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Vote de défiance. La République tchèque est actuellement secouée par une affaire inédite dans le secteur des cryptomonnaies avec un ancien trafiquant de drogue qui a fait un don de 45 millions de dollars en bitcoins au ministère de la Justice. Une initiative qui a déclenché une véritable tempête politique, avec pour conséquence récente un vote de défiance contre le gouvernement en place. Et l’opposition a failli avoir la peau du Premier ministre !
Les points clés de cet article :
La République tchèque a été secouée par un scandale politique lié à un don de 45 millions de dollars en Bitcoin, fait par un ancien trafiquant de drogue au ministère de la Justice.
Un vote de défiance a été initié par l’opposition contre le gouvernement, mais il a échoué de peu, laissant le Premier ministre Petr Fiala affaibli et le gouvernement sous pression.
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Un don de 45 millions de dollars en bitcoins très louche
Petr Fiala, le Premier ministre en question, et son Parti Démocratique Civique (Občanská demokratická strana ou ODS) viennent de survivre à une quatrième tentative de renversement du gouvernement en trois ans. Cette fois, l’opposition s’est unie autour d’un scandale lié à un don de 45 millions de dollars en bitcoins.
Cette affaire tourne autour d’une donation d’un milliard de couronnes tchèques (45 millions de dollars) faite au ministère de la Justice par un certain Tomáš Jiřikovský, un homme condamné pour trafic de drogue, infractions liées aux armes et détournement de fonds.
Le vote de défiance, initié par les partis d’opposition, a échoué de peu avec seulement 94 voix sur les 101 nécessaires. Ce vote intervient après plus de 24 heures de débats au Parlement et bien que le parti de PetrFiala ait survécu, il ressort plus affaibli que jamais.
Il faut dire que cette controverse soulève des questions sur l’implication croissante des responsables gouvernementaux dans des activités liées aux cryptomonnaies, parfois en conflit avec leurs devoirs officiels.
Le Premier ministre accuse l’opposition d’instrumenter cette affaire pour le déstabiliser – Source : Compte X
« Nous venons d’assister à un nouveau vote de défiance contre le gouvernement. Tout s’est déroulé comme prévu et le gouvernement a survécu au vote.
L’opposition a profité de la réunion et comme toujours : elle a proféré des insultes et des mensonges. (…) Dans un tel contexte, il est très difficile de débattre.
Je suis heureux que la réunion soit terminée et que la coalition continue à travailler pour la République tchèque. »
Petr Fiala, Premier ministre de la République tchèque – Source : Compte X
Une affaire qui secoue la République tchèque
Le Premier ministre a d’ailleurs reconnu que cette donation en bitcoin aurait pu être évitée et a admis que l’incident a ébranlé la confiance du public dans son parti. Il a même promis de prendre des mesures pour « assumer la responsabilité de cette faute éthique ».
Cependant, dans le message ci-dessus posté sur X, il a également accusé l’opposition d’utiliser ce débat pour « jeter de la boue, des insultes et des mensonges » sur son parti.
Ce scandale a déjà conduit à la démission de l’ancien ministre de la Justice, Pavel Blažek, le 30 mai, tandis que le ministre des Finances, Zbyněk Stanjura, est aussi sous pression pour quitter son poste. La nouvelle ministre de la Justice, Eva Decroix, a par ailleurs promis sur les réseaux sociaux de mener une enquête indépendante sur les actions de son ministère.
Tomáš Jiřikovský a proposé au ministère de la Justice environ un tiers de son portefeuille crypto (soit 1561 bitcoins) comme donation, et il faut rappeler que c’est une décision de justice qui lui a restitué ses fonds en crypto. Cependant, M.Jiřikovský contrôlait également 3855,15 BTC liés au site illicite Nucleus Market, mais l’accès à ces fonds reste impossible en raison de problèmes techniques.
Alors que le Premier ministre tchèque tente de calmer la tempête, l’opposition utilise cette affaire pour tenter de le déstabiliser, et tout ceci paraît plutôt normal dans une démocratie. Combien de temps le gouvernement pourra cependant tenirface à ces graves accusations ? Jusqu’ici tout va bien, mais l’important n’est pas la chute, c’est l’atterrissage.
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