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80 - Vers de nouvelles chaĂźnes de valeur

August 13th 2018 at 18:45

(Tant mon compte-rendu que mes illustrations n'engagent que moi, Ă©videmment !)

Ouvrage Blockchain AccuracyVoici un ouvrage curieux, un peu inattendu. Un petit pavĂ© de prĂšs de 300 pages, publiĂ© non par une maison d’édition mais par le cabinet de conseil financier Accuracy et principalement rĂ©digĂ© par trois consultants co-fondateurs de l’initiative Blockchain dans ce cabinet attachĂ© Ă  la « mixitĂ© des savoirs » : Martin Della Chiesa (IEP Strasbourg qui a commencĂ© sa carriĂšre comme moi-mĂȘme au sein de l’inspection gĂ©nĂ©rale d’une banque) François Hiault (ISAE SupaĂ©ro) et ClĂ©ment Tequi (ESCP). L’économiste libĂ©ral Nicolas Bouzou et le philosophe (ENS-Lyon) Thibaut Gress ont aussi phosphorĂ©. Ainsi bien des sujets sont couverts, et l'ampleur du plan est impressionnante.

Voici donc du jus de crane, extrĂȘmement bien prĂ©sentĂ©, mis en page, animĂ© de schĂ©mas et d’infographies bienvenues. Seule la couverture laisse un peu Ă  redire avec ses teintes battledress et une sorte de Rubik’s Cube flottant en apesanteur et qui ne colle guĂšre au sujet. Le puriste regrettera aussi que, dĂšs l’introduction, les auteurs n’aient pas tout Ă  fait rĂ©sistĂ© Ă  parler de « la Blockchain », mĂȘme si l’on perçoit immĂ©diatement de leur part que l’indĂ©termination de la chose les gĂȘne et qu’ils placent Bitcoin non seulement Ă  l’origine mais pour reprendre leur propre mot, Ă  l’épicentre. Ce qui engage Ă  poursuivre.

La premiĂšre partie commence avec une rĂ©flexion historique, ce qui ne peut que me sĂ©duire. Comme Adli Takkal Bataille et moi l’avions fait, les auteurs renvoient « la comprĂ©hension technique des objets technologiques » aprĂšs leur comprĂ©hension conceptuelle, utilitaire, mais surtout leur mise en perspective. Le constat est lucide : notre monde est encore vertical, centralisĂ©, et la monnaie est l’« avatar le plus reprĂ©sentatif de la capacitĂ© des hommes Ă  crĂ©er des mondes intersubjectif ». Le lecteur a l’assurance que monnaie et paiement ne seront pas escamotĂ©s comme on le faisait il y a quelques annĂ©es au profit d'amusements mondains sans consĂ©quences.

Ceux qui me suivent n’en seront pas surpris : je suis moins sĂ©duit par l’angle trĂšs libĂ©ral faisant de la transaction l’atome de la chimie historique et du commerce l’origine et le moteur de la civilisation. L’appareil d’Etat apparait par simple nĂ©cessitĂ© sans que les dieux n’y soient pour rien et n’apportent leur poids de symbole, de foi (de peur ?) Ă  ce que la monnaie aura de poids d’or. De mĂȘme le choix de l’or n’est ici implicitement attribuĂ© qu’à sa commoditĂ©, l’électrum semblant ĂȘtre choisi comme le coquillage ailleurs, parce qu’on le trouve en se baissant. Et curieusement la phase symbolique arriverait lorsque le poids d’or s’allĂšge (quand la valeur intrinsĂšque baisse) : c’est un peu confondre, je le crains, la dimension symbolique (que je placerais, pour moi, Ă  l’origine) et la dimension policiĂšre.



