Est-on condamné à raconter toute sa vie financière aux gouvernements ? Abonnement aux chaines pornos – même payés en Bitcoin (BTC) – achat immobilier, budget de vacances : vous devez vous mettre à nu. Dash (DASH) tourne le dos à l’anonymat : une position trop risquée face aux pressions des autorités US qui mènent aujourd’hui la vie dure aux projets cryptos ?
Dash ferme la porte à la vie privée
Les déclarations récentes du CMO de Dash Core Group, Fernando Guttierez, remettent en question le statut de Dash en tant que cryptomonnaie anonyme.
Celui-ci a indiqué que Dash était une cryptomonnaie de paiements caractérisée par sa facilité d’utilisation, la faiblesse de son coût, sa rapidité et une protection optionnelle de la confidentialité des utilisateurs.
Cette déclaration va totalement à l’encontre de l’énoncé du livre blanc de Dash : ce dernier a indiqué que Dash était la première cryptomonnaie centrée sur la protection des données personnelles.
La confidentialité ne serait donc plus au centre de la stratégie de développement de Dash Core Group bien que Dash dispose toujours de la fonction PrivateSend.
Guttierez explique que cette fonction utilisait CoinJoin, une technique qui permet aux détenteurs de Dash de mixer plusieurs transactions afin de compliquer leur traçabilité.
Quand les autorités US jouent aux pirates
2 autres cryptos jouent sur le terrain de l’anonymat : Monero (XMR) et Zcash (ZEC) qui ont été créés respectivement en 2014 et 2016.
Les cryptos anonymes attirent de plus en plus l’attention des régulateurs comme en témoigne la dernière initiative de l’Internal Revenue Service (IRS) aux Etats-Unis.
L’IRS a offert récemment une récompense de 625 000 USD à toutes personnes capables de cracker le code de Monero : ce dernier serait l’une des cryptomonnaies privilégiées par les organisations terroristes et criminelles.
Guttierez s’abstient de prendre position sur le sujet : selon lui, Dash est une blockchain publique et la confidentialité offerte par le réseau n’est pas basée sur du cryptage.
Aux dernières nouvelles, Chainalysis et Integra FEC auraient remporté la prime de l’IRS.
Les organisations terroristes utilisent également le dollar et l’euro pour financer leurs activités : une prime de 1 000 Bitcoins (BTC) pour ceux qui arriveraient à mettre ces 2 fiats hors-jeu ? Faut-il applaudir Chainalysis et Integra FEC ou inscrire désormais leur nom dans la liste des vendus ? La décentralisation et la sortie du système économique et financier actuels – dont on connaît les faiblesses, les défauts – ne sont finalement point une affaire de technique ou d’organisation. C’est plus une question de courage et, certains acteurs de la cryptosphère semble en manquer par moment.
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