Alors que le Japon vient dâannoncer le lancement de sa cryptomonnaie souveraine en 2021, il est temps de se poser ensemble et de faire le tour des initiatives menĂ©es Ă travers le monde en la matiĂšre depuis quelques annĂ©es. Il faut dire que le phĂ©nomĂšne est assez rĂ©cent, et on a du mal Ă se dire sâil sâest crĂ©Ă© en pleine dĂ©fiance des Banques centrales face au projet Libra de Facebook qui a fait grand bruit dans les couloirs de nos financiers, ou bien si ces vieux dinosaures se sont dit quâil fallait passer la seconde pour atterrir dans le nouveau monde et tenter de faire un pied de nez Ă Bitcoin (BTC) en crĂ©ant leur propre monnaie digitale. On a enquĂȘtĂ© pour vous sur ce phĂ©nomĂšne en pleine expansion : CBDC, MDBC, de quoi parle-t-on ? Quels ont Ă©tĂ© les Ă©pisodes marquants de cette montĂ©e en puissance des Banques centrales sur le sujet ? Quâen dirait Satoshi Nakamoto ? Au pays de la souverainetĂ©, on vous emmĂšne avec nous Ă travers le monde explorer ces initiatives sorties tout droit de la crypte.
Prélude : au commencement était la monnaie
On ne pouvait commencer un tel article sans rappeler succinctement lâhistoire accĂ©lĂ©rĂ©e de la monnaie, outil de souverainetĂ© Ă travers lâhistoire. Il faut dire que depuis lâAntiquitĂ©, la monnaie a connu plusieurs Ă©volutions de taille : dâabord outil de troc pour devenir monnaie fiduciaire, elle a progressivement traversĂ© les Ăąges pour devenir une monnaie scripturale puis numĂ©rique. ConsidĂ©rĂ©e depuis la nuit des temps comme un instrument de pouvoir, la monnaie est Ă©galement devenue un puissant vecteur de lien social expliquant ainsi que la stabilitĂ© de sa valeur soit un Ă©lĂ©ment essentiel Ă lâĂ©quilibre des sociĂ©tĂ©s. Mais dâinstrument politique, elle a depuis longtemps permis aux Etats dâavoir le monopole sur la levĂ©e dâimpĂŽts et la production monĂ©taire.Â
En 1944, les accords de Bretton Woods viendront assurer une stabilitĂ© monĂ©taire Ă travers le monde, que le FMI et la Banque Mondiale continuent de suivre dans ses principes fondateurs.Â
Enfin, avec lâavĂšnement de nouveaux acteurs dans les annĂ©es 2000, la monnaie prend le virage du digital et se dĂ©matĂ©rialise, avec le passage sulfureux de Paypal, Paylib, Apple Pay ou encore AliPay. Un nouveau paradigme monĂ©taire sâinstalle Ă peine que survient dĂ©jĂ la derniĂšre rĂ©volution en date dans lâĂšre monĂ©taire : la rĂ©volution blockchain et les cryptomonnaies, fortement popularisĂ©es par la publication du White Paper de Bitcoin par le mystĂ©rieux Satoshi Nakamoto. La monnaie bifurque ainsi sur une logique de Token Based Money, autrement dit, de jeton contenant une valeur monĂ©taire, avec lâidĂ©e rĂ©volutionnaire de supprimer tout tiers de confiance et dâouvrir un rĂ©seau complĂštement dĂ©centralisĂ© de pair Ă pair sans aucune intervention de lâEtat ou de quelconque rĂ©gulateur.Â
LĂ , les autoritĂ©s sâenflamment, le token digital et le Bitcoin font trembler les salles de marchĂ© et font tourner la tĂȘte aux hauts fonctionnaires europĂ©ens et internationaux qui ne savent plus sur quel pied danser. On sâen va sur les routes de la fabuleuse histoire de la monnaie Ă travers le bouleversement idĂ©ologique causĂ© par Bitcoin jusquâĂ lâĂ©mergence aujourdâhui de CBDC par les Banques Centrales. Qui en sortira gagnant ?
