L’équipe Google Cloud a intégré le middleware oracle de Chainlink à son stock de données cloud BigQuery, ce qui permet une interaction entre blockchain et cloud pour des applications décentralisées Ethereum qui exécutent des smart-contract. La nouvelle a été annoncée dans un rapport de développement officiel de Google publié le 13 juin et sur les réseau sociaux par Chainlink.
Après Microsoft qui avait proposé son système d’ID mondial sur bitcoin et Facebook avec son projet Libra, cette nouvelle intégration montre encore une fois que les géants technologiques dans le monde comprennent la rupture majeure que la blockchain apporte et commencent à opérer dans le secteur des crypto-monnaies, au sens large.
Un lien existe désormais entre les blockchain et les services Cloud. Cette annonce est tellement innovante qu’elle a permis à LINK d’atteindre un nouveau sommet sans précédent, avec une hausse de 70% en moins d’une heure, après publication.
Qu’est ce qu’un Oracle ?
La blockchain ne permet pas la collecte de données depuis une source externe. En effet, chaque utilisateur de blockchain doit pouvoir reconstituer à n’importe quel moment les différentes transactions qui s’y sont déroulées afin d’en vérifier l’intégrité. Pour cela, chaque bloc de transactions est lié au suivant par son empreinte ou hash, qui permet d’établir la continuité de la blockchain.
Que se passe-il si le protocole d’une blockchain fait appel à un service extérieur ? L’une des transactions d’un bloc X sera dépendante du contenu de ce service externe. A chaque fois qu’une personne téléchargera la blockchain, un nouvel appel sera effectué à ce service externe. Cela pose deux problèmes majeurs :
Une charge trop importante pour le service
La confiance envers le service externe car si il est hors ligne, piraté ou répond à une autre donnée, la résolution du bloc X diffère de la première fois. Son contenu et donc son empreinte n’est plus identique, et le lien entre lui et le bloc X+1 n’est plus valide. L’ensemble de la blockchain créée après ce bloc ne peut alors plus être vérifiée et l’immutabilité de la blockchain est remise en cause.
L’Oracle, est un service chargé d’entrer manuellement une donnée extérieure dans la blockchain. A l’instant T, qui aura été défini à l’avance, le service va récupérer l’information qui lui a été demandée et l’insère dans la blockchain à l’endroit qui lui a été désigné. Lorsque le smart-contract qui requiert cette donnée s’exécute (après l’instant T), il va chercher la donnée sur la blockchain, à l’adresse prévue, et s’exécute en fonction de cette donnée.
En tant que middleware, l’oracle de Chainlink se trouve alors à servir de passerelle d’échange d’informations entre les deux différents réseaux principaux la blockchain ETH d’un côté et le Cloud de BigQuery de l’autre.
L’Oracle ChainLink est un mécanisme DECENTRALISE qui détecte et vérifie les occurrences du monde réel et ajoute ces informations à la blockchain pour qu’elles soient utilisées dans des smart contracts.
Le lien entre le cloud et la blockchain
Les DApps d’Ethereum formulent une demande d’accès aux données à Chainlink, qui à son tour récupère les données d’un service web construit avec Google App Engine et BigQuery.
Pour récupérer les données de BigQuery, une DApp doit donc appeler le contrat Chainlink Oracle correspondant, en incluant le paiement de la demande à traiter.
Les nœuds Chainlink sont en charge de la surveillance de ces requêtes, jusqu’à ce que l’évènement se réalise et qu’un de ses nœuds exécute la tâche demandée. Google App Engine récupère alors les données de BigQuery, qui héberge les ensembles de données dans son Cloud.
Cas d’utilisation
Google Cloud propose l’utilisation des services Chainlink pour interagir avec les données publiques du Cloud. Notamment les données de l’outil BigQuery deviennent disponibles dans un smart contract Ethereum. Cette technique peut être utilisée pour réduire les inefficacités et de nouvelles fonctionnalités voient le jour dans Ethereum
Amélioration de la confidentialité de certaines transactions
Possibilité de masquer des transactions en les rendant anonymes
Possibilité de régler les paris spéculatifs sur les marchés de prédiction, tels que Augur
Possibilité de tirer pleinement parti de la technologie du Cloud
Exploitation pour la première fois d’un pont fiable cloud-blockchain
Essor de nouveaux business-models blockchain
Conclusion
Google prévoit que cette technique d’interopérabilité amènera les développeurs à créer des applications hybrides optimisant les fonctionnalités des plates-formes de smart-contract et cloud. Par ailleurs, l’objectif futur est d’intégrer les services ML de Google Cloud Platform (par exemple, les API AutoML et Inference).
Chainlink est donc un fournisseur de données blockchain qui récupère des tas de données in-chain et off-chaine pour une exécution dans des smart contracts. Son intégration de la part d’un des quatre GAFA crée pour la première fois un pont majeur entre les deux mondes que tout oppose serveurs cloud centralisés vs noeuds blockchain décentralisés.
