Lâarticle Thomas Bouder est apparu en premier sur Blockchain Partner.
Lâarticle Thomas Bouder est apparu en premier sur Blockchain Partner.
Albert Dessaint, analyste et consultant chez Blockchain Partner, a rĂ©alisĂ© une vidĂ©o pĂ©dagogique de 10mn sur lâInternet de la valeur, en partenariat avec le site Cryptoast.
Retrouvez cette vidéo ci-dessous :
Lâarticle VidĂ©o : comprendre lâInternet de la valeur en 10mn est apparu en premier sur Blockchain Partner.
Suite de notre série de Business Cases autour des blockchains et cryptoactifs : nous présentons une succession de projets réalisés par notre équipe pour des organisations de différents secteurs.
1er volet (9 octobre) : AR24 â La blockchain Tezos au service du KYC
2e volet (7 novembre) : Unchain Immo â La blockchain utilisĂ©e en pratique dans lâimmobilier
3e volet (10 dĂ©cembre) : RCI Bank and Services (Groupe Renault) â Les ZKP pour anonymiser et exploiter les donnĂ©es de vĂ©hicules
4e volet (13 janvier) : Scenso.TV â La blockchain au service du spectacle vivant en VOD
5e volet (4e fĂ©vrier) : MarchĂ© du Film du Festival de Cannes â Plus de transparence dans lâindustrie du cinĂ©ma
6e volet (aujourdâhui) : La blockchain au service de la traçabilitĂ© de lâĂ©nergie verte et locale
Le contexte
Qui ?
SunâR est un acteur historique de la production dâĂ©lectricitĂ© renouvelable photovoltaĂŻque en France.
En 2019, SunâR a lancĂ© une nouvelle filiale, intitulĂ©e Volterres, en sâassociant Ă dâautres producteurs indĂ©pendants. Volterres est un fournisseur dâĂ©lectricitĂ© qui propose une « offre de fourniture rĂ©ellement verte, dont le systĂšme de traçabilitĂ© va au-delĂ des garanties dâorigine » (standard visant Ă labelliser la production dâĂ©lectricitĂ© afin de montrer au client final quâune quantitĂ© dĂ©terminĂ©e dâĂ©lectricitĂ© est dâorigine renouvelable).
Pourquoi ?
Lâentreprise explique dans une courte vidĂ©o pĂ©dagogique les limites des offres vertes actuelles :
« Les offres vertes actuelles ne considĂšrent pas les Ă©quilibres production-consommation en temps rĂ©el. Elles assurent seulement que le fournisseur a injectĂ© ou injectera dans la mĂȘme annĂ©e sur le rĂ©seau europĂ©en une quantitĂ© dâĂ©lectricitĂ© dâorigine renouvelable Ă©quivalente Ă la consommation de ses clients. Un client peut donc consommer de lâĂ©lectricitĂ© non-renouvelable en ayant souscrit Ă ces offres vertes. Par consĂ©quent les offres vertes actuelles procurent une vision opaque et irrĂ©aliste ».
Quelle proposition de valeur ?
La promesse de Volterres est de proposer une traçabilitĂ© de lâĂ©nergie consommĂ©e nettement plus fine quâavec les garanties dâorigine, prenant en compte les variations de production des Ă©nergies renouvelables et vĂ©rifiable par chacun.
Pour ce faire, Volterres a créé un systÚme innovant appelé R.E.D.S (Renewable Energy Digit System).
R.E.D.S permet de garantir la provenance gĂ©ographique et le type dâĂ©lectricitĂ© rĂ©ellement consommĂ©e, demi-heure par demi-heure.
Le consommateur peut ainsi notamment choisir de quelles centrales renouvelables proviendra prioritairement lâĂ©lectricitĂ© quâil consomme.
Le besoin
Le systĂšme innovant de Volterres repose sur un algorithme dâaffectation.
Lâun des enjeux de Volterres Ă©tait de pouvoir garantir au maximum lâhonnĂȘtetĂ© de lâalgorithme, sans avoir Ă rĂ©vĂ©ler lâalgorithme lui-mĂȘme (qui fait partie de la propriĂ©tĂ© intellectuelle de Volterres), afin de prouver in fine la rĂ©alitĂ© des affectations (consommations/productions).
Deux façons dâauditer lâalgorithme Ă©taient possibles : de façon centralisĂ©e, en faisant appel Ă un tiers de confiance, ou de façon dĂ©centralisĂ©e en sâappuyant sur la communautĂ© des producteurs et consommateurs. Cette seconde option a Ă©tĂ© privilĂ©giĂ©e : elle permet dâassurer la validitĂ© de la solution publiĂ©e plutĂŽt que celle de lâalgorithme. Cela Ă©vite de faire un audit complet du systĂšme et de le refaire Ă chaque Ă©volution du SI. Elle est Ă©galement plus en phase avec les valeurs portĂ©es par Volterres autour de la dĂ©centralisation et du local, et permet aux utilisateurs de vĂ©rifier eux-mĂȘmes, directement, lâexĂ©cution correcte de lâalgorithme, sans dĂ©lĂ©guer ce pouvoir Ă un auditeur externe.
Volterres a fait appel Ă Blockchain Partner pour permettre aux producteurs et consommateurs dâauditer les rĂ©sultats de lâalgorithme, sans devoir rĂ©vĂ©ler lâalgorithme lui-mĂȘme, tout en respectant plusieurs conditions essentielles :
-Une capacité de fonctionner à grande échelle dÚs le départ ;
-Le respect de la confidentialité des données de production et de consommation ;
-Une empreinte énergétique trÚs réduite par rapport au volume certifié, tout en garantissant une forte sécurité du systÚme.
Notre travail
Nous avons dâabord rĂ©alisĂ© une phase de conception, en partenariat avec le cabinet ISlean consulting et en Ă©troite collaboration avec les ingĂ©nieurs de SunâR, pour identifier une solution capable de rĂ©pondre Ă lâensemble de ces besoins.
La solution que nous avons identifiĂ©e et construite, et qui a ensuite fait lâobjet dâun dĂ©pĂŽt de brevet par Volterres, repose dâabord sur la mise en place dâun fichier dâaffectation : tous les jours, Volterres constitue un fichier contenant lâensemble des affectations dâĂ©nergie de ses clients producteurs vers ses clients consommateurs. Ce fichier contient les productions de tous les producteurs du rĂ©seau et les consommations de tous les consommateurs du rĂ©seau.
Ce fichier est mis Ă disposition des clients de Volterres pour quâils puissent vĂ©rifier de maniĂšre indĂ©pendante que les informations affichĂ©es sur leur portail client sont vĂ©ridiques.
En outre, pour assurer la confidentialitĂ© des informations, nous avons chiffrĂ© ce fichier (double chiffrement). Chaque producteur et chaque consommateur dispose de sa propre clef pour dĂ©verrouiller sa propre ligne ou colonne (en pratique, il leur suffit de saisir un mot de passe). Ainsi, les informations transmises par Volterres peuvent ĂȘtre contrĂŽlĂ©es Ă tout moment par ses clients.
Enfin, afin de sâassurer que lâensemble des acteurs utilisent le mĂȘme fichier, nous avons choisi dâutiliser la blockchain Ethereum (publique) en tant que registre, en construisant un module de certification. ConcrĂštement, Volterres inscrit Ă intervalle rĂ©gulier lâempreinte du fichier dâaffectation sur Ethereum, afin de garantir notamment son unicitĂ© et son origine.