âLa difficultĂ© nâest pas de comprendre les idĂ©es nouvelles, mais dâĂ©chapper aux idĂ©es anciennes.â
John Meynard KEYNES
Episode 1 : le tsunami Bitcoin vient bouleverser le statu quo des Banques Centrales et la philosophie mĂȘme de la monnaieÂ
Le 31 octobre 2008, un vent de rĂ©volution souffla dans le monde, annonçant la crĂ©ation de la cryptosphĂšre et lâavĂšnement du Bitcoin, cette nouvelle monnaie digitale, libĂ©rale, reposant sur un fonctionnement complĂštement dĂ©centralisĂ©e qui amĂšne avec elle tout un nouveau paradigme monĂ©taire. Beaucoup nây ont pas cru, et pourtant, 12 ans plus tard le Bitcoin plafonne avec les 20 000$ et fĂ©dĂšre de plus en plus dâinvestisseurs institutionnels comme particuliers.
Il faut dire que lâatterrissage ne sâest pas fait en douceur. Rappelez vous le contexte de crise financiĂšre liĂ©e aux subprimes, la dĂ©sapprobation des Etats et le sentiment que notre argent nous glisse entre les doigts au profit de rĂ©gulations monĂ©taires pas toujours trĂšs transparentes.
Câest ainsi quâun certain Satoshi Nakamoto, pseudonyme portĂ© par le cĂ©lĂšbre crĂ©ateur de Bitcoin, publie son White Paper, Ă©lĂ©ment ĂŽ combien fondamental du mouvement en marche.
BasĂ© sur la blockchain et totalement dĂ©centralisĂ©, le Bitcoin se prĂ©sente alors comme une solution Ă la crise financiĂšre et Ă©conomique de 2008. Le Bitcoin promet alors une alternative aux monnaies Fiats contrĂŽlĂ©es par les gouvernements et les banques centrales.Â
ThĂ©ories anarchistes et fruit de la lubie dâutopistes, voilĂ ce que diront les premiers, les plus contestataires ; avant-gardiste diront les autres qui ont bien envie de croire en ce nouveau chapitre de lâhistoire monĂ©taire.
Ce tournant tant technologique que idĂ©ologique vient alors bouleverser la position de maĂźtre des banquiers, des Banques Centrales, et des Etats qui voient Ă©merger un sĂ©rieux concurrent sur leur chemin. En tout cas, lâobjectif est clair, Bitcoin sonne la fin de la mainmise de lâEtat sur la monnaie et invente un nouveau systĂšme dĂ©centralisĂ© de pair Ă pair et chacun est dĂ©sormais Ă mĂȘme de devenir un Ă©metteur de monnaie. Câest de ce constat que les GAFAM et notamment Facebook vont sâinspirer pour entrer Ă leur tour dans la course Ă la monnaie digitale.
Episode 2 : Libra, un premier essai raté pour celle qui menaçait la souveraineté des Etats ?