En toute logique cette action stratégique de Google facilitera le développement d’applications hybrides cloud-blockchain mais prouve surtout et avant tout que la rupture blockchain est actée et désormais nettement reconnue par les géants du vieux monde.
The Graph est un protocole décentralisé permettant d’indexer et d’interroger des données de blockchains Ethereum. Cela permet une recherche plus optimisée de données difficilement accessibles. The Graph constitue un des premiers language de requête blockchain pour permettre de récupérer des informations.
Imaginez pouvoir accéder aux données blockchain via un language de requête aussi simple que efficace que votre SQL tout en gardant vos données décentralisées. C’est en deux mots la promesse de The Graph, un protocole permettant de créer rapidement des applications décentralisées sous Ethereum et IPFS via le langage GraphQL développé en interne par Facebook en 2012.
The Graph indexe les données Ethereum en fonction de descriptions dites sous-graphiques et manifestes de sous-graphiques. Ces entitées définissent les smart-contracts et leurs événements qu’on veut surveiller ainsi que la façon de mapper les données d’événement aux données que The Graph stockera dans sa base de données.
Une fois que l’application a exécuté une requête, le graph l’achemine vers les nœuds de requête qui contiennent l’index. Les nœuds de requête renvoient le résultat au nœud de passerelle, puis au développeur.
Le token sous-jacent est utilisé pour sécuriser et gérer le réseau. En bref, il est lié par des nœuds de requête et ceux-ci peuvent être utilisés comme moyen d’échange au sein du réseau.
Une fois qu’un manifeste de sous-graphiques est écrit, vous utilisez la CLI graphique pour stocker la définition dans IPFS et indiquez au service hébergé de commencer à indexer les données de ce sous-graphique.
Il est important de souligner que via The Graph, les requêtes sont traitées sur un réseau décentralisé, ce qui garantit que les données restent publiques et que les dApps continuent de s’exécuter quoi qu’il arrive derrière. Les utilisateurs n’ont pas besoin de faire confiance à des équipes pour faire fonctionner des serveurs et les développeurs peuvent déployer leurs efforts sur une infrastructure publique de confiance qu’ils n’ont pas à gérer. The Graph fournit par ailleurs une API puissante pour obtenir exactement les données dont vous avez besoin en une seule requête, en parcourant et en combinant de manière transparente les sources de données.
Pourquoi l’accès aux données blockchain est si difficile ?
Dans le système des blockchain classiques il existe trois points caractéristiques de requête nécessitant une amélioration :
Décentralisation : les données contenues dans une blockchain résident dans un réseau décentralisé de nœuds qui répliquent en permanence des enregistrements entre eux. Ainsi, dans ce modèle l’accès aux données est beaucoup plus complexe que les infrastructures de base de données centralisées.
Opacité : les données dans la blockchain sont soumises à différents niveaux de cryptage ce qui rend leur interprétation difficile. L’intérêt d’un protocole de requête est de connaître par sa base de données et ses liens entre les informations, comment interroger la blockchain.
Stockage séquentiel des données : les données contenues dans les blockchain sont transporter en groupe séquentiel de blocs dans les transactions. Cette structure de données par transaction en blocs offre de très mauvaises capacités de navigation.
Ainsi, une pile d’accès aux données Web 3.0 efficace devrait avoir trois fonctionnalités principales :
Possibilité d’accéder aux informations comme si elles étaient stockées dans un référentiel centralisé.
Possibilité d’interroger des enregistrements en fonction de ses attributs.
Capacité à naviguer efficacement dans les données de la blockchain en fonction de critères spécifiques.
Un index décentralisé
Comme développé ci-dessus, The Graph est un protocole décentralisé permettant d’indexer et d’interroger des données de blockchain. Le graph commence par créer un manifeste décrivant les données de la blockchain. Le manifeste peut spécifier les attributs d’un protocole spécifique de DApp. Une fois le manifeste créé, le graph capture tous les événements blockchain de ce protocole ou de cette application spécifique et les indexe dans IPFS à l’aide du manifeste comme référence. Enfin, les données sont exposées par des API basées sur le protocole GraphQL populaire. Le noeud final Graph traduira les requêtes GraphQL en commandes IPFS utilisées pour accéder aux données.
Dans une base de données centralisé, un utilisateur peut modifier l’index et orienter un autre utilisateur vers un mauvais fichier. Un index décentralisé évite ce problème en utilisant un réseau de nœuds possédant une copie de l’index. De la même manière, que la blockchain fonctionne.
Ce schéma donne plus de détails sur le flux de données une fois qu’un manifeste de sous-graphiques a été déployé, traitant des transactions Ethereum:
Le flux suit ces étapes:
Une application décentralisée ajoute des données à Ethereum via une transaction sur un smart-contract.
Le smart-contract émet un ou plusieurs événements lors du traitement de la transaction.
Graph Node recherche continuellement dans Ethereum de nouveaux blocs et les données de votre sous-graphique qu’ils peuvent contenir.
Graph Node recherche les événements Ethereum pour votre sous-graphique dans ces blocs et exécute les gestionnaires de mapping que vous avez fournis. Le mapping est un module WASM qui crée ou met à jour les entités de données que Graph Node stocke en réponse à des événements Ethereum.