Ainsi, les clients peuvent comparer les informations affichĂ©es sur leur portail client avec le fichier dâaffectation en ayant la certitude que Volterres nâen a pas crĂ©Ă© un « sur mesure » pour eux et que les donnĂ©es ne sont donc pas falsifiĂ©es. Ce systĂšme permet par exemple de vĂ©rifier que Volterres ne vend pas la mĂȘme Ă©lectricitĂ© verte Ă deux clients diffĂ©rents.
Remarques conclusives :
âCe systĂšme est fonctionnel et utilisĂ© depuis 2019.
-Pour rĂ©sumer notre travail, aprĂšs la phase de conception, nous avons construit : le module de gĂ©nĂ©ration des fichiers dâaffectation ; lâinterface qui permet aux producteurs et consommateurs de vĂ©rifier que les informations du fichier correspondent Ă celles de leur portail client ; le module qui permet de gĂ©nĂ©rer et distribuer les clefs de chiffrement aux consommateurs et producteurs, et dâeffectuer le double chiffrement et le dĂ©chiffrement ; et le module de certification sur Ethereum.
-Comme on le voit, la blockchain est ici une brique dâun dispositif plus global, ce qui correspond bien Ă notre vision de cette technologie qui nâest pas une « baguette magique » mais une rĂ©ponse pouvant ĂȘtre pertinente dans certains cas spĂ©cifiques, dans le cadre de projets plus globaux.
-Voir Ă©galement la vidĂ©o de prĂ©sentation de la solution sur le site dâISlean Consulting avec qui nous avons travaillĂ© main dans la main sur ce projet
____
Cliquez ici pour ĂȘtre alertĂ©(e) par mail des prochains Blockchain Business Cases :
Lâarticle [Blockchain Business Cases] Une application en production pour lâĂ©nergie verte est apparu en premier sur Blockchain Partner.
ClĂ©ment Jeanneau Ă©tait lâinvitĂ© du journal tĂ©lĂ©visĂ© de RT France vendredi 24 avril pour livrer son analyse sur le projet de monnaie numĂ©rique de la Chine.
La Banque centrale chinoise sâapprĂȘte en effet Ă lancer sa monnaie numĂ©rique dâEtat. Un test grandeur nature va avoir lieu dans quatre villes du pays.
Retrouvez cette courte interview ici sur Facebook et ici sur Youtube.
Lâarticle Crypto-yuan : analyse de la monnaie numĂ©rique chinoise est apparu en premier sur Blockchain Partner.
Image ci-dessus : interfaces conçues par notre Designer dans le cadre de nos travaux sur les Decentralized Identities (DID) lors du hackathon « Blockchain and the city » organisĂ© en novembre 2019 (voir ici la synthĂšse de ces travaux sur les DID). Retrouvez sur ce lien lâensemble des interfaces de ce projet.
Câest une cause entendue depuis des annĂ©es : les usages des blockchains et cryptomonnaies ne se dĂ©velopperont pas massivement sans progrĂšs significatifs en matiĂšre dâexpĂ©rience utilisateur (UX). LâUX est citĂ©e depuis lâĂ©mergence de cet univers comme lâun des dĂ©fis prioritaires pour atteindre une adoption grand public, au mĂȘme titre que lâenjeu de scalabilitĂ©.
Un sondage de janvier 2019 rĂ©alisĂ© auprĂšs de 160 fondateurs et dĂ©veloppeurs de Dapps indiquait du reste que les limites de lâUX dans lâunivers crypto Ă©tait considĂ©rĂ©es par les rĂ©pondants comme leur deuxiĂšme plus grand « pain point », devant les obstacles en matiĂšre de scalabilitĂ© :
UX & UI chez Blockchain Partner
Chez Blockchain Partner, nous portons depuis plusieurs annĂ©es un soin spĂ©cifique Ă ces enjeux, aussi bien pour les projets sur-mesure dĂ©veloppĂ©s pour nos clients que pour nos produits. Câest notamment en ce sens que nous avons conçu Datatrust, notre solution de certification sur la blockchain Ethereum (utilisĂ©e aujourdâhui notamment par plus dâ1/3 du CAC40) : comme nous lâexpliquions Ă son lancement en 2018, Datatrust a Ă©tĂ© construit de telle façon que toute organisation peut lâutiliser de maniĂšre la plus intuitive possible et ainsi bĂ©nĂ©ficier de lâusage des blockchains sans aucun prĂ©-requis technique.
AprÚs avoir travaillé les deux années précédentes avec des designers indépendants, nous avons fait le choix de franchir un nouveau palier en 2019 en recrutant un Designer dédié, Hugo Moley-Cirot.
Ci-dessous, nous vous proposons de dĂ©couvrir un aperçu de deux de ses travaux rĂ©cents, notamment en matiĂšre dâinterfaces (les projets clients en question ont Ă©tĂ© anonymisĂ©s) :
Projet n°1 :
đĄȘ Voir plus
Projet n°2 :
đĄȘ Voir plus
đĄȘ Retrouvez lâensemble des interfaces des projets citĂ©s ici en version HQ sur notre profil Behance, que nous enrichirons ces prochains mois avec de nouveaux travaux.
đĄȘ NâhĂ©sitez pas Ă nous contacter pour tout besoin en matiĂšre dâUX et de design pour vos projets blockchain !
Quelques rĂ©flexions sur lâUX dans le monde blockchain
Nous profitons de cet article pour vous partager certaines remarques en matiĂšre dâUX et de blockchain. Sur un sujet aussi large et en perpĂ©tuelle Ă©volution, ces rĂ©flexions sont Ă©videmment non-exhaustives et ouvertes Ă la discussion !
Les progrĂšs du monde blockchain ruissellent vers lâUX
Tous les progrĂšs intrinsĂšques au monde blockchain ont une influence sur lâUX des Dapps. Citons ici plusieurs exemples, parmi dâautres :
âą Le dĂ©veloppement des meta-transactions et du Gas Station Network ont Ă©tĂ© clefs pour lâamĂ©lioration de lâUX des Dapps depuis 2019.
Ces outils permettent notamment de dĂ©lĂ©guer le paiement des frais de transaction en sâappuyant sur des rĂ©seaux de « relayers ». Il est alors par exemple possible de payer les frais de transaction en tokens ERC20 au lieu de les payer en ether, ce qui permet de ne pas voir sa transaction bloquĂ©e pour cause de « fonds insuffisants » en ether (ce qui peut arriver lors de lâenvoi de Dai, de NFT, etc.). En pratique, quand une transaction est effectuĂ©e, le token sĂ©lectionnĂ© pour le paiement des frais de transaction est relayĂ© Ă un service qui paie ces frais en ether au mineur et prend le montant de tokens ERC20 en compensation.
âą Le standard WalletConnect a transformĂ© la façon dâinteragir avec les Dapps. Il y a un an et demi encore, interagir avec une Dapp impliquait le plus souvent dâutiliser Metamask. Aujourdâhui il est possible de sâen passer en fonction des cas, grĂące Ă WalletConnect.
âą Nous nâaurions pas pu rĂ©aliser lâan dernier notre projet de visualisation des DID (primĂ© lors dâun hackathon organisĂ© en dĂ©cembre) si le protocole TheGraph (nĂ© mi-2018) nâavait pas existĂ©.