Bel exposĂ© de l’invention de la comptabilitĂ© et de la banque moderne. Sans doute la rĂ©fĂ©rence Ă  Jacques Attali aurait-elle pu ĂȘtre Ă©vitĂ©e. L’établissement de la banque centrale est prĂ©sentĂ©e par l’exemple anglais, ce qui doit donner Ă  rĂ©flĂ©chir : si ce sont les orfĂšvres qui « paradoxalement » sont Ă  la manƓuvre, c’est que l’or est toujours lĂ , ne fĂ»t-ce qu’en creux. De mĂȘme du pouvoir royal qui dans la prĂ©sentation ne rĂ©apparait pour ainsi dire qu’en note en bas de page, au sujet d’une « rĂ©appropriation ». Pareillement l’exemple suĂ©dois (la premiĂšre banque centrale n’est pas anglaise, et son crĂ©ateur fut condamnĂ© Ă  mort pour escroquerie, il est toujours plaisant de le rappeler) se retrouve aussi en bas de page en ce qu’il contredit sans doute un rĂ©cit trĂšs « free banking » auquel, pour ma part, j’ai toujours quelque mal Ă  adhĂ©rer. Je retrouve en revanche les auteurs sur leur double constat : payer sur une blockchain est en continuitĂ© technologique du point de vue pratique, en rupture symbolique et politique totale.

Oui, c’est une innovation destructrice (il suffit d’entendre les oratrices vedettes de la Banque de France pour le sentir) et ce qu’elle crĂ©e ne se contente pas de ripoliner l’ancien. D’oĂč cris et convulsions. Les auteurs sans employer l’expression soulignent le biais (l’aveuglement) identitaire des macro-Ă©conomistes, et ils ont bien raison de souligner aussi l’idĂ©ologisation des bitcoineurs, de rappeler que Bitcoin n’est pas une innovation dĂ©finalisĂ©e.

On en vient Ă  la seconde partie, le questionnement philosophique. Il s’articule ici d’abord sur le mot mĂȘme de Blockchain (peut-ĂȘtre aurait-il fallu alors, rappeler que ce mot n’appartient ni au vocabulaire des crĂ©ateurs ni au white paper) mis en regard de toute la symbolique commune des chaĂźnes. L’exposĂ© sur la confiance (et sur l’auctoritas, pour l’appeler par son nom) rappelle que Bitcoin est trustless et n’instaure pas une autre forme de confiance comme on le lit parfois. Les auteurs (ou les lecteurs qu’ils ciblent ?) sont bien plus libĂ©raux qu’anarchistes et cela se voit Ă  ce que le mot libĂ©ral n’apparaĂźt jamais (les prĂ©supposĂ©s libĂ©raux sont tout pragmatiques, c’est bien connu, et sans aucune mauvaise graisse idĂ©ologique) alors que le mot anarchiste revient assez frĂ©quemment. Mais leur exposĂ© n’élude pas le problĂšme de l’hyper-contrĂŽle contemporain. En revanche, n’étant sans doute guĂšre anarchistes eux-mĂȘmes, ils semblent percevoir ce qui ressort de refus de l’autoritĂ© et de la surveillance mieux que ce qui relĂšve toujours d'une pensĂ©e de l’ordre. Un ordre sans autoritĂ©, est-ce donc un paradoxe insurmontable ?

MĂ©morial en Guadeloupe

On pourrait suggĂ©rer aux auteurs que ce ne sont pas les anarchistes qui pensent aujourd’hui l’Etat comme un panopticon de Bentham : ce sont les ministres. Mais surtout que le « paradoxe fondamental » qu’ils croient discerner entre refus de la surveillance et exigence de la transparence (elle est tout de mĂȘme limitĂ©e par le pseudonymat !) gagnerait Ă  ĂȘtre enrichi par des notions d’axes, vertical pour l’une, horizontale pour l’autre. Les auteurs Ă©voquent dans la conclusion l'affaire Cambridge Analytica. J'ajouterais pour moi que la surveillance par des camĂ©ras perchĂ©es sur mĂąt produit des images rĂ©servĂ©es aux autoritĂ©s ; la transparence provient des images prises au ras du sol et diffusĂ©es en rĂ©seau. Les notes des sites de vente en ligne nous ont accoutumĂ©s Ă  la chose bien avant la Blockchain. L’utilisateur de Bitcoin n’a peut-ĂȘtre pas en tĂȘte ce que Pierre Boutang suppose des distinctions qualitatives. Pour user de rĂ©fĂ©rences plus simples je dirais pour ma part que, mobilis in mobili, le bitcoineur n’est pas forcĂ©ment comme Nemo, en situation de guerre. Il veut peut-ĂȘtre juste qu’on lui fiche la paix.

