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Before yesterdayEthereum France

Un guide incomplet des rollups

February 2nd 2021 at 11:24

Article de Vitalik Buterin publié sur https://vitalik.ca/general/2021/01/05/rollup.html, traduit par Jean Zundel.

Depuis longtemps, les couches de niveau 2 sont vues comme un moyen de passer Ă  l’échelle, pour augmenter le nombre de transactions par seconde limitant naturellement une blockchain dĂ©centralisĂ©e comme Ethereum. Les rollups, dont le nom Ă©voque les rouleaux de piĂšces que l’on peut commodĂ©ment transporter et stocker, sont rapidement devenus la technologie la plus en vue. AprĂšs un bref survol des solutions dĂ©veloppĂ©es auparavant, Plasma et les channels, Vitalik Buterin expose ici les principes fondamentaux des deux principaux types de rollups ainsi que les avantages et les inconvĂ©nients de chacun.

Les rollups font fureur dans la communautĂ© Ethereum, et sont en passe de devenir la solution clĂ© pour le scaling, le passage Ă  l’échelle d’Ethereum dans un avenir proche. Mais qu’est-ce exactement que cette technologie, que peut-on en attendre et comment l’utiliser ? Cet article tentera de rĂ©pondre Ă  certaines de ces questions.

Contexte : qu’est-ce que le passage Ă  l’échelle des couches 1 et 2 ?

Il existe deux maniĂšres de passer Ă  l’échelle l’écosystĂšme d’une blockchain. PremiĂšrement, on peut faire en sorte que la blockchain elle-mĂȘme ait une capacitĂ© de transactions plus Ă©levĂ©e. Le principal inconvĂ©nient de cette technique est que les blockchains comportant de « plus grands blocs » sont intrinsĂšquement plus difficiles Ă  vĂ©rifier et risquent de devenir plus centralisĂ©es. Pour Ă©viter ce risque, les dĂ©veloppeurs peuvent soit augmenter l’efficacitĂ© du logiciel client, soit, de maniĂšre plus durable, utiliser des techniques telles que le sharding pour permettre de rĂ©partir le travail de construction et de vĂ©rification de la chaĂźne sur de nombreux nƓuds ; le projet connu sous le nom de « eth2 » est actuellement en train de mettre en Ɠuvre cette solution pour Ethereum.

DeuxiĂšmement, on peut changer la façon dont on utilise la blockchain. Au lieu de placer directement toute l’activitĂ© sur la blockchain, les utilisateurs effectuent la majeure partie de leur activitĂ© hors chaĂźne dans un protocole dit de « niveau 2 ». Il existe un smart contract ou contrat autonome sur la chaĂźne, qui n’a que deux tĂąches : traiter les dĂ©pĂŽts et les retraits, et vĂ©rifier les preuves que tout ce qui se passe hors de la chaĂźne respecte les rĂšgles. Il existe plusieurs maniĂšres de faire ces preuves, mais elles ont toutes en commun le fait que la vĂ©rification des preuves sur la chaĂźne est beaucoup moins coĂ»teuse que le calcul originel hors chaĂźne.

Comparaison : state channels, Plasma et rollups

Les trois principaux types de mise Ă  l’échelle par une couche de niveau 2 sont les state channels ou canaux d’état, Plasma et les rollups. Il s’agit de trois paradigmes diffĂ©rents, avec des avantages et des inconvĂ©nients diffĂ©rents, et Ă  ce stade, nous sommes assez confiants dans le fait que toutes les mises Ă  l’échelle de la couche 2 entrent Ă  peu prĂšs dans ces trois catĂ©gories (bien que des controverses de dĂ©nomination existent Ă  la marge, voir par exemple «validium»).

Comment fonctionnent les channels ?

Voir aussi : https://www.jeffcoleman.ca/state-channels et statechannels.org

Imaginez qu’Alice offre une connexion Internet Ă  Bob, en Ă©change de quoi ce dernier lui verse 0,001 dollar par mĂ©gaoctet. Au lieu d’effectuer une transaction pour chaque paiement, Alice et Bob utilisent le systĂšme de niveau 2 suivant.

D’abord, Bob met 1$ (ou l’équivalent en ETH ou en monnaie stable) dans un contrat autonome. Pour effectuer son premier paiement Ă  Alice, Bob signe un «ticket» (un message hors chaĂźne), qui dit simplement «0,001$», et l’envoie Ă  Alice. Pour effectuer son deuxiĂšme paiement, Bob signe un autre ticket qui indique «0,002$» et l’envoie Ă  Alice. Et ainsi de suite pour autant de paiements que nĂ©cessaire. Lorsque Alice et Bob ont terminĂ© leurs transactions, Alice peut publier le ticket de plus grande valeur Ă  la chaĂźne, enveloppĂ© dans une autre signature de sa part. Le contrat vĂ©rifie les signatures d’Alice et de Bob, verse Ă  Alice le montant indiquĂ© sur le ticket de Bob et renvoie le reste Ă  Bob. Si Alice ne veut pas fermer le channel (pour cause de malveillance ou de dĂ©faillance technique), Bob peut dĂ©clencher une pĂ©riode de retrait (par exemple, 7 jours) ; si Alice ne fournit pas de ticket dans ce dĂ©lai, Bob est alors remboursĂ© de tout son argent.

Cette technique est puissante : elle peut ĂȘtre ajustĂ©e pour gĂ©rer les paiements bidirectionnels, les relations par contrat autonome (par exemple, Alice et Bob passent un contrat financier Ă  l’intĂ©rieur du canal) et la composition (si Alice et Bob ont un canal ouvert, tout comme Bob et Charlie, Alice peut interagir sans confiance avec Charlie). Mais les channels ont leurs limites. Les channels ne peuvent pas ĂȘtre utilisĂ©s pour envoyer des fonds hors chaĂźne Ă  des personnes qui ne sont pas encore des participants. Les channels ne peuvent pas ĂȘtre utilisĂ©s pour reprĂ©senter des objets qui n’ont pas de propriĂ©taire logique clair (par exemple, Uniswap). Et les channels, surtout s’ils sont utilisĂ©s pour faire des choses plus complexes que de simples paiements rĂ©currents, nĂ©cessitent de bloquer un capital important.

Comment Plasma fonctionne-t-il ?

Voir aussi l’article originel sur Plasma et Plasma Cash.

Pour dĂ©poser un actif, un utilisateur l’envoie au contrat autonome qui gĂšre la chaĂźne Plasma. Elle lui attribue un nouvel identifiant unique (par exemple 537). Chaque chaĂźne Plasma a un opĂ©rateur (il peut s’agir d’un acteur centralisĂ©, d’un multisig ou d’un Ă©lĂ©ment plus complexe comme du PoS ou du DPoS). À chaque intervalle (15 secondes, ou une heure, ou entre les deux), l’opĂ©rateur gĂ©nĂšre un «lot» composĂ© de toutes les transactions Plasma qu’il a reçues hors chaĂźne. Il gĂ©nĂšre un arbre de Merkle, oĂč Ă  chaque indice X de l’arbre, il y a une transaction transfĂ©rant l’actif d’ID X s’il en existe une ; sinon cette feuille est Ă  zĂ©ro. Ils publient la racine Merkle de cet arbre sur la chaĂźne. Ils envoient Ă©galement la branche de Merkle de chaque index X au propriĂ©taire actuel de cet actif. Pour retirer un actif, un utilisateur publie la branche de Merkle de la transaction la plus rĂ©cente qui lui a envoyĂ© l’actif. Le contrat dĂ©clenche une pĂ©riode de contestation, pendant laquelle chacun peut essayer d’utiliser d’autres branches de Merkle pour invalider la sortie en prouvant que (i) l’expĂ©diteur ne possĂ©dait pas l’actif au moment oĂč il l’a envoyĂ©, ou (ii) qu’il a envoyĂ© l’actif Ă  quelqu’un d’autre Ă  un moment ultĂ©rieur. Si personne ne prouve que la sortie est frauduleuse pendant (par exemple) 7 jours, l’utilisateur peut retirer le bien.

Plasma prĂ©sente des propriĂ©tĂ©s plus puissantes que les canaux : vous pouvez envoyer des actifs Ă  des participants qui n’ont jamais fait partie du systĂšme, et les exigences en matiĂšre de capital sont beaucoup plus faibles. Mais cela a un coĂ»t : les chaĂźnes ne nĂ©cessitent aucune donnĂ©e pour tourner en «fonctionnement normal», mais Plasma exige que chaque chaĂźne publie une empreinte cryptographique Ă  intervalles rĂ©guliers. De plus, les transferts Plasma ne sont pas instantanĂ©s : il faut attendre la fin de l’intervalle et la publication du bloc.

En outre, Plasma et les channels partagent une mĂȘme faiblesse : la thĂ©orie des jeux sur laquelle se fonde leur sĂ©curitĂ© repose sur l’idĂ©e que chaque objet contrĂŽlĂ© par les deux systĂšmes a un «propriĂ©taire» logique. Si ce propriĂ©taire ne se soucie pas de son bien, il peut en rĂ©sulter un rĂ©sultat «non valide» concernant cet actif. Cette situation est acceptable pour de nombreuses applications, mais elle est un facteur de rupture pour beaucoup d’autres (par exemple, Uniswap). MĂȘme les systĂšmes oĂč l’état d’un objet peut ĂȘtre modifiĂ© sans le consentement du propriĂ©taire (par exemple, les systĂšmes basĂ©s sur les comptes, oĂč l’on peut augmenter le solde de quelqu’un sans son consentement) ne fonctionnent pas bien avec Plasma. Tout cela signifie qu’il faut beaucoup de «raisonnement spĂ©cifique Ă  l’application» dans tout dĂ©ploiement rĂ©aliste de Plasma ou de channels, et qu’il n’est pas possible de mettre en Ɠuvre un systĂšme Plasma ou de channels qui se contente de simuler l’environnement complet d’Ethereum (ou «l’EVM»). Pour contourner ce problĂšme, il faut
 les rollups.

Rollups

Voir aussi : EthHub sur les optimistic rollups et les ZK rollups.

Plasma et les channels sont des reprĂ©sentations «complĂštes» de couche de niveau 2, en ce qu’ils tentent de dĂ©placer les donnĂ©es et les calculs hors de la chaĂźne. Cependant, les questions fondamentales de la thĂ©orie des jeux concernant la disponibilitĂ© des donnĂ©es signifient qu’il est impossible de le faire en toute sĂ©curitĂ© pour toutes les applications. Plasma et les channels contournent ce problĂšme grĂące Ă  une notion explicite de propriĂ©taire, mais cela les empĂȘche d’ĂȘtre totalement gĂ©nĂ©raux. Les rollups, en revanche, sont une reprĂ©sentation «hybride» de couche 2. Les rollups dĂ©placent le calcul (et le stockage de l’état) hors chaĂźne, mais conservent certaines donnĂ©es par transaction sur la chaĂźne. Dans un souci d’efficacitĂ©, ils utilisent toute une sĂ©rie d’astuces de compression pour remplacer les donnĂ©es par du calcul chaque fois que cela est possible. Il en rĂ©sulte un systĂšme dont l’évolutivitĂ© est toujours limitĂ©e par la bande passante de donnĂ©es de la blockchain sous-jacente, mais dans un rapport trĂšs favorable : alors qu’un transfert de jetons ERC20 de la couche de base d’Ethereum coĂ»te environ 45000 gaz, un transfert de jetons ERC20 dans un rollup occupe 16 octets d’espace sur la chaĂźne et coĂ»te moins de 300 gaz.

Le fait que les donnĂ©es rĂ©sident sur la chaĂźne est essentiel (N.B.: le fait de mettre les donnĂ©es «sur IPFS» n’est pas suffisant car IPFS ne permet pas d’obtenir un consensus sur la disponibilitĂ© ou non d’une donnĂ©e ; les donnĂ©es doivent se trouver sur une blockchain). Le fait de mettre les donnĂ©es sur la chaĂźne et d’avoir un consensus Ă  ce sujet permet Ă  quiconque de traiter localement toutes les opĂ©rations du rollup s’il le souhaite, ce qui lui permet de dĂ©tecter la fraude, d’initier des retraits ou de commencer personnellement Ă  produire des lots de transactions. L’absence de problĂšmes de disponibilitĂ© des donnĂ©es signifie qu’un opĂ©rateur malveillant ou hors ligne peut faire encore moins de mal (par exemple, il ne peut pas causer un retard d’une semaine), ce qui ouvre un espace de conception beaucoup plus grand pour qui a le droit de publier des batches, des lots, et ce qui rend les rollups beaucoup plus faciles Ă  raisonner. Et surtout, l’absence de problĂšmes de disponibilitĂ© des donnĂ©es signifie qu’il n’est plus nĂ©cessaire de faire correspondre les actifs aux propriĂ©taires, ce qui explique pourquoi la communautĂ© Ethereum est aussi enthousiaste Ă  l’égard des rollups comparĂ© aux formes prĂ©cĂ©dentes de passage Ă  l’échelle de niveau 2 : les rollups sont totalement gĂ©nĂ©riques, et on peut mĂȘme faire fonctionner une EVM Ă  l’intĂ©rieur d’un rollup, ce qui permet aux applications Ethereum existantes de migrer vers des rollups pratiquement sans avoir Ă  Ă©crire de nouveau code.

Bon, mais comment fonctionne un rollup exactement ?

Il existe un contrat autonome sur la chaĂźne qui maintient une racine d’état : la racine Merkle de l’état du rollup (c’est-Ă -dire les soldes des comptes, le code du contrat, etc. qui sont «à l’intĂ©rieur» du rollup).

Tout le monde peut publier un lot, un ensemble de transactions fortement compressĂ© avec la racine d’état prĂ©cĂ©dente et la nouvelle racine d’état (la racine Merkle aprĂšs le traitement des transactions). Le contrat vĂ©rifie que la racine d’état prĂ©cĂ©dente du lot correspond Ă  sa racine d’état actuelle ; si c’est le cas, la nouvelle racine d’état devient l’actuelle.

Pour faciliter les dĂ©pĂŽts et les retraits, nous ajoutons la possibilitĂ© d’avoir des transactions dont l’entrĂ©e ou la sortie est «en dehors» de l’état du rollup. Si un lot comporte des entrĂ©es provenant de l’extĂ©rieur, la transaction qui soumet le lot doit Ă©galement transfĂ©rer ces actifs au contrat de rollup. Si un lot a des sorties vers l’extĂ©rieur, alors, lors du traitement du lot, le contrat autonome initie ces retraits.

Et c’est tout ! Sauf un dĂ©tail majeur : comment savoir si les racines post-Ă©tat des lots sont correctes ? Si quelqu’un peut soumettre un lot avec n’importe quelle racine post-Ă©tat sans consĂ©quences, il pourrait simplement se transfĂ©rer toutes les piĂšces Ă  l’intĂ©rieur du rollup. Cette question est essentielle car il existe deux familles de solutions trĂšs diffĂ©rentes au problĂšme, et ces deux familles de solutions mĂšnent aux deux saveurs de rouleaux.

