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Bitcoin (BTC) et Ethereum (ETH) confirment leurs intentions haussiĂšres

August 17th 2020 at 12:40

Le Bitcoin consolide depuis plusieurs jours et semble prĂȘt Ă  aller rechercher ses plus hauts de 2019. A grande Ă©chelle, les confirmations haussiĂšres se suivent, aussi bien sur le BTC que sur l'Éther, entrant dans un nouveau marchĂ© haussier.

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XRP de Ripple grimpe de 5,4% pour atteindre une zone de prix majeure

August 18th 2020 at 16:18

La paire XRP/USD bondit de 5,4 % en 24 heures pour afficher les meilleurs rendements parmi les 10 premiers coins, alors mĂȘme que les traders envisagent de revisiter 0,35 $

XRP a connu des gains positifs, augmentant de plus de 6 % au cours des derniÚres 24 heures pour atteindre un sommet de 0,313 $, aprÚs avoir passé une grande partie des deux derniÚres semaines à stagner entre 0,29 et 0,30 $.

La flambée des prix de la paire XRP/USD survient alors que le marché du crypto enregistre une hausse pour voir la capitalisation boursiÚre totale atteindre 380 milliards de dollars pour la premiÚre fois depuis juin 2019.

XRP a tranquillement dĂ©passĂ© la rĂ©sistance Ă  0,30 $ pour tester une zone susceptible d’ĂȘtre la prochaine base de soutien majeure avant que les prix n’atteignent un nouveau sommet sur plusieurs mois.

L’atteinte d’un nouveau sommet local, parallĂšlement Ă  une hausse du reste du marchĂ©, permettra aux bulls de viser une clĂŽture hebdomadaire plus Ă©levĂ©e et d’atteindre la fourchette de prix de 0,35 Ă  0,50 $.

Graphique des prix de la paire XRP/USD. Source : CoinMarketCap

Ethereum et Litecoin Ă©galement dans le vert

Ethereum, Litecoin et Bitcoin Cash se nĂ©gocient Ă©galement Ă  un niveau lĂ©gĂšrement supĂ©rieur aujourd’hui. Le prix d’Ethereum, qui a vu ses frais de rĂ©seau monter en flĂšche dans un contexte de frĂ©nĂ©sie d’activitĂ© dans l’espace de la finance dĂ©centralisĂ©e (DeFi), a reflĂ©tĂ© la hausse des prix de Bitcoin pour renverser la rĂ©sistance autour de 430 $ hier.

Toutefois, les vendeurs ont depuis exercĂ© des pressions pour que le prix passe de son sommet intrajournalier d’environ 440 $ Ă  prĂšs de 428 $ au moment oĂč nous Ă©crivons ces lignes.

NĂ©anmoins, les investisseurs sont optimistes Ă  propos d’Ethereum Ă©tant donnĂ© l’impact que DeFi a eu et pourrait continuer Ă  avoir sur la deuxiĂšme crypto-monnaie. Au moment oĂč nous Ă©crivons ces lignes, plus de 6 milliards de dollars sont bloquĂ©s dans des protocoles financiers dĂ©centralisĂ©s, avec une valeur totale qui a atteint un pic au cours du mois dernier, passant d’environ 4,3 milliards de dollars.

Litecoin a menĂ© le marchĂ© des altcoins dans le top 10 hier, et a continuĂ© d’imprimer des creux plus Ă©levĂ©s dans les transactions intrajournaliĂšres aujourd’hui alors que le nouveau support au-dessus de 65 $ confirme le retournement haussier actuel.

L’élan de Litecoin est susceptible de prendre un essor considĂ©rable Ă©tant donnĂ© que sa fonction de protection de la vie privĂ©e est dĂ©jĂ  en cours de mise en Ɠuvre. Cela vient Ă©galement du crĂ©ateur de Litecoin, Charlie Lee, qui a fait remarquer que la mise en Ɠuvre de SegWit impliquait dĂ©sormais plus de 80 % des transactions sur le rĂ©seau.

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Les enseignements des monnaies numériques de Facebook et Telegram

June 19th 2020 at 09:25

Un an aprĂšs le dĂ©voilement de Libra par Facebook, quels enseignements peut-on tirer ? DĂ©couvrez ci-dessous l’analyse de ClĂ©ment Jeanneau et Alexandre Stachtchenko publiĂ©e aujourd’hui dans L’Express :

« C’était il y a un an : Facebook annonçait en grande pompe le lancement Ă  venir de Libra, son projet de monnaie numĂ©rique fondĂ©e sur un panier de devises traditionnelles. L’ambition Ă©tait immense : imposer Libra comme la monnaie de rĂ©fĂ©rence dans l’espace numĂ©rique – autrement dit dans ce qui constitue l’économie de demain et de plus en plus d’aujourd’hui.

Douze mois plus tard, la tonalitĂ© est toute autre. Mark Zuckerberg, parfois prĂ©sentĂ© comme le dirigeant d’un proto-Etat en puissance, a dĂ» revoir sa copie : avant de viser la rĂ©volution monĂ©taire, il s’attellera d’abord plus modestement Ă  faire naĂźtre diffĂ©rentes monnaies numĂ©riques fondĂ©es sur leurs Ă©quivalents physiques : e-euro, e-dollar, etc.

Plusieurs leçons peuvent dĂ©jĂ  ĂȘtre tirĂ©es.

La premiĂšre tient Ă  l’écart spectaculaire entre l’annonce tonitruante du dĂ©part et la confrontation Ă  la rĂ©alitĂ©. Beaucoup voyaient dans Libra le parachĂšvement de la domination des GAFA sur les Etats. Ici, les Etats, les vrais, ont gagnĂ© la bataille – et probablement avant tout les Etats-Unis.

La mĂȘme remarque vaut pour Telegram. En 2017, l’application de messagerie aux 400 millions d’utilisateurs avait fait, elle aussi, une entrĂ©e fracassante dans l’univers des cryptomonnaies, qu’elle voulait rĂ©volutionner de fond en comble. Telegram projetait de crĂ©er un systĂšme de paiement alternatif Ă  Visa et Mastercard et une multitude d’applications dĂ©centralisĂ©es vouĂ©es Ă  devenir leaders dans leur domaine.

Trois ans et une levĂ©e de fonds de 1,7 milliards de dollars (!) plus tard, l’ampleur de la chute est Ă  la hauteur de l’ambition du projet : celui-ci ne verra en rĂ©alitĂ© jamais le jour, en raison d’un imbroglio juridique qui aura traĂźnĂ© en longueur jusqu’au couperet final. C’est le plus grand Ă©chec de l’histoire – jeune mais dĂ©jĂ  mouvementĂ©e – des cryptomonnaies.

Les exemples de Facebook et de Telegram sont emblĂ©matiques. LĂ  oĂč les deux gĂ©ants avaient fait de la technologie le moteur de leur initiative, la rĂ©alitĂ© est venue rappeler qu’en matiĂšre monĂ©taire, le dĂ©fi est avant tout rĂ©glementaire et politique. En venant s’attaquer Ă  la souverainetĂ© des Etats, Facebook a franchi une ligne rouge. PlutĂŽt que le passage en force, Mark Zuckerberg a prĂ©fĂ©rĂ© reculer.

Pour un groupe valorisĂ© 236 milliards de dollars, qui n’est plus depuis longtemps une startup prĂȘte Ă  prendre tous les risques, ce choix Ă©tait logique. Mais en creux, cet Ă©chec et celui de Telegram viennent valoriser ce qui constitue encore aujourd’hui la seule monnaie numĂ©rique mondiale de rĂ©fĂ©rence : le bitcoin, lancĂ© en 2009 par un anonyme sans demande d’autorisation prĂ©alable.

MalgrĂ© ses limites, suffisamment dĂ©crites par ailleurs, cet ovni monĂ©taire poursuit ses avancĂ©es depuis plus d’une dĂ©cennie sans discontinuer, comme un pied de nez aux multiples Ă©conomistes qui n’ont cessĂ© d’annoncer sa mort imminente et qui n’ont, en vĂ©ritĂ©, jamais acceptĂ© de prendre au sĂ©rieux les cryptomonnaies
jusqu’à aujourd’hui.

C’est lĂ  l’ironie de la situation actuelle : il aura fallu la menace du Libra pour que le sujet des cryptomonnaies, sur la table depuis des annĂ©es, soient enfin pris au sĂ©rieux par les plus grands experts et les institutions les plus prestigieuses, Ă  commencer par les banques centrales. A posteriori, l’impact le plus fort du Libra tiendra peut-ĂȘtre Ă  ce rĂŽle d’accĂ©lĂ©rateur des mentalitĂ©s.

Depuis un an, les rapports s’enchaĂźnent sur ce qui est pudiquement dĂ©signĂ© comme « actifs numĂ©riques ». Une notion en particulier suscite les dĂ©bats : les « stablecoins », ces cryptomonnaies indexĂ©es le plus souvent Ă  des monnaies traditionnelles. Les stablecoins apparaissent, pour les acteurs traditionnels, comme une façon de mettre un pied dans ce monde mystĂ©rieux des actifs numĂ©riques tout en restant arrimĂ©s Ă  leur champ de connaissances – une sorte d’« en mĂȘme temps » adaptĂ© Ă  ce nouvel univers.

Ce faisant, les cryptomonnaies, si peu considĂ©rĂ©es jusqu’ici, ont gagnĂ© en lĂ©gitimitĂ©. Bien sĂ»r, elles restent regardĂ©es avec mĂ©fiance. Mais l’évolution est notable. Il est tout sauf anodin, entre autres exemples, que JP Morgan, dont le PDG dĂ©signait bitcoin comme une « fraude » en 2017, ait dĂ©cidĂ© cette annĂ©e d’étendre ses services bancaires aux plateformes d’échanges de cryptomonnaies. D’innovations Ă  Ă©touffer, celles-ci reprĂ©sentent maintenant la nouvelle donne Ă  laquelle il faut s’adapter.

A quoi s’attendre pour la suite ? Suite au recul de Facebook, les Etats auraient tort de croire que la guerre est gagnĂ©e. En rĂ©alitĂ©, il ne s’agissait que du premier acte. L’erreur serait de se centrer uniquement sur la numĂ©risation des processus monĂ©taires existants sans percevoir qu’il ne s’agit lĂ  que d’innovation incrĂ©mentale, insuffisante face l’innovation de rupture qui frappe Ă  notre porte.

Par innovation de rupture, il faut notamment comprendre cette capacitĂ© inĂ©dite Ă  rendre les actifs financiers programmables, interopĂ©rables, et ouverts Ă  tous. C’est la proposition de valeur d’une plateforme comme Ethereum, dont l’attractivitĂ© ne cesse de grandir. Un brevet pour un dollar digital utilisant Ethereum a du reste Ă©tĂ© dĂ©posĂ© rĂ©cemment par
Visa.

Le parallĂšle entre les Ă©checs de Libra et de Telegram d’une part, et l’attractivitĂ© de Bitcoin et d’Ethereum d’autre part, devraient inciter les acteurs existants Ă  plus d’humilitĂ© face Ă  la crypto-Ă©conomie. Facebook semble l’avoir compris. Si l’entreprise a reculĂ©, c’est pour mieux revenir demain. Elle vient de placer Ă  la tĂȘte de Libra un expert de la rĂ©glementation, ex-directeur juridique de HSBC passĂ© par le TrĂ©sor amĂ©ricain. Quant au cofondateur de Libra, David Marcus, il ne cesse d’insister dans ses interviews sur l’argent programmable.