âą Demain, les ZKP (Zero Knowledge Proofs) auront, elles aussi, une influence sur lâUX. Rappelons que les ZKP sont un outil au service de la confidentialitĂ© mais aussi de la scalabilitĂ© des blockchains. Il deviendra notamment possible dâhĂ©berger toute une blockchain sur son smartphone.
LâUX des applications blockchain Ă©volue donc constamment au grĂ© des progrĂšs rĂ©alisĂ©s plus globalement dans lâunivers blockchain. Pour cette raison, certaines avancĂ©es en matiĂšre dâUX pourraient aller jusquâĂ ĂȘtre rendues obsolĂštes Ă lâavenir.
Ainsi, lors des dĂ©buts dâEthereum, il Ă©tait beaucoup question dâOptimistic UI. AppliquĂ©e au monde blockchain, la notion dâOptimistic UI consiste en particulier Ă faire apparaĂźtre Ă lâutilisateur le rĂ©sultat de son action (par exemple, la validation dâune transaction et les implications de cette transaction) comme si cette action sâĂ©tait bien dĂ©roulĂ©e sur la blockchain, sans avoir Ă attendre que celle-ci ait Ă©tĂ© effectivement rĂ©alisĂ©e (ce qui peut prendre plusieurs dizaines de secondes si ce nâest plus). Lâutilisateur nâest ensuite notifiĂ© dâun changement que si une erreur se produit dans le dĂ©roulement de lâaction en question sur la blockchain.
Ces derniers mois et annĂ©es, des avancĂ©es importantes ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es en la matiĂšre : des guidelines et des librairies sont notamment apparues permettant aux concepteurs de Dapps dâappliquer plus facilement ces principes dâOptimistic UI.
Il est toutefois envisageable que lâOptimistic UI perde une partie de sa raison dâĂȘtre lorsquâEthereum supportera une meilleure scalabilitĂ©, Ă©tant donnĂ© que les dĂ©lais de validation des transactions devraient chuter.
Un enjeu de sécurité
LâUX dans le monde blockchain nâa pas seulement pour intĂ©rĂȘt de faciliter les usages : elle constitue aussi un enjeu de sĂ©curitĂ©. Sur ce volet, des progrĂšs importants ont Ă©tĂ© effectuĂ©s depuis lâan dernier.
De plus en plus de standards se mettent en place pour que lâUX soit au service de la sĂ©curitĂ©. Ainsi, Ă lâheure oĂč les wallets permettent de plus en plus de signer tout type de transactions et de messages, de nouvelles propositions dâamĂ©lioration dâEthereum (EIP 712 notamment) sont apparues encore rĂ©cemment pour Ă©viter aux utilisateurs de signer par inadvertance des actions dont ils ne mesurent pas rĂ©ellement les consĂ©quences.
En effet, sauf exceptions, dans le monde blockchain Ă partir du moment oĂč un utilisateur signe un transfert, lâaction dĂ©marre et il nâest alors plus possible de revenir en arriĂšre : lâenjeu de sĂ©curitĂ© se pose donc avant la signature. Il est donc essentiel que quand une application demande Ă lâutilisateur dâeffectuer une signature, celle-ci soit faite en toute connaissance de cause.
Câest par exemple notamment pour cette raison quâENS (Ethereum Name Service) a Ă©tĂ© crĂ©Ă© : il est plus facile dâenvoyer de lâether Ă philippe.xyz quâĂ une longue adresse Ethereum traditionnelle.
De façon gĂ©nĂ©rale, toute interface constitue un intermĂ©diaire entre lâutilisateur et la blockchain, et donc un potentiel danger vis-Ă -vis de lâusage de la blockchain. Ainsi, toute action possible sur la blockchain devrait systĂ©matiquement ĂȘtre Ă©galement possible au niveau de lâinterface. Câest notamment le manquement de cette rĂšgle qui rend possible des failles de sĂ©curitĂ©.
A noter que les progrĂšs en matiĂšre dâUX et de sĂ©curitĂ© se manifestent bien au-delĂ des interfaces : pensons par exemple aux « smart contracts wallet » comme lâapplication Argent, qui permettent dâeffectuer du « social recovery », alors quâil y a encore deux ans la norme Ă©tait de demander directement Ă lâutilisateur sa « seed » (phrase de rĂ©cupĂ©ration).
Le principe du social recovery est dâautoriser des proches (amis, famille, connaissancesâŠ) ou mĂȘme des entreprises ou dâautres wallets en sa propre possession, Ă restaurer lâaccĂšs Ă son propre compte.
Lâutilisateur qui perd lâaccĂšs Ă son wallet peut alors faire appel Ă ces « gardiens » : des individus ou entitĂ©s prĂ©-dĂ©finies, qui sont autorisĂ©es Ă achever le processus de rĂ©cupĂ©ration, sans pouvoir eux-mĂȘmes capturer les fonds en question. Cette mĂ©thode permet de retrouver des fonds auxquels on a perdu lâaccĂšs sans avoir Ă transmettre sa « seed ». Au-delĂ , elle permet aux smart contracts wallets de contourner lâĂ©tape de la « seed phrase » (source de friction pour un certain nombre de nouveaux utilisateurs et considĂ©rĂ©e par beaucoup comme un obstacle non-nĂ©gligeable pour une adoption massive), dont le concept nâest alors jamais introduit au nouvel utilisateur.
Lâenjeu de la comprĂ©hension du lexique
« Le besoin dâĂ©ducation est clef » Ă©crivait Taylor Monahan, fondatrice de MyCrypto, dans un bon article paru sur lâUX dĂ©but 2019. « Votre Dapp doit mâenseigner les notions que je dois connaĂźtre pour pouvoir utiliser votre Dapp avec succĂšs et avec confiance. Cela implique de mâaider Ă comprendre les concepts cĆur et les nouveaux termes, et de sâassurer que je comprends les actions que je fais sur lâapplication et les raisons de ces actions ».
Ces remarques sont importantes, et ce dâautant plus que le lexique du monde crypto, qui nâa dĂ©jĂ en soi rien dâĂ©vident pour un nouvel utilisateur (private key, seed phrase, hardware wallet, etc.), se transforme lui-mĂȘme. Notons entre autres que ce lexique a Ă©tĂ© dâabord mis au point par des dĂ©veloppeurs et sâest confrontĂ© seulement ensuite aux utilisateurs non-techniques. Il est et sera donc amenĂ© Ă Ă©voluer pour sâadapter Ă un usage grand public.
Les Ă©volutions des applications elles-mĂȘmes conduisent aussi parfois Ă changer les termes employĂ©s : ainsi Metamask, qui Ă©tait prĂ©sentĂ© auparavant comme un wallet, ne se prĂ©sente aujourdâhui plus de cette façon, mais plutĂŽt comme la porte dâaccĂšs Ă la blockchain Ethereum.
Par ailleurs, il est effectivement essentiel que les utilisateurs comprennent non pas uniquement ce quâils doivent effectuer lorsquâils utilisent une Dapp, mais Ă©galement pourquoi ils doivent lâeffectuer. Cet effort de contextualisation de chaque action est crucial, lĂ encore pas seulement pour une question de facilitation dâusage, mais aussi pour des raisons de sĂ©curitĂ©, puisque quand lâutilisateur signe une transaction, les implications peuvent ĂȘtre trĂšs importantes.