En juin 2019, Facebook annonce avoir crĂ©Ă© Libra, une monnaie unique universelle indexĂ©e sur un panier de monnaies. Conçue comme une stablecoin (cryptomonnaie stable) afin dâĂ©viter toute spĂ©culation puisque adossĂ©e Ă un panier de rĂ©serves, Libra provoque dans les minutes qui suivent sa rĂ©vĂ©lation, une levĂ©e de boucliers de la majoritĂ© des gouvernements qui voient bien venir la menace du gĂ©ant amĂ©ricain. A lâinverse de Bitcoin qui sâinscrit clairement Ă lâencontre du systĂšme actuel, Libra prend le contrepied et propose une monnaie globale promue par un acteur avec un rĂ©seau planĂ©taire.Â
Les gouvernements, trĂšs mĂ©fiants face Ă cette initiative de taille, voient tout de suite pointer un risque pour leur souverainetĂ© monĂ©taire en raison de la possible adhĂ©sion des 2,7 milliards dâutilisateurs du rĂ©seau social le plus connu de lâhistoire. Face Ă lâhostilitĂ© extrĂȘme des gouvernements, Libra revoit sa copie et prĂ©sente Ă nouveau son projet sous un autre oeil en Avril 2020 en se concentrant sur deux principaux axes de valeur :Â
- Une monnaie stable entiÚrement indexée sur la monnaie locale lorsque la monnaie locale est également disponible en version digitale
- Une monnaie stable globale comme dans sa version initiale indexĂ©e sur un panier de monnaies sâil nây a pas de monnaie locale digitale disponible
La diffĂ©rence cruciale avec la Libra rĂ©sidant dans le fait quâelle agisse avec permission, Ă lâinverse de Bitcoin. Cela signifie que la validation des transactions nâest possible que par des participants autorisĂ©s, câest-Ă -dire membres de lâassociation Libra. Avec ce revirement de situation face Ă la pression exercĂ©e par les Etats, la Libra est-elle si libre que cela ? Facebook a fini par abandonner son projet initial de devenir une vĂ©ritable cryptomonnaie. Alors, le projet Libra, un Ă©chec dans la cryptosphĂšre ou le signe que les Etats nâont pas dit leur dernier mot ?
 « Lâattribut de la souverainetĂ© des Ătats doit rester aux mains des Ătats, et pas des entreprises privĂ©es, qui rĂ©pondent Ă des intĂ©rĂȘts privĂ©s. »
Bruno Le Maire, Ministre de lâEconomie et des Finances français
Episode 3 : les Banques Centrales ripostent et se rĂȘvent Ă imaginer leur cryptomonnaie souveraineÂ
Lucides face aux effets de rĂ©seau important qui caractĂ©risent un systĂšme de paiement, les autoritĂ©s financiĂšres ne pouvaient raisonnablement pas laisser passer lâoccasion de concourir aussi dans le ring de la monnaie digitale 3.0.
Christine Lagarde, prĂ©sidente de la BCE sâempare du sujet et annonce vouloir crĂ©er un euro digital. Elle insiste sur lâimportance dâavoir un cadre rĂ©glementaire pas trop restrictif et dây voir lâoccasion dâoptimiser le secteur financier en amĂ©liorant et en sĂ©curisant les systĂšmes de paiement internationaux. Dans le mĂȘme temps, lâEmpire du Milieu, toujours trĂšs stratĂ©gique dans ses approches tactiques, annonce officiellement le lancement en pionnier de la premiĂšre monnaie digitale basĂ©e sur la Blockchain (la DCEP â Digital Currency Electronic Payment). A noter que la Chine ne crĂ©e pas tout Ă fait un stablecoin puisque sa monnaie digitale est uniquement adossĂ©e au renminbi onshore, un moyen pour eux de protĂ©ger leur prĂ©cieux de toute instabilitĂ© exogĂšne.
Avec lâavĂšnement des CBDC, les Banques Centrales ambitionnent ainsi de ralentir la fulgurante appropriation par les GAFAM des cryptomonnaies, et la dĂ©ferlante de Bitcoin qui menace sĂ©rieusement leur emprise.Â
En clair, une CBDC (Central Bank Digital Currency) ou MDBC (Monnaie digitale de banque centrale), est une forme numĂ©rique de monnaie fiduciaire, Ă©mise et rĂ©glementĂ©e par une banque centrale. TantĂŽt un mode de paiement, une rĂ©serve de valeur ou une unitĂ© de compte, la CBDC tente donc de faire un pied de nez au Bitcoin et Ă Libra , mais est-ce pour autant Ă considĂ©rer que ces initiatives sâinscrivent encore dans lâacception libertaire de son ancĂȘtre ? pas sĂ»r.