Une immense vague d’innovations est en prĂ©paration. Elle pourrait demain bousculer un monde financier et monĂ©taire qui n’a pas encore connu de transformation numĂ©rique de rupture. Les banques centrales, qui ont ici l’opportunitĂ© de retisser un lien avec le citoyen qu’elles avaient en partie perdu au profit des banques commerciales, seraient mal avisĂ©es de faire la sourde oreille. Et Ă  l’heure oĂč l’on reparle de souverainetĂ©, en toile de fond se profile une question fondamentale, qui devrait importer Ă  tout citoyen : celle de savoir si l’euro programmable de demain sera pilotĂ© par un acteur public
ou par un gĂ©ant privĂ©. »

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Blockchain, résilience et souveraineté : tribune dans Investir

July 16th 2020 at 18:14

Alexandre Stachtchenko, associĂ© cofondateur de Blockchain Partner, a Ă©tĂ© interrogĂ© parmi 57 dirigeants et personnalitĂ©s par le magazine Investir Ă  l’occasion d’un numĂ©ro spĂ©cial, sorti le 11 juillet. Nous publions ci-dessous la version texte de ses propos, articulĂ©s autour d’une idĂ©e : la blockchain et Bitcoin pour renouer avec la rĂ©silience et la souverainetĂ©.

« La pandĂ©mie de Covid 19 a eu le mĂ©rite de remettre certains sujets sur le devant de la scĂšne, et en particulier celui de rĂ©silience. Il est en effet apparu clairement ces derniers mois que la tendance Ă  la recherche permanente d’efficience a menĂ© Ă  une complexification des systĂšmes Ă©conomiques, au point de mener Ă  de sĂ©rieuses pannes, voire des arrĂȘts, lorsque l’un des maillons est dĂ©faillant.

Efficience et rĂ©silience sont deux modĂšles gĂ©nĂ©ralement opposĂ©s, le premier Ă©tant celui privilĂ©giĂ© par dĂ©faut depuis des dĂ©cennies. Ils forment souvent un dilemme au moment d’effectuer le choix de l’architecture d’un systĂšme. Plus l’on privilĂ©gie l’efficience d’une chose, moins l’on privilĂ©gie sa rĂ©silience, c’est-Ă -dire sa capacitĂ© Ă  rĂ©sister aux modifications et chocs de son environnement.

Ce choix clef se retrouve notamment dans les architectures informatiques. Si, par exemple, vous choisissez un modĂšle centralisĂ© (un seul serveur faisant fonctionner tout un service), il sera gĂ©nĂ©ralement efficient : il atteindra son but en consommant le moins de ressources possibles. Mais coupez l’accĂšs Ă  Internet Ă  ce serveur, et c’est l’ensemble du service qui ne fonctionne plus.

La blockchain par essence est Ă  qualifier de systĂšme plutĂŽt rĂ©silient qu’efficient. L’exemple phare en est sa capacitĂ© de transaction : lĂ  oĂč Bitcoin, la blockchain la plus connue et sĂ©curisĂ©e, est capable de gĂ©rer sept transactions par seconde maximum, le nombre monte Ă  plus de 20 000 pour Visa. Mais si un nƓud (serveur) tombe, aucun problĂšme sĂ©rieux ne se pose pour le rĂ©seau. La base de donnĂ©es est en effet rĂ©pliquĂ©e en des dizaines de milliers d’endroits. C’est l’incarnation d’un systĂšme dĂ©centralisĂ©.

Ces derniĂšres annĂ©es, les technologies blockchain se sont heurtĂ©es Ă  ce modĂšle de pensĂ©e dominant favorisant l’efficience. Le premier rĂ©flexe des professionnels dĂ©couvrant ces technologies a Ă©tĂ© de chercher Ă  faire rentrer un carrĂ© dans un rond : « d’accord pour la blockchain, mais si possible dans mon propre serveur, en plus rapide, et moins Ă©nergivore ». Peu comprenaient alors que ce qu’ils interprĂ©taient comme des dĂ©savantages Ă©taient en rĂ©alitĂ© des caractĂ©ristiques essentielles de ces systĂšmes : c’est ce qui leur permet d’ĂȘtre plus rĂ©silients. Aujourd’hui, avec le retour en grĂące du concept de rĂ©silience, les mentalitĂ©s Ă©voluent peu Ă  peu, fort heureusement.

Réduire la dépendance au dollar américain

Car ĂȘtre plus rĂ©silient c’est aussi souvent renforcer sa souverainetĂ©. Bitcoin a ici des arguments Ă  faire valoir. Loin des politiques monĂ©taires de la FED et de la BCE, qui ont mis sous perfusion les marchĂ©s financiers dans une sorte de fuite en avant gĂ©ante et inhĂ©rente Ă  ces politiques, Bitcoin constitue la monnaie de la raretĂ©. En s’appuyant sur une politique monĂ©taire dĂ©flationniste, transparente, et trĂšs difficilement altĂ©rable, Bitcoin se comporte comme l’étalon-or de l’espace numĂ©rique. Un or amĂ©liorĂ© : facilement stockable, transmissible, et divisible, l’utilisation du bitcoin ne connaĂźt pas de frontiĂšres. Une potentielle monnaie qui permettrait de s’émanciper de la domination amĂ©ricaine du dollar. En effet, pour les amĂ©ricains, « il est facile de s’endetter dans une monnaie qu’il ne tient qu’à soi d’émettre » prophĂ©tisait De Gaulle peu avant la fin des accords de Bretton-Woods. Avec une monnaie devenue le standard des Ă©changes internationaux, et dĂ©tenue par de multiples pays comme rĂ©serve de valeur (dont en particulier la Chine), les Etats-Unis peuvent sans limite crĂ©er de la monnaie pour leurs propres marchĂ©s financiers, au dĂ©triment des autres pays, qui s’appauvrissent par l’inflation.

Bitcoin est cependant une maniĂšre Ă  la fois de renforcer l’indĂ©pendance des Etats et de l’amoindrir. De la mĂȘme façon que l’or, qui dans un certain sens nuisait Ă  la souverainetĂ© des banques centrales en limitant leur pouvoir d’action, un Ă©talon-bitcoin produirait les mĂȘmes effets. Mais n’est-ce pas un prix honnĂȘte Ă  payer pour rĂ©duire le dĂ©sĂ©quilibre massif de puissance entre les banques centrales, et faire valoir ainsi leur indĂ©pendance ? En douze ans, les Etats-Unis ont multipliĂ© par six leur base monĂ©taire, alors que leur PIB n’a Ă©voluĂ© « que » d’environ 20%. Cette illusion collective n’a que trop durĂ©.

RĂ©silience, monnaie, souveraineté  Autant de concepts, sous le feu nouveau des projecteurs, qui portent les technologies blockchain et du web dĂ©centralisĂ©. Les entreprises ne s’y trompent pas : pensons ces derniers mois aux annonces de la SociĂ©tĂ© GĂ©nĂ©rale (actions reprĂ©sentĂ©es sur blockchain), de Samsung (portefeuilles numĂ©riques intĂ©grĂ©s aux smartphones, ainsi qu’accĂšs direct Ă  des bourses en ligne de cryptomonnaies), ou encore plus rĂ©cemment d’Ubisoft (items numĂ©riques collectionnables uniques sur blockchain). Les projets blockchains deviennent plus concrets, crĂ©dibles, ambitieux. Gageons qu’il ne s’agit lĂ  que d’un dĂ©but. »

– Alexandre Stachtchenko

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Du choix des meilleures opportunitĂ©s blockchain pour l’assurance – par Laurent Benichou

September 14th 2020 at 16:38

Merci Ă  Laurent Benichou, qui a initialement Ă©crit cet article en langue anglaise. Pour voir la version originale de l’article, c’est par ici.

RĂ©unir le monde de l’assurance et celui de la blockchain a jusqu’à prĂ©sent Ă©tĂ© la mission la plus difficile de ma carriĂšre. D’un cĂŽtĂ©, ces deux concepts devraient bien fonctionner ensemble : l’assurance et la blockchain appartiennent toutes les deux Ă  la famille des services financiers ; dans les deux cas, il s’agit de flux monĂ©taires, et les deux peuvent compenser vos pertes si un malheur arrive Ă  vos actifs.

Pourtant, de grands obstacles se dressent entre ces deux mondes : les technologies blockchain, les cryptomonnaies et la finance décentralisée sont des innovations trÚs récentes, tandis que le travail actuarial implique de pouvoir bénéficier de longues séries historiques pour prendre un risque.
Les crypto-ventures sont promptes Ă  prendre des risques, tandis que les compagnies d’assurances cĂšdent la majoritĂ© du risque qu’elles prennent. Les dĂ©veloppeurs blockchain commencent sur une architecture neuve alors que l’assurance a beaucoup de dette technique. Les entreprises blockchain inventent des modĂšles non rĂ©gulĂ©s tandis que les assureurs doivent ĂȘtre particuliĂšrement attentifs Ă  leur conformitĂ© rĂ©glementaire. Enfin, les assureurs se basent sur la confiance du consommateur (qu’il sera indemnisĂ© en cas de perte) tandis que la devise de l’écosystĂšme blockchain est “don’t trust, verify” (ne faites pas confiance, vĂ©rifiez)

La blockchain est pleine de potentiel pour les assureurs, mais sĂ©lectionner les meilleures opportunitĂ©s et savoir comment s’y atteler est une tĂąche difficile pour les dĂ©cideurs du secteur. Les meilleurs opportunitĂ©s sont en effet la plupart du temps les plus risquĂ©es, les moins rĂ©gulĂ©es et/ou les plus difficiles Ă  mettre en place. Avant de s’attarder sur ces opportunitĂ©s, je souhaite commencer par Ă©voquer quelques erreurs que j’ai observĂ©es en voyant le dĂ©veloppement, l’accĂ©lĂ©ration ou l’arrĂȘt de “projets blockchain” dans l’assurance.

Erreurs que le secteur assurantiel devrait Ă©viter concernant la blockchain

Erreur #1 : “Oui” à la blockchain, “Non” aux tokens

Bitcoin a Ă©tĂ© crĂ©Ă© pour Ă©changer de la valeur sans tiers centralisateur. L’objectif mĂȘme de Bitcoin Ă©tait de crĂ©er un actif numĂ©rique pour permettre son Ă©change incensurable. On peut donc par principe douter que la “technologie blockchain” soit la meilleure rĂ©ponse Ă  des objectifs trop Ă©loignĂ©s du principe d’échange dĂ©centralisĂ© de valeur numĂ©rique. Lorsqu’on est face Ă  un projet blockchain sans token, la valeur ajoutĂ©e de la blockchain s’avĂšre la plupart du temps au minimum sujette Ă  dĂ©bat, et se conclut souvent par un examen technique des diffĂ©rences entre une blockchain privĂ©e et une base de donnĂ©es partagĂ©e. En d’autres termes, on dĂ©marre avec la volontĂ© de sauter d’un grand pas dans la modernitĂ© avec la blockchain, et on termine par une discussion technique sur les moyens d’amĂ©liorer lĂ©gĂšrement son SI.