L’application décentralisée interroge le noeud graphique pour obtenir des données indexées à partir de la chaîne de blocs, à l’aide du noeud final GraphQL. Le nœud graphique convertit à son tour les requêtes GraphQL en requêtes pour son ensemble de données sous-jacent afin d’extraire ces données, en utilisant les fonctionnalités d’indexation.
L’application décentralisée affiche ces données dans une interface utilisateur riche pour les utilisateurs finaux, qu’ils utilisent pour émettre de nouvelles transactions sur Ethereum.
Le cycle se répète.
« Tout ce dont vous avez besoin pour exécuter un sous-graphique est open source. Pour l’instant, nous utilisons Postgres comme moteur de stockage. Graph Node définit une abstraction que nous implémentons en utilisant Postgres et nous nous réservons le droit de modifier la base de données sous-jacente à l’avenir. Nous avons écrit beaucoup de code, mais c’est du code open source, donc rien de tout ça n’est propriétaire. »
Le sous-graphique
Un sous-graphique définit les données que le graphe indexera à partir d’Ethereum et comment il les stockera. Une fois déployé, il fera partie d’un graphique global de données blockchain.
La définition du sous-graphique comprend quelques fichiers :
subgraph.yaml : un fichier YAML contenant le manifeste de sous-graphique
schema.graphql : un schéma GraphQL qui définit quelles données sont stockées pour votre sous-graphique et comment les interroger via GraphQL
Mappages AssemblyScript : code AssemblyScript qui traduit les données d’événement dans Ethereum vers les entités définies dans votre schéma.
Conclusion
The Graph est une méthode innovante de résolution d’équation par approximations successives pour relever l’un des défis les plus importants des applications Web 3.0. En exploitant des technologies établies telles que IPFS, Postgress ou GraphQL, The Graph simplifie les points d’entrée blockchain pour les développeurs. Afin d’optimiser la solution, la version actuelle de The Graph a récemment été mise en open source et est activement mise à jour. Bien qu’il n’en soit encore qu’à ses débuts, The Graph semble disposer des bases technologiques pour devenir l’un des protocoles les plus importants du mouvement Web 3.0. The Graph peut devenir un écosystème véritablement décentralisé dans lequel la communauté collabore pour gérer des sources de données de qualité accessibles à tous. Une nouvelle génération du Web qui ne passe plus par des silos de données et qui bypasse tous monopoles est en train de prendre forme.
ThunderCore est une blockchain à part entière qui a sa propre crypto-monnaie native. Elle a toutefois une particularité assez unique. Développée par des experts leaders du secteur, ThunderCore est compatible avec la virtual machine d’Ethereum et peut donc lui faire atteindre un débit de plus de 1200 tx/sec, pour des temps de bloc inférieurs à une seconde et des coûts en gaz très faibles. Bref, les ingrédients nécessaires à faciliter, accélérer et rendre scalables les DApps d’Ethereum. Résultat : une vitesse inédite pour une blockchain et des performances globales considérablement améliorées, sans compromis en matière de sécurité.
Comment ça marche ?
ThunderCore propose un protocole extrêmement simple, basé sur les recherches des professeurs Shi et Pass. Chaque étapes du dit protocole est détaillée et étayée par des preuves mathématiques rigoureuses.
L’ACCELERATEUR
Le pivot de tout le système est l’accélérateur, un système distribué résistant aux attaques DDoS, qui constitue un réseau de nœuds chargé de voter pour les nouveaux blocs.
En moins d’une seconde, ces nœuds votent par consensus et confirment les transactions d’un bloc. Les utilisateurs n’ont pas besoin de faire confiance ni à l’accélérateur ni à un nœud spécifique de consensus. Ils ont seulement besoin de faire confiance au fait que la majorité des noeuds votants reste honnête.
ThunderCore utilise cet accélérateur en conditions normales mais peut basculer et revenir en mode « blockchain classique » (sous jacente) en cas de soucis.
On distingue donc deux voies : la rapide et la lente
LA VOIE RAPIDE
En conditions normales, au moins ¾ des noeuds du comité de vote arrivent à trouver le consensus sur un état. L’accélérateur se comporte alors comme prévu et les transactions sont confirmées très rapidement (moins d’une seconde).
Pour devenir membre du comité, il faut bloquer une somme en crypto-monnaie Thunder, dans un wallet de chaîne lente. On devient ainsi des stake-holders. ThunderCore sélectionnera 500 nœuds, proportionnellement au nombre des avoirs mis en jeu. Ces nœuds changeront périodiquement.
Le leader courant des noeuds votants ainsi que les autres membres du comité recevront des récompenses provenant des frais de transaction et une partie des jetons Thunder pré-émis.