A la maniĂšre des politiques monĂ©taires, chaque CBDC lancĂ©e ou envisagĂ©e dans les pays Ă travers le globe concourt Ă des objectifs divers : les pays dĂ©veloppĂ©s y voient une alternative au cash tandis que les pays en dĂ©veloppement y voient lâoccasion de dĂ©mocratiser lâaccĂšs aux systĂšmes financiers et rĂ©duire les coĂ»ts pour les clients ânon bancarisĂ©sâ. Il faut dire quâen la matiĂšre, chacun y va Ă son rythme, et alors que des gĂ©ants comme la Chine sont dĂ©jĂ en phase de dĂ©ploiement, dâautres sont encore Ă la phase de maturation ou de conception de leur CBDC. Au total, selon la BRI, plus de 70 pays prĂ©pareraient aujourdâhui leur monnaie du futur.
Mais alors que la philosophie dâorigine de Bitcoin et des cryptomonnaies Ă©tait de dĂ©centraliser et crĂ©er un nouveau monde, voilĂ que les Banques Centrales sâapproprient le sujet pour recentraliser un concept dĂ©centralisĂ©, puisquâelles agissent par preuve dâautoritĂ©. Et la premiĂšre Ă avoir imposĂ© sa vision et son objectif de dominer le nouveau monde est lâEmpire du milieu qui avait couvĂ© son projet son CBDC depuis 2014.
DĂšs lors, la CBDC se rĂ©vĂšle ĂȘtre un vĂ©ritable projet de domination mondiale Ă travers un marchĂ© Ă©mergent qui relance la guerre Ă©conomico-numĂ©rique et une nouvelle bataille des nations !
Episode 4 : la Chine ouvre un nouveau champ de bataille gĂ©opolitique dans la course Ă la crĂ©ation dâune monnaie digitale de rĂ©fĂ©rence
Avec le lancement de son cryptoyuan, la Chine se place clairement en leader avant-gardiste dans sa guerre commerciale avec les Etats-Unis grĂące Ă la crĂ©ation de la premiĂšre monnaie numĂ©rique de banque centrale. AdossĂ© au yuan, le cryptoyuan sera dâabord proposĂ© aux rĂ©sidents chinois afin dâencourager et de faciliter les Ă©changes quotidiens. Alibaba, Tencent ou encore UnionPay, les gĂ©ants du numĂ©rique chinois sont bien sĂ»r de la partie.
Mais leur stratĂ©gie se regarde Ă long terme, puisquâĂ terme, la Chine entend bien terrasser la domination amĂ©ricaine permise grĂące au dollar, notamment en ayant des ambitions internationales pour sa cryptomonnaie nationale. Xi Jinping lâa clairement rappelĂ©, son objectif est de faire du crypto yuan une nouvelle monnaie de rĂ©serve internationale, juste ça.
Au-delĂ mĂȘme de la suprĂ©matie chinoise Ă la fois technologique, monĂ©taire et idĂ©ologique, ce qui se cache derriĂšre ne devrait pas vous surprendre : le yuan numĂ©rique a bien une vocation de surveillance de masse puisque instaurer une telle monnaie numĂ©rique contrĂŽlĂ©e directement par lâEmpire afin de continuer dâalimenter les notes de crĂ©dit social accordĂ©es aux citoyens. En effet, en ayant la possibilitĂ© dâempĂȘcher certaines transactions ou de rĂ©clamer des justificatifs pour effectuer telle ou telle transaction, on perd toute la valeur dâune blockchain dĂ©centralisĂ©e.Â
En attendant, le yuan 3.0 est dĂ©jĂ en test dans 4 villes chinoises et devrait ĂȘtre dĂ©ployĂ© Ă grande Ă©chelle lors des Jeux olympiques dâhiver Ă PĂ©kin en 2022.
Mais au-delà de la Chine, quels pays sont sur le point de dérouler le tapis rouge aux CBDC ?
