Le comité examinera les cadres réglementaires d'autres pays avant de soumettre une proposition sur le cadre le plus efficace pour le Sri Lanka.
Le gouvernement du Sri Lanka a annoncĂ© vendredi via un communiquĂ© de presse qu'il avait approuvĂ© la crĂ©ation d'un comitĂ© de huit personnes chargĂ© d'examiner les rĂ©glementations autour des actifs digitaux dans d'autres pays. Le DĂ©partement de l'information du gouvernement (DGI) a spĂ©cifiquement mis en avant l'Union europĂ©enne, DubaĂŻ, la Malaisie et les Philippines comme quelques-uns des cas types qui seront Ă©tudiĂ©s pour comprendre comment la technologie blockchain peut ĂȘtre gĂ©rĂ©e.
Le lancement du comité s'inscrit dans le cadre de la politique nationale du Sri Lanka, qui insiste sur l'importance de modeler une communauté basée sur la technologie. Le pays a l'intention d'utiliser les résultats de l'étude pour combler le fossé entre le pays d'Asie du Sud et certains de ses partenaires.
« La nĂ©cessitĂ© de dĂ©velopper un systĂšme intĂ©grĂ© de banque digitale, de blockchain et de technologie de minage de crypto-monnaie a Ă©tĂ© identifiĂ©e pour suivre le mĂȘme rythme que les partenaires mondiaux de la rĂ©gion tout en dĂ©veloppant le trading sur les marchĂ©s internationaux », peut-on lire dans le communiquĂ© de presse.
En plus d'identifier comment suivre le rythme du reste de ses partenaires en matiÚre de crypto, d'actifs digitaux et de minage, le comité devra également étudier les aspects de la protection des clients contre les activités criminelles. Il s'agit notamment des procédures de connaissance du client (KYC), de la lutte contre le blanchiment d'argent (AML), du financement du terrorisme et de la criminalité autour des actifs digitaux.
Le comité est composé de huit personnes qui représentent diverses perspectives car elles occupent des postes importants dans différentes organisations. Le directeur de Mastercard au Sri Lanka et aux Maldives, Sandun Hapugoda, et Sujeewa Mudalige, associé directeur de PricewaterhouseCoopers Sri Lanka, sont quelques noms remarquables du comité.
La position du Sri Lanka sur la technologie blockchain n'a pas été entiÚrement définie jusqu'à présent. Avec la création d'un comité destiné à cette fin, le pays pourrait facilement attirer des investisseurs dans son secteur des crypto-monnaies. En outre, la nécessité d'adopter la crypto est de plus en plus forte, car de nombreuses populations s'intéressent désormais aux actifs digitaux.
Un rĂ©cent rapport de Chainalysis a montrĂ© que les rĂ©gions d'Asie du Sud, d'Asie centrale et d'OcĂ©anie connaissaient un nombre important d'adoptions de crypto-monnaies. Le rapport de Chainalysis fait Ă©tat d'une augmentation de 706 % dans la rĂ©gion, ajoutant que les pays asiatiques sont en tĂȘte de l'adoption des crypto-monnaies, alors que l'Europe est en tĂȘte pour la valeur des transactions.
Le gouvernement du Sri Lanka est loin d'ĂȘtre favorable aux crypto-monnaies. La banque centrale du pays a publiĂ© une mise en garde contre les investissements en crypto-monnaies en avril, citant l'absence de rĂ©glementation claire, la volatilitĂ© associĂ©e aux crypto-monnaies et le rĂŽle des crypto-monnaies dans des activitĂ©s criminelles allant du terrorisme aux crimes financiers.
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