Utilisons une blockchain mais pas le token qui va avec

Erreur #2 : Ajouter de la blockchain mais ne pas changer le reste

Le caractĂšre nouveau de la blockchain la rend incompatible ou difficilement connectable Ă  d’anciens systĂšmes. On peut mĂȘme ajouter que la philosophie de blockchain dans son premier avatar, le bitcoin, est plutĂŽt de se substituer Ă  d’anciens systĂšmes. Et il faut beaucoup d’efforts de gens talentueux (propriĂ©taires de plateformes d’échange, fournisseurs de services, rĂ©gulateurs) pour relier le “monde cypher” avec l’ancien monde et apporter une valeur ajoutĂ©e Ă  ce dernier, parfois sous la critique des dĂ©fenseurs les plus intransigeants et les plus radicaux de la sphĂšre crypto.

Si vous voulez extraire de la valeur de la blockchain, vous devez vous y adapter. C’est pourquoi penser qu’un assureur peut siffler la blockchain Ă  l’aide et voir soudainement apparaĂźtre un magicien amĂ©liorant les processus de l’assurance n’est qu’une chimĂšre. Vous ne pouvez pas tirer de la valeur de la blockchain si vous voulez conserver tous vos anciens systĂšmes, tous vos processus, toute la complexitĂ© dont vous devriez vous dĂ©barrasser.


Erreur #3 : ignorer les opportunités les plus évidentes

Le secteur de l’Assurance comprendra bientĂŽt que les opportunitĂ©s les plus immĂ©diates ne sont pas liĂ©es Ă  la maniĂšre dont la Crypto peut soutenir l’Assurance, mais Ă  la maniĂšre dont l’Assurance peut soutenir la Crypto. Le secteur des cryptomonnaies est dĂ©sormais bien rĂ©el, avec des milliards de dollars Ă©changĂ©s chaque jour. Ce secteur a besoin d’assurances pour les portefeuilles et les dĂ©positaires et a vu des produits Ă©merger Ă  des prix Ă©levĂ©s. L’assurance finira certainement par faire son travail habituel (Ă©valuation et couverture des risques) sur cette nouvelle surface (Bitcoin et toutes les autres cryptomonnaies). Certains courtiers (Marsh, AON) et assureurs (Arch Insurance) se sont engagĂ©s dans cette premiĂšre Ă©tape, et pourront ainsi rapidement lancer une activitĂ© autour de l’assurance Blockchain. Plus ces acteurs acquerront de connaissances, plus il sera difficile pour les suivants de les rattraper.


Erreur n°4 : Refuser aux cryptomonnaies leur statut d’actifs financiers

Les assureurs investissent le produit des primes d’assurance sur les marchĂ©s financiers. Ils le font avec prudence et investissent dans des actifs Ă  faible risque, gĂ©nĂ©ralement des obligations souveraines ou des actions dĂ©fensives [NDLR: action qui fournissant un dividende rĂ©gulier et des bĂ©nĂ©fices stables quel que soit l’état du marchĂ© boursier global], afin de pouvoir indemniser les crĂ©ances d’assurance (le respect de la rĂ©glementation SolvabilitĂ© II les contraint Ă©galement dans cette direction). La thĂ©orie moderne du portefeuille de Markowitz enseignant de ne jamais “mettre tous ses Ɠufs dans le mĂȘme panier” afin de rĂ©duire le risque pour une mĂȘme attente de rendement, les gestionnaires de trĂ©sorerie des compagnies d’assurance optent pour la diversification entre les obligations souveraines de diffĂ©rents pays, les obligations Ă  long et Ă  court terme, et ajoutent les obligations d’entreprises et d’autres classes d’actifs.

Mon avis personnel est qu’il serait Ă©galement judicieux d’investir une toute petite part de leurs fonds dans un “nouvel” actif, appelĂ© bitcoin, aujourd’hui :
– Investir une petite partie des primes d’assurance dans le bitcoin permet de se couvrir contre l’hyperinflation fiat en cas de dĂ©faut de crĂ©dit souverain ou de faillite bancaire (n’oubliez pas que les assureurs n’indemnisent pas seulement en espĂšces, mais parfois avec des services qui peuvent aussi ĂȘtre soumis Ă  une forte augmentation des prix en cas d’hyperinflation)
– L’engagement d’une partie de leurs rĂ©serves en bitcoin comme rĂ©serve de valeur, comme Microstrategy a dĂ©cidĂ© de le faire il y a quelques semaines, est une couverture contre les turbulences des monnaies souveraines

Michael J. Saylor, PDG, MicroStrategy Incorporated : “Cet investissement reflĂšte notre conviction que Bitcoin, en tant que cryptomonnaie la plus largement adoptĂ©e dans le monde, est une rĂ©serve de valeur fiable et un actif d’investissement attrayant avec un potentiel d’apprĂ©ciation Ă  long terme plus important que la dĂ©tention de liquiditĂ©s”.


Erreur n°5 : Supposer que vous pouvez rattraper le retard plus tard

Une chose est certaine Ă  propos de la Blockchain, c’est la vitesse de changement de l’industrie. Forks, ICOs, stablecoins, DeFi, flash loans: chaque trimestre apporte un nouveau sujet et il est de plus en plus difficile de rattraper les connaissances non acquises. De plus, les blockchains donnent naissance Ă  des projets qui ne cadrent pas bien avec l’idĂ©e que “les assureurs investiront plus tard, lorsque le secteur sera stabilisĂ©â€. Il ne sera pas possible pour les assureurs d’“acheter la Blockchain gagnante” car elle sera beaucoup trop chĂšre ; il ne sera pas possible pour les assureurs d’éliminer les pools de liquiditĂ© car ils sont dĂ©centralisĂ©s ; il ne sera pas possible pour les assureurs d’assurer le secteur de la crypto quand des smart contrats alimentĂ©s par des capitaux dĂ©centralisĂ©s le feront de maniĂšre autonome. Le risque pour l’assurance n’est pas seulement celui d’opportunitĂ©s perdues, mais aussi celui de menaces pour les activitĂ©s actuelles.

OpportunitĂ©s de la blockchain dans le secteur de l’assurance

1. Nouvelles opportunitĂ©s d’assurance : assurer le monde Crypto

Portefeuilles, contrats intelligents, ICO, dĂ©positaires, solutions de sĂ©curitĂ©, actifs tokenisĂ©s
 La beautĂ© de l’assurance est que tout nouveau secteur ou activitĂ© crĂ©Ă© dans le monde reprĂ©sente souvent une nouvelle surface d’application d’assurance. Le besoin d’assurance est d’autant plus fort pour les cryptomonnaies que le vol digital ne peut par construction pas ĂȘtre “annulĂ©â€ par un pouvoir central administrant le systĂšme. La bonne nouvelle pour l’assurance est qu’elle suppose une premiĂšre Ă©tape d’évaluation des risques crypto, qui elle-mĂȘme fournit dĂ©jĂ  beaucoup de “connaissances sur la blockchain” Ă  une compagnie d’assurance. Ensuite vient l’assurance elle-mĂȘme, et la perte liĂ©e aux premiers piratages couverts permet aux assureurs
1. D’affiner leur Ă©valuation des risques et d’adapter les couvertures
2. D’identifier les points faibles du secteur de la crypto qui pourraient constituer de nouvelles opportunitĂ©s commerciales pour les assureurs.


2. Nouvelle opportunitĂ© d’investissement : se prĂ©munir contre la chute des monnaies fiat

Alors que les primes d’assurance investies sur les marchĂ©s financiers reprĂ©sentaient autrefois une grande partie des bĂ©nĂ©fices des assureurs, ce n’est plus le cas dans un contexte de taux d’intĂ©rĂȘt faibles voire nĂ©gatifs. De plus, la rĂ©cession Ă©conomique attendue aprĂšs la crise, combinĂ©e Ă  de fortes mesures d’assouplissement quantitatif, pourrait conduire Ă  des Ă©pisodes d’hyperinflation, potentiellement favorisĂ©s par la dĂ©fiance des investisseurs Ă  l’égard de la dette souveraine et des entreprises. Il s’agit d’un risque que les assureurs pourraient couvrir en investissant dans de la « hard monnaie »: ils peuvent suivre Berkshire Hathaway et investir dans l’or, ou suivre des Ă©conomistes autrichiens comme Saifedean Ammous et investir dans Bitcoin.

MĂȘme s’il n’y a pas d’effondrement complet des systĂšmes de devises souveraines, la structure de Bitcoin (Ă©mission programmĂ©e, rĂ©duction de l’émission au fil du temps, offre maximale fixe) rassurera les investisseurs en leur montrant qu’il s’agit d’un actif qui a le pouvoir de dĂ©tenir plus de valeur Ă  moyen et long terme que les actifs Ă  taux fixe, et qui constitue donc une couverture claire contre la chute des valeurs des devises souveraines. Et ce, quoi qu’en disent les critiques sur la “volatilitĂ© des bitcoins”.

La logique qui sous-tend un investissement dans Bitcoin est triple :
1. Augmenter la diversification (et donc réduire le risque pour un objectif de rendement des capitaux propres)
2. Repenser le risque d’allocation dans un monde oĂč les risques de dĂ©faut souverain amĂ©ricain, allemand ou suisse ne peuvent plus ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme les risques les plus faibles
3. Pouvoir survivre dans un monde oĂč les monnaies souveraines s’effondrent

Dans un scénario apocalyptique pour les monnaies fiduciaires, comment les assureurs protégeraient- ils leurs fonds ?

3. Remodeler l’assurance
 et la finance

L’idĂ©e que l’assurance ne peut ĂȘtre fournie que par les assureurs est de plus en plus contestĂ©e par les nouvelles technologies et les nouveaux acteurs du numĂ©rique. Les barriĂšres traditionnelles Ă  l’entrĂ©e du secteur de l’assurance s’effondrent : l’expertise actuarielle est contestĂ©e par de nouvelles armĂ©es de ‘data scientists’ ; la gestion des sinistres devient inutile avec l’assurance paramĂ©trique et l’internet des objets ; les ‘smart contracts’ publics Ă©liminent la nĂ©cessitĂ© de faire confiance Ă  une grande marque financiĂšre sur la promesse d’un paiement futur ; le capital peut ĂȘtre accumulĂ© par le biais de pools de liquiditĂ© et la rĂ©glementation devient inutile et impuissante pour rĂ©guler les protocoles dĂ©centralisĂ©s et les flux monĂ©taires. Dans ce nouveau contexte, le secteur de l’assurance doit se rĂ©inventer, se renouveler avant d’ĂȘtre dĂ©pasĂ© et trouver de nouveaux domaines oĂč il peut apporter de la valeur.