Panorama des initiatives lancées à travers le monde
Si la Chine sâest montrĂ©e pionniĂšre en la matiĂšre notamment par sa rapiditĂ© dâexĂ©cution, dâautres pays ont depuis longtemps lancĂ© des concertations voire mĂȘme le dĂ©ploiement de monnaies digitales, Ă lâimage du Venezuela qui Ă©tait prĂ©curseur avec le Petro, sa crypto monnaie nationale adossĂ©e aux rĂ©serves de pĂ©trole et de minerais du pays.
Il est Ă noter quâen fonction des Banques Centrales, les motifs de lancement de ces cryptomonnaies souveraines varient : du dĂ©veloppement dâune sociĂ©tĂ© cashless en SuĂšde, Ă la lutte contre le blanchiment aux Bahamas, jusquâĂ lâinclusion financiĂšre dans les pays Ă©mergents, chacun sây donne Ă coeur joie. Pour lâAfrique, la monnaie numĂ©rique de banque centrale reprĂ©sente avant tout un outil dâĂ©mancipation pour un territoire qui, jusquâĂ il y a peu, vivait du Franc CFA, marqueur temporel de la pĂ©riode post-coloniale française. Banque Centrale des Ătats dâAfrique de lâOuest (BCEAO) a dâailleurs adoptĂ© lâECO en mai 2020 mettant fin au Franc CFA.
âLa monnaie numĂ©rique de banque centrale est un outil trĂšs efficace, et pourrait ĂȘtre utile pour certaines Ă©conomies, oĂč il y a un manque notable en termes dâoutils et dâaccĂšs aux banques justement. Ces aspects nâont pas grand chose Ă voir avec les raisons pour lesquelles les pays europĂ©ens, entre autres, travaillent sur la MNBC, mais ce sont des considĂ©rations possiblesâ
Lorenzo POCCHI.
En complĂ©ment, la BRI (Banque des RĂšglements Internationaux) travaille Ă©troitement avec 7 banques centrales et notamment la RĂ©serve FĂ©dĂ©rale amĂ©ricaine (Fed), la Banque dâAngleterre (BoE), la Banque Centrale europĂ©enne (BCE), la Banque Nationale Suisse (BNS) et la Banque du Japon (BoJ). Leur rĂ©flexion avance notamment sur les caractĂ©ristiques intrinsĂšques quâelles veulent imposer aux Banques Centrales : la rĂ©silience, une disponibilitĂ© large pour un coĂ»t faible ou nul, des normes appropriĂ©es et un cadre juridique clair, tout en laissant un rĂŽle appropriĂ© au secteur privĂ©. Enfin, nouveau champs de bataille des pays technologiquement avancĂ©s, la course aux CBDC rĂ©vĂšle une fois de plus la concurrence que reprĂ©sente la monnaie numĂ©rique sur la scĂšne internationale : un document du think tank dGen annonçait dâailleurs que dâici 2030 trois Ă cinq pays dans le monde pourraient lancer leur propre monnaie numĂ©rique en remplacement de leur devise nationale.
Zoom sur les initiatives Ă lâĂ©tude ou dĂ©jĂ lancĂ©es Ă travers le monde pour Ă©mettre des cryptomonnaies souveraines :
Apparues dĂšs les annĂ©es 1990, les monnaies numĂ©riques ont Ă©tĂ© popularisĂ©es par le cĂ©lĂšbre Bitcoin avant de crĂ©er un engouement sans prĂ©cĂ©dent parmi les Etats et les Banques Centrales. DĂ©sormais arme fatale au service dâune guerre technologico-Ă©conomique, la course aux CBDC ou MDBC ne fait que commencer et quelques gagnants semblent dĂ©jĂ se dessiner, mais jusquâoĂč iront-ils ? Parviendront-ils Ă dĂ©troner lâindĂ©trĂŽnable ? Arriveront-ils Ă produire une monnaie sĂ©curisĂ©e, inclusive, afin dâembarquer les citoyens dans une nouvelle Ăšre du digital ? Affaire Ă suivre.
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