Optimistic rollups contre ZK rollups

Les deux types de rollups sont :

  1. Les Optimistic rollups, qui utilisent des preuves de fraude : le contrat de rollup conserve une trace de tout son historique des racines de l’état et l’empreinte cryptographique de chaque batch. Si quelqu’un dĂ©couvre qu’un batch avait une racine post-Ă©tat incorrecte, il peut publier une preuve sur la chaĂźne, prouvant que le lot a Ă©tĂ© mal calculĂ©. Le contrat vĂ©rifie la preuve et renvoie ce lot ainsi que tous les lots     suivants. 
  2. Les ZK rollups, qui utilisent des preuves de validitĂ© : chaque lot comprend une preuve cryptographique appelĂ©e ZK-SNARK (par exemple en utilisant le protocole PLONK), qui prouve que la racine post-Ă©tat est le rĂ©sultat correct de l’exĂ©cution du lot. Quelle que soit l’ampleur du calcul, la preuve peut ĂȘtre trĂšs rapidement vĂ©rifiĂ©e sur la chaĂźne. 

Les compromis entre les deux types de rollups sont complexes :

PropriétéOptimistic rollupsZK rollups
CoĂ»t fixe du gaz par batch   ~40 000 (une transaction lĂ©gĂšre qui ne fait que changer la valeur de la racine de l’État)~500 000 (la vĂ©rification d’un ZK-SNARK est un travail de calcul assez intensif)
DĂ©lai de rĂ©tractation   ~1 semaine (les retraits doivent ĂȘtre retardĂ©s pour donner le temps Ă  quelqu’un de publier une preuve de fraude et d’annuler le retrait s’il est frauduleux)TrĂšs rapide (il suffit d’attendre le prochain lot)
ComplexitĂ© de la technologie   FaibleÉlevĂ©e (les ZK-SNARK sont une technologie trĂšs nouvelle et mathĂ©matiquement complexe)
PossibilitĂ© de gĂ©nĂ©ralisation   Plus facile (les rollups EVM Ă  usage gĂ©nĂ©ral sont dĂ©jĂ  proches du rĂ©seau principal)Plus difficile (prouver des ZK-SNARK avec une EVM gĂ©nĂ©rique est beaucoup plus difficile que de prouver des calculs simples, bien qu’il y ait des efforts (par exemple Cairo) pour amĂ©liorer cela)
CoĂ»t du gaz par transaction sur la chaĂźne   SupĂ©rieurInfĂ©rieur (si les donnĂ©es d’une transaction ne sont utilisĂ©es que pour vĂ©rifier, et non pour provoquer des changements d’état, alors ces donnĂ©es peuvent ĂȘtre omises, alors que dans un Optimistic rollup, elles devraient ĂȘtre publiĂ©es afin de pouvoir les vĂ©rifier lors d’une preuve de fraude)
CoĂ»ts de calcul hors chaĂźne   InfĂ©rieurs (bien qu’il soit plus nĂ©cessaire de refaire le calcul pour de nombreux nƓuds complets)       SupĂ©rieurs (un ZK-SNARK s’avĂšre particuliĂšrement coĂ»teux, potentiellement des milliers de fois plus cher que le calcul direct)

D’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, mon avis est qu’à court terme, les optimistic rollups devraient l’emporter pour le calcul gĂ©nĂ©rique sur l’EVM et les ZK rollups sont susceptibles de l’emporter pour les paiements simples, les Ă©changes et d’autres cas d’usage spĂ©cifiques aux applications ; mais Ă  moyen et long terme, les ZK rollups l’emporteront dans tous les cas d’usage Ă  mesure que la technologie des ZK-SNARK s’amĂ©liorera.

Anatomie d’une preuve de fraude

La sĂ©curitĂ© d’un Optimistic rollup repose sur l’idĂ©e que si quelqu’un publie un lot non valable dans le rollup, qui que ce soit d’autre qui suit la chaĂźne et a dĂ©tectĂ© la fraude peut publier une preuve de fraude, prouvant au contrat que ce lot est non valable et doit ĂȘtre annulĂ©.

Une preuve de fraude prĂ©tendant qu’un lot est invalide contiendrait les donnĂ©es en vert : le lot lui-mĂȘme (qui pourrait ĂȘtre vĂ©rifiĂ© par rapport Ă  un hachage stockĂ© sur la chaĂźne) et les parties de l’arbre de Merkle devaient prouver uniquement les comptes spĂ©cifiques qui ont Ă©tĂ© lus et/ou modifiĂ©s par le lot. Les nƓuds de l’arbre en jaune peuvent ĂȘtre reconstruits Ă  partir des nƓuds en vert et n’ont donc pas besoin d’ĂȘtre fournis. Ces donnĂ©es sont suffisantes pour exĂ©cuter le lot et calculer la racine post-Ă©tat (notez que les clients sans Ă©tat vĂ©rifient les blocs individuels exactement de la mĂȘme maniĂšre). Si la racine post-Ă©tat calculĂ©e et la racine post-Ă©tat fournie dans le lot ne sont pas les mĂȘmes, le lot est frauduleux.

On a la garantie que si un lot a Ă©tĂ© mal assemblĂ©, et que tous les lots prĂ©cĂ©dents ont Ă©tĂ© assemblĂ©s correctement, il est possible de crĂ©er une preuve de fraude montrant que le lot a Ă©tĂ© assemblĂ© de maniĂšre incorrecte. Notez la dĂ©claration concernant les lots prĂ©cĂ©dents : si plusieurs lots non valides ont Ă©tĂ© publiĂ©s dans le rollup, il est prĂ©fĂ©rable d’essayer de prouver que le premier est non valide. Bien entendu, on a Ă©galement la garantie que si un lot a Ă©tĂ© assemblĂ© correctement, il n’est jamais possible de crĂ©er une preuve de fraude montrant que le lot est invalide.

Comment fonctionne la compression ?

Une simple transaction Ethereum (pour envoyer de l’ETH) prend ~110 octets. Un transfert ETH sur un rollup, en revanche, ne prend que ~12 octets :

ParamĂštreEthereumRollup
Nonce~3   0
Prix du gaz~80-0.5
Gaz30-0.5
Destinataire214
Valeur~9~3
Signature~68 (2+33+33)~0.5
Depuis0 (récupéré de sig)4
Total~112~12

Cela provient pour partie d’un meilleur encodage : la RLP d’Ethereum gaspille 1 octet par valeur sur la longueur de chaque valeur. Mais il y a aussi des astuces de compression trĂšs bien trouvĂ©es qui entrent en jeu :

  • Nonce : le but de ce paramĂštre est d’empĂȘcher les rediffusions. Si le nonce courant d’un compte est de 5, la prochaine opĂ©ration de ce compte doit avoir un nonce 5, mais une fois l’opĂ©ration traitĂ©e, le nonce du compte sera incrĂ©mentĂ© Ă  6, de sorte que l’opĂ©ration     ne pourra pas ĂȘtre traitĂ©e Ă  nouveau. Dans le rollup, nous pouvons omettre complĂštement le nonce, car nous nous contentons de rĂ©cupĂ©rer le nonce de l’état antĂ©rieur ; si quelqu’un essaie de rejouer une transaction avec un nonce antĂ©rieur, la signature ne sera pas vĂ©rifiĂ©e, car la signature sera comparĂ©e aux donnĂ©es qui contiennent le nouveau nonce supĂ©rieur.
  • Prix du gaz : nous pouvons permettre aux utilisateurs de payer dans une de prix du gaz, par exemple un choix de 16 puissances consĂ©cutives de deux. Une autre possibilitĂ© serait de fixer un niveau de prix fixe pour chaque lot, ou mĂȘme d’exclure entiĂšrement le paiement du gaz du protocole de rollup et de faire payer les crĂ©ateurs de lots par les participants aux transactions pour inclusion par un channel.
  • Le gaz : nous pourrions tout aussi bien utiliser la totalitĂ© du gaz pour choisir entre des puissances consĂ©cutives de 2. On pourrait aussi se contenter d’une limite de gaz uniquement au niveau du lot.    
  • To : nous pouvons remplacer l’adresse de 20 octets par un index (par exemple, si une adresse est la 4527e adresse ajoutĂ©e Ă  l’arbre, nous utilisons simplement l’index 4527 pour y faire rĂ©fĂ©rence. Nous ajoutons un sous-arbre Ă  l’état pour stocker la correspondance des index aux adresses). 
  • Valeur : nous pouvons stocker la valeur en notation scientifique. Dans la plupart des cas, les transferts ne nĂ©cessitent que 1 Ă  3 chiffres significatifs.    
  • Signature : nous pouvons utiliser les signatures agrĂ©gĂ©es BLS, qui permettent d’agrĂ©ger de nombreuses signatures en une seule de ~32-96 octets (selon le protocole). Cette signature peut ensuite ĂȘtre vĂ©rifiĂ©e par rapport Ă  l’ensemble des messages et des expĂ©diteurs d’un mĂȘme lot en une seule fois. Le ~0,5 du tableau reprĂ©sente le fait qu’il y a une limite au nombre de signatures pouvant ĂȘtre combinĂ©es dans un agrĂ©gat qui peuvent ĂȘtre vĂ©rifiĂ©es dans un seul bloc, et donc de grands lots auraient besoin d’une signature pour ~100 transactions.

Une astuce de compression importante, spĂ©cifique aux ZK rollups, est que si une partie d’une transaction est uniquement utilisĂ©e pour la vĂ©rification et n’est pas pertinente pour le calcul de la mise Ă  jour de l’état, alors cette partie peut ĂȘtre laissĂ©e hors chaĂźne. Cela ne peut pas ĂȘtre fait dans un optimistic rollup car ces donnĂ©es devraient toujours ĂȘtre incluses dans la chaĂźne au cas oĂč elles devraient ĂȘtre vĂ©rifiĂ©es ultĂ©rieurement dans une preuve de fraude, alors que dans un ZK rollup, le SNARK prouvant l’exactitude du lot prouve dĂ©jĂ  que toutes les donnĂ©es nĂ©cessaires Ă  la vĂ©rification ont Ă©tĂ© fournies. Un exemple important est celui des rollups de protection de la vie privĂ©e : dans un optimistic rollup, le ZK-SNARK d’environ 500 octets utilisĂ© pour la confidentialitĂ© dans chaque transaction doit ĂȘtre intĂ©grĂ© Ă  la chaĂźne, tandis que dans un ZK rollup, le ZK-SNARK couvrant l’ensemble du lot ne laisse dĂ©jĂ  aucun doute sur la validitĂ© des ZK-SNARK «internes».

Ces astuces de compression sont la clĂ© de l’extensibilitĂ© des rollups ; sans elles, les rollups ne reprĂ©senteraient peut-ĂȘtre qu’une amĂ©lioration d’un facteur ~10 par rapport Ă  l’extensibilitĂ© de la chaĂźne de base (bien qu’il existe certaines applications spĂ©cifiques gourmandes en calculs oĂč mĂȘme les simples rollups sont puissants), alors qu’avec ces astuces de compression, le facteur d’échelle peut dĂ©passer 100 fois pour presque toutes les applications.

Qui peut soumettre un lot ?

Il existe plusieurs Ă©coles pour dĂ©terminer qui peut soumettre un lot dans un optimistic ou un ZK rollup. En gĂ©nĂ©ral, tout le monde s’accorde Ă  dire que, pour pouvoir soumettre un lot, un utilisateur doit verser un dĂ©pĂŽt important ; si cet utilisateur soumet un jour un lot frauduleux (par exemple avec une racine d’état invalide), ce dĂ©pĂŽt sera en partie brĂ»lĂ© et en partie donnĂ© comme rĂ©compense Ă  celui qui a prouvĂ© la fraude. Mais au-delĂ  de cela, il existe de nombreuses possibilitĂ©s :

  • Anarchie totale : tout le monde peut soumettre un lot Ă  tout moment. C’est l’approche la plus simple, mais elle prĂ©sente des inconvĂ©nients importants. En particulier, il existe un risque que plusieurs participants gĂ©nĂšrent et tentent de soumettre des lots en parallĂšle, et qu’un seul de ces lots puisse ĂȘtre inclus avec succĂšs. Cela entraĂźne un gaspillage important d’efforts pour produire des Ă©preuves et/ou un gaspillage de gaz pour publier les lots Ă  enchaĂźner.        
  • SĂ©quenceur centralisĂ© : un seul acteur, le sĂ©quenceur, peut soumettre des lots (Ă  l’exception des retraits : la technique habituelle est qu’un utilisateur peut d’abord soumettre une demande de retrait, puis si le sĂ©quenceur ne traite pas ce retrait dans le lot suivant, l’utilisateur peut alors soumettre lui-mĂȘme un lot Ă  opĂ©ration unique). C’est la plus «efficiente», mais elle dĂ©pend d’un acteur central Ă  vie.
  • Vente aux enchĂšres du sĂ©quenceur : une vente aux enchĂšres est organisĂ©e (par exemple tous les jours) afin de dĂ©terminer qui a le droit d’ĂȘtre le sĂ©quenceur pour le jour suivant. Cette technique prĂ©sente l’avantage de permettre de lever des fonds qui pourraient ĂȘtre distribuĂ©s par une DAO contrĂŽlĂ©e par le rollup (voir : enchĂšres MEV)    
  • SĂ©lection alĂ©atoire Ă  partir de l’ensemble du PoS : n’importe qui peut dĂ©poser de l’ETH (ou peut-ĂȘtre le jeton de protocole propre au rollup) dans le contrat de rollup, et     le sĂ©quenceur de chaque lot est choisi au hasard parmi l’un des dĂ©posants, la probabilitĂ© d’ĂȘtre sĂ©lectionnĂ© Ă©tant proportionnelle au montant dĂ©posĂ©. Le principal inconvĂ©nient de cette technique est qu’elle conduit Ă  l’immobilisation inutile d’un capital important. 
  • Vote DPoS : un seul sĂ©quenceur est sĂ©lectionnĂ© lors d’une enchĂšre, mais s’il n’est pas performant, les dĂ©tenteurs de jetons peuvent voter pour le jeter dehors et organiser une nouvelle enchĂšre pour le remplacer.    

Fractionnement des lots et fourniture de racines par l’État

Certains des rollups actuellement en cours de dĂ©veloppement utilisent un paradigme de «split batch» ou lot Ă©clatĂ©, oĂč l’action de soumettre un lot de transactions de couche 2 et celle de soumettre une racine d’état sont effectuĂ©es sĂ©parĂ©ment. Cela prĂ©sente certains avantages clĂ©s :

  1. On peut permettre Ă  plusieurs sĂ©quenceurs en parallĂšle de publier des lots afin d’amĂ©liorer la rĂ©sistance Ă  la censure, sans craindre que certains lots soient invalides parce qu’un autre lot a Ă©tĂ© inclus en premier.    
  2. Si une racine d’état est frauduleuse, il n’est pas nĂ©cessaire de rĂ©tablir l’ensemble du lot     ; on peut rĂ©tablir uniquement la racine d’état et attendre que quelqu’un fournisse une nouvelle racine d’état pour le mĂȘme lot. Cela donne aux expĂ©diteurs de transactions une meilleure garantie que leurs transactions ne seront pas inversĂ©es.

Il existe donc un attirail assez complexe de techniques qui tentent de trouver un équilibre entre des compromis compliqués impliquant efficacité, simplicité, résistance à la censure, entre autres objectifs. Il est encore trop tÎt pour dire quelle combinaison de ces idées fonctionne le mieux ; le temps nous le dira.