Si nous regardons en arriĂšre, voici quelles sont les opportunitĂ©s que les assureurs ont dĂ©jĂ  laissĂ©es Ă  d’autres : ĂȘtre un oracle (Chainlink), ĂȘtre un dĂ©positaire de cryptomonnaie (BitGo), assurer des places de marchĂ© de cryptomonnaies (SAFU de Binance), inventer des protocoles d’assurance distribuĂ©e (Etherisc), crĂ©er des pools de liquiditĂ© dĂ©centralisĂ©s (Uniswap), assurer la finance dĂ©centralisĂ©e / offrir de la couverture de prix en finance dĂ©centralisĂ©e (Nexus Mutual, Opyn)
 On peut bien sĂ»r dĂ©battre de la proximitĂ© de ces opportunitĂ©s avec le secteur de l’assurance aujourd’hui, mais elles pourraient constituer les Ă©lĂ©ments de base de la prochaine gĂ©nĂ©ration d’assurance.

Il en va de mĂȘme pour la finance. La capacitĂ© des assureurs Ă  saisir les opportunitĂ©s de la finance dĂ©centralisĂ©e ne dĂ©pend pas du fait que les banques ou autres institutions financiĂšres les laissent faire (notez que la liste ci-dessus n’est composĂ©e que de nouveaux acteurs) mais de la capacitĂ© des assureurs Ă  fournir les services dĂ©centralisĂ©s que les amateurs de crypto recherchent. Tout est possible pour les assureurs, pour autant qu’ils respectent les “principes de la crypto” (open source, dĂ©centralisation, confiance prouvĂ©e, transparence et respect de la vie privĂ©e dans une certaine mesure). Il ne s’agit pas tant de savoir si les compagnies d’assurance ont les ressources nĂ©cessaires pour contribuer, mais si leur culture leur permettra ou non de contribuer, et de le faire de la bonne maniĂšre.

4. OpportunitĂ©s pour les process : Plus d’horodatage dans les processus d’assurance

La modernisation des processus d’assurance implique l’ajout de dĂ©cisions simples mais difficiles Ă  mettre en Ɠuvre : passage des processus de courriers et d’appels tĂ©lĂ©phoniques Ă  des logiciels, numĂ©risation et suivi. Dans le domaine du suivi, qu’il s’agisse de l’engagement de l’assureur/rĂ©assureur, de la relation entre le ‘fronter’ et le porteur de risque, des conditions contractuelles de l’entreprise ou du contrĂŽle du fret, la Blockchain peut apporter une certaine valeur grĂące Ă  l’horodatage des actions et au rapprochement automatisĂ© des Ă©vĂ©nements. Ce n’est certainement pas la maniĂšre la plus rĂ©volutionnaire de tirer parti de la Blockchain pour les assureurs, mais c’est une maniĂšre opportune car les assureurs d’une pĂ©riode post-COVID devront Ă©liminer les frictions, les litiges coĂ»teux et le temps perdu dans le rapprochement manuel.
C’est, j’en conviens, une exception Ă  l’erreur n° 1 dĂ©crite ci-dessus.

Le proof-of-process de Stratumn

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Bitcoin (btc) proche de son « All Time High, ATH » – 2 scĂ©narios possibles

November 18th 2020 at 11:38

Le cours du Bitcoin approche de ses records historiques (All Time High, ATH), la volatilitĂ© augmente, quels sont les scĂ©narios possibles ? Facteurs techniques clĂ©s de l’article : Le cours du Bitcoin est dans une tendance haussiĂšre de plus en plus pentue et est tout proche de ses records historiques. Deux cas de marchĂ© me semblent possibles pour la fin de l’annĂ©e boursiĂšre pour le BTC Les experts pensent qu’il est maintenant temps d’acheter du bitcoin La pente haussiĂšre passe en mode euphorique, prudence Le cours du Bitcoin a donc rejoint notre intervalle technique objectif de cours, soit les 17.000$/20.000$, dans un [
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Analyse technique : Un rallye spectaculaire se profile si les bulls franchissent une barriĂšre

November 19th 2020 at 16:39

Stellar se négocie à 0,083 $, un niveau de prix au-dessus duquel une rupture à 0,086 $ permettra aux bulls de viser 0,12 $

La pression Ă  la baisse sur les marchĂ©s du crypto signifie que la plupart des coins se nĂ©gocient Ă  un prix infĂ©rieur Ă  leur prix d’ouverture au cours des derniĂšres 24 heures.

Stellar (XLM) fait partie des altcoins qui ont chutĂ© depuis que Bitcoin est revenu d’un sommet de 18 500 $. XLM a vu sa valeur de marchĂ© par rapport au dollar amĂ©ricain chuter de 2,79 % au cours des derniĂšres 24 heures, pour trader autour de 0,0827 $ au moment de la rĂ©daction du prĂ©sent document.

Mais malgré la pression à la baisse, les perspectives techniques pour XLM/USD restent largement dans le domaine des bulls. Si les prix se maintiennent au-dessus de 0,080 $, les prochains jours pourraient voir un nouveau rallye à 0,12 $ (sommet de 2020 atteint en août).

Toutefois, une perte de la dynamique de hausse pourrait voir XLM/USD chuter Ă  son plus bas niveau du 24 septembre, autour de 0,064 $.

Analyse des prix de la paire XLM/USD

Les bulls de Stellar sont susceptibles de pousser à la hausse s’ils maintiennent les prix au-dessus de la courbe centrale des bandes de Bollinger sur le log du jour. Le graphique montre que XLM se trade juste au-dessus de la ligne (0,080 $) et de la moyenne mobile exponentielle sur 10 jours (0,0822 $).

Graphique des prix de XLM/USD sur 1 jour. Source : TradingView

XLM/USD est Ă©galement supĂ©rieur au 50-SMA et au 20-EMA ( graphique quotidien). Si les bulls maintiennent des prix supĂ©rieurs Ă  ces niveaux Ă  la clĂŽture de la journĂ©e, une course vers la limite supĂ©rieure (0,0866 $) pourrait entraĂźner une pression Ă  l’achat accrue et fournir aux acheteurs potentiels les moyens de lutter contre la pression Ă  la vente qui se cache derriĂšre la hausse Ă  0,12 $.

Graphique des prix de Stellarsur 1 heure. Source : TradingView

Le prix de Stellar est infĂ©rieur au 100-SMA et au 50-SMA sur le graphique horaire, tandis que les bulls se battent pour dĂ©passer l’EMA Ă  10 jours sur le graphique.

D’un point de vue technique, si le token Stellar Lumens continue sur une trajectoire nĂ©gative Ă  court terme, son prix pourrait glisser Ă  0,078 $ (50-SMA sur le graphique journalier). Une baisse en dessous de ce niveau est un scĂ©nario qui encouragera probablement les bears, ajoutant Ă  leur appĂ©tit pour une action Ă  la baisse.

XLM/USD est actuellement plafonnĂ© par la ligne supĂ©rieure d’un canal parallĂšle descendant, qui a agi comme un obstacle majeur depuis la baisse vers les bas de 0,067 $ le 23 septembre.

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Les bulls cherchent Ă  retrouver la barre des 18 000 $ aprĂšs une baisse de 10 % du prix de BTC

November 19th 2020 at 16:44

Si les bulls de BTC conservent la zone des 17 500 $, une nouvelle pression du cÎté des acheteurs pourrait les voir reprendre le contrÎle et tester à nouveau la résistance à 18 500 $

AprĂšs avoir franchi le mur de rĂ©sistance de 18 500 $ Ă  la suite d’un rallye massif la semaine derniĂšre, le prix de BTC a corrigĂ© Ă  la baisse pour trader Ă  environ 17 709 $ au moment oĂč nous Ă©crivons ces lignes. Mais bien que les bears puissent encore pousser les bulls vers la moitiĂ© infĂ©rieure de 17 000 Ă  18 000 $, les bulls ont encore ce qu’il faut pour combattre l’action nĂ©gative.

Comme le suggĂšre le tableau technique de Bitcoin, la baisse d’hier pourrait ĂȘtre exactement ce dont le marchĂ© a besoin pour se prĂ©parer Ă  une nouvelle reprise.

Perspectives techniques sur le prix de Bitcoin

Hier, BTC/USD a enregistré une forte baisse à la ligne de résistance de 18 500 $, chutant de 11 % pour atteindre le niveau de support de 17 800 $.

Graphique des prix de BTC/USD sur la pĂ©riode d’une heure: Source : TradingView

Comme on peut le voir sur le graphique horaire ci-dessus, l’action intrajournaliĂšre comprend un plus haut Ă  18 070 $ et un plus bas Ă  17 399 $. Les tentatives des bulls pour reprendre le contrĂŽle ont jusqu’à prĂ©sent Ă©chouĂ© Ă  environ 18 100 $, les derniĂšres heures ayant vu les prix osciller entre 17 399 $ et 17 700 $.

La consolidation observée dans cette zone est donc une bonne nouvelle pour les bulls, car elle leur permet de viser un prix proche de 17 500 $ sur le log quotidien. Les bulls doivent toutefois poursuivre sur leur lancée en atteignant des sommets de 18 200 $.

L’image technique comprend Ă©galement un triangle descendant formĂ© sur le graphique d’une heure. En regardant le graphique, nous voyons que le prix actuel de Bitcoin est positionnĂ© prĂšs du niveau de retracement de Fibonacci de 38,2% du swing Ă  17.297$ en bas et 18.109$ en haut. Les bulls doivent franchir la barriĂšre et viser la limite supĂ©rieure du triangle. Le retracement de Fibonacci Ă  78,6 % offre une barriĂšre Ă  la hausse, mais les bulls ont besoin d’une clĂŽture plus Ă©levĂ©e, au-dessus de 17 500 $.

Si cela se produit, le mouvement de tension qui a probablement fait sortir beaucoup de mains faibles lorsque BTC/USD a imprimĂ© une bougie rouge Ă  1000 $ hier pourrait permettre un nouveau dĂ©part et un nouveau test de 18 500 $. Au-delĂ  de cet obstacle, un petit mur est attendu prĂšs de 18 800 $ (niveau de 61,8 % de Fib) avant que la voie ne s’ouvre pour un coup de barre Ă  19 000 $.

A l’inverse, le triangle sur le graphique d’une heure suggĂšre la ligne de tendance infĂ©rieure et le niveau de retracement de Fibonacci de 23,6% (17 349$) apporte un support.

Mais une rupture sous la ligne de tendance infĂ©rieure du triangle de contraction pourrait faire chuter les prix au niveau de support de 17 000 $. Les acheteurs doivent le dĂ©fendre pour Ă©viter de nouveaux dommages susceptibles d’envoyer la paire BTC/USD vers le 200-SMA (16 494 $).

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Litecoin s’élĂšve Ă  83,97 $ alors que les bears prĂ©parent une correction

November 20th 2020 at 17:20

Litecoin grimpe de 13% Ă  83,97$ mais se heurte Ă  une forte rĂ©sistance Ă  84,34$ (niveau record de l’annĂ©e en cours)

Le prix de Litecoin a atteint un sommet de 83,97 $, avec une rupture haussiĂšre la semaine derniĂšre qui a fait monter l’altcoin Ă  son plus haut niveau depuis fĂ©vrier 2020.

LTC, qui se classe dĂ©sormais au 6e rang des plus grandes crypto-monnaies en termes de capitalisation boursiĂšre, est en hausse d’environ 13 % sur la journĂ©e et de 32 % sur la semaine. Cependant, alors que les bulls pourraient encore atteindre un nouveau record depuis le dĂ©but de l’annĂ©e, les perspectives techniques pour LTC/USD suggĂšrent que les bears se prĂ©parent Ă  une action Ă  la baisse.