Convergences et divergences dâUX entre Dapps
Sur un grand nombre de Dapps, les utilisateurs retrouvent des caractĂ©ristiques communes en termes dâUX : pensons par exemple Ă la prĂ©sence (lorsque câest pertinent) dâune balance et dâun historique des transactions, dâun lien avec un wallet, dâun « call to action » qui interagit avec la blockchain, etc.
Ces convergences sont autant de points familiers qui instaurent des habitudes et permettent ainsi aux utilisateurs de naviguer plus facilement dans le web décentralisé, ce qui aide à la démocratisation de ces technologies.
Ceci nâempĂȘche cependant pas lâexistence de divergences dâUX, signes de la richesse de cet univers qui ne bride pas â en tout cas Ă ce stade de dĂ©veloppement â la crĂ©ativitĂ© des designers et la diversitĂ© des expĂ©riences.
De façon gĂ©nĂ©rale, la diversitĂ© des applications blockchain se retrouve dans la diversitĂ© des UX. Une application de traçabilitĂ© de denrĂ©es alimentaires nâa Ă©videmment pas besoin de la mĂȘme UX quâune Dapp de gaming. Certaines applications ont par exemple plus intĂ©rĂȘt Ă masquer les transactions rĂ©alisĂ©es que dâautres. En revanche, on retrouve souvent des points communs dâUX entre Dapps servant pour une mĂȘme typologie dâusage (la traçabilitĂ©, par exemple).
Sur les liens entre décentralisation et UX
Certaines solutions dâUX employĂ©es pour dĂ©passer les contraintes des blockchains ont pu mener jusquâici Ă des logiques de recentralisation. Citons ici deux exemples :
1/ Les « custodian wallets ». Le fait de demander de sauvegarder une seed phrase est parfois vu comme un obstacle en termes dâUX durant lâonboarding de nouveaux utilisateurs. Câest ce qui a poussĂ© Ă lâutilisation de custodian wallets, qui conservent eux-mĂȘmes les clefs privĂ©es et donc en quelque sorte les fonds en question des utilisateurs, faisant perdre un avantage clef liĂ© Ă la dĂ©centralisation des blockchains.
2/ Avec la croissance de la taille des blockchains, notamment dâEthereum, les utilisateurs ont fait de plus en plus appel Ă des « trusted nodes », qui sont donc des tiers de confiance, pour accĂ©der Ă la chaĂźne : pensons par exemple Ă Infura chez Consensys, qui repose lui-mĂȘme sur AWS dâAmazon.
Cela Ă©tant, attention tout de mĂȘme Ă ce fameux dilemme entre dĂ©centralisation et UX. Nous sommes convaincus quâil est possible de concilier facilitĂ© dâusage et bonne utilisation des blockchains sans remise en cause des enjeux de sĂ©curitĂ© et de dĂ©centralisation. A terme, nous pensons que ce « dilemme » perdra progressivement de son sens, Ă mesure que des amĂ©liorations seront dĂ©ployĂ©es (exemple parmi dâautres : les ZKP permettront aux blockchains dâĂȘtre plus lĂ©gĂšres).
Faut-il montrer ou cacher la blockchain sur les applications qui lâutilisent ?
Le mieux nous semble ĂȘtre de nâafficher que les informations nĂ©cessaires, lorsque câest nĂ©cessaire. Sâil nây a pas besoin dâafficher des Ă©lĂ©ments liĂ©s Ă la blockchain, alors celle-ci a toutes les raisons dâĂȘtre rendue invisible.
A terme, les choses se feront naturellement : on saura plus facilement ce qui est utile de prĂ©senter ou non. Ce questionnement-lĂ a peut-ĂȘtre trait au timing : certains utilisateurs actuels peuvent avoir envie de « voir » la prĂ©sence de la blockchain dans leurs interfaces pour marquer la diffĂ©rence avec les produits sans blockchain, par exemple par goĂ»t de la nouveautĂ©.
Leçons du web 2.0
De façon gĂ©nĂ©rale, les grands principes dâUX de lâinformatique actuelle sont assez similaires Ă ceux dâil y a quinze ans car des habitudes ont Ă©tĂ© forgĂ©es au dĂ©part â pensons par exemple au double clic. Lâexemple de la disposition des touches sur le clavier est rĂ©vĂ©lateur : des solutions plus optimales ont Ă©tĂ© identifiĂ©es depuis des annĂ©es mais lâutilisateur sâĂ©tant adaptĂ© et habituĂ© Ă la disposition initiale, « on » a prĂ©fĂ©rĂ© ne pas bouleverser les habitudes, bien quâelles ne soient pas optimales.
Dans le monde numĂ©rique plus spĂ©cifiquement, lâUX a grandement Ă©tĂ© façonnĂ© par les gĂ©ants du secteur, GAFA en tĂȘte.
Ayons donc en tĂȘte que les choix effectuĂ©s aujourdâhui en termes dâUX dans le monde blockchain pourront avoir une influence sur toute la suite de cet univers.
Ceci Ă©tant dit, cela nâempĂȘche pas des changements par la suite, fort heureusement. Lorsque les emails sont apparus, il nâĂ©tait par exemple pas Ă©vident que la validation de lâenvoi dâun email puisse ĂȘtre rĂ©versible. Il a fallu de nombreuses annĂ©es pour que cette fonction soit mise en place (avec un dĂ©lai que lâon peut choisir sur Gmail, par exemple). Pour dresser un parallĂšle, on pourrait imaginer pouvoir dĂ©caler la validation dâune transaction sur une blockchain dâun dĂ©lai de quelques secondes (dĂ©lai que lâutilisateur pourrait choisir) afin que lâutilisateur puisse avoir le temps de revenir sur sa dĂ©cision sâil le souhaite. Du reste, depuis lâan dernier, il est dâores et dĂ©jĂ possible sur Metamask dâannuler une transaction tant que celle-ci nâa pas Ă©tĂ© minĂ©e â signe de lâintĂ©rĂȘt portĂ© Ă ce besoin.
MĂȘme si les avancĂ©es ont Ă©tĂ© riches sur ce terrain depuis lâan dernier, beaucoup reste encore Ă faire en matiĂšre dâUX dans le monde blockchain et crypto. Nous continuerons de travailler de prĂšs sur ces sujets pour pouvoir conseiller au mieux nos clients. En cas de besoin dâaccompagnement sur lâUX ou lâUI de votre projet, nâhĂ©sitez pas Ă nous Ă©crire !
Lâarticle UX / UI dans la blockchain : exemples de travaux et rĂ©flexions est apparu en premier sur Blockchain Partner.
Vous recherchez un dĂ©veloppeur blockchain (Ethereum, Hyperledger, TezosâŠ) pour le dĂ©veloppement dâun projet au sein de votre organisation ? Notre pĂŽle technique compte 7 dĂ©veloppeurs qui font partie des meilleurs dĂ©veloppeurs en France sur ces technologies. Ils dĂ©veloppent sur les principaux protocoles, tant sur des infrastructures publiques que privĂ©es.
Pour en savoir plus sur notre équipe technique, rdv sur sa page dédiée.
NâhĂ©sitez pas Ă nous contacter en cas de besoin.
Lâarticle DĂ©veloppeur blockchain est apparu en premier sur Blockchain Partner.