Quelle est l’ampleur du passage Ă  l’échelle apportĂ© par les rollups ?

Sur la chaĂźne Ethereum existante, la limite de gaz est de 12,5 millions, et chaque octet de donnĂ©es dans une transaction coĂ»te 16 gaz. Cela signifie que si un bloc ne contient qu’un seul lot (nous dirons qu’un ZK rollup est utilisĂ©, dĂ©pensant 500k de gaz pour la vĂ©rification des preuves), ce lot peut avoir (12 millions / 16) = 750000 octets de donnĂ©es. Comme indiquĂ© ci-dessus, un rollup pour les transferts ETH ne nĂ©cessite que 12 octets par opĂ©ration utilisateur, ce qui signifie que le lot peut contenir jusqu’à 62500 transactions. Avec un temps de bloc moyen de 13 secondes, cela se traduit par ~4807 TPS (contre 12,5 millions / 21000 / 13 ~= 45 TPS pour les transferts d’ETH sur Ethereum lui-mĂȘme).

Voici un tableau pour d’autres exemples de cas d’utilisation :

ApplicationOctets dans le rollupCoût du gaz sur la couche 1Gain maximal   
Transfert d’ETH           1221 000105x
Transfert ERC20           16 (4 octets supplémentaires pour préciser quel jeton)~50 000187x
Trade Uniswap~14 (4 octets expéditeur + 4 octets destinataire + 3 octets valeur + 1 octet prix maxi + 1 octet divers)           ~100000   428x
Retrait avec confidentialitĂ© (Optimistic rollup)296 (4 octets d’index de la racine + 32 octets d’annulateur + 4 octets de destinataire + 256 octets de preuve ZK-SNARK)~380 00077x
Retrait avec confidentialitĂ© (ZK rollup)40 (4 octets d’index de la racine + 32 octets d’annulateur + 4 octets de destinataire)           ~380 000           570x
Le gain maximal de passage Ă  l’échelle est calculĂ© comme suit : (coĂ»t du gaz L1) / (octets dans le rollup * 16) * 12 millions / 12,5 millions.

Il convient maintenant de garder Ă  l’esprit que ces chiffres sont trop optimistes. Avant tout, un bloc ne contiendra presque toujours plus d’un seul lot, Ă  tout le moins parce qu’il y a et qu’il y aura plusieurs rollups. DeuxiĂšmement, les dĂ©pĂŽts et les retraits continueront d’exister. TroisiĂšmement, Ă  court terme, l’utilisation sera faible, et les coĂ»ts fixes domineront donc. Mais mĂȘme en tenant compte de ces facteurs, des gains d’extensibilitĂ© de plus de 100 devraient ĂȘtre la norme.

Maintenant, que faire si nous voulons aller au-delĂ  de ~1000-4000 TPS (selon le cas d’utilisation spĂ©cifique) ? C’est ici qu’intervient le sharding d’eth2. La proposition sur le sharding, ou fragmentation, ouvre un espace de 16 Mo toutes les 12 secondes qui peut ĂȘtre rempli avec n’importe quelles donnĂ©es, et le systĂšme garantit un consensus sur la disponibilitĂ© de ces donnĂ©es. Cet espace de donnĂ©es peut ĂȘtre utilisĂ© par des rollups. Cette capacitĂ© de ~1398k octets par seconde est une amĂ©lioration de 23x par rapport aux ~60 kB/sec de la chaĂźne Ethereum existante, et Ă  plus long terme, la capacitĂ© en donnĂ©es devrait encore augmenter. Par consĂ©quent, les rollups qui utilisent des donnĂ©es eth2 fragmentĂ©es peuvent traiter collectivement jusqu’à ~100k TPS, et mĂȘme plus Ă  l’avenir.

Quels sont les problÚmes non encore résolus dans les rollups ?

Bien que le concept de base d’un rollup soit maintenant bien compris, que nous soyons tout Ă  fait certains qu’il est fondamentalement faisable et sĂ»r, et que de multiples rollups aient dĂ©jĂ  Ă©tĂ© dĂ©ployĂ©s sur le rĂ©seau principal, il reste encore de nombreuses zones d’ombre quant Ă  leur conception, ainsi qu’un certain nombre de dĂ©fis Ă  relever pour amener de grandes parties de l’écosystĂšme Ethereum sur des rollups afin de profiter du passage Ă  l’échelle qu’ils offrent. Voici quelques-uns des principaux dĂ©fis en question :

  • IntĂ©gration des utilisateurs et de l’écosystĂšme – peu d’applications utilisent des rollups, ils sont peu connus des utilisateurs et peu de portefeuilles ont commencĂ© Ă  les intĂ©grer. Les commerçants et les associations ne les acceptent pas encore pour les paiements. 
  • Transactions croisĂ©es – transfert efficace des actifs et des donnĂ©es (par exemple, les rĂ©sultats d’oracles) d’un rollup Ă  l’autre sans avoir Ă  passer par la couche de base. 
  • Audit des incitations – comment maximiser les chances qu’au moins un nƓud honnĂȘte vĂ©rifie effectivement un optimistic rollup afin de pouvoir publier une preuve de fraude si quelque chose tourne mal ? Pour les rollups Ă  petite Ă©chelle (jusqu’à quelques centaines de TPS), ce n’est pas     un problĂšme important et on peut simplement compter sur l’altruisme, mais pour les rollups Ă  plus grande Ă©chelle, une rĂ©flexion plus comlĂšte est nĂ©cessaire sur ce sujet.    
  • Exploration     de l’espace de conception entre le plasma et les rollups – existe-t-il des techniques permettant de mettre sur la chaĂźne certaines donnĂ©es pertinentes pour la mise Ă  jour de l’état, mais pas toutes, et y a-t-il quelque chose d’utile qui pourrait en rĂ©sulter ?     
  • Maximiser la sĂ©curitĂ© des prĂ©-confirmations – de nombreux rollups fournissent une notion de «prĂ©-confirmation» pour des UX plus rapides, oĂč le sĂ©quenceur fournit immĂ©diatement une promesse qu’une transaction sera incluse dans le lot suivant, et le dĂ©pĂŽt du sĂ©quenceur est dĂ©truit s’ils manquent Ă  leur parole. Mais la sĂ©curitĂ© Ă©conomique de ce systĂšme est limitĂ©e en raison de la possibilitĂ© de faire de nombreuses promesses Ă  de trĂšs nombreux acteurs en mĂȘme temps. Ce mĂ©canisme peut-il ĂȘtre amĂ©liorĂ© ?
  • AmĂ©liorer la vitesse de rĂ©ponse aux sĂ©quenceurs absents – si le sĂ©quenceur d’un rollup se met soudainement hors ligne, il serait utile de revenir Ă  la normale rapidement et Ă  moindre coĂ»t, soit en sortant en masse rapidement et Ă  moindre coĂ»t vers un autre rollup, soit en remplaçant le sĂ©quenceur.     
  • ZK-VM efficiente – gĂ©nĂ©ration d’une preuve ZK-SNARK selon laquelle le code de l’EVM gĂ©nĂ©rique (ou une autre VM sur laquelle les contrats existants peuvent ĂȘtre compilĂ©s) a Ă©tĂ© exĂ©cutĂ© correctement et a donnĂ© un certain rĂ©sultat. 

Conclusion

Les rollups constituent un nouveau paradigme puissant de passage Ă  l’échelle de la couche de niveau 2 et devraient devenir une pierre angulaire du passage Ă  l’échelle d’Ethereum Ă  court et moyen terme (et peut-ĂȘtre aussi Ă  long terme). La communautĂ© Ethereum s’est montrĂ©e trĂšs enthousiaste car, contrairement aux tentatives prĂ©cĂ©dentes de passage Ă  l’échelle en couche 2, elle peut prendre en charge le code EVM gĂ©nĂ©rique, ce qui permet aux applications existantes de migrer facilement. Pour ce faire, ils ont fait un compromis essentiel : ils n’ont pas essayĂ© de se retirer complĂštement de la chaĂźne, mais ont laissĂ© une petite quantitĂ© de donnĂ©es par transaction sur la chaĂźne.

Il existe de nombreux types de rollups, et de nombreux choix dans l’espace de conception : on peut employer un optimistic rollup en utilisant des preuves de fraude, ou un ZK rollup en utilisant des preuves de validitĂ© (c.Ă .d. ZK-SNARK). Le sĂ©quenceur (l’utilisateur qui peut publier des lots de transactions Ă  enchaĂźner) peut ĂȘtre un acteur centralisĂ©, ou tout le monde et n’importe qui, ou encore un choix intermĂ©diaire entre ces deux extrĂȘmes. Les rollups sont une technologie encore trĂšs jeune et leur dĂ©veloppement se poursuit rapidement, mais ils fonctionnent et certains (notamment Loopring, ZKSync et DeversiFi) fonctionnent dĂ©jĂ  depuis des mois. On peut s’attendre Ă  ce que des travaux passionnants dans ce domaine Ă©mergent dans les annĂ©es Ă  venir.

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Live: Retour sur le lancement d’Ethereum 2 et vers son futur avec Justin Drake

December 7th 2020 at 23:40

Jeudi 10 DĂ©cembre, Ethereum France a le plaisir de recevoir Justin Drake, chercheur de la Fondation Ethereum et l’un des architectes d’Ethereum 2.


Venez nombreux Ă  l’heure du dĂ©jeuner sur Youtube pour dĂ©couvrir les coulisses du lancement du 1er dĂ©cembre dernier et en apprendre plus sur les Ă©volutions Ă  venir. Le chat sera ouvert pour toutes vos questions.

File:Willem van der Vliet - Philosopher and Pupils - WGA25281.jpg
Philosopher and Pupils – Artist Willem van der Vliet (1626)

AprĂšs avoir accueilli Mehdi Zerouali de Sigma Prime Ă  quelques jours du premier bloc d’Ethereum 2, c’est au tour de Justin Drake de venir vous parler en français des efforts qui ont permis la rĂ©ussite de la semaine derniĂšre et ce Ă  quoi vous devez vous attendre pour les mois Ă  venir. Justin a dĂ©jĂ  eu l’occasion de venir plusieurs fois Ă  EthCC et notamment en 2019 pour prĂ©senter la phase 0 d’Ethereum 2. Justin a Ă©tudiĂ© les mathĂ©matiques Ă  Cambridge et fait de l’entrepreneuriat autour de Bitcoin de 2014 Ă  2017 avant de se tourner vers la recherche sur Ethereum 2.0.

Justin Drake : CogX

Rendez-vous à 12h30 jeudi 10 décembre sur notre chaßne Youtube

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FAQ EIP 1559

December 7th 2020 at 15:09

FAQ publiée par Vitalik Buterin sur https://notes.ethereum.org/@vbuterin/BkSQmQTS8, traduite par Jean Zundel.

Bien sĂ»r, le lancement rĂ©ussi d’Eth2 a occupĂ© tous les esprits ces derniĂšres semaines, mais les travaux se poursuivent sur tous les fronts. L’EIP 1559, en discussion depuis plusieurs mois, reprĂ©sente une Ă©volution majeure en changeant fondamentalement le fonctionnement des fees, les frais de transaction.

Qu’est-ce que l’EIP 1559 ?

L’EIP 1559 est une proposition visant Ă  rĂ©former le marchĂ© des frais d’Ethereum, avec les changements clĂ©s suivants :

  • La limite actuelle de 10 millions de gaz est remplacĂ©e par deux valeurs : un «objectif moyen Ă  long terme» (10 millions), et un «plafond ferme par bloc» (20 millions) ;
  • Il existe un BASEFEE (qui est brĂ»lĂ©) que les transactions doivent payer, qui est ajustĂ© bloc par bloc dans le but de cibler une valeur telle que la consommation moyenne de gaz du bloc reste autour de 10 millions.

En substance, alors que toute la volatilitĂ© Ă  court terme de la demande d’espace de transaction Ă  l’intĂ©rieur d’un bloc se traduit actuellement par une volatilitĂ© des frais de transaction, une partie se traduirait alors par une volatilitĂ© de la taille des blocs.

En quoi l’EIP 1559 est-elle bĂ©nĂ©fique ?

Pour citer un ancien article :

Le statu quo des marchés des frais de transaction pose trois problÚmes majeurs :

  • InadĂ©quation entre volatilitĂ© des niveaux de frais de transaction et coĂ»t social des transactions : les frais de transaction sur les chaĂźnes de blocs publiques Ă©tablies, dont l’utilisation est suffisante pour que les blocs soient pleins, tendent Ă  ĂȘtre extrĂȘmement volatils. Sur Ethereum, les frais minimums tournent gĂ©nĂ©ralement autour de 2 gwei (109 gwei = 1 ETH), mais ils peuvent parfois monter jusqu’à 20 Ă  50 gwei, voire 200 gwei en une occasion : https://etherscan.io/chart/gasprice. Il est clair que cela engendre une certaine inefficacitĂ© car il est absurde de supposer que le coĂ»t supportĂ© par le rĂ©seau pour accepter une transaction supplĂ©mentaire dans un bloc soit 100 fois plus Ă©levĂ© lorsque le prix du gaz est de 200 gwei que lorsqu’il est de 2 gwei ; dans les deux cas, il s’agit d’une diffĂ©rence entre 8 millions de gaz et 8,02 millions de gaz ;
  • InefficacitĂ©s des enchĂšres de premier prix : voir https://ethresear.ch/t/first-and-second-price-auctions-and-improved-transaction-fee-markets/2410 pour un compte rendu dĂ©taillĂ©. En bref, dans l’approche actuelle, les Ă©metteurs publient une transaction avec une redevance, les mineurs choisissent les transactions les plus rĂ©munĂ©ratrices et chacun paie ce qu’il offre. Cette approche est bien connue dans la littĂ©rature sur les mĂ©canismes d’incitation pour ĂȘtre trĂšs inefficace, nĂ©cessitant des algorithmes complexes d’estimation des frais ; ces algorithmes finissent souvent par ne pas trĂšs bien fonctionner, ce qui entraĂźne frĂ©quemment des frais excessifs. Voir Ă©galement https://blog.bitgo.com/the-challenges-of-bitcoin-transaction-fee-estimation-e47a64a61c72, la description par un core dĂ©veloppeur Bitcoin des dĂ©fis entraĂźnĂ©s par le statu quo de l’estimation des frais ;
  • InstabilitĂ© des chaĂźnes de blocs sans rĂ©compense en bloc : Ă  long terme, les chaĂźnes de blocs oĂč il n’y aura pas d’émission (y compris Bitcoin et Zcash) ont actuellement l’intention de rĂ©compenser les mineurs par les frais des transactions. Toutefois, des rĂ©sultats connus montrent que cela risque d’entraĂźner une grande instabilitĂ©, en incitant Ă  miner des «blocs frĂšres» pour voler les frais de transaction, ouvrant ainsi des vecteurs d’attaque par minage Ă©goĂŻste beaucoup plus puissants, etc. Il n’existe actuellement aucune mesure efficace d’attĂ©nuation de ce phĂ©nomĂšne.

