles, la capacitĂ© Ă  dĂ©multiplier le volume des transactions et l’amĂ©lioration de l’expĂ©rience utilisateur sont tout autant nĂ©cessaires Ă  l’adoption la plus large de cette nouvelle technologie.


Cet article a Ă©tĂ© traduit et complĂ©tĂ© par PhilH et rĂ©visĂ© par Sophie Portulan et Aline Detrez. En complĂ©ment de cette introduction aux tokens stables, nous vous conseillons la lecture en français de deux billets de TokenBrice : « l’état et le futur des stablecoins » et « L’histoire de deux modĂšles de seigneuriage : Basis contre ESD« .

Notes

1Le systĂšme de rĂ©serves fractionnaires dĂ©signe le droit dont peut faire usage une banque commerciale de prĂȘter de l’argent qu’elle n’a pas et sur lequel elle touchera des intĂ©rĂȘts. Il s’agit Ă©galement d’un mĂ©canisme de crĂ©ation monĂ©taire encadrĂ© par la banque centrale qui fixe le taux de rĂ©serves obligatoires, c’est-Ă -dire le pourcentage de fonds que les banques doivent effectivement possĂ©der par rapport Ă  ceux qu’elles prĂȘtent.

2L’assouplissement monĂ©taire, ou quantitative easing, est une politique monĂ©taire active reposant sur des achats de titres financiers effectuĂ©s sur les marchĂ©s par une banque centrale afin de fournir des liquiditĂ©s aux banques, de favoriser l’investissement et d’accroĂźtre la masse monĂ©taire avec de nouvelles rĂ©serves bancaires. Il s’agit d’une mĂ©thode non conventionnelle utilisĂ©e lorsque les taux d’intĂ©rĂȘt avoisinent dĂ©jĂ  zĂ©ro pourcent.

3La monnaie pleine (full-reserve banking) est un systĂšme alternatif Ă  celui des rĂ©serves fractionnaires, oĂč la crĂ©ation monĂ©taire est effectuĂ©e uniquement par la banque centrale et oĂč les banques commerciales ne peuvent consentir des crĂ©dits qu’à hauteur des fonds qu’elles dĂ©tiennent.

4 Le seignieuriage est le revenu dĂ©rivĂ© de la diffĂ©rence entre le coĂ»t de production et de distribution d’une monnaie, et sa valeur.

The post Les tokens stables – Partie 2 : MNBC et stablecoins algorithmiques first appeared on Ethereum France.

Le Bitcoin (BTC) n'est pas un substitut de l'or mais du cuivre, selon un cadre de Goldman Sachs

June 2nd 2021 at 19:10

Jeff Currie, responsable mondial de la recherche sur les matiÚres premiÚres chez Goldman Sachs, décrit le bitcoin (BTC) comme un actif « à risque » similaire au cuivre en tant que couverture contre l'inflation. Ainsi, il rejette les comparaisons entre le bitcoin et l'or.

L’article Le Bitcoin (BTC) n'est pas un substitut de l'or mais du cuivre, selon un cadre de Goldman Sachs est apparu en premier sur Cryptoast.

Le token CAPS débarque sur les plateformes tandis que Ternoa accumule les partenariats

June 2nd 2021 at 18:00

Le token CAPS de la blockchain Ternoa est maintenant disponible au trading sur Uniswap et Gate.io. L'occasion de passer en revue ses nombreux cas d'utilisation et de faire un zoom sur les nouveaux partenaires du projet.

L’article Le token CAPS dĂ©barque sur les plateformes tandis que Ternoa accumule les partenariats est apparu en premier sur Cryptoast.

La surperformance de l'Ether (ETH) vis-Ă -vis du Bitcoin (BTC) se poursuit

June 2nd 2021 at 16:00

Le cours de l'Ether (ETH) continue de surperformer le cours du Bitcoin (BTC), aprÚs un mois de mai plutÎt compliqué pour le marché des cryptomonnaies. Cette tendance va-t-elle se poursuivre ?

L’article La surperformance de l'Ether (ETH) vis-à-vis du Bitcoin (BTC) se poursuit est apparu en premier sur Cryptoast.

La crypto-carte de Coinbase peut maintenant ĂȘtre utilisĂ©e via Apple Pay et Google Pay

June 2nd 2021 at 15:00

Un an aprĂšs le dĂ©ploiement de sa crypto-carte, Coinbase l'intĂšgre aux services de paiement d’Apple et de Google. Outre les achats en magasins et les retraits aux distributeurs automatiques, cette carte offre maintenant des cashbacks en cryptomonnaies Ă  chaque transaction.

L’article La crypto-carte de Coinbase peut maintenant ĂȘtre utilisĂ©e via Apple Pay et Google Pay est apparu en premier sur Cryptoast.

Revolut ajoute Chainlink (LINK), Polygon (MATIC) et 6 autres tokens Ă  son application

June 2nd 2021 at 13:30

Revolut Ă©largit son offre en ajoutant Chainlink (LINK), Polygon (MATIC) et 6 autres tokens Ă  son application. La nĂ©o-banque propose dĂ©sormais 30 cryptomonnaies diffĂ©rentes et va en ajouter rĂ©guliĂšrement lors des « Token Tuesdays ».