LA VOIE LENTE
Elle fonctionne exactement comme la blockchain Ethereum, d’où la totale compatibilité : si vous avez un smart-contract ETH vous le postez tel quel dans ThunderCore et il fonctionnera. On peut dire que la partie lente de ThunderCore est 100% un copié-collé de Ethereum. Elle fonctionne donc en proof-of-work (le consensus ETH actuel) mais a un rôle en plus : elle protège et rend inefficaces les attaques à 51% éventuellement destinées à la voie rapide.
L’un des points de valeur clés de ThunderCore est le fait de pouvoir passer en automatique et facilement à la chaîne lente, puis de revenir sur la voie rapide au besoin. La méthode la plus simple est de rester dans le mode lent pour un nombre fixe de blocs sur la chaîne lente sous-jacente et de passer à la confirmation « rapide » des blocs passés, dans l’espoir que l’accélérateur soit réparé entre temps. Si ce n’est pas le cas, les transactions seront encore confirmées sur la voir lente.
Grâce à ses deux voies, ThunderCore se veut :
Décentralisé à la vue de ses 500 membres du comité de vote
Sécurisé contre les attaques 51%
Scalable avec ses plus de 1 000 transactions par seconde
Dans des conditions idéales, lorsque le comité est honnête et/ou n’est pas sous attaque, le réseau peut atteindre un débit élevé au tour de 1600tx/sec et une confirmation presque instantanée. Par comparaison, Visa traite environ 1.700 transactions par seconde, valeur qui est rarement dépassée même si on peut avoir des pics.
En mode dégradée (voie lente) la blockchain ThunderCore reste aussi sécurisée que Ethereum même si l’accélérateur est complètement corrompu, tant que la chaîne lente n’est pas sous un attaque de type 51%.
COMPARAISON AVEC LES AUTRES CONSENSUS
Dans les réseaux de consensus PBFT classiques et variantes (Tendermint par exemple) si le leader est corrompu ou bloqué, le protocole entre en mode récupération, ce qui est complexe et inefficace puisqu’il continue de fonctionner en mode asynchrone avec une réseau sous-jacent qui n’est plus disponible. ThunderCore utilise tout simplement la blockchain Ethereum et son PoW comme outil de récupération. Après une période limite pour la validation d’un bloc, le chemin lent s’active et commence à être utilisé.
Ainsi, tandis que les blockchain utilisant des solutions de consensus bizantines sont protégées contre des attaques au niveau d’un tiers de leurs noeuds, ThunderCore atteint les mêmes performances, niveau vitesse, tout en offrant une protection contre les attaques jusqu’à un taux de défaillance (noeuds malveillants) de 50%. Notez que ces seuils sont flous. A partir de 51% on a des chances statistiques de pouvoir corrompre le système.
DU COUP, UNE OU DEUX BLOCKCHAIN ?
Initialement, Thunder utilisera la blockchain publique de Ethereum comme chaîne lente. A l’avenir, Thunder envisage de mettre en place sa propre chaîne lente et de prendre tout en charge afin d’améliorer le service. La première version de Thunder sera déjà entièrement compatible avec la EVM (Ethereum virtual machine) donc aura la possibilité de migrer instantanément des applications existantes.
Ethereum et ThunderCore vont donc être à terme deux blockchain 100% séparées. Ce qui veut dire que si vous avez déjà une solution qui tourne dans ETH vous devrez la redéployer dans ThunderCore, en version testnet au moment où nous écrivons cet article (mai 2019). Il n’y a donc aucune manière de faire bénéficier au mainnet d’Ethereum des améliorations apportées par ThunderCore. La seule manière serait d’intégrer le même code source dans ETH (mais à ce moment on aurait deux ThunderCore.)
ETHEREUM vs THUNDERCORE
On peut se poser un tas de questions. ThunderCore pourrait agir un peu comme Litecoin pour le Bitcoin : une sorte de lab-de-test qui intègre à l’avance les break techno (ce qui avait été le cas avec le Lightning Network)
Quel serait alors impact sur Ethereum ? Allons nous assister à une migration en masse des smart contracts de Ethereum vers ThunderCore ? Est-ce que cela remet en question le besoin même d’avoir Ethereum ? Est ce que intégrer Thunder dans Ethereum n’est pas déjà une solution sur étagère au problème de scalabilité ? Si c’est le cas, a-t-il du sens de continuer à chercher ?
Le protocole est décrit dans le whitepaper comme essentiel et très simple. Pourquoi donc si c’était si simple, le très doué core-dev d’Ethereum n’y a t-il pas pensé avant ?
L’accélérateur est de facto une sorte d’autorité de gouvernance et constitue donc un important facteur de centralisation. C’est pourquoi cette solution, bien que technologiquement très proche d’Ethereum, devrait être critiquée et non supportée par le core-dev d’Ethereum. Au même titre que EOS, par exemple.
Vitalik Buterin & Co ont toujours cherchés la solution ultime à la décentralisation en fuyant le plus possible tout facteur de centralisation. Il n’y pas de raison que ce cas soit traité différemment.
Nous sommes toutefois au coeur du monde blockchain où la vérité sera le taux d’adoption. Si la scalabilité ETH tarde à venir et en même temps ThunderCore gagne en traction, ce projet pourrait avoir plus que son mot à dire dans l’écosystème.