Au moment oĂč nous Ă©crivons ces lignes, les transactions LTC/USD sont Ă©valuĂ©es Ă  environ 81,67 $, avec un ralentissement de la dynamique de hausse du coin et Ă  quelques encablures du sommet de 84,34 $ atteint le 13 fĂ©vrier. Si cette correction Ă  court terme prend de l’ampleur, elle risque de faire Ă©chouer les plans des bulls pour une rupture Ă  90 $, puis les 100 $ psychologiques.

Analyse des prix de LTC/USD

LTC est l’un des plus gros gagnants parmi les dix premiùres crypto-monnaie des derniùres 24 heures.

Mais le scĂ©nario pourrait facilement tourner Ă  la baisse pour le prix de Litecoin si les bears se redressent pour confirmer un retournement Ă  la baisse suggĂ©rĂ© par l’indicateur sĂ©quentiel TD.

Le graphique de 4 heures montre huit bougies vertes, ce qui suggĂšre que la dynamique haussiĂšre observĂ©e ces derniers jours risque de s’affaiblir. La paire LTC/USD pourrait donc s’inverser si le signal de vente est confirmĂ© dans les prochaines heures.

Graphique du prix de Litecoin sur 4 heures. Source : TradingView

La prĂ©vision nĂ©gative est soutenue par le tableau rĂ©capitulatif In/Out of the Money Around Price (IOMAP) de IntoTheBlock. Selon les donnĂ©es, la zone des 84,00 $ prĂ©sente un bloc de rĂ©sistance solide et pourrait ĂȘtre responsable d’une baisse de la zone de support Ă  80,00 $.

Les bulls font face Ă  une bataille Ă  84,00 $ comme le montre le tableau IOMAP. Source : IntotheBlock

Une rupture au niveau de prix ci-dessus augmentera la pression baissiĂšre et fera probablement baisser LTC/USD jusqu’à 76,00 $ (le plus haut prĂ©cĂ©dent le 17 novembre). Le 200-SMA (64,01 $) offre un support supplĂ©mentaire si les bears renforcent leur emprise.

Graphique quotidien des prix de LTC/USD. Source : TradingView

D’autre part, le prix de Litecoin doit rester au-dessus des 10EMA et 50-SMA (graphique journalier) pour laisser la configuration haussiĂšre intacte. Ce tableau est aidĂ© par le RSI et les indicateurs MACD, qui suggĂšrent que les bulls ont l’avantage d’entrer durant le week-end.

S’ils maintiennent les prix au-dessus de 80,00 $ et rĂ©ussissent Ă  franchir la barriĂšre des 84,00 $, l’élan Ă  la hausse pourrait pousser le prix de LTC Ă  86,00 $. Au-dessus de ce niveau, l’IOMAP suggĂšre que la prochaine barriĂšre se situe Ă  90,00 $, puis Ă  100 $.

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BCH en voie d’obtenir 300 $ dans un contexte de hausse croissante

November 20th 2020 at 17:27

Bitcoin Cash passera à 300 $ par rapport au dollar américain si les bulls rompent et maintiennent leur élan au-dessus de 260 $

Le prix de Bitcoin Cash (BCH) pourrait remonter vers son pic d’aoĂ»t 2020 si les bulls parviennent Ă  franchir une ligne de rĂ©sistance formĂ©e le 2 aoĂ»t.

Au moment oĂč nous Ă©crivons ces lignes, la crypto-monnaie se nĂ©gocie Ă  256 $, soit une hausse d’environ 5 % au cours des derniĂšres 24 heures.

Si les bulls maintiennent leur action Ă  la hausse, il est probable qu’ils pousseront les prix au-dessus de la ligne supĂ©rieure d’un triangle symĂ©trique. Cette ligne a constituĂ© un obstacle majeur Ă  la hausse depuis que BCH/USD est passĂ© d’un sommet de 337 $ Ă  un creux de 206 $.

Au cours des derniers jours, BCH/USD s’est consolidĂ© prĂšs de la base de la courbe, entre 250 et 260 $. Cependant, les bulls ont besoin d’une rupture nette au-dessus de 260 $ et visent Ă  maintenir les prix au-dessus du triangle. Cela devrait inciter Ă  passer davantage d’ordres d’achat qui pourraient pousser BCH Ă  300 $.

Graphique des prix de Bitcoin Cash

Graphique du prix de BCH sur 4 heures. Source : TradingView

BCH trade au-dessus des 50-SMA et 100-SMA sur le graphique de 4 heures et pourrait encore augmenter. Le 200-SMA (258 $) est toutefois supérieur au prix au moment de la rédaction pour suggérer que les bulls font face à une certaine résistance en dessous de 260 $.

Mais la perspective haussiĂšre globale de ce coin est renforcĂ© par la tendance Ă  la hausse du RSI au-dessus du point mĂ©dian. Ce scĂ©nario, ainsi qu’une clĂŽture quotidienne au-dessus de la ligne de tendance supĂ©rieure, redynamisera les bulls et fournira l’impulsion nĂ©cessaire pour pousser Ă  la hausse.

Graphique de la paire BCH/USD sur 4 heures. Source : TradingView

Le graphique quotidien indique que Bitcoin Cash trade au-dessus des 50-SMA, 100-SMA et 200-SMA. Si les bulls maintiennent des prix supĂ©rieurs aux trois moyennes mobiles, actuellement proches de 254 $, les perspectives Ă  court terme resteront haussiĂšres. Dans ce cas, il est possible qu’une pression d’achat accrue puisse voir le prix de BCH tester Ă  nouveau les niveaux de rĂ©sistance de 270 et 280 $.

Bien que la zone d’approvisionnement de 280 $ pourrait probablement constituer un dĂ©fi plus important pour les bulls, une rupture rĂ©ussie dans cette zone met en jeu la barriĂšre des 300 $.

Graphique quotidien du prix de Bitcoin Cash. Source : TradingView

En revanche, si la zone de supply Ă  250 $ s’effondre sous la pression accrue des ventes, la prochaine zone de support majeure est Ă  240 $. Une pĂ©riode de trading prolongĂ©e en dessous du triangle symĂ©trique pourrait fournir la configuration baissiĂšre nĂ©cessaire pour pousser le prix de BCH vers des bas de 200 $.

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Le réveil du coin XRP de Ripple enfin proche ?

November 19th 2020 at 18:09

Le dépassement de la résistance à 0,31$ serait un fort signal technique haussier pour le XRP. La hausse de l'altcoin de Ripple se rapproche-t-elle ?

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Le Bitcoin (BTC) bute sur sa résistance historique, les altcoins s'envolent

November 23rd 2020 at 13:52

Le Bitcoin (BTC) continue sur une 8e semaine de hausse, mais semble se stabiliser autour de ses plus hauts historiques. Les altcoins prennent le relai et s'envolent depuis quelques jours pour rattraper leur retard accumulé.

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VidĂ©o : comprendre l’Internet de la valeur en 10mn

May 4th 2020 at 14:28

Albert Dessaint, analyste et consultant chez Blockchain Partner, a rĂ©alisĂ© une vidĂ©o pĂ©dagogique de 10mn sur l’Internet de la valeur, en partenariat avec le site Cryptoast.

Retrouvez cette vidéo ci-dessous :

Les enseignements des monnaies numériques de Facebook et Telegram

June 19th 2020 at 09:25

Un an aprĂšs le dĂ©voilement de Libra par Facebook, quels enseignements peut-on tirer ? DĂ©couvrez ci-dessous l’analyse de ClĂ©ment Jeanneau et Alexandre Stachtchenko publiĂ©e aujourd’hui dans L’Express :

« C’était il y a un an : Facebook annonçait en grande pompe le lancement Ă  venir de Libra, son projet de monnaie numĂ©rique fondĂ©e sur un panier de devises traditionnelles. L’ambition Ă©tait immense : imposer Libra comme la monnaie de rĂ©fĂ©rence dans l’espace numĂ©rique – autrement dit dans ce qui constitue l’économie de demain et de plus en plus d’aujourd’hui.

Douze mois plus tard, la tonalitĂ© est toute autre. Mark Zuckerberg, parfois prĂ©sentĂ© comme le dirigeant d’un proto-Etat en puissance, a dĂ» revoir sa copie : avant de viser la rĂ©volution monĂ©taire, il s’attellera d’abord plus modestement Ă  faire naĂźtre diffĂ©rentes monnaies numĂ©riques fondĂ©es sur leurs Ă©quivalents physiques : e-euro, e-dollar, etc.

Plusieurs leçons peuvent dĂ©jĂ  ĂȘtre tirĂ©es.

La premiĂšre tient Ă  l’écart spectaculaire entre l’annonce tonitruante du dĂ©part et la confrontation Ă  la rĂ©alitĂ©. Beaucoup voyaient dans Libra le parachĂšvement de la domination des GAFA sur les Etats. Ici, les Etats, les vrais, ont gagnĂ© la bataille – et probablement avant tout les Etats-Unis.

La mĂȘme remarque vaut pour Telegram. En 2017, l’application de messagerie aux 400 millions d’utilisateurs avait fait, elle aussi, une entrĂ©e fracassante dans l’univers des cryptomonnaies, qu’elle voulait rĂ©volutionner de fond en comble. Telegram projetait de crĂ©er un systĂšme de paiement alternatif Ă  Visa et Mastercard et une multitude d’applications dĂ©centralisĂ©es vouĂ©es Ă  devenir leaders dans leur domaine.

Trois ans et une levĂ©e de fonds de 1,7 milliards de dollars (!) plus tard, l’ampleur de la chute est Ă  la hauteur de l’ambition du projet : celui-ci ne verra en rĂ©alitĂ© jamais le jour, en raison d’un imbroglio juridique qui aura traĂźnĂ© en longueur jusqu’au couperet final. C’est le plus grand Ă©chec de l’histoire – jeune mais dĂ©jĂ  mouvementĂ©e – des cryptomonnaies.

Les exemples de Facebook et de Telegram sont emblĂ©matiques. LĂ  oĂč les deux gĂ©ants avaient fait de la technologie le moteur de leur initiative, la rĂ©alitĂ© est venue rappeler qu’en matiĂšre monĂ©taire, le dĂ©fi est avant tout rĂ©glementaire et politique. En venant s’attaquer Ă  la souverainetĂ© des Etats, Facebook a franchi une ligne rouge. PlutĂŽt que le passage en force, Mark Zuckerberg a prĂ©fĂ©rĂ© reculer.

Pour un groupe valorisĂ© 236 milliards de dollars, qui n’est plus depuis longtemps une startup prĂȘte Ă  prendre tous les risques, ce choix Ă©tait logique. Mais en creux, cet Ă©chec et celui de Telegram viennent valoriser ce qui constitue encore aujourd’hui la seule monnaie numĂ©rique mondiale de rĂ©fĂ©rence : le bitcoin, lancĂ© en 2009 par un anonyme sans demande d’autorisation prĂ©alable.

MalgrĂ© ses limites, suffisamment dĂ©crites par ailleurs, cet ovni monĂ©taire poursuit ses avancĂ©es depuis plus d’une dĂ©cennie sans discontinuer, comme un pied de nez aux multiples Ă©conomistes qui n’ont cessĂ© d’annoncer sa mort imminente et qui n’ont, en vĂ©ritĂ©, jamais acceptĂ© de prendre au sĂ©rieux les cryptomonnaies
jusqu’à aujourd’hui.