L’article Revolut ajoute Chainlink (LINK), Polygon (MATIC) et 6 autres tokens à son application est apparu en premier sur Cryptoast.

Union europĂ©enne : un projet de portefeuille numĂ©rique pour prouver l’identitĂ© des citoyens

June 2nd 2021 at 12:00

Un wallet numĂ©rique pour chaque EuropĂ©en, qui permet de prouver son identitĂ© et effectuer des paiements. C’est le projet de grande ampleur sur lequel travaille l’Union europĂ©enne (UE). Le point sur le sujet.

L’article Union europĂ©enne : un projet de portefeuille numĂ©rique pour prouver l’identitĂ© des citoyens est apparu en premier sur Cryptoast.

La plateforme RealT dévoile sa 100e propriété tokénisée sur la blockchain à laquelle s'ajoute un NFT

June 2nd 2021 at 11:00

La plateforme de tokénisation de biens immobiliers RealT met en vente sa 100e propriété tokénisée sur la blockchain Ethereum. Cette vente historique pour RealT s'accompagne d'un token non fongible (NFT) collector offert à tous les futurs propriétaires.

L’article La plateforme RealT dĂ©voile sa 100e propriĂ©tĂ© tokĂ©nisĂ©e sur la blockchain Ă  laquelle s'ajoute un NFT est apparu en premier sur Cryptoast.

Une voiture Ă©lectrique qui mine des cryptomonnaies lorsqu’elle est garĂ©e

June 2nd 2021 at 10:00

Le constructeur de vĂ©hicules Ă©lectriques Daymak a annoncĂ© la construction d’un nouveau modĂšle plutĂŽt « crypto-friendly ». Il permettra de miner de la cryptomonnaie lorsque la voiture est garĂ©e.

L’article Une voiture Ă©lectrique qui mine des cryptomonnaies lorsqu’elle est garĂ©e est apparu en premier sur Cryptoast.

Le Dogecoin (DOGE) dĂ©barque sur Coinbase Pro – Son cours prend +21%

June 2nd 2021 at 08:30

Une reconnaissance pour Dogecoin ? L’altcoin canin est maintenant disponible sur la plateforme de trading Coinbase Pro.

L’article Le Dogecoin (DOGE) dĂ©barque sur Coinbase Pro – Son cours prend +21% est apparu en premier sur Cryptoast.

Avec la Major League Baseball, la plateforme Candy Digital se lance dans les NFTs liés au sport

June 1st 2021 at 19:45

L'entrepreneur Gary Vaynerchuk, le président de Fanatics Michael Rubin et PDG de Galaxy Digital Michael Novogratz s'associent pour créer Candy Digital. En partenariat avec la Major League Baseball, cette plateforme sera spécialisée dans les tokens non fongibles (NFTs), notamment pour les usages liés à l'industrie du sport.

L’article Avec la Major League Baseball, la plateforme Candy Digital se lance dans les NFTs liĂ©s au sport est apparu en premier sur Cryptoast.

Marathon Digital offre son soutien au soft fork Taproot – La fin de la censure ?

June 1st 2021 at 19:00

MaraPool, la branche miniÚre de la société controversée Marathon Digital Holdings a signalé soutenir le soft fork Taproot en adoptant la version 0.21.1 du logiciel client de Bitcoin Core. Cette annonce marque la fin d'une polémique autour des activités de minage de la firme états-unienne.

L’article Marathon Digital offre son soutien au soft fork Taproot – La fin de la censure ? est apparu en premier sur Cryptoast.

L'agrégateur de DEX 0x intÚgre Polygon (MATIC) pour augmenter ses sources de liquidités

June 1st 2021 at 16:30

0x, l'un des principaux agrégateurs d'échanges décentralisés (DEX) d'Ethereum, vient d'officialiser son lancement sur le protocole Polygon (ex-Matic Network). Les principales sources de liquidités exploitées par son interface de programmation (API) comprennent notamment QuickSwap, SushiSwap, ComethSwap et Curve.

L’article L'agrĂ©gateur de DEX 0x intĂšgre Polygon (MATIC) pour augmenter ses sources de liquiditĂ©s est apparu en premier sur Cryptoast.

La Binance Smart Chain tente de trouver des solutions aux attaques récentes

June 1st 2021 at 14:00

Les protocoles utilisant la Binance Smart Chain (BSC) ont Ă©tĂ© visĂ©s par une sĂ©rie d’attaques ces derniĂšres semaines. Face Ă  cela, les responsables de la blockchain invitent les dĂ©veloppeurs Ă  la prudence. Pourquoi cela pose-t-il question ?

L’article La Binance Smart Chain tente de trouver des solutions aux attaques rĂ©centes est apparu en premier sur Cryptoast.

« Le yuan numérique n'est pas un outil de surveillance », affirme un ancien directeur de la banque centrale chinoise

June 1st 2021 at 11:00

Selon l'ancien directeur de la Banque populaire de Chine, le yuan numĂ©rique ne serait pas un outil de surveillance des usagers au service du gouvernement. Il affirme que la DCEP ne serait qu’un moyen de contrer les plateformes prĂ©viens de paiement numĂ©rique.

L’article « Le yuan numĂ©rique n'est pas un outil de surveillance », affirme un ancien directeur de la banque centrale chinoise est apparu en premier sur Cryptoast.

❌