J’ai donc quelque mal Ă  suivre tous les paradoxes que soulĂšverait la philosophie attribuĂ©e par les auteurs Ă  la Blockchain : sacraliser la libertĂ© en niant la libertĂ© de choix, opposer la libertĂ© de l’anonymat et la libertĂ© de volonté  À un moment (primum vivere) je me dis que « l’exercice souverain de ma volontĂ© personnelle » n’est pas plus saillant quand je paye comme ci que comme ça, et que « la perte d’intĂ©rĂȘt envers les diffĂ©rences individuelles » n’est guĂšre combattue par l’abondante moisson de data que ma vie quotidienne suscite. Oui, la blockchain est conçue pour Ă©viter la fraude : mais ma souverainetĂ© personnelle ne s’étend pas au droit de frauder. L’autoritĂ© ne « change pas de nature » : Bitcoin, encore une fois, c’est l’ordre sans autoritĂ©. En revanche je rejoins les auteurs sur le smart contract, entre rĂ©serves et restrictions, sans insulter l’avenir pour autant.

Le livre pose ensuite la question de savoir ce que la technologie des blockchains « actualise » ou non. Utile dĂ©capage, car bien des Ă©coles sont aujourd’hui quelque peu en position d’OPA sur la blockchain : on cite donc Ă  ce niveau Rothbard (mais les anarcho-capitalistes maintiennent la place du droit et de la lĂ©gislation) ou Friedman (mais celui-ci aussi se maintient dans la sphĂšre libĂ©rale, sinon dĂ©mocratique comme l’écrivent les auteurs). Les auteurs ont raison : que l’ennemi (l’Etat, etc) soit commun n’impliquent pas que les principes le soient. A cet Ă©gard, oui, la place faite au code ou au droit est un bon tracĂ© de frontiĂšre. Utile rappel de ce que Lessing entendait par sa cĂ©lĂšbre formule. Il faut donc « inventer de nouvelles maniĂšres de questionner la singularitĂ© de la technologie Blockchain » plutĂŽt que d’en rester aux formules dĂ©routantes Ă©pinglĂ©es par les auteurs, comme l’idĂ©e que cette technologie doit accompagner le droit ou offrir de la transparence au gouvernement ! Oui, « cette technologie nous impose bien davantage de redĂ©finir la place du monde humain dans le monde contemporain ». Que les auteurs le fassent d’une façon diffĂ©rente de celle dont j’aurais tendance Ă  user ne retire rien Ă  la pertinence de leur dĂ©marche.

pays baltes 1991

La troisiĂšme partie prĂ©sente la blockchain comme une rĂ©ponse technique Ă  un problĂšme Ă©conomique. Et pose la question centrale : pourquoi l’infrastructure et la technologie d’Internet (bien exposĂ©es) n’ont-elles pas permis de faire Ă©merger une monnaie dĂ©centralisĂ©e ? C’est au vrai la question que se posait Marc Andreessen : « je me suis toujours demandĂ© ce qui se serait passĂ© si l’on avait fourni dĂšs le dĂ©but une solution de paiement en un seul clic intĂ©grĂ© au navigateur » ce qui l’amenait Ă  conclure : « Avec Bitcoin, on a enfin trouvĂ© cet Internet de la Monnaie ». À quoi les auteurs rĂ©pondent en conclusion «la Blockchain est d'une certaine maniĂšre ce qu'Internet aurait dĂ» ĂȘtre ». On ne peut que leur donner raison, mĂȘme s'il n'apparait pas nĂ©cessaire ici non plus de citer Attali qui s'est d'ailleurs plutĂŽt trompĂ© sur ce point.

Le livre suit donc opportunĂ©ment un fil (les contraintes et les limites d’Internet) pour prĂ©senter une Ă  une (hash, P2P, PoW, clĂ©s asymĂ©triques...) les solutions assemblĂ©es par Nakamoto, qui apparaissent ainsi dans leur logique forte et leur nĂ©cessitĂ© conceptuelle.