C’est lĂ  l’ironie de la situation actuelle : il aura fallu la menace du Libra pour que le sujet des cryptomonnaies, sur la table depuis des annĂ©es, soient enfin pris au sĂ©rieux par les plus grands experts et les institutions les plus prestigieuses, Ă  commencer par les banques centrales. A posteriori, l’impact le plus fort du Libra tiendra peut-ĂȘtre Ă  ce rĂŽle d’accĂ©lĂ©rateur des mentalitĂ©s.

Depuis un an, les rapports s’enchaĂźnent sur ce qui est pudiquement dĂ©signĂ© comme « actifs numĂ©riques ». Une notion en particulier suscite les dĂ©bats : les « stablecoins », ces cryptomonnaies indexĂ©es le plus souvent Ă  des monnaies traditionnelles. Les stablecoins apparaissent, pour les acteurs traditionnels, comme une façon de mettre un pied dans ce monde mystĂ©rieux des actifs numĂ©riques tout en restant arrimĂ©s Ă  leur champ de connaissances – une sorte d’« en mĂȘme temps » adaptĂ© Ă  ce nouvel univers.

Ce faisant, les cryptomonnaies, si peu considĂ©rĂ©es jusqu’ici, ont gagnĂ© en lĂ©gitimitĂ©. Bien sĂ»r, elles restent regardĂ©es avec mĂ©fiance. Mais l’évolution est notable. Il est tout sauf anodin, entre autres exemples, que JP Morgan, dont le PDG dĂ©signait bitcoin comme une « fraude » en 2017, ait dĂ©cidĂ© cette annĂ©e d’étendre ses services bancaires aux plateformes d’échanges de cryptomonnaies. D’innovations Ă  Ă©touffer, celles-ci reprĂ©sentent maintenant la nouvelle donne Ă  laquelle il faut s’adapter.

A quoi s’attendre pour la suite ? Suite au recul de Facebook, les Etats auraient tort de croire que la guerre est gagnĂ©e. En rĂ©alitĂ©, il ne s’agissait que du premier acte. L’erreur serait de se centrer uniquement sur la numĂ©risation des processus monĂ©taires existants sans percevoir qu’il ne s’agit lĂ  que d’innovation incrĂ©mentale, insuffisante face l’innovation de rupture qui frappe Ă  notre porte.

Par innovation de rupture, il faut notamment comprendre cette capacitĂ© inĂ©dite Ă  rendre les actifs financiers programmables, interopĂ©rables, et ouverts Ă  tous. C’est la proposition de valeur d’une plateforme comme Ethereum, dont l’attractivitĂ© ne cesse de grandir. Un brevet pour un dollar digital utilisant Ethereum a du reste Ă©tĂ© dĂ©posĂ© rĂ©cemment par
Visa.

Le parallĂšle entre les Ă©checs de Libra et de Telegram d’une part, et l’attractivitĂ© de Bitcoin et d’Ethereum d’autre part, devraient inciter les acteurs existants Ă  plus d’humilitĂ© face Ă  la crypto-Ă©conomie. Facebook semble l’avoir compris. Si l’entreprise a reculĂ©, c’est pour mieux revenir demain. Elle vient de placer Ă  la tĂȘte de Libra un expert de la rĂ©glementation, ex-directeur juridique de HSBC passĂ© par le TrĂ©sor amĂ©ricain. Quant au cofondateur de Libra, David Marcus, il ne cesse d’insister dans ses interviews sur l’argent programmable.

Une immense vague d’innovations est en prĂ©paration. Elle pourrait demain bousculer un monde financier et monĂ©taire qui n’a pas encore connu de transformation numĂ©rique de rupture. Les banques centrales, qui ont ici l’opportunitĂ© de retisser un lien avec le citoyen qu’elles avaient en partie perdu au profit des banques commerciales, seraient mal avisĂ©es de faire la sourde oreille. Et Ă  l’heure oĂč l’on reparle de souverainetĂ©, en toile de fond se profile une question fondamentale, qui devrait importer Ă  tout citoyen : celle de savoir si l’euro programmable de demain sera pilotĂ© par un acteur public
ou par un gĂ©ant privĂ©. »

Blockchain, résilience et souveraineté : tribune dans Investir

July 16th 2020 at 18:14

Alexandre Stachtchenko, associĂ© cofondateur de Blockchain Partner, a Ă©tĂ© interrogĂ© parmi 57 dirigeants et personnalitĂ©s par le magazine Investir Ă  l’occasion d’un numĂ©ro spĂ©cial, sorti le 11 juillet. Nous publions ci-dessous la version texte de ses propos, articulĂ©s autour d’une idĂ©e : la blockchain et Bitcoin pour renouer avec la rĂ©silience et la souverainetĂ©.

« La pandĂ©mie de Covid 19 a eu le mĂ©rite de remettre certains sujets sur le devant de la scĂšne, et en particulier celui de rĂ©silience. Il est en effet apparu clairement ces derniers mois que la tendance Ă  la recherche permanente d’efficience a menĂ© Ă  une complexification des systĂšmes Ă©conomiques, au point de mener Ă  de sĂ©rieuses pannes, voire des arrĂȘts, lorsque l’un des maillons est dĂ©faillant.

Efficience et rĂ©silience sont deux modĂšles gĂ©nĂ©ralement opposĂ©s, le premier Ă©tant celui privilĂ©giĂ© par dĂ©faut depuis des dĂ©cennies. Ils forment souvent un dilemme au moment d’effectuer le choix de l’architecture d’un systĂšme. Plus l’on privilĂ©gie l’efficience d’une chose, moins l’on privilĂ©gie sa rĂ©silience, c’est-Ă -dire sa capacitĂ© Ă  rĂ©sister aux modifications et chocs de son environnement.

Ce choix clef se retrouve notamment dans les architectures informatiques. Si, par exemple, vous choisissez un modĂšle centralisĂ© (un seul serveur faisant fonctionner tout un service), il sera gĂ©nĂ©ralement efficient : il atteindra son but en consommant le moins de ressources possibles. Mais coupez l’accĂšs Ă  Internet Ă  ce serveur, et c’est l’ensemble du service qui ne fonctionne plus.

La blockchain par essence est Ă  qualifier de systĂšme plutĂŽt rĂ©silient qu’efficient. L’exemple phare en est sa capacitĂ© de transaction : lĂ  oĂč Bitcoin, la blockchain la plus connue et sĂ©curisĂ©e, est capable de gĂ©rer sept transactions par seconde maximum, le nombre monte Ă  plus de 20 000 pour Visa. Mais si un nƓud (serveur) tombe, aucun problĂšme sĂ©rieux ne se pose pour le rĂ©seau. La base de donnĂ©es est en effet rĂ©pliquĂ©e en des dizaines de milliers d’endroits. C’est l’incarnation d’un systĂšme dĂ©centralisĂ©.

Ces derniĂšres annĂ©es, les technologies blockchain se sont heurtĂ©es Ă  ce modĂšle de pensĂ©e dominant favorisant l’efficience. Le premier rĂ©flexe des professionnels dĂ©couvrant ces technologies a Ă©tĂ© de chercher Ă  faire rentrer un carrĂ© dans un rond : « d’accord pour la blockchain, mais si possible dans mon propre serveur, en plus rapide, et moins Ă©nergivore ». Peu comprenaient alors que ce qu’ils interprĂ©taient comme des dĂ©savantages Ă©taient en rĂ©alitĂ© des caractĂ©ristiques essentielles de ces systĂšmes : c’est ce qui leur permet d’ĂȘtre plus rĂ©silients. Aujourd’hui, avec le retour en grĂące du concept de rĂ©silience, les mentalitĂ©s Ă©voluent peu Ă  peu, fort heureusement.

Réduire la dépendance au dollar américain

Car ĂȘtre plus rĂ©silient c’est aussi souvent renforcer sa souverainetĂ©. Bitcoin a ici des arguments Ă  faire valoir. Loin des politiques monĂ©taires de la FED et de la BCE, qui ont mis sous perfusion les marchĂ©s financiers dans une sorte de fuite en avant gĂ©ante et inhĂ©rente Ă  ces politiques, Bitcoin constitue la monnaie de la raretĂ©. En s’appuyant sur une politique monĂ©taire dĂ©flationniste, transparente, et trĂšs difficilement altĂ©rable, Bitcoin se comporte comme l’étalon-or de l’espace numĂ©rique. Un or amĂ©liorĂ© : facilement stockable, transmissible, et divisible, l’utilisation du bitcoin ne connaĂźt pas de frontiĂšres. Une potentielle monnaie qui permettrait de s’émanciper de la domination amĂ©ricaine du dollar. En effet, pour les amĂ©ricains, « il est facile de s’endetter dans une monnaie qu’il ne tient qu’à soi d’émettre » prophĂ©tisait De Gaulle peu avant la fin des accords de Bretton-Woods. Avec une monnaie devenue le standard des Ă©changes internationaux, et dĂ©tenue par de multiples pays comme rĂ©serve de valeur (dont en particulier la Chine), les Etats-Unis peuvent sans limite crĂ©er de la monnaie pour leurs propres marchĂ©s financiers, au dĂ©triment des autres pays, qui s’appauvrissent par l’inflation.

Bitcoin est cependant une maniĂšre Ă  la fois de renforcer l’indĂ©pendance des Etats et de l’amoindrir. De la mĂȘme façon que l’or, qui dans un certain sens nuisait Ă  la souverainetĂ© des banques centrales en limitant leur pouvoir d’action, un Ă©talon-bitcoin produirait les mĂȘmes effets. Mais n’est-ce pas un prix honnĂȘte Ă  payer pour rĂ©duire le dĂ©sĂ©quilibre massif de puissance entre les banques centrales, et faire valoir ainsi leur indĂ©pendance ? En douze ans, les Etats-Unis ont multipliĂ© par six leur base monĂ©taire, alors que leur PIB n’a Ă©voluĂ© « que » d’environ 20%. Cette illusion collective n’a que trop durĂ©.

RĂ©silience, monnaie, souveraineté  Autant de concepts, sous le feu nouveau des projecteurs, qui portent les technologies blockchain et du web dĂ©centralisĂ©. Les entreprises ne s’y trompent pas : pensons ces derniers mois aux annonces de la SociĂ©tĂ© GĂ©nĂ©rale (actions reprĂ©sentĂ©es sur blockchain), de Samsung (portefeuilles numĂ©riques intĂ©grĂ©s aux smartphones, ainsi qu’accĂšs direct Ă  des bourses en ligne de cryptomonnaies), ou encore plus rĂ©cemment d’Ubisoft (items numĂ©riques collectionnables uniques sur blockchain). Les projets blockchains deviennent plus concrets, crĂ©dibles, ambitieux. Gageons qu’il ne s’agit lĂ  que d’un dĂ©but. »

– Alexandre Stachtchenko

Du choix des meilleures opportunitĂ©s blockchain pour l’assurance – par Laurent Benichou

September 14th 2020 at 16:38

Merci Ă  Laurent Benichou, qui a initialement Ă©crit cet article en langue anglaise. Pour voir la version originale de l’article, c’est par ici.