L’EIP 1559 prĂ©sente ces avantages :

  • Il attĂ©nue les inefficacitĂ©s Ă©conomiques dues Ă  l’inadĂ©quation des coĂ»ts sociaux en raison de la volatilitĂ© des frais. L’argument Ă©conomique est assez nuancĂ© ; voir en particulier les pages 16 Ă  20 du document dont le lien figure sur https://ethresear.ch/t/draft-position-paper-on-resource-pricing/2838 (bien que je recommande de lire l’ensemble du document) pour une argumentation dĂ©taillĂ©e sur les raisons de cette situation. Intuitivement, le mĂ©canisme d’ajustement des frais fonctionne comme un frais fixe Ă  court terme et un plafond Ă  long terme, et il s’avĂšre qu’en raison des arguments avancĂ©s dans cet l’article de Martin Weitzman (en 1974), des frais fixes sont probablement prĂ©fĂ©rables Ă  un plafond dans les conditions oĂč, fondamentalement, toutes les blockchains publiques sont aujourd’hui en place.
  • Il remplace la vente aux enchĂšres par une vente Ă  prix fixe (sauf pendant de courtes pĂ©riodes oĂč les blocs se remplissent complĂštement jusqu’à ce que les frais rattrapent leur retard), ce qui Ă©limine les inefficacitĂ©s de la vente aux enchĂšres au premier prix et rend l’estimation des frais extrĂȘmement simple : calculez les frais f pour le bloc suivant, si vous pouvez vous le permettre, payez-les, sinon ne le faites pas.
  • Il crĂ©e un mĂ©canisme similaire Ă  une rĂ©compense permanente par bloc (le 1/N provenant du pot), ce qui attĂ©nue bon nombre des problĂšmes d’instabilitĂ© liĂ©s aux chaĂźnes de blocs fonctionnant uniquement sur les frais sans nĂ©cessiter de vĂ©ritable Ă©mission permanente.

Un autre avantage sous-estimĂ© de l’EIP 1559 est qu’il permet de mesurer les prix du gaz de maniĂšre sĂ»re. Aujourd’hui, le simple fait de regarder les prix du gaz sur la chaĂźne et de les utiliser comme indice est exploitable, car les mineurs peuvent inclure des transactions fictives Ă  trĂšs faible ou trĂšs forte redevance, oĂč la redevance se ferait Ă  eux-mĂȘmes. Mais en vertu de l’EIP 1559, le BASEFEE ne peut ĂȘtre manipulĂ© qu’à un coĂ»t Ă©levĂ©, car les transactions fictives exigeraient mĂȘme du mineur qu’il paie des frais (qui sont brĂ»lĂ©s).

Les marchés actuels des frais sont-ils vraiment si inefficaces ?

Oui, la diffĂ©rence entre le prix moyen du gaz et le dixiĂšme centile du prix du gaz dans un bloc normal est d’environ 3 fois pour la mĂ©diane et de 5 Ă  8 fois pour la moyenne. Les gens paient trop, en masse, inutilement.

Toute personne qui ne paie pas trop subit un retard de 1 Ă  2 minutes, voire plus, et ce retard ne profite en fait Ă  personne ; la charge totale de la chaĂźne est la mĂȘme, qu’une unitĂ© de charge donnĂ©e atteigne la chaĂźne au temps N ou au temps N + 60. Il n’y a aucun avantage social rĂ©el Ă  favoriser des participants «exprimant une prĂ©fĂ©rence pour la rapidité» dans le mĂ©canisme du marchĂ© des frais, du moins dans des conditions normales ; il s’agit d’une perte parfaitement inutile. Il vaudrait mieux pour nous tous que davantage de transactions soient incluses immĂ©diatement, ce que permet l’EIP 1559.

Pourquoi ne pas simplement utiliser la deuxiÚme enchÚre (ou une k-iÚme enchÚre) pour résoudre les inefficacités de la meilleure enchÚre ?

Les enchĂšres au k-iĂšme prix (oĂč chacun paie un prix de gaz Ă©gal au prix le plus bas qui Ă©tait inclus dans le bloc) sont effectivement «efficaces» dans une analyse Ă©conomique traditionnelle*, mais elles ont le dĂ©faut d’ĂȘtre vulnĂ©rables Ă  la collusion.

* Oui, bien sĂ»r, techniquement, il faut utiliser le prix du gaz le plus Ă©levĂ© qui n’est pas inclus dans le bloc ; mais en pratique, Ă©tant donnĂ© que la plupart des blocs Ethereum comportent des centaines de transactions, la diffĂ©rence serait nĂ©gligeable.

L’EIP 1559 pourrait-elle faire courir le risque de surcharger les nƓuds et les mineurs pendant les pĂ©riodes de forte utilisation ?

EIP 1559 peut tout au plus multiplier par 2 la taille des blocs, mĂȘme Ă  court terme. Chaque «bloc complet» (c’est-Ă -dire un bloc dont le gaz est 2x la TARGET) augmente le BASEFEE de 1,125x, donc une sĂ©rie de blocs complets constants augmentera le prix du gaz par un facteur 10 tous les ~20 blocs (~4,3 min en moyenne). Par consĂ©quent, les pĂ©riodes de forte charge sur la chaĂźne ne dureront pas plus de 5 minutes.

Notez qu’actuellement, les pĂ©riodes de doublement de la charge durant 5 minutes se produisent dĂ©jĂ  alĂ©atoirement environ une fois tous les ~63888 blocs (~10 jours) en raison de la variance du taux de production des blocs. L’introduction de l’EIP 1559 n’entraĂźnerait donc pas un niveau de charge sans prĂ©cĂ©dent dans le systĂšme.

En outre, la limite de gaz de 10 millions, pas plus, est justifiĂ©e dans une large mesure non par des limites strictes du rĂ©seau (les taux d’oncles sont proches des plus bas niveaux historiques, bien que les risques pour les nƓuds non-mineurs tels que les nƓuds de bootstrap puissent ĂȘtre plus Ă©levĂ©s), mais par des prĂ©occupations fondamentalement long terme :

  • Risque de centralisation par des taux d’oncles un peu plus Ă©levĂ©s : si les taux d’oncles grimpaient jusqu’à 20%, cela profiterait de maniĂšre disproportionnĂ©e aux grands bassins bien connectĂ©s ;
  • Limites en taille de l’état ;
  • DifficultĂ© de synchronisation aprĂšs une courte pĂ©riode hors ligne.

Dans ces trois cas, ce qui importe n’est pas la limite supĂ©rieure de la capacitĂ© dans une fenĂȘtre de temps trĂšs courte, mais plutĂŽt la capacitĂ© moyenne Ă  long terme. Le fait que les taux d’oncles soient de 2% pendant les heures impaires et de 18% pendant les heures paires aurait le mĂȘme effet sur les trois cas prĂ©citĂ©s, car les taux d’oncle sont toujours de 10%. Étant donnĂ© que l’EIP 1559 limite toujours la consommation de gaz Ă  long terme Ă  une moyenne d’environ 10 millions par bloc, il n’affecte pas la moyenne Ă  long terme.

À quoi ressemblerait un pic de consommation Ă©levĂ©e avec l’EIP 1559 par rapport au statu quo ?

ConsidĂ©rons un «pic mathĂ©matiquement idĂ©al» (par exemple, cela pourrait se produire dans la vie rĂ©elle en raison d’un Ă©vĂ©nement soudain sur le marchĂ© conduisant Ă  de nombreuses possibilitĂ©s d’arbitrage sur les DEX, Ă  des offres sur les CDP liquidĂ©s, etc.), oĂč N * 10 millions de transactions de gaz, chacune avec un prix du gaz trĂšs trĂšs Ă©levĂ©, sont toutes diffusĂ©es.

Actuellement, cela conduirait Ă  la situation suivante :

  • Les prochains blocs N seraient exclusivement remplis de nouvelles transactions Ă  prix Ă©levĂ©s ;
  • Ensuite, les autres transactions, ainsi que celles que les gens enverraient aprĂšs le pic, seraient incluses dans l’ordre dĂ©croissant du prix du gaz.

Un «utilisateur normal» moyen devrait attendre plus de N blocs.

Examinons maintenant la situation avec l’EIP 1559 :

  • Les blocs N/2 suivants seraient remplis exclusivement de nouvelles transactions «d’heure de pointe», chacune avec une quantitĂ© de gaz deux fois plus importante que la normale ;
  • Si toutes les autres transactions sont envoyĂ©es avec un plafond de prix du gaz Ă©gal Ă  l’ancien prix du gaz, les blocs N/2 suivants seraient vides, et aprĂšs cela les choses reviendraient Ă  la normale. Mais de maniĂšre rĂ©aliste, les transactions prioritaires fixeraient des plafonds de prix du gaz plus Ă©levĂ©s et seraient incluses en premier, et les autres transactions plus tard.

Un «utilisateur normal» moyen devrait attendre quelque part entre N/2 et plus de N blocs.

Par consĂ©quent, mĂȘme en incluant la «pĂ©riode de rĂ©cupĂ©ration» aprĂšs la pĂ©riode de pointe pendant laquelle la capacitĂ© des blocs serait infĂ©rieure Ă  la normale, la plupart des transactions seraient incluses plus tĂŽt.

Voici une simulation trĂšs grossiĂšre (il y a beaucoup d’hypothĂšses Ă©tranges ici, mais il est difficile de modĂ©liser un systĂšme complet qui couvre Ă  la fois les courbes de l’offre et de la demande et les temps d’attente) ; le tableau source est ici.

Statu quo :

EIP 1559 :

Que ferait l’EIP 1559 en cas de pics plus importants et plus prolongĂ©s (p. ex. pics d’une journĂ©e) ?

Pas beaucoup. Le BASEFEE augmenterait et il y aurait une courte pĂ©riode au dĂ©but oĂč quelques transactions seraient plus rapides, mais aprĂšs cela, le marchĂ© des frais fonctionnerait comme dans des conditions «ordinaires», Ă  un niveau de frais plus Ă©levĂ©. Le principal avantage de l’EIP 1559 en matiĂšre de pics est que les dommages causĂ©s par l’inefficacitĂ© des marchĂ©s de frais ordinaires sont amplifiĂ©s lorsque les frais sont Ă©levĂ©s, de sorte qu’il devient plus important d’avoir un marchĂ© des frais qui fonctionne.

Pourquoi limit = cible * 2 ? Pourquoi pas 4 ? Ou 8 ?

Plus le rapport limite / cible est Ă©levĂ©, plus les avantages de l’EIP 1559 en termes d’efficacitĂ© du marchĂ© des frais sont importants. Cela dĂ©pend de l’amplitude des pics Ă  court terme que nous sommes prĂȘts Ă  accepter ; 2x est assez prudent. Nous pourrions mĂȘme lancer l’EIP 1559 avec un rapport limite / objectif de 2 pour commencer, et l’augmenter au fil du temps si nous voyons que le rĂ©seau fonctionne bien mĂȘme en cas de pics Ă  court terme.

Pourquoi les mineurs incluraient-ils des transactions ?

L’EIP comprend un «pourboire» que les Ă©metteurs de transactions peuvent inclure pour le mineur. Ce pourboire sert Ă  deux choses : premiĂšrement, s’il y a subitement beaucoup plus de transactions que prĂ©vu, les mineurs incluront d’abord les transactions avec un pourboire plus Ă©levĂ©, de sorte que le mĂ©canisme de priorisation basĂ© sur les frais reste finalement actif. DeuxiĂšmement, il compense le risque d’oncles pour les mineurs (le risque accru que leur bloc ne soit pas inclus dans la chaĂźne principale parce que l’ajout d’une transaction supplĂ©mentaire le ralentira).

Le calcul du niveau de pourboire qui compense le risque d’oncle donne environ 0,8 gwei (les blocs oncles obtiennent en moyenne une rĂ©compense de 1,67 ETH au lieu de la base de 2 ETH, ce qui reprĂ©sente une perte de ~0,33 ETH = 330m gwei, 10 millions de blocs de gaz ajoutent ~0,025 au taux d’oncles par rapport aux blocs vides, donc le coĂ»t prĂ©vu du gaz est = 330m / 10m * 0,025 = 0,825 gwei) et les mineurs se fixent effectivement cette valeur lorsque la chaĂźne est vide.

Ce niveau de pourboire est indĂ©pendant du BASEFEE, de sorte que les clients peuvent en toute confiance fixer 1-1,5 gwei et s’attendre Ă  ce que leurs transactions soient acceptĂ©es.

Comment les portefeuilles peuvent-ils choisir les pourboires ? Y a-t-il un risque de guerre des enchĂšres pour les pourboires ?

Les portefeuilles pourront simplement choisir les pourboires en examinant quels pourboires ont Ă©tĂ© acceptĂ©s dans le passĂ© sur la chaĂźne et en augmentant leur pourboire s’ils constatent qu’une transaction qu’ils envoient n’a pas Ă©tĂ© acceptĂ©e immĂ©diatement. Notez que dans des «conditions normales», il n’y a aucune raison de fixer un pourboire supĂ©rieur au strict minimum.

En cas de congestion soudaine, les pourboires se transforment en guerre d’enchĂšres ; les portefeuilles peuvent dĂ©tecter la congestion et, dans ce cas, ils peuvent offrir aux utilisateurs la possibilitĂ© de fixer une prioritĂ© faible ou Ă©levĂ©e pour leur transaction.

Qu’est-ce que le mĂ©canisme d’escalator ? Comment peut-il ĂȘtre combinĂ© avec le PEI 1559 ?

Le mĂ©canisme d’escalator est une proposition de rĂ©forme diffĂ©rente des frais de transaction dans laquelle, au lieu de spĂ©cifier des frais uniques, les utilisateurs spĂ©cifient leurs frais comme une fonction, gĂ©nĂ©ralement avec un dĂ©but, une augmentation par bloc et un maximum, par exemple «5 gwei si cette transaction est incluse dans le bloc 10123456, ajouter 1 gwei pour chaque bloc suivant (par exemple 8 gwei si inclus dans le bloc 10123459), jusqu’à un maximum de 100 gwei».

Il s’agirait de quatre paramĂštres : frais de dĂ©but, bloc de dĂ©but, incrĂ©ment par bloc, frais maximum.

L’objectif est d’ĂȘtre «plus sĂ©curisé» envers les erreurs d’estimation des frais, car si les frais s’avĂšrent trop bas, ils augmenteront naturellement au fil du temps jusqu’à ce que la transaction soit incluse. Dans le contexte de l’EIP 1559, cela pourrait ĂȘtre utilisĂ© pour fixer le pourboire. Le fait que le pourboire se situerait gĂ©nĂ©ralement dans une fourchette constante signifie que mĂȘme un portefeuille n’utilisant que des paramĂštres fixes pour l’escalator donnerait des rĂ©sultats assez corrects aux utilisateurs.

Les mineurs ne seront-ils pas incitĂ©s Ă  s’associer pour faire baisser le BASEFEE en limitant le remplissage de leurs blocs Ă  moins de la moitiĂ© ?

En gĂ©nĂ©ral, l’efficacitĂ© ce genre de stratĂ©gies est limitĂ©e, car Ă  moins que presque tout le monde ne soit de connivence, une transaction non incluse dans un bloc sera incluse dans le bloc suivant ; l’effet de cette action sur le BASEFEE Ă  long terme sera donc nĂ©gligeable.