La prĂ©sentation d’Ethereum a retenu mon attention. Souvent expĂ©diĂ©e par des mantras (il suffit d’ajouter 2.0 pour faire boire n’importe quel Canada Dry !) elle est ici explicitĂ©e de façon simple mais convaincante, en commençant par la « notion d’état », avant d’aborder Turing. Le token est prĂ©sentĂ© Ă  la fin du chapitre, mais Ă  fois dans sa centralitĂ© et dans son caractĂšre indispensable, quitte Ă  critiquer (certes en note de bas de page) les imprĂ©cations de Jean Tirol. En somme le chapitre s’achĂšve en inversant ce que son titre Ă©nonçait de la blockchain : bitcoin n’est-il, lui, pas une solution financiĂšre Ă  une difficultĂ© technique ?

La quatriĂšme partie entend jauger l’économie issue de cette rĂ©volution Ă  l’aune des thĂ©ories Ă©conomiques. On peut juger que la production universitaire sur les cryptonomics est un peu rĂ©cente et manque donc tant de recul que d’exemples concrets, d’autant qu’il est chez certains auteurs de bon ton d’ignorer la seule mise en Ɠuvre sĂ©rieuse pour faire joujou avec de simples PoC. Mais il est intĂ©ressant de suivre les auteurs tandis qu'ils examinent la chose au regard des Ă©quilibres de Walras ou Pareto, et montrent qu’une blockchain peut abaisser les barriĂšres Ă  l’entrĂ©e ou rĂ©duire l’asymĂ©trie d’information. Ici je ne peux rĂ©sister au plaisir d’une digression : l’asymĂ©trie d’information est exactement ce que combat ailleurs Wikileaks, dont le bitcoin a permis de pĂ©renniser le financement. Ce n’est pas un hasard.

Royal Grammar School

Le bitcoin apparaĂźt alors, mis en lumiĂšre par la thĂ©orie des jeux et le mechanism design, non comme un outil purement technique (facilement rĂ©cupĂ©rable par une Banque centrale) ou comme un gadget anarchiste (dont une blockchain convenable pourrait se passer) mais comme une solution brillante garantissant la soutenabilitĂ© de son systĂšme autorĂ©gulĂ©. Tout cela est (pp. 125 sqq) particuliĂšrement bien prĂ©sentĂ© tout en restant trĂšs comprĂ©hensible techniquement Ă  la diffĂ©rence des pages suivantes, oĂč la prĂ©sentation de l’intĂ©rĂȘt Ă  miner se fait avec un certain luxe d’équations.

Au-delĂ  du bitcoin, le token (prĂ©sentĂ© Ă  raison comme droit d’entrĂ©e sur un rĂ©seau dont il est la seule mĂ©trique) ne saurait, disent les auteurs, ĂȘtre opposĂ© Ă  la technologie « comme certains le font parfois dans le dĂ©bat public » au risque d’imaginer finalement un retour Ă  une forme de troc autour de BDD.

La valorisation, sans prĂ©cĂ©dent dans l’histoire, d’actifs immatĂ©riels dĂ©connectĂ©s d’une entreprise signe-t-elle la fin de l’entreprise, une nouvelle forme de gouvernance ? Ces questions qui ne sont pas badines valent au lecteur un intĂ©ressant dĂ©tour par diverses pensĂ©es d’économistes avançant par exemple que l’entreprise se justifie quand les coĂ»ts de coordination sont infĂ©rieurs Ă  ceux de transaction. On voit la blockchain pointer le bout de son nez face Ă  une entreprise « nƓud de relations bilatĂ©rales gĂ©rĂ©es par des contrats incomplets stipulant une relation hiĂ©rarchique unifiĂ©e ». Catallaxie hayekienne ou simple « mode abstrait de gestion d’informations produisant un ordre spontanĂ© optimal » tout ceci mĂšne Ă  supposer une utilitĂ© Ă  des blockchains d’entreprise ou de consortium, et Ă  imaginer la fin de l’entreprise, comme on l’avait annoncĂ© bien avant, au profit d’une « constellation de guildes de mĂ©tiers, de marchands, de financiers, de fermages et de façonniers ». J’ai un peu envie d’ajouter « et d’imprimantes 3D gĂ©rĂ©es par des DAO » pour mettre mon grain de sel.