RĂ©unir le monde de l’assurance et celui de la blockchain a jusqu’à prĂ©sent Ă©tĂ© la mission la plus difficile de ma carriĂšre. D’un cĂŽtĂ©, ces deux concepts devraient bien fonctionner ensemble : l’assurance et la blockchain appartiennent toutes les deux Ă  la famille des services financiers ; dans les deux cas, il s’agit de flux monĂ©taires, et les deux peuvent compenser vos pertes si un malheur arrive Ă  vos actifs.

Pourtant, de grands obstacles se dressent entre ces deux mondes : les technologies blockchain, les cryptomonnaies et la finance décentralisée sont des innovations trÚs récentes, tandis que le travail actuarial implique de pouvoir bénéficier de longues séries historiques pour prendre un risque.
Les crypto-ventures sont promptes Ă  prendre des risques, tandis que les compagnies d’assurances cĂšdent la majoritĂ© du risque qu’elles prennent. Les dĂ©veloppeurs blockchain commencent sur une architecture neuve alors que l’assurance a beaucoup de dette technique. Les entreprises blockchain inventent des modĂšles non rĂ©gulĂ©s tandis que les assureurs doivent ĂȘtre particuliĂšrement attentifs Ă  leur conformitĂ© rĂ©glementaire. Enfin, les assureurs se basent sur la confiance du consommateur (qu’il sera indemnisĂ© en cas de perte) tandis que la devise de l’écosystĂšme blockchain est “don’t trust, verify” (ne faites pas confiance, vĂ©rifiez)

La blockchain est pleine de potentiel pour les assureurs, mais sĂ©lectionner les meilleures opportunitĂ©s et savoir comment s’y atteler est une tĂąche difficile pour les dĂ©cideurs du secteur. Les meilleurs opportunitĂ©s sont en effet la plupart du temps les plus risquĂ©es, les moins rĂ©gulĂ©es et/ou les plus difficiles Ă  mettre en place. Avant de s’attarder sur ces opportunitĂ©s, je souhaite commencer par Ă©voquer quelques erreurs que j’ai observĂ©es en voyant le dĂ©veloppement, l’accĂ©lĂ©ration ou l’arrĂȘt de “projets blockchain” dans l’assurance.

Erreurs que le secteur assurantiel devrait Ă©viter concernant la blockchain

Erreur #1 : “Oui” à la blockchain, “Non” aux tokens

Bitcoin a Ă©tĂ© crĂ©Ă© pour Ă©changer de la valeur sans tiers centralisateur. L’objectif mĂȘme de Bitcoin Ă©tait de crĂ©er un actif numĂ©rique pour permettre son Ă©change incensurable. On peut donc par principe douter que la “technologie blockchain” soit la meilleure rĂ©ponse Ă  des objectifs trop Ă©loignĂ©s du principe d’échange dĂ©centralisĂ© de valeur numĂ©rique. Lorsqu’on est face Ă  un projet blockchain sans token, la valeur ajoutĂ©e de la blockchain s’avĂšre la plupart du temps au minimum sujette Ă  dĂ©bat, et se conclut souvent par un examen technique des diffĂ©rences entre une blockchain privĂ©e et une base de donnĂ©es partagĂ©e. En d’autres termes, on dĂ©marre avec la volontĂ© de sauter d’un grand pas dans la modernitĂ© avec la blockchain, et on termine par une discussion technique sur les moyens d’amĂ©liorer lĂ©gĂšrement son SI.

Utilisons une blockchain mais pas le token qui va avec

Erreur #2 : Ajouter de la blockchain mais ne pas changer le reste

Le caractĂšre nouveau de la blockchain la rend incompatible ou difficilement connectable Ă  d’anciens systĂšmes. On peut mĂȘme ajouter que la philosophie de blockchain dans son premier avatar, le bitcoin, est plutĂŽt de se substituer Ă  d’anciens systĂšmes. Et il faut beaucoup d’efforts de gens talentueux (propriĂ©taires de plateformes d’échange, fournisseurs de services, rĂ©gulateurs) pour relier le “monde cypher” avec l’ancien monde et apporter une valeur ajoutĂ©e Ă  ce dernier, parfois sous la critique des dĂ©fenseurs les plus intransigeants et les plus radicaux de la sphĂšre crypto.

Si vous voulez extraire de la valeur de la blockchain, vous devez vous y adapter. C’est pourquoi penser qu’un assureur peut siffler la blockchain Ă  l’aide et voir soudainement apparaĂźtre un magicien amĂ©liorant les processus de l’assurance n’est qu’une chimĂšre. Vous ne pouvez pas tirer de la valeur de la blockchain si vous voulez conserver tous vos anciens systĂšmes, tous vos processus, toute la complexitĂ© dont vous devriez vous dĂ©barrasser.


Erreur #3 : ignorer les opportunités les plus évidentes

Le secteur de l’Assurance comprendra bientĂŽt que les opportunitĂ©s les plus immĂ©diates ne sont pas liĂ©es Ă  la maniĂšre dont la Crypto peut soutenir l’Assurance, mais Ă  la maniĂšre dont l’Assurance peut soutenir la Crypto. Le secteur des cryptomonnaies est dĂ©sormais bien rĂ©el, avec des milliards de dollars Ă©changĂ©s chaque jour. Ce secteur a besoin d’assurances pour les portefeuilles et les dĂ©positaires et a vu des produits Ă©merger Ă  des prix Ă©levĂ©s. L’assurance finira certainement par faire son travail habituel (Ă©valuation et couverture des risques) sur cette nouvelle surface (Bitcoin et toutes les autres cryptomonnaies). Certains courtiers (Marsh, AON) et assureurs (Arch Insurance) se sont engagĂ©s dans cette premiĂšre Ă©tape, et pourront ainsi rapidement lancer une activitĂ© autour de l’assurance Blockchain. Plus ces acteurs acquerront de connaissances, plus il sera difficile pour les suivants de les rattraper.


Erreur n°4 : Refuser aux cryptomonnaies leur statut d’actifs financiers

Les assureurs investissent le produit des primes d’assurance sur les marchĂ©s financiers. Ils le font avec prudence et investissent dans des actifs Ă  faible risque, gĂ©nĂ©ralement des obligations souveraines ou des actions dĂ©fensives [NDLR: action qui fournissant un dividende rĂ©gulier et des bĂ©nĂ©fices stables quel que soit l’état du marchĂ© boursier global], afin de pouvoir indemniser les crĂ©ances d’assurance (le respect de la rĂ©glementation SolvabilitĂ© II les contraint Ă©galement dans cette direction). La thĂ©orie moderne du portefeuille de Markowitz enseignant de ne jamais “mettre tous ses Ɠufs dans le mĂȘme panier” afin de rĂ©duire le risque pour une mĂȘme attente de rendement, les gestionnaires de trĂ©sorerie des compagnies d’assurance optent pour la diversification entre les obligations souveraines de diffĂ©rents pays, les obligations Ă  long et Ă  court terme, et ajoutent les obligations d’entreprises et d’autres classes d’actifs.

Mon avis personnel est qu’il serait Ă©galement judicieux d’investir une toute petite part de leurs fonds dans un “nouvel” actif, appelĂ© bitcoin, aujourd’hui :
– Investir une petite partie des primes d’assurance dans le bitcoin permet de se couvrir contre l’hyperinflation fiat en cas de dĂ©faut de crĂ©dit souverain ou de faillite bancaire (n’oubliez pas que les assureurs n’indemnisent pas seulement en espĂšces, mais parfois avec des services qui peuvent aussi ĂȘtre soumis Ă  une forte augmentation des prix en cas d’hyperinflation)
– L’engagement d’une partie de leurs rĂ©serves en bitcoin comme rĂ©serve de valeur, comme Microstrategy a dĂ©cidĂ© de le faire il y a quelques semaines, est une couverture contre les turbulences des monnaies souveraines

Michael J. Saylor, PDG, MicroStrategy Incorporated : “Cet investissement reflĂšte notre conviction que Bitcoin, en tant que cryptomonnaie la plus largement adoptĂ©e dans le monde, est une rĂ©serve de valeur fiable et un actif d’investissement attrayant avec un potentiel d’apprĂ©ciation Ă  long terme plus important que la dĂ©tention de liquiditĂ©s”.


Erreur n°5 : Supposer que vous pouvez rattraper le retard plus tard

Une chose est certaine Ă  propos de la Blockchain, c’est la vitesse de changement de l’industrie. Forks, ICOs, stablecoins, DeFi, flash loans: chaque trimestre apporte un nouveau sujet et il est de plus en plus difficile de rattraper les connaissances non acquises. De plus, les blockchains donnent naissance Ă  des projets qui ne cadrent pas bien avec l’idĂ©e que “les assureurs investiront plus tard, lorsque le secteur sera stabilisĂ©â€. Il ne sera pas possible pour les assureurs d’“acheter la Blockchain gagnante” car elle sera beaucoup trop chĂšre ; il ne sera pas possible pour les assureurs d’éliminer les pools de liquiditĂ© car ils sont dĂ©centralisĂ©s ; il ne sera pas possible pour les assureurs d’assurer le secteur de la crypto quand des smart contrats alimentĂ©s par des capitaux dĂ©centralisĂ©s le feront de maniĂšre autonome. Le risque pour l’assurance n’est pas seulement celui d’opportunitĂ©s perdues, mais aussi celui de menaces pour les activitĂ©s actuelles.

OpportunitĂ©s de la blockchain dans le secteur de l’assurance

1. Nouvelles opportunitĂ©s d’assurance : assurer le monde Crypto

Portefeuilles, contrats intelligents, ICO, dĂ©positaires, solutions de sĂ©curitĂ©, actifs tokenisĂ©s
 La beautĂ© de l’assurance est que tout nouveau secteur ou activitĂ© crĂ©Ă© dans le monde reprĂ©sente souvent une nouvelle surface d’application d’assurance. Le besoin d’assurance est d’autant plus fort pour les cryptomonnaies que le vol digital ne peut par construction pas ĂȘtre “annulĂ©â€ par un pouvoir central administrant le systĂšme. La bonne nouvelle pour l’assurance est qu’elle suppose une premiĂšre Ă©tape d’évaluation des risques crypto, qui elle-mĂȘme fournit dĂ©jĂ  beaucoup de “connaissances sur la blockchain” Ă  une compagnie d’assurance. Ensuite vient l’assurance elle-mĂȘme, et la perte liĂ©e aux premiers piratages couverts permet aux assureurs
1. D’affiner leur Ă©valuation des risques et d’adapter les couvertures
2. D’identifier les points faibles du secteur de la crypto qui pourraient constituer de nouvelles opportunitĂ©s commerciales pour les assureurs.