Nous avons participé cette semaine à Paris à la EthCC (Ethereum Community Conference) qui constitue le plus grand événement européen annuel dédié à Ethereum.
Nous sommes intervenus Ă deux occasions :
-> Alexandre Stachtchenko, associĂ© cofondateur de Blockchain Partner, a participĂ© mardi Ă un panel intitulĂ© « La France et la Blockchain » â Ă revoir en vidĂ©o ici.
-> Philippe MĂ©tais, Lead Developer chez Blockchain Partner, a animĂ© mercredi un workshop technique intitulĂ© « Semaphore : Zero-Knowledge Signaling ». Lâatelier nâĂ©tait pas filmĂ© mais nous publions ici le support de sa prĂ©sentation, Ă retrouver en cliquant sur lâimage ci-dessous :
A noter que nous avions dĂ©jĂ prĂ©sentĂ© lâusage de Semaphore pour les ZKP dans notre article « Building trust while keeping data undisclosed », que nous avions synthĂ©tisĂ© en français ici (« Vers une identitĂ© numĂ©rique private by design »).
Par ailleurs, Thomas Chataigner, Lead Developer chez Blockchain Partner, est intervenu ce mardi à GenÚve dans le cadre de la communauté Geneva DevChain sur le thÚme des DID (Decentralized Identities).
LâidentitĂ© numĂ©rique, les Zero Knowledge Proofs et les enjeux de privacy sont des sujets sur lesquels nous travaillons tout particuliĂšrement depuis plusieurs mois (lire notre article dĂ©diĂ©) et continuerons Ă avancer. NâhĂ©sitez pas Ă nous contacter si ces concepts et leurs usages vous intĂ©ressent pour votre organisation.
Lâarticle Nos talks cette semaine : EthCC, ZKP et Decentralized Identity est apparu en premier sur Blockchain Partner.
Les flash loans ont fait beaucoup parler ces derniĂšres semaines dans lâunivers blockchain, en particulier parmi les acteurs de la finance dĂ©centralisĂ©e, dite DeFi.
Nous avions nous-mĂȘmes travaillĂ© sur le sujet avant la survenue des Ă©vĂ©nements rĂ©cents (prĂ©sentĂ©s plus bas). Notre pĂŽle technique a notamment remportĂ© un prix lors du rĂ©cent hackathon en ligne Sustain Web3 proposĂ© par Gitcoin, pour un projet qui portait sur les flash loans et lâarbitrage (flash-arbitrage-watcher).
Cet article revient sur ce concept et sur plusieurs problématiques à son sujet.
De quoi sâagit ?
Dans une tribune parue sur le site AllNews, Albert Dessaint, Consultant chez Blockchain Partner, dĂ©finit ainsi le principe de flash loan : un emprunt instantanĂ© sans risque de contrepartie, qui ne demande aucune garantie, Ă condition dâĂȘtre remboursĂ© dans une seule et mĂȘme transaction sur Ethereum.
Comment est-ce possible ?
« Cette prouesse est rendu possible par la maniĂšre de structurer cet emprunt: celui qui emprunte doit contracter, utiliser et rembourser lâargent dans une seule et mĂȘme transaction sur la blockchain », Ă©crit Albert Dessaint. « Par cette structure, le risque de contrepartie est nul car lâargent ne sera prĂȘtĂ© que dans le cas oĂč les trois actions sont exĂ©cutĂ©es de façon certaine ».
« Les emprunts instantanĂ©s ont cela dâinnovant que quiconque ayant une idĂ©e lucrative mais gourmande en capitaux peut en faire la demande et ne se voir accorder cet emprunt que si lâidĂ©e lucrative se rĂ©alise (dans la mĂȘme transaction) ». PrĂ©cisons toutefois quâau-delĂ de simples transactions financiĂšres, les flash loans peuvent aussi avoir une action sur des questions de gouvernance, dont les effets restent Ă prĂ©ciser (dans un contexte dĂ©centralisĂ© oĂč un pouvoir peut ĂȘtre proportionnel Ă une richesse, alors la notion mĂȘme de flash loan redĂ©finit les risques et opportunitĂ©s portĂ©s par des systĂšmes de gouvernance dĂ©centralisĂ©s).
Pourquoi les flash loans font beaucoup parler actuellement
« Ce sont les traders de la finance dĂ©centralisĂ©e, les premiers, qui en ont saisi lâintĂ©rĂȘt des flash loans pour des opĂ©rations dâarbitrage Ă grande Ă©chelle entre diffĂ©rents services de lâĂ©cosystĂšme », Ă©crit Albert Dessaint.
« Depuis lâarrivĂ©e des emprunts instantanĂ©s, deux opĂ©rations dâarbitrage ont fait couler beaucoup dâencre puisque les traders ont tirĂ© parti de cette nouvelle forme dâemprunt pour extraire des fonds au service de prĂȘt bZx â respectivement lâĂ©quivalent de 318 000 dollars et 636 000 dollars. ArmĂ© des capitaux empruntĂ©s, les traders ont pu manipuler le cours de crypto-monnaies peu liquides sur diffĂ©rentes plateformes dâĂ©change dĂ©centralisĂ©es et flouer le service bZx sur la valeur de ces crypto-monnaies sans que ne sâenclenchent de garde-fous.
A la suite de ces opérations, les administrateurs du service bZx ont gelé leurs activités de trading pour identifier et tenter de colmater les faiblesses du service.
A noter que ces opérations ne sont pas des attaques directes sur le service bZx: le succÚs de ces opérations résultent de la forte interopérabilité entre les différents services, ce qui est à la fois la force et la faiblesse de la finance décentralisée. »
Analyses
Les analyses sont nombreuses et riches sur ce sujet Ă©mergent. Sans viser lâexhaustivitĂ©, citons-en ici plusieurs qui nous semblent intĂ©ressantes :
Implications directes
Les flash loans permettent de tirer partie de possibilitĂ©s dâarbitrage en profitant dâun effet de levier qui nâĂ©tait accessible jusquâici que pour les « whales ». On peut envisager que ce levier sur les possibilitĂ©s dâarbitrages participe par effets de consĂ©quence Ă une stabilisation des cours (exploiter une possibilitĂ© dâarbitrage entre deux taux resserre mĂ©caniquement ces taux dâun facteur proportionnel aux montants engagĂ©s).
Les Ă©vĂ©nements rĂ©cents montrent en particulier que « les flash loans dĂ©mocratisent les manipulations de marché » (Franco Zeoli). Autrement dit, dĂ©sormais nâimporte qui peut devenir une « whale » dans une seule transaction : « ce qui nâĂ©tait possible jusquâici que pour les 0,1% les plus riches peut dĂ©sormais ĂȘtre utilisĂ© par tout le monde. Il y aura probablement encore plus de dĂ©gĂąts dans les semaines Ă venir, mais lorsque le calme reviendra, les services encore debout seront bien plus rĂ©sistants aux attaques de manipulation du marchĂ©. Le chaos renforce lâanti-fragilitĂ© de lâĂ©cosystĂšme Ethereum » (Bohendo). A mesure que ce concept sera bien intĂ©grĂ© par les protocoles de Defi, on peut envisager que ce type de manipulation se fasse de plus en plus rare.