La protection de la vie privée digitale est devenue une des principales préoccupations des internautes pour les années à venir. Chaque jour, nos données personnelles alimentent un peu plus le web. Que ce soit Google qui trace nos déplacements et nos agendas, Amazon qui fait du ML sur ses 600 millions de ventes annuelles ou encore Facebook qui traque nos vies, les GAFA finissent par en connaître davantage sur nous … que nous-mêmes.
Une blockchain publique est par définition ouverte. On pourrait ainsi penser que ce mouvement s’accentuera lorsque, lentement mais surement, les blockchain deviendront l’infrastructure standard du Web 3.0.
En théorie, l’équivalent de nos données Facebook ou Google seraient anonymisées et nous appartiendraient : plus de compagnie tierce, petite ou grande, in the middle si on passe par une des blockchain.
Cela serait déjà un beau pas en avant, par rapport à la situation actuelle mais n’aurait pas de réelles conséquences sur la privacy. Quiconque arriverait (même dans un siècle) à faire correspondre un pseudonyme blockchain à une personne physique, aurait accès à l’intégralité de ses données en clair. A quoi bon éliminer les intermédiaires entre l’utilisateur et les données, pour par la suite disposer d’un libre accès dans une blockchain ? Plus aucun GAFA n’exploiterait commercialement les données, c’est vrai, mais il serait plus judicieux de dire que quiconque pourrait, à ce moment les exploiter.
Le sujet est de taille et est défini comme un des enjeux majeurs des années à venir.
Tâchons maintenant de comprendre pourquoi cette question de la privacy est aussi cruciale à l’interface entre monde corporate et blockchain publiques.
« L’incapacité de créer des transactions privées est l’une des principales raisons pour lesquelles les entreprises ont été réticentes à adopter des chaînes de blocs publiques et s’en tiennent plutôt aux réseaux privés » [ Ernst&Young ]
Le gros du problème est là.
Les industries du monde entier découvrent rapidement l’énorme potentiel se cachant derrière les blockchain ouvertes, mais « l’ancien monde » n’est
Pas prêt à la mettre en œuvre avec son infrastructure actuelle.
Pas en mesure de changer rapidement (court/moyen terme) pour s’interfacer aux blockchains
Pas prêt à livrer des données internes critiques dans l’espace public d’une blockchain
Après avoir beaucoup visé les blockchain privées et Consortium (rien qu’en France Carrefour, Casino… ), une nouvelle tendance semble se dessiner : le mariage du corporate avec les blockchain publiques.
Cependant c’est à l’étranger que les choses vont plus vite. Deux nouvelles récentes montrent comment le corporate pense combler ses gaps vers les blockchain publiques.
1ère nouvelle Un des Big Four , Ernst & Young, vient d’annoncer la sortie NightFall, un logiciel conçu (par 200 développeurs blockchain internes) pour aider les entreprises à utiliser la blockchain publique Ethereum. Chose étonnante NightFall a été livré par un des Big Four (en principe ardents défenseurs de propriété privée) en mode open-source !
La produit tire parti de la preuve de connaissance nulle (ZKP), afin de permettre des transactions privées sur la blockchain publique Ethereum.
Nous voulons maximiser l’adoption et la participation de la communauté, nous voulons que les gens l’adoptent, l’adaptent et l’améliorent. Si nous en conservons la propriété, les gens pourraient ne pas investir autant de temps et d’énergie dans quelque chose qu’ils ne contrôleraient peut-être pas
Paul Brody , responsable mondial de l’innovation chez Blockchain chez Ernst & Young
Je ne sais pas vous mais nous rien que la nouvelle que E&Y disposait de environ 200 développeurs blockchain en interne, nous a déjà surpris. Lire maintenant que la priorité de E&Y est de « rendre les blockchain publiques sûres et sclalables » nous a littéralement sidérés.
La solution EY-Nightfall est une couche d’intégration entre les principaux outils corporate, comme le cloud Microsoft Azure ou le logiciel d’entreprise SAP, et la blockchain Ethereum. Cette couche pourra assurer une adoption simplifiée, avec une expérience pour les sociétés le plus possible familière par rapport aux leurs SI existants.
Au passage : si on peut dire que ce blog avait anticipé l’importance de la technologie blockchain (il existe depuis 2015), cet engouement du corporate nous ne l’avions pas anticipé et même pas envisagé. Suivant le fameux dicton « l’histoire se répète » nous pensions à un scénario à la Youtube/Majors de la Musique.
Pour nous, le corporate se devait attentiste (son inertie oblige). Des news comme celles E&Y, Deloitte (entre des dizaines d’autres) montrent toutefois que les plus grosses entreprises au monde ne sont pas spectatrices de la disruption à venir. On est loin de la célèbre affirmation de Pascal Nègre (patron d’Universal Music) en 2001:
« Internet ? On s’en fout, ça ne marchera jamais ».
Force est de constater que le corporate cherche avec insistence et sans crainte un contact avec la rupture.