2. Nouvelle opportunitĂ© d’investissement : se prĂ©munir contre la chute des monnaies fiat

Alors que les primes d’assurance investies sur les marchĂ©s financiers reprĂ©sentaient autrefois une grande partie des bĂ©nĂ©fices des assureurs, ce n’est plus le cas dans un contexte de taux d’intĂ©rĂȘt faibles voire nĂ©gatifs. De plus, la rĂ©cession Ă©conomique attendue aprĂšs la crise, combinĂ©e Ă  de fortes mesures d’assouplissement quantitatif, pourrait conduire Ă  des Ă©pisodes d’hyperinflation, potentiellement favorisĂ©s par la dĂ©fiance des investisseurs Ă  l’égard de la dette souveraine et des entreprises. Il s’agit d’un risque que les assureurs pourraient couvrir en investissant dans de la « hard monnaie »: ils peuvent suivre Berkshire Hathaway et investir dans l’or, ou suivre des Ă©conomistes autrichiens comme Saifedean Ammous et investir dans Bitcoin.

MĂȘme s’il n’y a pas d’effondrement complet des systĂšmes de devises souveraines, la structure de Bitcoin (Ă©mission programmĂ©e, rĂ©duction de l’émission au fil du temps, offre maximale fixe) rassurera les investisseurs en leur montrant qu’il s’agit d’un actif qui a le pouvoir de dĂ©tenir plus de valeur Ă  moyen et long terme que les actifs Ă  taux fixe, et qui constitue donc une couverture claire contre la chute des valeurs des devises souveraines. Et ce, quoi qu’en disent les critiques sur la “volatilitĂ© des bitcoins”.

La logique qui sous-tend un investissement dans Bitcoin est triple :
1. Augmenter la diversification (et donc réduire le risque pour un objectif de rendement des capitaux propres)
2. Repenser le risque d’allocation dans un monde oĂč les risques de dĂ©faut souverain amĂ©ricain, allemand ou suisse ne peuvent plus ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme les risques les plus faibles
3. Pouvoir survivre dans un monde oĂč les monnaies souveraines s’effondrent

Dans un scénario apocalyptique pour les monnaies fiduciaires, comment les assureurs protégeraient- ils leurs fonds ?

3. Remodeler l’assurance
 et la finance

L’idĂ©e que l’assurance ne peut ĂȘtre fournie que par les assureurs est de plus en plus contestĂ©e par les nouvelles technologies et les nouveaux acteurs du numĂ©rique. Les barriĂšres traditionnelles Ă  l’entrĂ©e du secteur de l’assurance s’effondrent : l’expertise actuarielle est contestĂ©e par de nouvelles armĂ©es de ‘data scientists’ ; la gestion des sinistres devient inutile avec l’assurance paramĂ©trique et l’internet des objets ; les ‘smart contracts’ publics Ă©liminent la nĂ©cessitĂ© de faire confiance Ă  une grande marque financiĂšre sur la promesse d’un paiement futur ; le capital peut ĂȘtre accumulĂ© par le biais de pools de liquiditĂ© et la rĂ©glementation devient inutile et impuissante pour rĂ©guler les protocoles dĂ©centralisĂ©s et les flux monĂ©taires. Dans ce nouveau contexte, le secteur de l’assurance doit se rĂ©inventer, se renouveler avant d’ĂȘtre dĂ©pasĂ© et trouver de nouveaux domaines oĂč il peut apporter de la valeur.

Si nous regardons en arriĂšre, voici quelles sont les opportunitĂ©s que les assureurs ont dĂ©jĂ  laissĂ©es Ă  d’autres : ĂȘtre un oracle (Chainlink), ĂȘtre un dĂ©positaire de cryptomonnaie (BitGo), assurer des places de marchĂ© de cryptomonnaies (SAFU de Binance), inventer des protocoles d’assurance distribuĂ©e (Etherisc), crĂ©er des pools de liquiditĂ© dĂ©centralisĂ©s (Uniswap), assurer la finance dĂ©centralisĂ©e / offrir de la couverture de prix en finance dĂ©centralisĂ©e (Nexus Mutual, Opyn)
 On peut bien sĂ»r dĂ©battre de la proximitĂ© de ces opportunitĂ©s avec le secteur de l’assurance aujourd’hui, mais elles pourraient constituer les Ă©lĂ©ments de base de la prochaine gĂ©nĂ©ration d’assurance.

Il en va de mĂȘme pour la finance. La capacitĂ© des assureurs Ă  saisir les opportunitĂ©s de la finance dĂ©centralisĂ©e ne dĂ©pend pas du fait que les banques ou autres institutions financiĂšres les laissent faire (notez que la liste ci-dessus n’est composĂ©e que de nouveaux acteurs) mais de la capacitĂ© des assureurs Ă  fournir les services dĂ©centralisĂ©s que les amateurs de crypto recherchent. Tout est possible pour les assureurs, pour autant qu’ils respectent les “principes de la crypto” (open source, dĂ©centralisation, confiance prouvĂ©e, transparence et respect de la vie privĂ©e dans une certaine mesure). Il ne s’agit pas tant de savoir si les compagnies d’assurance ont les ressources nĂ©cessaires pour contribuer, mais si leur culture leur permettra ou non de contribuer, et de le faire de la bonne maniĂšre.

4. OpportunitĂ©s pour les process : Plus d’horodatage dans les processus d’assurance

La modernisation des processus d’assurance implique l’ajout de dĂ©cisions simples mais difficiles Ă  mettre en Ɠuvre : passage des processus de courriers et d’appels tĂ©lĂ©phoniques Ă  des logiciels, numĂ©risation et suivi. Dans le domaine du suivi, qu’il s’agisse de l’engagement de l’assureur/rĂ©assureur, de la relation entre le ‘fronter’ et le porteur de risque, des conditions contractuelles de l’entreprise ou du contrĂŽle du fret, la Blockchain peut apporter une certaine valeur grĂące Ă  l’horodatage des actions et au rapprochement automatisĂ© des Ă©vĂ©nements. Ce n’est certainement pas la maniĂšre la plus rĂ©volutionnaire de tirer parti de la Blockchain pour les assureurs, mais c’est une maniĂšre opportune car les assureurs d’une pĂ©riode post-COVID devront Ă©liminer les frictions, les litiges coĂ»teux et le temps perdu dans le rapprochement manuel.
C’est, j’en conviens, une exception Ă  l’erreur n° 1 dĂ©crite ci-dessus.

Le proof-of-process de Stratumn

Jetons non-fongibles et applications financiĂšres

November 19th 2020 at 09:30
Nous publions tous les deux mois une chronique blockchain dans le mĂ©dia suisse Allnews, spĂ©cialisĂ© dans la finance. Pour cet Ă©pisode, nous proposons un tour d’horizon des NFT et des applications financiĂšres qui en dĂ©coulent.

 

Extrait :

DE QUOI S’AGIT-IL?

Le NFT, pour Non Fungible Token, se traduit par «Jeton non-fongible». Cela signifie qu’un jeton prĂ©sente des caractĂ©ristiques qui lui sont propres, uniques, qui empĂȘchent de le confondre avec un autre jeton. Les jetons fongibles sont Ă  l’inverse des jetons interchangeables : un euro vaut un autre euro par exemple, tandis qu’un NFT ne vaudra pas un autre NFT. 

Pour illustrer ce concept, prenons l’exemple de Sorare, sociĂ©tĂ© française crĂ©ant un jeu Ă  mi-chemin entre Mon Petit Gazon et les cartes Panini nativement numĂ©riques. La sociĂ©tĂ© propose l’achat de jetons reprĂ©sentant des joueurs de football Ă©mis en quantitĂ©s limitĂ©es. Les meilleures cartes se vendent Ă  des prix Ă  4 voire 5 chiffres. Le NFT peut revĂȘtir diffĂ©rentes formes et ĂȘtre par exemple un objet («item») de jeux vidĂ©os, un actif immobilier ou une Ɠuvre d’art Ă  part entiĂšre.

En «jetonisant» un actif numĂ©rique, celui-ci profite des caractĂ©ristiques intĂ©ressantes des blockchains: il devient plus aisĂ©ment liquide, auditable et transparent afin de pouvoir contrĂŽler son Ă©mission. Par ailleurs, cela rend possible une «rĂ©elle» dĂ©tention pour le joueur recevant ou achetant une carte, Ă  l’inverse d’une dĂ©tention fictive sur un serveur d’un tiers. Libre au dĂ©tenteur de l’envoyer Ă  un proche, de le vendre Ă  une autre personne ou de l’utiliser sur des services tiers. Dans le cas de Sorare, cela permet au joueur de collectionner vĂ©ritablement les cartes de ses joueurs prĂ©fĂ©rĂ©s, ou encore de repĂ©rer Ă©ventuellement des joueurs prometteurs et les revendre au plus offrant.

 
UN ACTIF À PART ENTIÈRE AUX APPLICATIONS NOMBREUSES

Le NFT peut revĂȘtir diffĂ©rentes formes et ĂȘtre par exemple un objet («item») de jeux vidĂ©os, un actif immobilier ou une Ɠuvre d’art Ă  part entiĂšre. Les plateformes OpenSea ou Rarible proposent une place de marchĂ© permettant d’acheter ses Ɠuvres numĂ©riques. Citons Pascal Boyart proposant des fresques bien rĂ©elles mais aussi une tokenization de son art qui propose Ă  la vente la copie numĂ©rique de celles-ci. 

Dans des univers numĂ©riques Ă  la «Second Life», il devient dĂšs lors possible d’ĂȘtre propriĂ©taire de terrains reprĂ©sentĂ©s par un NFT indiquant les coordonnĂ©es. Charge aux particuliers et aux entreprises de construire ensuite sur leurs parcelles un casino, un espace de discussion ou une Ă©cole. Depuis 2018, il s’est Ă©changĂ© pour plus de 20 millions de dollars de parcelles ou d’items tokenizĂ©s sur la plateforme Decentraland. Ces NFT disposent donc d’un prix qui se fonde sur l’offre et la demande. Certes moins liquides que des jetons traditionnels, les parcelles depuis 2018 sont restĂ©es relativement stables dans leur prix. On peut donc imaginer construire des services sur cette valeur. 

 

Table ronde sur les Monnaies Numériques de Banque Centrale

December 2nd 2020 at 15:06

Lundi 30 Novembre 2020, avait lieu -en visioconférence, confinement oblige- la table ronde du Cercle du Coin (association francophone autour des cryptomonnaies) sur le sujet des MNBC (Monnaies Numériques de Banque Centrale). 

Claire Balva, CEO de Blockchain Partner, y intervenait avec notamment Pierre Person (dĂ©putĂ© LREM), JoĂ«lle Toledano (autrice du rapport “Blockchain” de France StratĂ©gie), Christian Pfister (chargĂ© de mission « MNBC » Ă  la Banque de France), JĂ©rĂŽme de Tychey (Ledger), et Jean-Samuel LĂ©crivain (Catenae).

Extraits :

“La BCE saisit bien les enjeux d’un euro numĂ©rique (cash numĂ©rique et nĂ©cessitĂ© de confidentialitĂ©, une option de politique monĂ©taire, gains de productivitĂ© dans un monde numĂ©rique, etc.), ce qui est une bonne chose. Mais elle reste timide dans ses recommandations. Par exemple, elle n’imagine pas que l’euro puisse ĂȘtre distribuĂ© autrement que par des banques ou des institutions financiĂšres, et ne conçois qu’avec des pincettes une architecture dĂ©centralisĂ©e pour son Ă©mission ; elle manque donc certains aspects du respect de la vie privĂ©e et de l’euro programmable. Typiquement, pour la BCE, utiliser une blockchain pour l’émission d’un euro numