Bitcoin (BTC), Ă lâinstar de lâor, est une protection contre lâinflation. Câest-Ă -dire quâil sâapprĂ©cie encore plus rapidement que la hausse des prix. Il est une bouĂ©e de sauvetage face Ă la marĂ©e inflationniste. Mais au fait, dâoĂč vient la hausse des prix ? Et les chiffres dâinflation que lâon nous prĂ©sente, sont-ils sincĂšres ou bien reflĂštent-ils une distorsion totale de la rĂ©alitĂ© ?
Lâinflation dans le monde parallĂšle de lâINSEE
Parmi les nombreux indicateurs de lâinstitut National des Statistiques et des Ătudes Ăconomiques, lâindice des prix Ă la consommation est lâun des indices les plus consultĂ©s. Il est trĂšs important car il permet de sâassurer du maintien du pouvoir dâachat du SMIC, des pensions de retraite, etcâŠ
Mais malgrĂ© sa haute importance, lâindice dâinflation de lâINSEE est suspicieusement tres opaque. Nous ne savons pas grand-chose au-delĂ du fait que les prix de plus de 300 000 produits sont mesurĂ©s chaque mois dans plus de 30 000 points de vente se situant au sein dâune centaine de grandes agglomĂ©rations. La transparence sâarrĂȘte lĂ .
Dans cette boĂźte noire, la hausse du prix de chaque produit est censĂ©e ĂȘtre pondĂ©rĂ©e proportionnellement Ă son poids dans la dĂ©pense de consommation des mĂ©nages. Dit autrement, la hausse du prix de la baguette de pain â celle que vous achetez tous les jours â aura plus dâimpact que lâinflation de la balle de ping-pong. TrĂšs bien, sauf nous ne connaissons pas les pondĂ©rations. Pire, 90 % de la liste des prix Ă©tudiĂ©s est secrĂšte. Cette opacitĂ© fait quâil est relativement aisĂ© de trafiquer les chiffres sans que personne nây trouve Ă redireâŠ
Nous savons tout de mĂȘme deux ou trois choses, notamment le fait que lâon ne comptabilise pas la hausse des prix immobiliers dans lâinflation ! Vous avez bien lu, le plus grand achat dâune vieâŠ
Voici comment lâINSEE se justifie sur son site :
« LâIPC nâintĂ©gre pas les achats de logements. En effet, il sâagit dâinvestissement, et lâIPC porte sur la consommation. Les achats en logement ne constituent pas de la consommation, car ils accroissent le patrimoine des mĂ©nages ; contrairement Ă un bien consommĂ©, le logement ne disparaĂźt pas avec son utilisation et peut se revendre. »
INSEE
Du grand nâimporte quoi. Allez expliquer ça aux nouvelles gĂ©nĂ©rations pour qui il est impossible de devenir propriĂ©taire et qui sont obligĂ©es de vivre en collocation⊠Seule lâinflation des loyers est prise en compte par lâINSEE. Mais la mascarade continue car la pondĂ©ration dĂ©formante de lâINSEE fait que la part des loyers ne pĂšse que 6.1 % (donnĂ©es de 2018) dans son panier. Pour le dire autrement, lâINSEE part du principe que le budget de lâensemble des Français pour se loger ne reprĂ©sente que 6 % de leurs dĂ©penses. Mais qui dĂ©pense seulement 6 % de ses revenus pour se loger ?
Nous pouvons aussi parler des fameux effets « innovation » et « qualitĂ© ». Par exemple, sous prĂ©texte que la puissance des ordinateurs augmente, dâaprĂšs lâINSEE, la valeur dâun ordinateur a Ă©tĂ© divisĂ©e par 20⊠Dans le monde imaginaire de lâINSEE, les ordinateurs ne coĂ»tent quâune cinquantaine dâeuros !
Bref, les chiffres dâinflation sont trĂšs loin de la vĂ©ritĂ© et câest pour cette raison que les valeurs refuges telles que lâor et le Bitcoin ont, et auront de plus en plus, le vent en poupe.
Et aux Ătats-Unis ?
Lâinstitut des statistiques amĂ©ricain, le « BLS » (Bureau of labor statistics), prend Ă©galement en compte un nombre peu raisonnable de prix dans son calcul. Plus de 80 000 qui ont pour effet, comme en France et partout ailleurs, de dissimuler la rĂ©alitĂ© dans un magma confus de donnĂ©es diluĂ©es.
Le BLS utilise aussi les techniques manifestement biaisĂ©es de lâINSEE dont nous venons de parler. Il a par exemple Ă©tĂ© calculĂ© que le prix dâune voiture neuve aux Ătats-Unis Ă©tait passĂ© de 6 847 dollars en 1979 Ă 27 940 dollars en 2004. En utilisant des âajustements hĂ©doniquesâ (le fameux effet qualitĂ©), le BLS a calculĂ© que le prix dâune voiture neuve Ă©tait passĂ© de 6 847 dollars en 1979 Ă seulement 11 708 dollars en 2004.
Les technocrates sans scrupules nâhĂ©sitent pas Ă changer tout simplement la façon dont ils calculent lâinflation ! Le gouvernement US a ainsi modifiĂ© le calcul en 1983, alors que lâinflation sâapprochait de 12 % (sur un an), avant de remettre le couvert en 1996 avec la commission Boskin. Tous ces changements ont Ă chaque fois fait de lâindice dâinflation un plus mauvais indicateur de la vĂ©ritable hausse du coĂ»t de la vie. On estime que le gouvernement US a pu Ă©conomiser 700 milliards $ entre 1996 et 2006 grĂące aux artifices comptables de Boskin.