Toutefois, les mineurs peuvent mettre en place une sorte de «tarification monopolistique». Supposons que les Ă©metteurs de transactions soient prĂȘts Ă  payer des frais supplĂ©mentaires pour Ă©viter d’ĂȘtre retardĂ©s d’un bloc. Les mineurs peuvent refuser d’inclure les transactions qui ne comportent pas un pourboire minimum T ; ils perdent une partie de leurs revenus, mais gagnent Ă  ce que les Ă©metteurs augmentent leurs frais s’ils Ă©valuent la probabilitĂ© supplĂ©mentaire que vous soyez le prochain mineur et qu’ils incluent leur transaction de maniĂšre suffisamment Ă©levĂ©e. Cette stratĂ©gie est fortement dĂ©favorable au mineur : il subit le coĂ»t total de la perte de revenus, mais ne gagne qu’une petite partie de l’augmentation des frais de transaction que d’autres envoient.

Notez que mĂȘme si un mineur rĂ©ussit avec cette stratĂ©gie, il augmentera les revenus des autres mineurs plus qu’il n’augmentera ses propres revenus (car les autres mineurs profitent des pourboires plus Ă©levĂ©s en raison de vos actions), et il ne s’agit donc pas d’un vecteur de centralisation.

Cela ne ramĂšnera pas le BASEFEE Ă  zĂ©ro, mais permettra d’atteindre un Ă©quilibre oĂč le BASEFEE constituera toujours la majeure partie des frais et les pourboires le complĂ©tant. En effet, Ă  moins que les mineurs ne soient tous de connivence (auquel cas nous avons des problĂšmes plus importants), les mineurs subissent la totalitĂ© des coĂ»ts, hors transactions, mais ne bĂ©nĂ©ficient que partiellement des avantages liĂ©s Ă  l’augmentation des pourboires.

Si le risque que les mineurs dĂ©ploient une telle stratĂ©gie reste inacceptable, nous pouvons affecter une partie (par exemple 50%) des recettes de l’EIP 1559 Ă  un fonds commun dont un petit pourcentage est prĂ©levĂ© sur chaque bloc pour ĂȘtre ajoutĂ© Ă  la rĂ©compense de bloc des mineurs ; cela garantit que les mineurs bĂ©nĂ©ficient d’un BASEFEE Ă©levĂ©, ce qui rĂ©duit encore les gains d’une telle attaque.

Voici, schĂ©matisĂ©e, une proposition de modification de l’EIP allant dans ce sens :

  • DĂ©finir le compte 0x35 comme FEE_SMOOTHING_BUFFER, et dĂ©finir FEE_SMOOTHING_CONSTANT = 8192 ;
  • Ajouter un terme supplĂ©mentaire Ă  la rĂ©compense en bloc (ajoutĂ© en mĂȘme temps que la rĂ©compense en bloc de base et les rĂ©compenses oncle+neveu). Soit smoothing_reward = FEE_SMOOTHING_BUFFER.balance // FEE_SMOOTHING_CONSTANT. TransfĂ©rer smoothing_reward wei de FEE_SMOOTHING_BUFFER vers block.coinbase ;
  • AprĂšs l’application des rĂ©compenses du bloc, la moitiĂ© des frais EIP-1559 de ce bloc (arrondis Ă  l’infĂ©rieur) est ajoutĂ©e au solde de FEE_SMOOTHING_BUFFER. Le reste (c’est-Ă -dire la moitiĂ© arrondie Ă  l’unitĂ© supĂ©rieure) est brĂ»lĂ©.

Notez que dans un contexte de preuve d’enjeu, il serait souhaitable de mettre en place des Ă©lections Ă  bulletins secrets des dirigeants ainsi que des sanctions en cas de rĂ©vĂ©lation prĂ©maturĂ©e, afin d’empĂȘcher les validateurs d’acquĂ©rir la rĂ©putation de n’accepter que des pourboires Ă©levĂ©s et d’en tirer eux-mĂȘmes tout le bĂ©nĂ©fice, car les Ă©metteurs de transactions sauraient quels validateurs vont bientĂŽt crĂ©er des blocs.

Autres ressources

Le document original : https://ethresear.ch/t/first-and-second-price-auctions-and-improved-transaction-fee-markets/2410

Thread de ethresear.ch sur les simulations de Barnabe : https://ethresear.ch/t/eip-1559-simulations/7280

The post FAQ EIP 1559 first appeared on Ethereum France.

Guide pour débutants : staker sur Ethereum 2 !

November 24th 2020 at 12:43

Guide dĂ©taillĂ© de A Ă  Z de mise en place d’un validateur sur Ethereum 2.

Table Of Contents
  1. Prérequis et implications
  2. Mise en place de la machine
  3. Louer un serveur
  4. Connexion Ă  la machine
  5. CrĂ©ation d’un utilisateur
  6. SĂ©curisation de la machine
  7. Créer les clés de validateurs
  8. Mise en place des logiciels
  9. Monitoring
  10. Aller plus loin
  11. Appendice

Prérequis et implications

Devenir un validateur sur Ethereum 2 n’est pas quelque chose Ă  prendre Ă  la lĂ©gĂšre. Vous allez devoir bloquer 32 ETH (ou plus), sans pouvoir les retirer pendant un certain moment, et devoir vous assurer que votre validateur continue Ă  ĂȘtre actif sur toute cette pĂ©riode, sans quoi vous perdrez une partie de vos ETH placĂ©s.

De grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités

Avant de vous jeter Ă  l’eau, assurez-vous de pouvoir rĂ©pondre Ă  l’affirmatif Ă  ces questions:

  • Avez-vous 32 ETH ou plus Ă  sĂ©questrer pendant 3 ans ?
  • Pourrez-vous accorder du temps Ă  vos validateurs pendant 3 ans (mettre Ă  jour les logiciels, s’assurer que le validateur fonctionne etc
)
  • Avez-vous un minimum de connaissances en anglais (pour les mises Ă  jour, les dĂ©bats etc
)
  • Avez-vous accĂšs Ă  un interpreteur de commande (parfois appelĂ© Terminal, ou Console de commande)
  • Avez-vous lu notre poste d’introduction Ă  la preuve d’enjeu ?

Moins de 32 ETH ? Pas de panique !

Si vous n’avez pas 32 ETH, ou que vous ne vous sentez pas de devenir validateurs, vous pourrez toujours rejoindre des « staking pool« .

Prenez cependant le soin de vous renseigner sur les staking pool avant d’y sĂ©questrer vos ETH ! Il y a beaucoup d’arnaques

Mise en place de la machine

PremiĂšre Ă©tape : mettre en place une machine qui servira de validateur.

Deux options s’offrent Ă  vous: vous pouvez utiliser une machine chez vous, ou bien un serveur hĂ©bergĂ© ailleurs. Les deux ont leurs avantages et inconvĂ©nients : facilitĂ© d’accĂšs, stabilitĂ© de la connexion Ă  internet, taille du disque dur, confiance en l’hĂ©bergeur
 je vous laisse faire votre choix. Dans ce guide, je vais utiliser un hĂ©bergeur (aucun lien d’affiliation, c’est juste celui que j’utilise personellement), afin de montrer cette Ă©tape aussi. Si vous avez dĂ©jĂ  un ordinateur chez vous (ou votre serveur est dĂ©jĂ  mis en place), vous pouvez procĂ©der Ă  l’étape « Mise en place des logiciels » directement !

Je peux perdre mes ETH ?!

Vous vous apprĂȘtez Ă  sĂ©questrer au moins 32 ETH. Mais ĂȘtes-vous sĂ»r de connaĂźtre les risques et les pĂ©nalitĂ©s ? Plus de dĂ©tail dans l’appendice en bas de la page.

Cette partie va vous montrer comment:

  • Louer un serveur chez un hĂ©bergeur (ici netcup.eu)
  • Configurer le pare-feu
  • Configurer les clĂ©s d’accĂšs (ssh) et s’y connecter

Louer un serveur

Allez c’est parti ! Rendons-nous chez netcup.eu (ce guide n’est en aucun cas affiliĂ© ! C’est simplement l’option que j’utilise personellement).

SĂ©lectionnez « Server », et cherchez l’option VPS 6000 G9.

Quelle offre choisir ?

Ce qui importe, c’est d’ĂȘtre sĂ»r que le serveur tiendra la route en cas de perturbation sur le rĂ©seau. Aujourd’hui, il est recommandĂ© d’avoir au moins 4 CƓurs, 16 GB de RAM, 256Gb de SSD, juste pour faire tourner le Beacon Node (plus d’info sur ce terme plus tard dans le tutoriel) et les validateurs.

Cependant, Ă  ça il faut ajouter l’instance d’ETH1, qui nĂ©cessite elle-mĂȘme 16Gb de RAM et 500 GB de SSD. Et si vous voulez, vous pouvez aussi lancer un slasher, ce qui prend des ressources supplĂ©mentaires.

L’option VPS 6000 est une option avec laquelle vous n’aurez pas de problĂšmes dans les annĂ©es Ă  venir. Elle a largement de quoi faire, et tiendra la route mĂȘme en cas de conditions etrĂȘmes sur le rĂ©seau. L’option VPS 4000 est correcte et devrait ĂȘtre suffisante. L’option VPS 3000 fera pile l’affaire pour le moment, mais il faudra s’attendre Ă  devoir changer de plan d’ici 1 an ou deux. Enfin, si vous ne comptez pas lancer d’instance eth1 (si vous utilisez Infura par exemple), l’option VPS 2000 sera suffisante.

Si pour vous les termes eth1, Infura, beacon node et validateurs sont du charabia, vous pouvez allez lire le « Petit récapitulatif » dan « Mise en place des logiciels ».

Une fois votre offre sĂ©lectionnĂ©e, vous devrez procĂ©der Ă  la crĂ©ation de compte. Retenez bien les informations que vous entrez : une fois la demande effectuĂ©e, vous recevrez un appel de netcup.eu en anglais (ils sont allemands) et ils vous demanderont de bien confirmer : votre nom / prĂ©nom, votre adresse, votre code postale. C’est tout Ă  fait normal (bien que dĂ©routant je vous le concĂšde !).

Une fois ces informations confirmĂ©es par tĂ©lĂ©phone, ils vous enverront vos identifiants de connexion par e-mail : les e-mails sont en allemand et en anglais, donc il faudra scroller jusqu’en bas pour trouver la version anglaise !

Connectons-nous d’abord Ă  notre espace client. Comme Ă©crit dans le mail, le lien est celui-lĂ  : https://www.customercontrolpanel.de . Vos identifiants figurent aussi dans le mail (en orange sur la photo).

La premiĂšre Ă©tape Ă  suivre est de sĂ©curiser notre compte client mettant en place le 2FA : un mĂ©chanisme de sĂ©curitĂ© qui vous demandera d’entrer un code fournit par votre tĂ©lĂ©phone lors de vos prochaines connexions. Pour ce faire, cliquez sur Master Data en bas Ă  gauche.

Là vous pouvez cliquer sur le bouton « Enable two factor authentication ».

N’oubliez pas de sauvegarder votre clĂ© au cas oĂč vous seriez amenĂ© Ă  perder votre tĂ©lĂ©phone

Bien maintenant que votre compte est sĂ©curisĂ©, vous pouvez procĂ©der au rĂšglement. La facture devrait ĂȘtre Ă  peu prĂšs Ă©gale Ă  trois fois le montant mensuel : pas de panique, cela suit une pĂ©riode de facturation trimestrielle.

Une fois le rÚglement effectué, vous devriez recevoir de nouvelles informations par e-mail : un e-mail intitulé « Access data for SCP » et un autre intitulé « Ihr vServer bei netcup ist bereit gestellt.

Access data for SCP

D’abord par mesure de sĂ©curitĂ©, rendez-vous sur le servercontrolpanel (https://www.servercontrolpanel.de/SCP), connectez-vous avec les identifiants contenus dans le mail, et changez votre mot de passe (menu dĂ©roulant en haut Ă  droite, puis Option).

Sur ce paneau de contrĂŽle, vous avez accĂšs Ă  vos machines, et si vous cliquez sur l’une de vos machines, vous aurez un dĂ©tail de l’utilisation de celle-ci.

Les curieux remarqueront que j’ai pris l’option VPS 4000
 c’est pour le testnet !

Vous pouvez maintenant vous connecter Ă  la machine !

Connexion Ă  la machine

Fini la rigolade ! On passe aux choses sérieuses ! Pour ce faire, nous allons utiliser ssh ! ssh est un programme qui permet de se connecter de façon sécurisée à un serveur.

Pour l’utiliser, rien de plus simple : depuis le terminal de votre machine, tapez ceci (en remplaçant « adresseip » par l’adresse IP de votre propre machine, qui vous a Ă©tĂ© communiquĂ©e dans le deuxiĂšme e-mail)

ssh root@adresseip

Le mot de passe demandĂ© est celui qui apparaĂźt dans l’email que netcup vous a envoyĂ©. Ensuite, vous devriez avoir un message vous signalant que l’authenticitĂ© de la machine ne peut pas ĂȘtre prouvĂ©e
 c’est normal, tapez « yes » !

Si vous avez une erreur ici, c’est probablement que vous n’avez pas bien copiĂ© la clĂ© grĂące Ă  ssh-copy-id. J’ai utilisĂ© une clĂ© ECDSA et non ed25519, c’est pourquoi votre message d’erreur ne sera pas exactement le mĂȘme


PremiÚre étape
. changer de mot de passe ! Et oui, sécurité, sécurité, sécurité !

Entrez simplement :

passwd

Et choisissez un mot de passe solide (différent des autres mot de passe que vous utilisez habituellement !)

CrĂ©ation d’un utilisateur

Nous sommes actuellement connectĂ© en tant que l’utilisateur « root« . C’est en quelque sorte le superman de votre ordinateur : il a tous les droits. C’est une trĂšs mauvaise habitude, et un grand risque de sĂ©curitĂ© d’ĂȘtre connectĂ© en tant que root, c’est pourquoi nous allons crĂ©er un utilisateur !

La commande a entrer est celle-ci (en changeant utilisateur pour le nom d’utilisateur que vous dĂ©sirez crĂ©er).

adduser utilisateur

Suivez les instructions du terminal (soyez sĂ»rs de choisir un mot de passe solide !). Puis, ajoutez cet utilisateur Ă  la liste des « sudoers » : c’est la liste des utilisateurs qui sont autorisĂ©s Ă  effectuer des actions en tant qu’administrateur (parfois). Tapez la commande ci-dessous (en remplaçant utilisateur par votre nom d’utilisateur choisi, Ă©videmment).

usermod -aG sudo utilisateur

Pour ĂȘtre sĂ»r que cela fonctionne correctement, dĂ©connectez-vous de la machine en tappant :

exit

Puis connectez-vous cette fois-ci en utilisant votre nom d’utilisateur :

ssh utilisateur@adresseip

SĂ©curisation de la machine

La sĂ©curitĂ©, c’est important ! C’est pourquoi nous allons procĂ©der Ă  la mise en place de trois mesures de sĂ©curitĂ© : l’authentification par clĂ©, le changement de port SSH, et l’installation d’un pare-feu.

Je vais tenter d’expliquer simplement à quoi servent ces deux mesures.

  1. L’authentification par clĂ© : pour vous connecter Ă  votre machine vous avez utilisĂ© un mot de passe. Mais si votre mot de passe se fait hack, ou bien si vous avez choisi un mot de passe trop fragile, un hacker pourra facilement se connecter Ă  votre machine. C’est pourquoi nous allons utiliser l’authentification par clĂ© : vous allez crĂ©er une clĂ© SSH sur votre ordinateur, et c’est grĂące Ă  la prĂ©sence de cette clĂ© (et non le mot de passe) que vous serez autorisĂ© Ă  vous connecter.
  2. Changer le port SSH : Le port par dĂ©faut pour se connecter en SSH sur n’importe quelle machine est le 22. Cela veut dire qu’un hacker essaiera par dĂ©faut de vous attaquer par le port 22. En le changeant Ă  un autre port, il sera obligĂ© de deviner quel port vous avez choisi pour essayer de s’y connecter. Cela complique nettement la tĂąche !
  3. Installer un pare-feu : Par dĂ©faut, tous vos ports sont ouverts. Un attaquant peut donc essayer de vous attaquer sur beaucoup de ports diffĂ©rents. Un pare-feu rĂ©soud ce problĂšme : il rĂ©duits les ports ouverts, et donc rend la surface d’attaque beaucoup plus petite.

Authentification par clé

Nous allons créer votre clé SSH qui vous servira à vous connecter au serveur. Commencez par vous déconnecter de votre serveur (exit). Ensuite, tappez cette commande :

ssh-keygen -t ed25519

Ensuite suivez les instructions sur votre console. Une fois terminé, il vous faudra ajouter cette clé à la liste des clés autorisées par votre serveur :

ssh-copy-id -i ~/.ssh/id_ed25519.pub utilisatur@adresseip

Et voilĂ  le travail ! Votre clĂ© apparaĂźt dĂ©sormais parmi les clĂ©s autorisĂ©es sur votre serveur. Cependant, le serveur autorise toujours Ă  se connecter en fournissant le mot de passe de l’utilisateur : nous allons modifierons cela quand nous effectuerons le changement de port SSH.

Changer de port SSH

Commençons par mettre Ă  jour notre systĂšme.. Je ne vais pas dĂ©tailler ces commandes mais en gros, elles mettent Ă  jour le systĂšme, retirent les logiciels dont on ne se sert pas et installent UFW 🙂

Sudo et privilùges d’administrateur

Nous avons crĂ©Ă© un utilisateur qui n’est pas root car c’est risquĂ© de lancer toutes les commandes en tant qu’administrateur. Cependant, de temps en temps nous avons besoin de lancer des commandes en tant qu’administrateur. La solution : ajouter « sudo » au dĂ©but de la commande que nous lançons. Il se peut que lancer sudo vous demande votre mot de passe : c’est tout Ă  fait normal !

sudo apt update && sudo apt upgrade
 sudo apt dist-upgrade && sudo apt autoremove
 sudo apt install -y ufw

Maintenant nous pouvons changer le port SSH. Vous n’avez qu’à choisir un numĂ©ro de port entre 1024 et 49151, et vous assurez qu’il ne sort pas en rouge lorsque vous tapez cette commande (en remplaçant numerodeport par le numĂ©ro de port que vous avez choisi) :

sudo ss -tulpn | grep numerodeport

S’il sort en rouge, c’est qu’il est dĂ©jĂ  utilisĂ© par votre ordinateur. Choisissez en un nouveau et recommencez !

Ensuite, mettez à jour votre fichier de configuration SSH. Lancez l’editeur de nexte nano:

sudo nano /etc/ssh/sshd_config

Ici vous aurez 4 lignes Ă  modifier :

  • Remplacer la ligne « Port 22 » par « Port NUMERODEPORT » en remplaçant NUMERODEPORT par le numĂ©ro que vous avez choisi (spĂ©cifie le port utilisĂ© pour SSH).
  • Enlever le « # » devant la ligne « #PubkeyAuthentication yes » (spĂ©cifie que nous acceptons la conneixon par clĂ©).
  • Remplacer la ligne « PasswordAuthentication yes » par « Password authentication no » (spĂ©cifie que nous voulons dĂ©sactiver la connexion par mot de passe).
  • Remplacer la ligne « PermitRootLogin yes » par « PermitRootLogin no » (spĂ©cifie que nous voulons interdire de se connecter en tant que root).

Appuyez ensuite sur CTRL+o (la touche contrĂŽle et la touche o en mĂȘme temps), puis Entrer, puis CTRL+x (la touche contrĂŽle et la touche x en mĂȘme temps). C’est la suite Ă  tapper si l’on veut enregistrer un fichier et le fermer avec Nano.

Voici un GIF du dĂ©roulĂ© de l’opĂ©ration (avec comme exemple de port 39889).

Maintenant, nous pouvons redĂ©marrer le service SSH. Il suffit d’entrer cette commande :

sudo systemctl restart ssh

Attention, à compter de maintenant, pour vous connecter au serveur, la commande ne sera plus « ssh utilisateur@ip » mais « ssh -p NUMERODEPORT utilisateur @ip ».

Se connecter via l’interface Netcup.eu

Si vous vous retrouvez dans un cas ou vous ne parvenez plus à vous connecter à la machine en SSH, sachez que vous pouvez toujours vous reconnecter en passant par l’interface de de netcup.eu .

Plus d’information en bas de la page dans l’appendice.

Pour vous déconnecter, tapez:

exit

Puis reconnectez-vous :

ssh -p numerodeport utilisateur@adresseip

Installation du pare-feu

Maintenant faisons en sorte de rejeter les connexions par défaut :

sudo ufw default deny incoming

Acceptons les connections sur notre port SSH choisi :

sudo ufw allow numerodeportssh/tcp

Puisque nous allons utiliser Geth et Lighthouse, nous allons ouvrir les ports 30303 et 9000 (respectivement)

sudo ufw allow 30303
 sudo ufw allow 9000

Mettons maintenant en marche ces pare-feu :

sudo ufw enable

Maintenant, en tapant « sudo ufw status verbose« , vous devriez avoir un rendu similaire (mon port choisi pour SSH est le 38998) :

Et voilà ! Votre machine est désormais installée et sécurisée. Nous pouvons passer à la prochaine étape : créer les clés des validateurs.

Créer les clés de validateurs

Mainnet vs Testnet

Ce guide dĂ©tail les Ă©tapes nĂ©cessaires pour la mise en place d’un validateur sur le « mainnet », c’est-Ă -dire le rĂ©sau officiel Ethereum 2. Il existe cependant des « testnet », c’est-Ă -dire des rĂ©seaux qui permettent de tester, sans mettre en jeu des « vrais » ETH. Je vous recommande d’abord d’essayer d’installer et de lancer correctement un validateur sur un testnet. Pour ce faire, il suffit de remplacer « mainnet » par le nom du testnet (au moment de l’écriture, « pyrmont »).

Une fois le validateur ayant été correctement lancé sur le testnet, vous pourrez passer au mainnet !

Rendez-visite à ce site : https://github.com/ethereum/eth2.0-deposit-cli/releases/ et trouvez la version du logiciel pour linux : elle devrait se terminer par « linux-amd64.tar.gz« .

Voici à quoi elle ressemble au jour de création de ce guide :

Ensuite copiez-en le lien :

Maintenant, reprenez le terminal et tapez ces commandes (en remplaçant le lien « https:// » par le contenu de votre presse-papier (le lien que vous avez copiĂ© lors de l’étape prĂ©cĂ©dente)).

cd ~
 sudo apt install -y curl
 curl -LO https://github.com/ethereum/eth2.0-deposit-cli/releases/download/v1.1.0/eth2deposit-cli-ed5a6d3-linux-amd64.tar.gz

Vous venez de télécharger la version compressée du logiciel qui va vous servir à créer les clés de vos validateurs. Pour le décompresser, il vous suffit de taper :

tar xvf eth2deposit-cli-ed5a6d3-linux-amd64.tar.gz
 rm -rf eth2deposit-cli-ed5a6d3-linux-amd64.tar.gz
 cd eth2deposit-cli-ed5a6d3-linux-amd64

Les noms des fichiers pourraient diffĂ©rer sur votre machine : ici c’est eth2deposit-cli-ed5q6d3 car c’est la version actuelle, mais elle pourrait changer dans le futur. Pour l’afficher, lancez simplement la commande ls.

Vous pouvez maintenant créer vos clés ! Entrez cette commande (en changeant nombredevalidateurs par le nombre de validateurs que vous comptez lancer) :

./deposit new-mnemonic --num_validators nombredevalidateurs --mnemonic_language=english --chain mainnet

Prenez votre temps ! Gardez vos secrets au chaud


Prenez le temps de bien vérifier la commande que vous venez de taper. Avez-vous bien remplacé le NOMBREDEVALIDATEURS par le nombre de validateurs que vous comptez lancer ? Avez vous bien bien écrit « mainnet » ?

Dans cette commande, vous allez devoir noter vos mots de passe. Je vous recommande de les Ă©crire sur un bout de papier, d’en faire une deuxiĂšme copie et garder les deux copies dans deux endroits diffĂ©rents.

Personne ne pourra vous sauver si vous oubliez vos mot de passe ou vos mnemonics : c’est donc d’une importance capitale pour vous de vous appliquer pendant cette opĂ©ration.

PremiÚre étape : créer un mot de passe. Choisissez-en un (de préférence au hasard), de bonne qualité, et notez le sur le bout de papier. Ensuite lisez le bout de papier, et tapez-le ici. Soyez sûrs que ça correspond à ce que vous avez noté sur le bout de papier !

Ensuite vous verrez apparaĂźtre une liste de mots : c’est ce que l’on appelle votre mnemonic. Notez-le prĂ©cieusement, en faisant bien attention Ă  l’orthographe des mots (ils sont en anglais, attention aux faux amis!).

J’ai bien Ă©videmment pris le soin d’utiliser un autre mnnemonic que celui-ci


Vous devrez ensuite entrer, dans l’ordre, le mnemonic (suite de mots) que vous venez de noter. Soyez sĂ»rs de taper ce que vous avez Ă©crit sur votre papier !

Si vous tapez la commande ls, vous devriez avoir le mĂȘme rendu :

Dans le dossier validator_keys se trouvent plusieurs fichier : un fichier deposit_data
json, et autant de keystore-m
json que vous avez entré de numéro de validateurs. Le fichier deposit_data est un fichier unique qui contient des informations nécessaires pour pouvoir déposer des ETH pour staker : les fichier keystore-m sont des fichiers représentants vos clés de validateur. Ils seront utilisés par la suite !

Vous avez crĂ©Ă© vos clĂ© de validateur (ainsi que le fichier de deposit associĂ©, nous y reviendrons plus tard). Maintenant il est temps d’installer les logiciels !

Mise en place des logiciels

TroisiÚme étape: mettre en place les logiciels nécessaires au staking.
Ces instructions sont Ă©crites pour Ubuntu (Linux). Si vous utilisez une autre machine, il faudra probablement adapter quelques commandes !

Petit récapitulatif

Il y a trois logiciels principaux qui vont ĂȘtre exĂ©cutĂ©s par votre machine:

  • Le client Ethereum 1 : Oui, cela peut paraĂźtre Ă©tonnant mais la chaĂźne Ethereum 2 a besoin de connaĂźtre l’état de la chaĂźne Ethereum 1 afin de fonctionner correctement.
  • Le Beacon Node (BN) : C’est le logiciel qui s’occupe de communiquer avec les autres nƓuds du rĂ©seau, de la gestion de la base de donnĂ©e de la chaĂźne: bref c’est lui qui fait le gros du travail.
  • Le Validator Client (VC) : C’est le fameux « validateur » qui revient Ă  toutes les sauces. C’est un logiciel relativement simple, qui ne s’occupe de faire qu’une seule chose: signer des transactions. PĂ©riodiquement, il doit signer des transactions, grĂące Ă  sa clĂ© privĂ©e (clĂ© qui doit rester secrĂšte, bien cachĂ©e sur l’ordinateur). Il demande au BN quels messages il doit signer, s’assure que les informations renvoyĂ©es par le BN sont correctes, puis signe le message et le transmet au BN, qui lui le transmettra aux autres nƓuds du rĂ©seau.

Ce qui est intĂ©ressant, c’est que plusieurs VC peuvent se connecter au mĂȘme BN: en effet, on peut faire tourner des centaines de validateurs, qui se connectent tous au mĂȘme BN. Un VC ne consomme pas beaucoup (rappelez-vous, c’est le BN qui fait la majoritĂ© du travail), en lancer plusieurs sur la mĂȘme machine permet donc d’augmenter un peu la rentabilitĂ©.

Une question devrait vous traverser l’esprit : est-il possible de connecter son VC a un BN sur une autre machine ? La rĂ©ponse est oui ! Vous pourriez trĂšs bien connecter vos VCs au BN d’un ami, ou d’une entreprise, si vous leur faites confiance. Vous n’ĂȘtes donc pas OBLIGE de faire tourner un BN, si vous faites confiance Ă  un autre BN. Attention cependant : si le BN dans lequel vous avez confiance se met Ă  mal agir (se dĂ©connecter, ĂȘtre piraté ), vous pourriez en faire les frais ! C’est pourquoi il est recommandĂ© de faire tourner son propre BN.

Le paragraphe prĂ©cĂ©dent s’applique tout aussi bien au nƓud Ethereum 1 que vous devez lancer: vous pouvez dĂ©cider de ne pas en lancer, et de vous remettre Ă  un ami / une entreprise (par exemple Infura). Cependant, comme pour le BN, c’est dĂ©conseillĂ©, car on n’est jamais mieux servi que par soi-mĂȘme !

Machine peu performante

Si votre machine est peu performante, une solution pourrait ĂȘtre de ne pas lancer geth et d’utiliser un autre accĂšs Ă  la chaĂźne Eth 1.

Un des services les plus connus est Infura. Un tutoriel est disponible dans l’appendix afin d’en savoir plus. Cependant, comme Ă©crit just au-dessus, il est FORTEMENT recommandĂ© de lancer son propre client Ethereum 1 🙂

Les clients

Il y a plusieurs implĂ©mentations de clients pour Ethereum 2 : les plus connus sont Lighthouse, Prysm, Teku, et Nimbus. Chaque client a ses spĂ©cificitĂ©s (que ce soit l’équipe derriĂšre, l’histoire, les buts recherchĂ©s, le langage utilisĂ©, les caractĂ©ristiques techniques, la communautĂ© etc
). Dans cet article, nous allons utiliser l’implĂ©mentation Lighthouse, de l’équipe Sigma Prime.

Client Ethereum 1

De la mĂȘme maniĂšre que diffĂ©rent clients Ethereum 2 existent, il existe aussi plusieurs implĂ©mentations de client Ethereum 1. Les plus connus sont geth et openethereum (anciennement parity-ethereum). Dans ce tutoriel, j’utiliserai geth et parlerai de geth mais ce qu’il faut comprendre c’est « client Ethereum 1 ».