Pourquoi le concept est intéressant
â « Les flash loans sont la chose la plus intĂ©ressante dans la DeFi aujourdâhui parce quâils reprĂ©sentent quelque chose qui ne peut littĂ©ralement pas ĂȘtre fait dans la finance traditionnelle » (juliankoh, de Coinbase)
â « VoilĂ le cĆur de la rĂ©volution DeFi : crĂ©er des produits qui nâĂ©taient pas possibles auparavant et amener lâefficience de marchĂ© Ă un tout autre niveau » (Andrei Anisimov)
Conséquences et perspectives
â « Tout projet de DeFi qui nâa pas lancĂ© dâanalyse complĂšte sur la façon dont les flash loans peuvent affecter sa sĂ©curitĂ© est insensĂ©. Il ne sâagit pas de corriger un «bug» et de mettre en place une banniĂšre « les fonds sont protĂ©gĂ©s ». Votre environnement a changĂ©. Adapt quickly, or die » (iamDCinvestor)
-« Les flash loans ne constituent pas une nouvelle vulnĂ©rabilitĂ©. Tout ce que vous pouvez faire avec un flash loan pouvait ĂȘtre fait si vous aviez beaucoup de cryptomonnaies. Les flash loans Ă©galisent les chances. Et forcent les dĂ©veloppeurs Ă ne pas Ă©carter les risques simplement parce quâil faudrait beaucoup de capitaux pour les exploiter » (HardlyDifficult)
-« Tout comme lâarrivĂ©e dâun marchĂ© de dĂ©rivĂ©s liquide a apportĂ© la discipline au bitcoin, les flash loans apportent de la discipline Ă la DeFi. Certains en profiteront au dĂ©triment des imprudents et, ce faisant, rendront le marchĂ© plus efficace et plus rĂ©silient. Il faut bien casser quelques Ćufs pour faire une omelette.â (krugermacro)
-« Je pense que ces attaques sont la meilleure chose qui pouvait arriver Ă la DeFi actuellement. Elles sont suffisamment petites pour ne pas ĂȘtre catastrophiques mais assez importantes pour amĂ©liorer au global, espĂ©rons-le, lâexamen attentif de tout Ă©lĂ©ment (koeppelmann).
Pour en savoir plus : autres explications et commentaires ici, ici, ici ou ici (analyse de Marc Zeller).
In fine, comme lâĂ©crit Albert Dessaint, ces Ă©vĂ©nements « devraient permettre Ă la finance dĂ©centralisĂ©e de gagner en rĂ©silience rapidement, les diffĂ©rents services devant se mettre Ă jour par rapport aux derniers standards de lâindustrie ou ĂȘtre laissĂ©s sur la touche, mĂȘme sâil faut sâattendre Ă quelques pots cassĂ©s ».
Lâarticle Flash loans : comprendre le principe et ses implications est apparu en premier sur Blockchain Partner.
Yorick de Mombynes, conseiller rĂ©fĂ©rendaire Ă la Cour des comptes et fin connaisseur des cryptomonnaies, Ă©tait lâinvitĂ© du dernier Ă©pisode de « 21 millions », lâexcellent podcast du journaliste GrĂ©gory Raymond dĂ©diĂ© aux blockchains et cryptomonnaies.
Il est intervenu en particulier sur lâEcole autrichienne, cette Ă©cole de pensĂ©e Ă©conomique dont il est spĂ©cialiste et qui a inspirĂ© les cryptomonnaies â et surtout Bitcoin.
Nous vous proposons ici un transcript des passages qui nous ont semblé les plus intéressants de cet entretien (lien ici et ci-dessous pour le podcast entier).
La monnaie : instrument de pouvoir vital des Etats, au détriment des citoyens selon les autrichiens
« Pour les Ă©conomistes « autrichiens », la monnaie est une institution sociale qui est nĂ©e spontanĂ©ment, par des tĂątonnements, pour surmonter les inconvĂ©nients du troc. Les Etats ont compris que la monnaie Ă©tait un instrument de pouvoir, pour financer leurs dĂ©penses â dâoĂč le fait que les Etats ont pris le contrĂŽle de la monnaie (de façon trĂšs trĂšs progressive puisque cela a pris des millĂ©naires). LâEtat a aujourdâhui un pouvoir extrĂȘmement puissant sur la monnaie ce qui leur permet de financer leurs dĂ©penses ; câest devenu pour eux un instrument vital. Les structures socio-politiques actuelles reposent sur lâĂ©mission de monnaie. Selon les autrichiens, ce schĂ©ma est contreproductif et finit par se retourner contre les citoyens ; il faut donc inventer autre chose. »
Une prise de contrĂŽle progressive au fil de lâhistoire
« Les Etats ont dĂšs le dĂ©but essayĂ© de prendre le contrĂŽle sur la monnaie mais ne lâont pas obtenu tout de suite : ils ont dâabord encadrĂ© la production des piĂšces dâor ; puis les souverains ont apposĂ© leur visage sur les piĂšces ; puis ils ont rĂ©glementĂ© les banques, en leur accordant des privilĂšges spĂ©cifiques (alors quâinitialement les banques Ă©taient des Ă©tablissements comme les autres), pour pouvoir se financer plus facilement ; puis ils ont crĂ©Ă© des banques centrales, Ă qui ils ont accordĂ© des pouvoirs croissants, jusquâĂ leur donner le monopole de lâĂ©mission monĂ©taire. »
La proposition dâHayek sur la concurrence monĂ©taire, source de critiques chez les autrichiens
« Hayek [Ă©conomiste souvent associĂ© Ă lâEcole autrichienne] a Ă©tĂ© trĂšs critiquĂ© par les autrichiens eux-mĂȘmes, qui ont Ă©tĂ© nombreux Ă considĂ©rer quâil Ă©tait assez naĂŻf sur sa proposition de « vraie concurrence entre les monnaies ». Hayek part dâun constat : les Etats imposent une sorte de monopole sur leur territoire puisquâun commerçant nâa pas le droit de refuser un paiement dans la monnaie dĂ©cidĂ©e par cet Etat. Hayek dit : si la concurrence fonctionne dans tous les domaines en faisant baisser les coĂ»ts et augmenter la qualitĂ©, pourquoi ce mĂ©canisme ne fonctionnerait-il pas dans le domaine monĂ©taire ? Pourquoi lutter contre les monopoles et ne pas lutter contre le monopole de la monnaie ? DĂšs lors, dit-il, proposons que chacun, individu comme entreprise, puisse crĂ©er sa propre monnaie, et que le meilleur gagne : nous verrons alors quelle monnaie obtient le plus de confiance.
Quand il Ă©met cette proposition en 1976, tout le monde se moque de lui. LâidĂ©e dâune concurrence entre de multiples monnaies est naĂŻve, dit-on alors, car lâidĂ©e de la monnaie est de servir dâintermĂ©diaire entre des Ă©changes ; il est donc naturel que les consommateurs utilisent la monnaie dont ils supposent quâelle sera la plus communĂ©ment utilisĂ©e par tous les autres consommateurs. On peut donc prĂ©voir quâil y aura trĂšs vite un mouvement dâunification vers une monnaie mondiale, certes privĂ©e, mais unique. Cette monnaie sera celle utilisĂ©e spontanĂ©ment par des humains depuis des millĂ©naires : lâor, estiment plusieurs autrichiens. »
LâarrivĂ©e des cryptomonnaiesâŠet le retour de la thĂ©orie de la convergence
« Mais ces derniers nâavaient pas prĂ©vu le surgissement des cryptomonnaies. Ces monnaies ne sont pas crĂ©Ă©es par des entreprises mais par des communautĂ©s de dĂ©veloppeurs, investisseurs, scientifiques, cryptographes, etc. On peut imaginer quâil y aura une convergence : câest la thĂšse de Saifedean Ammous quand il dit quâil y aura un standard Bitcoin (The Bitcoin Standard), comme il y a eu un Ă©talon-or. Ca nâexclue pas que dâautres cryptomonnaies survivent mais en Ă©tant liĂ©es dâune maniĂšre ou dâune autre Ă la cryptomonnaie qui aurait « gagnĂ© » la compĂ©tition. »
Lâimportance des mĂ©canismes auto-Ă©quilibrants pour Ă©viter les dĂ©rives
« Avec lâĂ©talon-or, au 19e siĂšcle, chaque monnaie nationale nâĂ©tait quâune reprĂ©sentation de lâor dans un certain poids. ConcrĂštement il existait donc une monnaie mondiale, lâor. Si certains Etats Ă©mettaient trop de monnaie nationale, il existait un mĂ©canisme qui permettait dâĂ©quilibrer, par lâaugmentation des prix.
Ce qui est intĂ©ressant, câest dâimaginer un systĂšme avec des mĂ©canismes auto-Ă©quilibrants permettant dâĂ©viter les dĂ©rives pour protĂ©ger les consommateurs et le rĂŽle de la monnaie en tant quâintermĂ©diaire des Ă©changes : câest vraiment cela qui devrait ĂȘtre la prioritĂ©, car ce rĂŽle est fondamental pour la civilisation. Câest cela qui a permis Ă la civilisation de se dĂ©velopper. »
Pourquoi la notion dâinflation est trop vague pour les autrichiens
« Dans le langage commun, lâinflation est lâaugmentation gĂ©nĂ©rale du niveau des prix. Pour les autrichiens cette dĂ©finition est trop vague. Cette augmentation peut avoir des causes trĂšs diverses : pĂ©nurie de la production dâun bien majeur pour lâĂ©conomie numĂ©rique ; variations de demande ; etc. Si on se contente de regarder le rĂ©sultat net de lâaugmentation des prix, cela ne nous dit rien sur les causes profondes de cette augmentation. Pour les autrichiens, il faut dĂ©finir une inflation monĂ©taire : lâaugmentation de la masse monĂ©taire qui nâest pas fondĂ©e sur une augmentation des rĂ©serves des banques. »
Les Etats comme juges et parties
« Les autrichiens condamnent le phĂ©nomĂšne dâinflation monĂ©taire qui a pour eux Ă©normĂ©ment dâeffets pervers. Pour eux, le fait que les Etats monopolisent lâĂ©mission monĂ©taire est profondĂ©ment vicieux : ils sont juges et parties. Ils ont un intĂ©rĂȘt Ă augmenter la masse monĂ©taire pour se financer eux-mĂȘmes plus facilement.
Câest absurde de faire confiance aux Etats lĂ -dessus : ils vont perturber le fonctionnement de lâĂ©conomie Ă leurs propres fins au dĂ©triment de la population, en premier lieu des plus dĂ©munis.
Cette inflation monétaire a plusieurs effets pervers [que détaille ensuite Yorick de Mombynes]. »
Lâinflation monĂ©taire accusĂ©e de favoriser les cycles Ă©conomiquesâŠ
« Le premier de ces effets pervers concerne les cycles Ă©conomiques (boom, crises, etc.) qui, selon les autrichiens, viennent largement des manipulations monĂ©taires. Câest ce quâon a vu au XXe siĂšcle : il nây a jamais eu autant de cycles Ă©conomiques, avec des pĂ©riodes dâeuphorie et de crises gravissimes. Or quand on regarde en dĂ©tail, on voit que ces crises ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©es par des retournements de confiance aprĂšs des phases dâeuphorie crĂ©Ă©es par une croissance monĂ©taire excessive, voulue par la puissance publique. Si on avait une monnaie moins inflationniste, comme lâĂ©tait lâor au XIXe, sa valeur serait plus stable et il y aurait moins de cycles Ă©conomiques. »
âŠde perturber les prĂ©visions des entreprisesâŠ
« DeuxiĂšme inconvĂ©nient : la perturbation du calcul Ă©conomique. Ce calcul est fondamental : câest lui qui permet aux entreprises de planifier leurs activitĂ©s, en calculant leurs coĂ»ts et revenus. Si la masse monĂ©taire Ă©volue de maniĂšre imprĂ©visible et brusque, cela perturbe totalement ces calculs et ne fait quâappauvrir lâhumanitĂ© en perturbant les entreprises. »
âŠde favoriser le surendettement et la surconsommation (dont celle des ressources naturelles)âŠ
« TroisiĂšme inconvĂ©nient : cela favorise une Ă©conomie du surendettement. Câest ce quâon voit aujourdâhui et ce nâest pas sain : cela ne peut pas continuer.
Cela favorise aussi une surconsommation. On dit toujours que la sociĂ©tĂ© de consommation est le produit du capitalisme ; en rĂ©alitĂ© câest aussi le produit de la croissance monĂ©taire exagĂ©rĂ©e par la puissance publique. Puisque lâon crĂ©e beaucoup de monnaie, les taux dâintĂ©rĂȘts sont faibles, et tout le monde sâendette alors pour consommer, au lieu de planifier le long terme : Ă©pargner et investir. On consomme beaucoup de biens de consommation mais aussi de ressources naturelles. Câest donc aussi intĂ©ressant de faire ce lien-lĂ . »
âŠde crĂ©er des distorsions temporelles de pouvoir dâachatâŠ
« Autre inconvĂ©nient, lâeffet Cantillon : tout le monde ne subit pas lâaugmentation des prix en mĂȘme temps. Ceux qui reçoivent en premier la monnaie nouvellement crĂ©Ă©e â par exemple ceux qui ont contractĂ© des emprunts, travaillent dans les institutions financiĂšres ou disposent des contrats avec la puissance publique â pourront profiter de la monnaie nouvellement Ă©mise avant de subir lâaugmentation des prix qui en rĂ©sultera ultĂ©rieurement. Autrement dit, ces personnes bĂ©nĂ©ficient dâun gain de pouvoir dâachat.
Lâaugmentation de la masse monĂ©taire engendre une redistribution de pouvoir dâachat relatif, favorisant les plus riches â ceux qui ont une capacitĂ© dâendettement â ou ceux qui sont connectĂ©s politiquement, dĂ©favorisant les plus dĂ©munis â ceux qui ne peuvent pas sâendetter pour acheter un appartement Ă Paris, par exemple. Câest un effet social extrĂȘmement perturbant, qui aboutit Ă augmenter les inĂ©galitĂ©s sociales. Câest un argument intĂ©ressant, or il nây a que les autrichiens qui le soulĂšvent. »
âŠet de favoriser les guerres, et de renforcer leur durĂ©e et intensitĂ©
« Enfin citons un dernier argument : cela favorise les guerres. Quand on regarde lâhistoire des guerres Ă©conomiques, la premiĂšre guerre mondiale a abouti Ă pulvĂ©riser lâĂ©talon-or : tous les Etats ont eu besoin de financer leurs dĂ©penses de guerre et ont suspendu temporairement lâĂ©talon-or pour Ă©mettre autant de monnaie que possible. Sauf que cela nâa pas Ă©tĂ© temporaireâŠCela a Ă©tĂ© dĂ©finitif. Qui plus est, cela a probablement rallongĂ© la durĂ©e et lâintensitĂ© de la premiĂšre guerre mondiale.