2ème nouvelle Un autre Big Four, Deloitte, vient d’annoncer son partenariat avec VeChain. Cette nouvelle a été relativement mal comprise. La nouvelle fut présentée comme « Deloitte quitte Ethereum pour VeChain« . Toutefois ce que Deloitte souhaite faire, va bien au delà d’un « simple » partenariat avec une (seule) blockchain. Deloitte est aussi en train de construire une passerelle globale qui s’intègre avec les principales structures existantes (SAP, Azure, AWS …) et qui est en mesure d’assurer le pont vers n’importe quelle blockchain. Le focus et à présent sur VeChain mais l’élargissement aux autres blockchain n’est qu’une question de temps.
En principe, grâce à la solution Deloitte le corporate pourra faire sauter les deux premiers obstacles à l’adoption, ci-dessus listés. Il sera alors en mesure de s’interfacer aux blockchains ouvertes à moindre effort, sans besoin de bouleverser son infrastructure actuelle.
***
Deux différences majeures avec la solution E&T. La notion de privacy, qui est moins mise en avance et le fait que Deloitte se maque plus son coté blockchain-agnostique.
Il est important de souligner que (à cause du troisième point) les deux solutions (E&Y + Deloitte) doivent impérativement assurer la privacy des données, condition sine-qua-non pour que le corporate adopte une blockchain publique.
Enter DERO
Mais que se passerait-il si une autre blockchain 100% publique venait aussi assurer la privacy ? DERO se veut être une plateforme de smart-contracts axée sur la confidentialité. Ses principales caractéristiques sont:
Utilisation d’un DAG (non linéaire) pour la structure des données
Fournir l’anonymat et la privacy des participants
Fournir une plateforme nativement smart contract
DERO utilise un DAG pour mettre à disposition des smart contracts sécurisés et privés de manière native, sans s’appuyer sur des couches protocolaires additionnelles, ni des blockchain externes.
On peut dire que DERO est l’assemblage en une seule entité des meilleurs parties (open-source) de Bitcoin, Ethereum, Monero et Nano.
L’union d’une chaîne de blocs de type Proof of Work, dans sa variante CryptoNote, avec une structure de données de type DAG donne des transactions 100% anonymes. DERO sera donc la première blockchain à utiliser le consensus emprunté à Monero, qui intègre en même temps nativement des smart contrats.
Pour atteindre cette alchimie, DERO, initialement dérivé de Monero, a été entièrement réécrit dans le langage de programmation Golang. Cette nouvelle conception a été l’occasion pour l’équipe d’améliorer des parties précises du protocole en intégrant les meilleures features (fonctionnalités) des 4 autres blockchain. On voit ici en action toute la force du système open-source. En mélangeant le tout, on obtient un nouveau type de technologie (pour l’instant unique) qui assure fiabilité, confidentialité, sécurité, facilité d’usage et transférabilité via la programmation de ses smart-contract. Tous ces ingrédients convergent vers la première raison d’être de DERO : fournir des Private Smart Contrats sur une blockchain publique.
DERO face au corporate
Pour résumer
Tant qu’il n’ y a pas des smart contrats qui assurent la privacy le corporate n’envisage que des blockchain consortium (les membres gèrent et administrent chacun ses noeuds, aucune partie cruciale n’est exposée publiquement)
E&Y est le premier à comprendre l’importance pour le corporate de créer une passerelle (compatible avec l’existant et proposant la privacy) vers les blockchain publiques. Il annonce NightFall en Octobre 2018 et le livre en Avril 2019, via MS Azure et SAP
Deloitte suit avrc un produit similaire, plus intégration dans un mode blockchain-agnostique. Ils proposent aussi des outils aidant les architectures existantes à intégrer des blockchain publiques. La privacy reste un MUST, sans être au coeur de leur offre.
DERO arrive soudainement sur scène. La solution E&Y (tout en étant pas encore disponible) risque d’être déjà obsolète. DERO fournit les mêmes fonctionnalités et de manière plus élégante et compacte : tout est réunit dans une blockchain unique sans besoin de sur-couches software.
Les deux solutions devrait tirer leur son épingle du jeu ayant axé leur offre sur une intégration facile qui intéresse sans doute beaucoup le corporate. Mais c’est sans compter 1) sur la force de l’open source et la possibilité que des passerelles similaires (forcement assez standard) soient aussi développées via des projets ouverts et communautaires 2) sur l’arrive de la privacy comme feature nativement intégrée aux blockchain existantes (avec DERO qui ovre la voie)
Comment cette tendance va-t-elle évoluer ? Allons nous assister à une amplification du mouvement avec de plus en plus de grosses entreprises rejoignant des blockchain ouvertes ?
Notre avis est que cette tendance devrait continuer à un rythme soutenu et constituer un important facteur d’accélération de l’adoption blockchain. Par la même occasion cela devrait aussi accentuer le passage du web 2.0 au web 3.0, c’est à dire de l’infrastructure old-style « serveurs centraux » aux shiny-brand-new plateformes blockchain.