Nous avons deux possibilités pour lancer notre client :

  1. Classique : Nous téléchargeons les code source des clients, nous les compilons (ou téléchargeons directement le binaire), puis nous lançons les logiciels un par un (geth, BN et VC). Cette technique est standarde, fonctionne correctement et permet de personnaliser des paramÚtres.
  2. Docker-compose : C’est une technique qui repose sur l’utilisation d’un logiciel (docker-compose) qui fera tout ça Ă  notre place. Voyez-ça comme un logiciel qui gĂšre les autres logiciels : nous lui disons simplement « lance-moi une instance de geth, un BN, un VC, et connecte-les ensemble), et tada, le tour est jouĂ© !

J’ai personellement optĂ© pour l’utilisation de docker-compose : ça rend la tĂąche trĂšs simple Ă  utiliser, installer, et mettre Ă  jour.

Docker et Docker-Compose

Afin de nous faciliter la tĂąche, nous allons utiliser un logiciel qui s’occupera de lancer les autres logiciels Ă  notre place. Je vous prĂ©sente : Docker !

Pour installer Docker sur Ubuntu, c’est tout simple :

sudo apt install -y docker.io

Assurons-nous que Docker a bien été installé en lançant cette commande en la comparant au screenshot en-dessous.

sudo docker run hello-world

Si cette commande ne fonctionne pas, c’est probablement que docker n’a pas Ă©tĂ© correctement installĂ©. Dans ce cas, veuillez suivre les instructions d’installations officielles.

Profitons-en pour aussi installer Docker-Compose

sudo apt install -y docker-compose

Maintenant que nous avons installĂ© le logiciel docker-compose, il ne nous reste plus qu’à lui dire ce que nous voulons lui faire faire (lancer geth, un BN et un VC). Ca tombe bien : l’équipe de lighthouse a un dossier avec tout de dĂ©jĂ  prĂ©parĂ© !

Assurons-nous d’abord d’ĂȘtre dans le bon rĂ©pertoire :

cd ~

Puis téléchargeons le dossier de configuration

git clone https://github.com/sigp/lighthouse-docker/

La commande ls (qui liste les fichier du répertoire) devrait ressembler à cela maintenant :

Allez maintenant éditer le fichier de configuration. Déplacez-vous dans le bon répertoire :

cd lighthouse-docker

Faites une copie du fichier de configuration :

cp default.env .env

Et allez Ă©diter le fichier de configuration : (n’oubliez pas, pour quitter c’est CTRL+O, Enter, CTRL+X)

nano .env

Voici la liste des paramĂštres Ă  Ă©diter. Si le paramĂštre n’apparaĂźt pas dans cette liste, c’est qu’il doit ĂȘtre laissĂ© Ă  sa valeur par dĂ©faut. Attention, si vous voulez vous mettre sur le rĂ©seau de test, alors le paramĂštre NETWORK ne sera pas mainnet mais le nom du testnet (par exemple pyrmont).

NETWORK=mainnet
 START_VALIDATOR=YES
 VALIDATOR_COUNT=2
 START_GETH=YES
 ENABLE_METRICS=YES

Bien entendu je vous laisse Ă©diter VALIDATOR_COUNT pour ĂȘtre Ă©gal au nombre de validateurs que vous avez choisi de crĂ©er.

Si vous avez une machine puissante, vous pouvez aussi mettre SLASHER=YES afin de mettre en route un slasher.

Maintenant notre fichier de configuraiton prĂȘt, nous devons importer les validateurs. Pour ce faire, copiez d’abord les clĂ©s de validateurs dans le fichier courant.

cp -r ../eth2deposit-cli-ed5a6d3-linux-amd64/validator_keys/ .

Bien entendu il se peut que le nom de votre dossier varie : comme précisé au-dessus le mien est eth2deposit-cli-ed5a6d3-linux-amd64 mais je vous laisse adapter la commande à votre machine.

Puis initialisez les clés grùce à cette commande :

sudo docker run -it -v $(pwd)/lighthouse-data:/root/.lighthouse -v $(pwd)/validator_keys:/root/validator_keys sigp/lighthouse lighthouse --network mainnet account validator import --directory /root/validator_keys

Nous sommes fin prĂȘts ! Nous allons ouvrir un gestionnaire de fenĂȘtre, afin de conserver notre fenĂȘtre ouverte (plus d’info dans l’encart juste en-dessous).
D’abord installons tmux :

sudo apt install -y tmux

Puis lançons-le !

tmux

Et maintenant, la commande finale :

sudo docker-compose up

Et voilĂ  ! Vous devriez voir plein de messages fuser dans tous les sens. Ces messages sont des « logs », c’est-Ă -dire des messages qui dĂ©crivent le statut des diffĂ©rents logiciels (rappelez-vous, geth, BN et VC) qui tournent.

En bleu les messages Ă©mis par le BN, en jaune les messages de geth, et ne vert les messages des VC.

Si ces logs ne vous conviennent pas et vous voulez isoler seulement les logs du BN ou du VC, tappez :

sudo docker container ls --format '{{.Names}}'

Vous devriez avoir cela en sorite (peut-ĂȘtre deux lignes en plus si vous avez dĂ©jĂ  lancĂ© grafana / prometheus).

Pour suivre seulement les logs du validateurs par exemple :

sudo docker logs lighthouse-docker_validator_client_1 --follow

Et pour suivre le BN :

sudo docker logs lighthouse-docker_beacon_node_1

Ces commandes est lançable mĂȘme si vous n’ĂȘtes pas dans tmux, et vous pouvez les quitter Ă  tout moment en appuyant sur CTRL+c .

tmux

Nous avons lancĂ© les logiciels Ă  l’aide d’un gestionnaire de fenĂȘtre (appelĂ© tmux). Il permet aux logiciels de continuer Ă  tourner en tĂąche de fond. Pour vous dĂ©tacher de cette fenĂȘtre et la laisser tourner en tĂąche de fond, il vous suffit d’appuyer sur CTRL+b puis la lettre d.

A chaque fois que vous voudrez retrouver vos logiciels (pour les arrĂȘter, ou les mettre Ă  jour etc), il suffira de tapper tmux a. Vous pourrez donc faire des aller-retours jusqu’à vos logiciels grĂące Ă  ce gestionnaire de fenĂȘtre.

Vous pouvez quitter cet Ă©cran en appuyant sur CTRL+b puis d. Cela « dĂ©tache » l’écran tmux et vous renvoie vers l’écran de dĂ©part. Les logiciels continuer donc de tourner en tĂąche de fond. Pour retourner sur l’écran de tmux, tappez :

tmux a

Si vous voulez arrĂȘter complĂštement les logiciels : appuyez sur CTRL+c, puis entrez :

sudo docker-compose down

Mettre Ă  jour

En tant que validateur sur le rĂ©seau, vous avez comme devoir de tenir vos logiciels Ă  jour. Un tutoriel sur comment le faire est disponible dans l’appendix, en bas de la page 🙂

Maintenant que nous avons nos logiciels qui tournent, il ne nous reste plus qu’une Ă©tape : effectuer le(s) dĂ©pĂŽt(s) d’ETH sur le rĂ©seau ! Rendez-vous sur le site officiel : https://launchpad.ethereum.org/overview (vous pouvez prĂ©fixer le nom du testnet dĂ©sirĂ©, par exemple : https://pyrmont.launchpad.ethereum.org/overview pour le testnet de pyrmont).

Lisez attentivement les 10 étapes (un récapitulatif ne fais jamais de mal), et vous devriez arriver sur cette page:

Vous pouvez choisir les logiciels que l’on utilise : geth, puis Lighthouse

Maintenant indiquez le nombre de validateurs que vous voulez lancer (dans mon cas, 2)

Puis cochez la case qui certifie que vous avez copié vos mnemoniques et votre mot de passe, et cliquez sur Continue.

Sur la page suivante, vous allez uploader votre fichier deposit_data dont on a parlĂ© Ă  tout Ă  l’heure. Mais comment faire ? Le fichier se trouve sur mon serveur, pas du mon ordinateur ! Pas de panique ! J’ai la solution : scp !

scp est un programme qui permet de copier des fichiers depuis un serveur vers votre ordinateur (ou dans l’autre sens) de façon sĂ©curisĂ©.

D’abord crĂ©ons un dossier pour stocker nos fichiers :

cd ~
 mkdir validateurs
 cd validateurs

Sur votre terminal, dĂ©connectez-vous de votre machine (tapez exit), puis entrez simplement (en remplacant, comme d’habitude
) :

scp -r -P numerodeport utilisateur@adresseip:lighthouse-docker/validator_keys .

Et voilĂ  le travail ! Vous devriez maintenant pouvoir cliquer sur le gros bouton + prĂ©sent sur la page, et aller chercher le fichier deposit_data qui se trouve dans le dossier validateurs, dans votre rĂ©pertoire d’utilisateur (home directory).

Maintenant vous devriez pouvoir uploader le fichier deposit_data :

Et vous devriez voir cet Ă©cran ! (si vous ne vous ĂȘtes pas trompĂ©s de rĂ©seau !)

Maintenant il faut faire le dĂ©pĂŽt. Je vous laisse suivre le tutoriel d’installation de Metamask (vous pouvez y connecter votre Ledger si jamais c’est cela que vous utilisez)

Obtenir du gETH

Si vous vous apprĂȘtez Ă  faire un dĂ©pĂŽt sur un testnet, la monnaie utilisĂ©e n’est pas l’ETH mais le gETH (görli-ETH). Il peut s’obtenir via des faucets, ou en rejoignant le Discord d’EthStaker.

Attention : je suis ici sur pyrmont.launchpad.ethereum.org car j’ai fait ce tutoriel sur le testnet de pyrmont. Si vous voulez dĂ©poser sur le mainnet, il faut ĂȘtre sĂ»r dĂȘtre sur launchpad.ethereum.org !

Une fois Metamask installĂ©, soyez sĂ»rs d’ĂȘtre sur la bonne chaĂźne : Ethereum Mainnet pour un dĂ©pĂŽt sur le mainnet, et Goerli pour un dĂ©pĂŽt sur un testnet.

Vous n’avez plus qu’à lancer la transaction
 et tada ! Votre dĂ©pĂŽt aura Ă©tĂ© effectuĂ© ! Vous pouvez dĂ©sormais suivre l’état de vos validateurs : dans metamask, cliquez sur la transaction que vous venez d’effectuer.

DĂ©pĂŽt sur le testnet Pyrmont

Puis cliquez sur la flùche qui vous mùnera à l’explorateur de block :

Et ici vous pouvez voir les clĂ©s publique associĂ©es ! Vous pouvez consulter l’état de votre validateur en cliquant dessus.

Ici nous utilisons le site beaconscan. Un autre explorateur connu est beaconcha.in. Dans cette photo, mon dĂ©pĂŽt n’a pas encore Ă©tĂ© inclus : en effet, une votre dĂ©pĂŽt effectuĂ©, il faut du temps afin qu’il soit « inclus » et que votre validateur apparaisse dans la liste « officielle » des validateurs. Plus d’info sur ce procĂ©dĂ©.

Monitoring

Cette partie est optionelle : il s’agit de mettre en place un systĂšme de monitoring (afin de garder un oeil sur sa machine !). Nous allons utiliser Grafana et Prometheus : Prometheus va se charger de rĂ©cupĂ©rer des donnĂ©es de nos logiciels (mĂ©moire utilisĂ©e etc), et Grafana se chargera de les afficher.

Encore une fois, docker va nous sauver ! Nous allons cloner le repo lighthouse-metrics qui a déjà tout de préparé pour nous :

cd ~
 git clone https://github.com/sigp/lighthouse-metrics
 cd lighthouse-metrics

Ensuite, nous allons lancer grafana et prometheus grñce à la commande
 docker-compose ! Notez l’utilisation de -d, qui permet de le lancer en tñche de fond.

sudo docker-compose up -d

Maintenant nous pouvons passer Ă  la derniĂšre Ă©tape : visualiser les donnĂ©es ! DĂ©connectez-vous du serveur (tappez exit), et tappez la commande suivante (en remplacant, comme d’habitude):

ssh -p numerodeport -L 127.0.0.1:3000:127.0.0.1:3000 utillisateur@adresseip

Et maintenant, sur votre navigateur, tapez cette URL : localhost:3000 ! Vous devriez arriver sur un panneau de configuration ! Le nom d’utilisateur est admin et le mot de passe changeme. Ensuite, vous devrez cliquer sur le bouton Manage

Puis cliquez sur le bouton Import

Maintenant vous devez visiter cette page et en copier le contenu, et le coller le contenu dans la box « Import panel via JSON »

Puis cliquez sur Load et Import et
 tada !!

C’est un panneau de monitoring global, il vous est bien sĂ»r possible de modifier et l’adapter Ă  vore convenance !

Aller plus loin

Des amĂ©liorations sont toujours possibles ! Vous pourriez crĂ©er des services qui se relancent automatiquement, avoir un systĂšme de sauvegarde, avoir un meilleur systĂšme de logging
 cependant ce guide n’est lĂ  que pour couvrir les bases. Il ne faut vraiment pas hĂ©siter Ă  aller chercher de l’aide et poser des questions, voici donc quelques recommandations de site / communautĂ©s qui pourraient vous intĂ©resser :

https://reddit.com/r/ethstaker/ : Le subreddit d’une communautĂ© de staker (je vous recommande de rejoindre le Discord, c’est un des meilleurs endroits pour poser des questions)
https://reddit.com/r/ethereum : Le subreddit officiel d’Ethereum
https://lighthouse-book.sigmaprime.io/ : La documentation officielle de Lighthouse
https://docs.prylabs.network/docs/getting-started/ : La documentation officielle de Prysm
https://docs.teku.consensys.net/en/latest/ : La documentation officielle de Teku
https://status-im.github.io/nimbus-eth2/ : La documentation officielle de Nimbus

Pour se renseigner sur le protocole en général il y a bien entendu :
– La spĂ©cification officielle : https://github.com/ethereum/eth2.0-specs
– Cet article que j’ai particuliĂšrement apprĂ©ciĂ© : https://ethos.dev/beacon-chain/
– Les spĂ©cifications commentĂ©es de Vitalik et de Ben Edgington

Appendice

Détails sur les pénalités

Base de données des Slashings

Une des rĂšgles du rĂ©seau est qu’un validateur ne doit jamais publier deux messages conflictuels pour un mĂȘme block. Pour ĂȘtre sĂ»r qu’il ne publie jamais de messages conflictuels, un validateur tient Ă  jour une base de donnĂ©e de tous les messages qu’il a envoyĂ©. Cette base de donnĂ©e (souvent appellĂ©e slashing protection database, et situĂ©e dans ~/lighthouse-docker/lighthouse-data) est TRES importante, car si vous la perdez, votre validateur pourrait bien publier deux messages conflictuels et se faire pĂ©naliser !

Il est donc recommandĂ© d’en faire une sauvegarde rĂ©guliĂšrement ! Et si vous la perdez, il est recommandĂ© d’attendre plusieurs heures avant de relancer votre validateur, afin de rĂ©duire les chances qu’il produise des messages conflictuels.