Quand ils en viennent Ă  l’impact macro-Ă©conomique de la Blockchain, les auteurs notent d’abord que Bitcoin a cristallisĂ© des dĂ©bats ancestraux. Puis, sautant des ancĂȘtres Ă  Carl Menger, ils tranchent que le bitcoin est bien une monnaie. Nous en avions fait autant sans donner forcĂ©ment la clĂ© Ă  Menger ! Ils ramĂšnent la querelle que mĂšnent les banques centrales Ă  l’observation justifiĂ©e que Bitcoin est simplement orthogonal au vieux monde et que « pour un cerveau sensĂ© » l’admiration pour Bitcoin n’est pas incompatible avec la comprĂ©hension de la prudence des rĂ©gulateurs et banquiers centraux. DĂ©placer le regard, comme ils le font ensuite, vers d’autres populations que les geeks (pour qui la blockchain s’inscrit dans la continuitĂ© d’autres innovations portĂ©es par les fintech) et vers d’autres cieux que les nĂŽtres, permet d’enrichir singuliĂšrement le portrait de ce que Bitcoin et d’autres peuvent devenir : des outils de survie pour pays en crise, des moyens de contournement des Etats furieux, des biens communs pour les pays limitĂ©s en capital fixe. LĂ  aussi, j’ajouterais volontiers que le regard aurait pu ĂȘtre aussi portĂ© sur les machines.

sochaux

La cinquiĂšme partie passe en revue les jeux d’acteurs dans de nombreux secteurs (traditionnels) oĂč elle implique une vĂ©ritable restructuration de la vie Ă©conomique avec l’apparition de pure players parmi les diverses catĂ©gories de facilitateurs d’appropriation, et mĂȘme chez les process winners, qui considĂšrent en fait la technologie des blockchains comme un moyen d’amĂ©liorer leurs propres process (Axa avec Finzy, les banques avec Ripple, la grande distribution en partenariat avec IBM). Dans cette revue, les crypto-monnayeurs sont prĂ©sentĂ©s pour permettre aux visiteurs venus de l’extĂ©rieur de la communautĂ© de trouver leurs marques, de mĂȘme que les DApps et autres blockchains de « nouvelle gĂ©nĂ©ration ». La sixiĂšme se focalise sur les services financiers, les mĂ©dias et l’énergie avec exhaustivitĂ©, un peu d’enthousiasme mais pas trop (ex : « la majoritĂ© des investissements se concentre encore sur la partie basse de la chaĂźne de valeur » ) et beaucoup de conditionnels.

La derniĂšre partie aborde la dynamique financiĂšre, avec le joli sous-titre « work in progress ». Il s’agit de tenter de passer en revue les contours et les catĂ©gories d’un marchĂ© nouveau, trĂšs « schumpĂ©terien » et donc un peu irrationnel quant aux chiffres, notamment ceux des rĂ©centes ICO. On apprĂ©ciera en contrepoint le graphique du nombre de wallets comparĂ© Ă  la capitalisation.

Enfin, ultime gourmandise rĂ©compensant le lecteur tenace : un essai de valorisation (du Bitcoin, mais aussi des utility tokens) se fondant sur les cas d’usage. LĂ  oĂč Adli et moi avions choisi un cas d'usage trĂšs particulier (le transport d'information) pour aboutir non Ă  une Ă©valuation du bitcoin mais Ă  une comparaison de prix (avec le timbre) les auteurs se lancent hardiment et, sur la base de la fonction rĂ©serve de valeur puis de la fonction d'instrument de paiement, hasardent deux fourchettes d'Ă©valuation de bitcoin. On n'en dira pas davantage ici !

La conclusion est Ă©noncĂ©e sous forme d'exposĂ© des convictions des auteurs et elle est trĂšs raisonnable. Trop convenable ? Sans doute les bitcoineurs « historiques » seraient-ils allĂ©s un poil plus loin. Mais ils reconnaitront la place centrale faite Ă  Bitcoin. Et si les dĂ©cideurs de la grande industrie, les clients des cabinets de conseil et quelques autres encore adhĂšrent aux conclusions du quintette d'Accuracy, les auteurs de ce livre pourront ĂȘtre sincĂšrement remerciĂ©s !

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