Rappelez vous notre position à ce sujet : le web du futur veut que le software soit de l’AI et l’infra des blockchain, impatients de voir tout ça prendre forme.
Deux des quatre big four.
Le fait que deux des quatre Big-Four soient impliqués dans cette course inédite aux blockchain publiques ne vous a probablement pas échappé. S’agit-il d’un simple hazard? Evidemment, non.
L’aspect innovant les plus oublié des blockchain est sans doute le fait qu’elles nous permettent de casser un paradigme de plus, celui de la comptabilité. Vieille de 5 siècles, la double-comptabilité est obsolète, mais aussi condamnée à rester sur place, faute d’alternatives viables. Votre banque, par exemple, est bien obligée de garder un livre de vos entrées et sorties, rôle de tiers de confiance oblige.
Avec le bitcoin (et une blockchain plus en général) ce rôle disparait. Mais ce n’est pas tout. Une des (nombreuses) innovations built-in est bien le fait que le bitcoin contient dans son soft non seulement toute la partie monétaire, échange et transfert de valeur (ce qui est déjà assez mind-blowing) mais aussi les comptes des utilisateurs.
Jamais dans l’histoire de l’humanité un système financier avait pu intégrer de la sorte des comptes à la masse monétaire.
Le premier corollaire de tout ça est maintenant le fait que la double comptabilité peut enfin prendre sa retraite : le bitcoin nous amène sur étagère latriple-comptabilité : comptes et argent ne font plus qu’un.
Deuxième corollaire : plus besoin d’audit périodique des comptes. Dans une blockchain l’audit arrive (gratuit et built-in) avec chaque nouveau bloc.
On voit mieux maintenant pourquoi deux des quatre plus grandes sociétés au monde spécialisées dans l’audit se retrouvent presque au même moment flirter avec les blockchain publiques. Nous saluons leur effort. Le futur dira si il aura été fructueux.
Une chose est certaine : Notre époque ressemble de plus en plus au début aux années 1995, où, un nouveau web prend forme sous nos yeux.
Une confirmation de plus vient d’un recent sondage de Deloitte, lui même : en mai 2019, 53% des entreprises classent la blockchain dans les sujets à haute priorité.
Attention: Ceci n’est pas un conseil en investissement. Si vous décidez d’investir faites le à vos risques.
Nadav Hollander – CEO de Dharma : « Ne laissez pas votre argent pourrir dans un portefeuille ou un échange. »
Voilà le slogan de Dharma, une start-up californienne développant des produits de prêt sur la blockchain, suscitant un intérêt auprès des investisseurs détenteurs d’Ethereum (ETH) ou de Dai (DAI). Les utilisateurs pourront gagner jusqu’à 2,5% par an sur Ethereum et 8% sur DAI.
Dharma Labs, qui a récemment collecté 7 millions de dollars, provenant notamment d’investissements de Coinbase Ventures, Green Visor et Polychain a dévoilé (Avril 2019) sa nouvelle plate-forme de prêt de crypto-monnaie, qui permet à n’importe quel utilisateur dans le monde d’emprunter et de prêter de la crypto-monnaie en quelques clics. La plate-forme peer-to-peer est régie par les smarts contracts de Dharma, qui spécifient les conditions de prêt de chaque contrat.
Aujourd’hui, la plateforme Dharma permet d’emprunter en Ethereum ou en DAI. (Ci-joint les taux actuels au 06/05/19)
Dans les mois et les années à venir, la plateforme prévoit d’introduire davantage de cryptomonnaies. Récemment, le porte-parole de Dharma a déclaré que « la cryptomonnaie est, et devrait agir comme de l’argent« , avant d’ajouter que la société future devrait être « capable d’utiliser la crypto au quotidien, qu’il s’agisse d’une forme d’investissement, de payer les factures ou de contracter un prêt« .
Auparavant, Dharma avait lancé une version alpha nommée Dharma Lever, un service permettant d’accéder à des taux intéressants en utilisant l’infrastructure open source du smart contract Dharma. Cette version alpha a réussi à comptabiliser 2500 utilisateurs pour 1575 prêts. Comme indiqué en octobre dernier, l’équipe Dharma recherche actuellement un partenariat avec des institutions pour leur version alpha et recherche spécifiquement celles en mesure de négocier des actifs de 100.000 USD d’actifs basés sur Ethereum.
Conditions d’obtention d’emprunt
Aujourd’hui, Dharma est actuellement l’unique souscripteur de prêts cryptos. Les termes et conditions sont les suivants :
Prêts
Les emprunteurs sont tenus de constituer une garantie d’au moins 150% de la valeur de leur prêt.
Ethereum
Période de lockup : 90 jours
Limite d’emprunt : 6000 ETH
Gain : 2,5%
DAI Dharma
Période de lockup : 90 jours
Limite d’emprunt : 1 000 000 DAI
Gain : 14%
Emprunts
Les prêts sont mis en liquidation si la garantie tombe en dessous de 125% de la valeur de votre prêt.