Câest trĂšs important Ă comprendre et ce nâest dâailleurs pas nouveau : depuis des siĂšcles les Etats ont financĂ© leurs dĂ©penses et notamment de guerres par un contrĂŽle accru sur la monnaie. On peut mĂȘme imaginer que certaines guerres rĂ©centes, comme la guerre en Irak, nâauraient pas eu lieu de la mĂȘme maniĂšre voire pas eu lieu du tout si les Etats nâavaient pas un moyen de financement illimitĂ© sans passer par une augmentation des impĂŽts, qui est trĂšs impopulaire. »
Bilan et lien avec les cryptomonnaies
« Cela fait donc beaucoup dâarguments pour contester lâinflation monĂ©taire provoquĂ©e par les gouvernements. Ce nâest pas une peur dâordre irrationnel : câest une analyse froide, scientifique de la rĂ©alitĂ©.
Ce quâon observe aujourdâhui, câest que la confiance dans la capacitĂ© de lâEtat Ă bien gĂ©rer la monnaie tend Ă dĂ©cliner. Il nây a pas besoin dâavoir un doctorat dâĂ©conomie pour comprendre que lâĂ©mission monĂ©taire sans limites opĂ©rĂ©e par les banques centrales nâest pas tenable. Câest dâailleurs pour ça que les gens essaient de trouver des valeurs refuges â appartements, Ćuvres dâart, etc. Les cryptomonnaies sont maintenant une valeur refuge parmi dâautres pour se protĂ©ger de lâinflation monĂ©taire.
On peut considĂ©rer quâil nây a plus besoin aujourdâhui de rĂ©flĂ©chir Ă un retour de lâĂ©talon-or car dĂ©sormais existe le bitcoin. Le bitcoin a toutes les caractĂ©ristiques de lâor : divisible, homogĂšne, transportable, rĂ©sistant, non-duplicable, et rare â et avec un avantage que nâa pas lâor : il est encore plus transportable. Certes, il est plus volatil que lâor, donc reste une valeur de refuge limitĂ©e mais cela vaut seulement pour lâinstant, parce quâon est dans une pĂ©riode encore transitoire : il nâa que dix ans, ce qui nâest quâun clin dâĆil, un battement de paupiĂšre dans lâhistoire monĂ©taire. »
Les autrichiens contestent lâanalyse dominante des causes et remĂšdes de la crise de 2008
« La thĂ©orie dominante dit : 1/ que la crise de 2008 est un Ă©chec du capitalisme ; 2/ que lâĂ©conomie mondiale a Ă©tĂ© sauvĂ©e par les politiques monĂ©taires trĂšs expansionnistes. Les autrichiens contestent ces deux points.
Ils disent dâabord que la crise de 2008 est le rĂ©sultat dâun Ă©chec des politiques monĂ©taires : câest lâaboutissement dâun cycle Ă©conomique artificiel qui a Ă©tĂ© engendrĂ© par des politiques expansionnistes, notamment de Greenspan.
Ils disent dâautre part que la politique monĂ©taire trĂšs expansionniste qui a suivi et se poursuit aujourdâhui non seulement nâa pas rĂ©glĂ© les problĂšmes â elle a sauvĂ© des acteurs financiers qui auraient dĂ» faire faillite et donc a contribuĂ© Ă continuer de les dĂ©responsabiliser â mais, en plus, a accentuĂ© des problĂšmes structurels qui auraient dĂ» ĂȘtre rĂ©solus. Pour eux ces politiques monĂ©taires ne font que prĂ©parer de nouvelles crises qui seront encore plus dĂ©vastatrices.
La plupart des Ă©conomistes disent quâon nâavait pas le choix : si on nâavait pas fait ces politiques monĂ©taires, cela aurait Ă©tĂ© une catastrophe car trop de banques auraient fait faillite, ce qui aurait Ă©tĂ© un dĂ©sastre pour les Ă©pargnants. Pour les autrichiens, câest probablement exagĂ©rĂ© : sans ces politiques il y aurait sans doute eu des dĂ©gĂąts importants, mais les choses se seraient rĂ©tablies relativement vite car lâĂ©conomie aurait Ă©tĂ© assainie. Les acteurs irresponsables ou improductifs auraient Ă©tĂ© Ă©liminĂ©s et les ressources auraient Ă©tĂ© rĂ©-allouĂ©es vers des acteurs plus efficaces qui rendent davantage service aux Ă©pargnants, consommateurs, entreprises, etc.
Ce qui compte maintenant, câest ce qui va se passer par la suite. Est-ce quâon recommence ? Est-ce quâon accepte quâil y ait des cycles plus forts, de plus en plus destructeurs ? Est-ce quâon accepte que les acteurs irresponsables restent en place et soient financĂ©s par les contribuables ? Câest ça la grande question. »
Merci Ă Yorick de Mombynes et GrĂ©gory Raymond pour cette interview passionnante. Retrouvez-lĂ ici en podcast pour lâĂ©couter dans son ensemble .
Lâarticle La pensĂ©e de lâEcole autrichienne pour mieux comprendre les cryptomonnaies est apparu en premier sur Blockchain Partner.
La finance décentralisée, dite DeFi (pour Decentralized Finance), a franchi un cap symbolique ce mois-ci : la valeur des ethers engagés dans ses différents services a dépassé le milliard de dollars.
En juin 2019, nous avions publié la premiÚre étude en français sur le sujet, qui explorait ses usages, enjeux et perspectives.
Au vu de sa montĂ©e en puissance, la DeFi est aujourdâhui un univers que les acteurs bancaires, financiers et technologiques ne peuvent laisser de cĂŽtĂ© dans leur veille et leur exploration.
Cette vague dâinnovations est dâautant plus importante Ă suivre quâelle pourrait sâaccĂ©lĂ©rer encore avec les initiatives de « stablecoins » publics ou privĂ©s (crypto-euro, crypto-dollar, LibraâŠ), en cours dâexploration et de dĂ©veloppement.
Pour ces raisons, nous lançons aujourdâhui une offre de formations et dâateliers visant Ă sensibiliser Ă la DeFi les acteurs historiques ou Ă©mergents de la banque, finance et assurance.
Nous proposons deux formules, modulables en fonction de vos besoins :
1/ Une formation aux enjeux clefs, principaux usages et perspectives de la finance décentralisée (De 1h à 3h)
2/ Une session pour comprendre la DeFi par la pratique : une formation courte suivie dâun atelier pour comprendre concrĂštement comment ces services permettent de prĂȘter, emprunter, Ă©changer, etc. de lâargent numĂ©rique sans intermĂ©diaires, en quelques clics. (A partir de 2h)
Ces deux formules peuvent aussi ĂȘtre enrichies par des focus juridiques et techniques spĂ©cialisĂ©s sur ces innovations, en fonction de vos besoins.
NâhĂ©sitez pas Ă nous contacter ici pour toute demande ou question sur ces offres.
Lâarticle Comprendre et explorer la finance dĂ©centralisĂ©e (DeFi) : formation et atelier est apparu en premier sur Blockchain Partner.