Il y a deux grosses catégories de pénalités que vous pourriez encourir :

  1. Slashing : une grosse partie de vos ETH sont retirĂ©s instantanĂ©ment, et votre validateur se fait exclure (il ne peut plus staker). Cela pourrait se produire si vous lancez deux fois le mĂȘme validateur, ou si vous utillisez une version malicieuse d’un client. Cela pourrait aussi se produire dans le cas ou vous perdez votre base de donnĂ©e de protection (voir l’encart juste au-desus).
  2. Leaking : C’est le fait d’avoir une « fuite » d’ETH dĂ» Ă  une absence. Si votre validateur n’est pas en ligne, il subit des pertes. Ces pertes sont proportionelles au nombre de validateurs qui sont hors-ligne en mĂȘme temps que vous. Si vous ĂȘtes tout seul, les pĂ©nalitĂ©s sont minimes (de l’ordre de 0.3% par semaine, ce qui vous laisse LARGEMENT le temps de revenir en ligne), mais si la moitiĂ© du rĂ©seau en hors-ligne en mĂȘme temps, alors les pĂ©nalitĂ©s augmentent trĂšs rapidement. Il y a donc un risque Ă  avoir votre machine chez un hĂ©bergeur type AWS ou netcup.eu : s’ils tombent en panne, vous ne serez pas le seul Ă  ĂȘtre hors-ligne et encourerez donc des peines plus Ă©levĂ©es


Se connecter via l’interface de Netcup.eu

Rendez-vous sur le servercontrolpanel et cliquez sur votre machine. Ensuite cliquez sur la « Console » en haut Ă  droite de l’écran (entourĂ© en rouge sur la photo).

Une fenĂȘtre pop-up devrait s’ouvrir (si elle ne s’ouvre pas vĂ©rifiez les paramĂštres de votre navigateur). Ici, il vous suffit de vous connecter en entrant d’abord le nom d’utilisateur, puis le mot de passe de votre utilisateur. Si vous n’avez pas encore d’utilisateur, utilisez les identifiants de root.

Cela vous donne accĂšs Ă  un shell classique : Ă  vous de rĂ©soudre les problĂšmes afin de pouvoir vous reconnecter depuis votre interprĂȘteur ! (Probablement un problĂšme de port SSH / pare-feu
)

Infura et autres ETH1 endpoints

Si votre machine est peu performante, une solution possible est d’utiliser un « fournisseur » d’accĂšs Ă  ETH1 plutĂŽt que de faire tourner votre propre instance de geth. C’est plus risquĂ© (car vous devez faire confiance Ă  votre fournisseur plutĂŽt que de lancer un client par vous-mĂȘme), mais cela devrait rĂ©duire les ressouces utilisĂ©es par votre machine.

Infura

Je vais ici donner un exemple de mise en place avec Infura. Si vous avez dĂ©jĂ  votre fournisseur d’accĂšs Ă  Ethereum 1, vous pouvez passer cette Ă©tape.

Rendez-vous sur le site infura.io et créez un nouveau compte.

Une fois votre compte crĂ©Ă©, cliquer sur l’onglet Ethereum dans la barre de gauche.

CrĂ©ez ensuite un nouveau projet en cliquant sur « Create New Project » (il se peut que l’interface soit diffĂ©rente si c’est votre premier projet)

Ensuite cliquez sur votre projet et allez dans l’onglet Settings.

En bas de la page vous trouverez les informations qui nous intĂ©ressent : le menu dĂ©roulant vous permet de choisir le rĂ©seau (mainnet pour le rĂ©seau officiel, Görli pour les testnets). Puis vous pouvez copier l’URL (entourĂ© en rouge) qui vous servira dans l’étape suivante.

Modifications Ă  apporter

GrĂące Ă  docker-compose, cette modification est un rĂ©el jeu d’enfant : il n’y a que deux lignes Ă  modifier !

nano .env

Ensuite les deux lignes Ă  modifier sont : START_GETH qui doit ĂȘtre vide, et VOTING_ETH1_NODES qui doit ĂȘtre mis Ă  l’URL du fournisseur d’accĂšs Ă  ETH1 (celui que vous avez copiĂ© si vous avez suivi le tutoriel Infura).

START_GETH=
 VOTING_ETH1_NODES=urldufournisseur

Les autres paramÚtres sont à laisser comme dans décrit plus haut dans le guide.

Et voilà le travail ! Maintenant lorsque vous lancerez vos logiciels (sudo docker-compose up), vous passerez par votre fournisseur plutÎt que par geth ! Vous pouvez donc supprimer le dossier geth maintenant pour libérer de la place sur votre machine :

sudo rm -rf ~/lighthouse-docker/geth-data

Migrer vos validateurs

La migration de validateurs d’un serveur Ă  un autre est une opĂ©ration facile mais qui nĂ©cessite une attention particuliĂšre. Le dossier important Ă  copier se trouve dans lighthouse-data/mainnet/validators (ou /testnet/ si sur testnet).

Attention, cette migration ne sert que si vous changez de machine mais comptez utiliser le meme client (Lighthouse). En attendant l’EIP-3076, changer de client n’est PAS recommandĂ©.

De plus nous copierons aussi le dossier secret afin d’éviter de devoir importer les validateurs de nouveau.

Ok premiĂšre Ă©tape : s’assurer que nos validateurs sont Ă©teints. Pour ça :

tmux a

Puis CTRL+c et ensuite

sudo docker-compose down

Sont-ils vraiment Ă©teints ?

Pour vous assurer que vos validateurs sont Ă©teints, vous pouvez entrer la commande sudo docker container ls --format {{.Names}} et vĂ©rifier que rien la sortie de cette commande est vide (ou au moins qu’elle ne contient pas « validator_client ».

Nous allons devoir autoriser la connexion en tant que root. Oui c’est une mauvaise pratique, et nous ne le ferons que temporairement, car les fichiers qui se trouvent dans validators appartiennent à root.

Pour ce faire, il faut aller éditer le fichier /etc/ssh/sshd_config et changer la ligne « PermitRootLogin no » en « PermitRootLogin yes« . Pour que cette modification ait lieu, il faut ensuite redémarrer le service ssh : sudo systemctl restart ssh.

Maintenant vous pouvez vous déconnecter de la machine (exit), et vous déplacer dans le dossier Validateurs que nous avions créé précédemment.

cd ~/validateurs

De lĂ  il ne nous reste plus qu’à copier le dossiers validators ainsi que les dossiers secrets et wallets (les derniers ne sont pas nĂ©cessaires mais ils son pratiques). Bien sĂ»r il vous faut remplacer numerodeportssh, utilisateur, et adresseip (et mainnet si vous utilisez un testnet).

scp -r -P numerodeportssh root@adresseip:/home/utilisateur/lighthouse-docker/lighthouse-data/mainnet/validators .
scp -r -P numerodeportssh root@adresseip:/home/utilisateur/lighthouse-docker/lighthouse-data/mainnet/secrets .
scp -r -P numerodeportssh root@adresseip:/home/utilisateur/lighthouse-docker/lighthouse-data/mainnet/wallets .

Une fois cette opération effectuée, vous pouvez retourner sur le serveur et retirer le login en tant que root (PermitRootLogin).

Maintenant il faut faire le chemin inverse : c’est Ă  dire envoyer vos dossiers validators et secrets sur votre nouvelle machine, dans le bon rĂ©pertoire. Je pars du principe ici que la nouvelle machine est dĂ©jĂ  crĂ©e, et que vous avez dĂ©jĂ  clonĂ© les repo lighthouse-docker (que vous avez suivi ce tuto quoi !). Assurez-vous aussi que PermitRootLogin est mis sur yes. La manipulation est simple :

scp -r -P numerodeportssh validators root@adresseip:/home/utilisateur/lighthouse-docker/lighthouse-data/mainnet/validators
scp -r -P numerodeportssh wallets utilisateur@adresseip:/home/utilisateur/lighthouse-docker/lighthouse-data/mainnet/wallets
scp -r -P numerodeportssh secrets utilisateur@adresseip:/home/utilisateur/lighthouse-docker/lighthouse-data/mainnet/secrets

Enfin nous allons copier le dossier validator_keys afin qu’il soit sur notre serveur aussi :

scp -r -P numerodeport ~/validateurs/validator_keys utilisateur@adresseip:lighthouse-docker/validator_keys

Et voilà ! Le tour est joué ! Vous pouvez commencer à valider sur cette nouvelle machine ! Assurez-vous de bien avoir remis PermitRootLogin no, et assurez-vous de bien avoir éteint votre ancienne machine !

Mettre Ă  jour les logiciels

Eh oui, en tant que validateur sur le rĂ©seau, il vous faudra vous assurer d’ĂȘtre Ă  jour !

D’abord Ă©teindre grafana et prometheus :

cd ~/lighthouse-metrics
 sudo docker-compose down

Puis Ă©teindre le BN, geth et les VC en attachant tmux

tmux a

Puis en l’interrompant (CTRL+c), puis en le stoppant :

sudo docker-compose down

Quittez votre session tmux en appuyant sur CTRL+d.

Maintenant vous pouvez mettre Ă  jour les paquets :

sudo apt update && sudo apt upgrade

Puis mettre Ă  jour les logiciels :

cd ~/lighthouse-metrics && git checkout . && git pull origin stable && sudo docker-compose pull
 cd ~/lighthouse-docker && git checkout . && git pull && sudo docker-compose pull

Maintenant il faut retourner Ă  l’étape de crĂ©ation du fichier .env (en haut de cette page !), puis vous pourrez relancer les logiciels : d’abord tmux, puis sudo docker-compose up, puis CTRL+b, puis d, ensuite cd ~/lighthouse-metrics, puis sudo docker-compose up -d !

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Ethereum France Live: Se préparer à Ethereum 2 avec Mehdi Zerouali

November 22nd 2020 at 23:31

Mardi 24 Novembre, Ethereum France a le plaisir de recevoir Mehdi Zerouali, cofondeur et directeur de Sigma Prime pour une présentation de Lighthouse.

Venez nombreux Ă  l’heure du dĂ©jeuner sur Youtube pour dĂ©couvrir ce client Ethereum 2 et poser toutes vos questions Ă  Mehdi, notamment sur les aspects pratiques de la participation Ă  la preuve d’enjeu (Proof of Stake) sur Ethereum.

Giorgio da Castelfranco, dit Giorgione (1477-1510), Les trois philosophes (1504) Kunsthistorisches Museum, Wien

Alors que la génération du premier bloc de la beacon-chain est prévue au plus tÎt pour le mercredi 2 décembre 2020, il est urgent de se préparer à ce changement.

AprĂšs avoir accueilli Mamy Ratsimbazafy (dĂ©veloppeur du client Ethereum 2 Nimbus chez Status) la semaine derniĂšre, c’est au tour d’un autre français de venir vous parler du client Lighthouse que dĂ©veloppe sa sociĂ©tĂ© Sigma Prime. Mehdi a dĂ©jĂ  eu l’occasion d’exposer ses travaux Ă  EthCC en 2019 (vous pouvez retrouver son intervention ici).

Rendez-vous Ă  12h30 mardi 24 novembre sur notre chaĂźne Youtube.

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Ethereum France Live: se préparer à Ethereum 2 avec Mamy Ratsimbazafy

November 13th 2020 at 22:38

Mercredi 18 Novembre, Ethereum France reçoit Mamy Ratsimbazafy pour une prĂ©sentation de l’Ethereum 2 Ă  l’heure du dĂ©jeuner sur Youtube.

L’Architecture par Charles AndrĂ© van Loo (1705–1765)

L’avĂšnement d’Ethereum 2 est proche, c’est une question de semaines depuis que le contrat de dĂ©pĂŽt pour participer Ă  la preuve d’enjeu (Proof of Stake) d’Ethereum a Ă©tĂ© dĂ©ployĂ© le 4 novembre. La crĂ©ation du premier bloc de la beacon-chain, qui servira de coordinateur du rĂ©seau Ethereum 2, est prĂ©vue au plus tĂŽt pour le mercredi 2 dĂ©cembre 2020. 

Mamy avait déjà accordé une interview à Ethereum France que vous pouvez retrouver ici.

Pour vous prĂ©senter tout ce que vous devez savoir sur cette Ă©volution et rĂ©pondre Ă  vos questions, Ethereum France recevra l’un de ses core dev: le français Mamy Ratsimbazafy qui dĂ©veloppe le client Ethereum 2 Nimbus chez Status.

Rendez-vous Ă  12h30 mercredi 18 novembre sur notre chaĂźne Youtube

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Ethereum France – Live: En route pour l’EIP-1559 avec BarnabĂ© Monnot

November 7th 2020 at 18:40

Mardi 10 Novembre, Ethereum France reçoit BarnabĂ© Monnot pour une prĂ©sentation de l’EIP-1559 Ă  l’heure du dĂ©jeuner sur Youtube.

La forge de Vulcain – Diego Velázquez, 1630

Alors que le contrat de dĂ©pĂŽts pour participer Ă  la preuve d’enjeu sur Ethereum 2 vient d’ĂȘtre dĂ©ployĂ©, une autre Ă©volution majeure d’Ethereum se prĂ©pare: l’EIP-1559.

L’association Ethereum France recevra BarnabĂ© Monnot, chercheur au Robust Incentives Group de la Fondation Ethereum, pour une prĂ©sentation de l’EIP-1559 ce mardi 10 novembre Ă  12h30. Cet Ă©vĂ©nement aura lieu en direct sur notre chaĂźne Youtube, Ă  cette adresse. Vous pourrez poser toutes vos questions Ă  BarnabĂ© sur le chat et sur le slack de notre association (pour le rejoindre c’est par ici!). Venez nombreux!

Cette proposition veut transformer de fonds en comble le fonctionnement du systĂšme des frais de transaction et peut ĂȘtre Ă  juste titre prĂ©sentĂ©e comme l’ultime Ă©lĂ©ment de la politique monĂ©taire du protocole.

En effet, depuis le dĂ©but de l’annĂ©e les frais de transaction se sont montrĂ©s trĂšs volatiles notamment avec l’explosion des applications de finance dĂ©centralisĂ©e. Cela a mis en Ă©vidence les inefficiences du systĂšme actuel de frais de transaction qui se rapproche en pratique Ă  type d’enchĂšre trĂšs commun (en anglais First-price sealed-bid auction). Les utilisateurs signent une transaction avec des frais associĂ©s puis les mineurs intĂšgrent dans le prochain bloc les transactions avec les frais les plus hauts jusqu’à Ă©puisement de la place dans le bloc. Chaque utilisateur paye ce qu’il a proposĂ© au moment de la signature et des mĂ©thodes d’estimation complexes sont nĂ©cessaires pour suggĂ©rer aux utilisateurs un juste prix (voir cet article pour une analyse du problĂšme sur bitcoin). Au final, les utilisateurs paient souvent plus cher qu’ils n’auraient dĂ» ou bien se retrouvent Ă  attendre plus longtemps que prĂ©vu avant que leurs transactions ne soient traitĂ©es. Ce problĂšme a nĂ©anmoins en partie Ă©tĂ© rĂ©glĂ© par l’émergence de services comme les relayeurs dont Vincent le Gallic a dĂ©crit le fonctionnement dans cet article.

Enfin Ă  moyen terme la chaĂźne que nous connaissons aujourd’hui comme le rĂ©seau principal d’Ethereum ne devrait plus rĂ©compenser les mineurs pour la crĂ©ation de nouveau bloc et cela met en cause les mĂ©canismes d’incitation que l’EIP-1559 va permettre de corriger.

Rendez-vous mardi Ă  l’heure du dĂ©jeuner pour faire le tour de cette EIP Ă  l’un des experts du sujet!

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