Notons que le BLS publie en outre un indice dâinflation excluant certains prix jugĂ©s « trop volatils » comme la nourriture et lâĂ©nergie⊠Soit les deux postes de dĂ©pense les plus importants aprĂšs le logement. Or le gouvernement US se base sur cet indice biaisĂ© pour calculer la revalorisation des salaires, des prestations sociales, etcâŠ
Et alors que le taux dâinflation calculĂ© par le BLS entre 2008 et 2012 fut officiellement de 10.2 %, le site internet Chapwoodindex.com a lui mesurĂ© que lâinflation fut de 10 % sur la seule annĂ©e de 2012 dans de nombreuses grandes villes.
Les indices des prix ne reflĂštent plus de maniĂšre appropriĂ©e la vĂ©ritable perte de pouvoir dâachat des masses. Ainsi, mĂȘme si les pensions de retraite ou le salaire minimum sont indexĂ©s sur lâinflation, la sous-estimation des chiffres fait que lâon sâappauvrit de toute façon.
Voici les chiffres dâinflation du ChapwoodIndex qui retranscrivent beaucoup plus fidĂšlement lâinflation ambiante aux Ătats-Unis :
La vĂ©ritable inflation annuelle se situe entre 5 % et 10 %. Et non pas de 1 % ou 2 % comme on voudrait nous le faire croire. Sâil nâest plus possible dâĂ©lever des enfants avec un seul salaire, comme câĂ©tait encore la norme il nây a pas si longtemps, câest prĂ©cisĂ©ment parce que lâinflation est bien plus Ă©levĂ©e que ce que lâon nous annonce.
Une inflation monĂ©taire sciemment orchestrĂ©e Ă laquelle va venir sâajouter celle liĂ©e Ă la rarĂ©faction des matiĂšres premiĂšres. Ces derniĂšres nâont effetivement jamais vraiment manquĂ©es jusquâĂ prĂ©sent. Ce qui nâest plus vrai pour lâor noir⊠Nous avons apparemment franchi le pic pĂ©trolier en 2018 (pĂ©trole de roche mĂšre et de sables bitumineux inclus).
DâoĂč vient lâinflation et Ă qui profite le crime ?
Le phĂ©nomĂšne dâinflation est un arbitrage entre la quantitĂ© dâargent disponible et la quantitĂ© de choses pouvant ĂȘtre achetĂ©es. Certains parlent de « vitesse de circulation » pour se faire mousser avec de lâĂ©sotĂ©risme financier. Mais on peut surtout rĂ©sumer en indiquant que lâinflation provient dâune augmentation de la quantitĂ© dâargent disponible, toutes choses Ă©gales par ailleurs. Ou bien par une rarĂ©faction de la production, toutes choses Ă©gales par ailleurs aussi.
Maintenant que nous avons posĂ© les bases, vient la question de la quantitĂ© dâargent. Qui dĂ©cide de la quantitĂ© dâargent disponible ? Ce sont les banques. Ces derniĂšres ont mis en place un systĂšme de crĂ©ation monĂ©taire que lâon pourrait qualifier de « fuite en avant ponzienne ».
Les banques, pour des raisons que nous avons expliquĂ©es dans cet article, sont obligĂ©es de prĂȘter toujours plus. Il le faut pour que le systĂšme ne sâĂ©croule pas sous son poids. La plus grande source inflationniste en France est sans conteste lâimmobilier (entre 5 % et 10 % par an).
LâĂtat et les entreprises empruntent Ă©galement et participent donc Ă injecter de lâargent dans lâĂ©conomie. Mais la majoritĂ© de lâargent disponible provient originellement de prĂȘts immobiliers. Des prĂȘts dont les montants sont augmentĂ©s annĂ©es aprĂšs annĂ©es afin dâentretenir cette inflation absolument indispensable.
Indispensable pour lâĂtat qui peut alors faire baisser artificiellement le poids de sa dette via lâaugmentation de ses recettes. En effet, la TVA, taux fixe sur tout ce qui est vendu, augmente dâautant que lâinflation).
Mais aussi pour les possĂ©dants et surtout quelques dizaines de milliardaires. Voyez comment la Banque Centrale EuropĂ©enne, avec sa planche Ă billets, gonfle non seulement la bulle immobiliĂšre mais aussi la bulle boursiĂšre. La bourse monte Ă chaque fois que les Banques Centrales activent le fameux « Quantitative Easing ». La raison Ă©tant que cet argent qui se dĂ©verse permet aux multinationales dâemprunter pour racheter leurs propres actions. Sans compter la rĂ©-allocation de lâĂ©pargne vers le casino boursier faute de dettes souveraines disponibles. (car rachetĂ©es par la BCE via le QE).
Nous sommes les dupes dâun systĂšme profitant Ă une petite caste dâhyper-riches sâabreuvant quasiment directement au goulot des Banques Centrales. La majoritĂ© sans patrimoine souffre directement de lâinflation alors que les milliardaires sâenrichissent sans rien faire.
Les nouvelles gĂ©nĂ©rations sont les grandes perdantes de ce cirque inflationniste mais quâelles se rassurent⊠Lâhistoire est trĂšs claire sur la question. Un ponzi finit toujours par Ă©clater avec une redistribution des cartes Ă la clef. Et en attendant le grand soir, le Bitcoin, boudĂ© par les boomers technophobes, offre de trĂšs belles perspectives pour se constituer un patrimoine. Le jour oĂč le Bitcoin vaudra autant que lâor, son prix aura Ă©tĂ© multipliĂ© par 50⊠Nâattendez plus pour vous protĂ©ger de lâinflation. Investissez dans la meilleure rĂ©serve de valeur du XXI siĂšcle.
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