Ethereum
Période de lockup : 90 jours
Limite d’emprunt : 6000 ETH
Taux : 0,10%
DAI Dharma
Période de lockup : 90 jours
Limite d’emprunt : 1 000 000 DAI
Taux : 13%
Les actifs pourront être prêtés et empruntés à condition que les utilisateurs disposent d’un portefeuille actif de cryptomonnaie. Le porte-parole de Dharma estime que permettre aux utilisateurs d’envoyer des fonds depuis le portefeuille de leur choix – matériel ou mobile -, favorisera l’adoption des cryptomonnaies.
Selon Dharma, plus de 8,8 million de dollars US ont déjà été prêtés aux utilisateurs via la plateforme, et 11,4 million de dollars US supplémentaires sont déjà disponibles pour emprunter.
Sécurisation des fonds
Dharma utilise un système de smart-contract pour contrôler les fonds et les associer à un emprunteur ou à un prêteur. Lors d’un envoi de fonds via Dharma, les fonds transitent par un smart contract créant le prêt. À aucun moment du processus, Dharma n’assume la garde des fonds des utilisateurs.
Tous les prêts transitant par Dharma sont overcollateralized, ce qui signifie que les prêteurs sont protégés en cas de défaillance de l’emprunteur. Les smart contracts ont été audités par Zeppelin, Trail of Bits et ZK Labs.
Dharma, une solution viable à long terme ?
Une solution liée au DAI
Actuellement, Dharma possède des volumes d’emprunt assez élevés oscillants entre $500,000 et $4,000,000 par jour. Les utilisateurs préférant largement emprunter et prêter en DAI, le développement de Dharma semble être en bonne voie et pourrait à terme toucher des investisseurs traditionnels.
Le seul moyen pour DAI de conserver son ancrage de 1,00 USD est de générer une demande en dehors de la spéculation. Aujourd’hui, le moyen le plus lucide de générer de la demande pour DAI est de le transformer en un actif d’épargne mondial.
Avec Dharma, les détenteurs de Dai peuvent obtenir un taux d’intérêt élevé sur un actif libellé en dollars. Le APR (taux annuel en pourcentage) de 14% des prêts accordés par Dharma à Dai est comparable à celui des investisseurs en titres traditionnels, taux habituellement inaccessible aux citoyens ordinaires. De plus, le Dharma permettra également d’emprunter du Dai contre d’autres devises stables, le prix se stabilisera autour de 1,00 USD. Enfin, Dharma améliore l’efficacité des modifications des taxes de stabilité en aidant à réduire l’offre de Dai lorsque les prix deviennent trop bas.
Un taux d’épargne élevé donne aux détenteurs une raison de garder DAI. Et parce que les intérêts DAI sont si attrayant, les utilisateurs traditionnels en dehors de la communauté crypto pourraient commencer à en acheter à la recherche d’un intérêt à rendement élevé.
Les accès d’entrée et de sortie en USD vers DAI pourraient constituer l’une des infrastructures les plus importantes du système financier décentralisé.
Stratégie actuelle
Pour le moment, Dharma déclare vouloir « subventionner le marché » pour encourager la croissance, les prêteurs « gagnant un peu plus que les emprunteurs.«
Bien que Dharma Labs évite actuellement les frais de toutes sortes, le modèle commercial suppose finalement que des frais modestes remplaceront les subventions. «Nous allons très bien générer des revenus», a déclaré Bronstein à CoinDesk plus tôt ce mois-ci. « comme une entreprise normale, qui tire ses revenus d’un bon logiciel.«
En attendant, l’objectif de Dharma Labs est de prendre en charge le bitcoin et davantage de dollars stables comme le PAX. De plus, comme l’application utilise un mot de passe et un PIN à quatre chiffres, plutôt que des clés de portefeuille cryptos complexes, Dharma pense ainsi offrir une intégration aisée dans l’écosystème de la crypto.
Une solution bancaire alternative
Dharma permet pour les prêteurs une plus large possibilité d’investissement, une internationalisation du marché du crédit ainsi qu’un accès plus rapide à celui ci par rapport à l’utilisation du système bancaire. Les transactions sont effectuées en quelques secondes ou minutes comparés aux jours d’attente que l’on rencontre dans le système bancaire traditionnel. Par ailleurs, en offrant plus de liquidités au niveau local Dharma favorise la compétition sur les taux d’intérêts et grâce à l’utilisation de cryptomonnaies il n’est pas nécessaire d’avoir un compte en banque pour obtenir un prêt.
Les prêts Dharma peuvent effectuer des transactions directement avec n’importe quel portefeuille Ethereum auto-dépositaire, pour envoyer ou recevoir de l’argent, plutôt que de nécessiter une intégration directe avec un portefeuille spécifique comme l’application de navigateur MetaMask, propriété de ConsenSys. Ainsi, cette solution est aujourd’hui largement autonome.
La multiplication de systèmes décentralisés et transparents est une opportunité pour les sociétés des pays peu bancarisés, où les taux d’intérêt sont généralement très élevés et, où aujourd’hui le micro crédit est plus un frein qu’une opportunité. Cette solution bancaire alternative offre un accès mondial au marché du crédit.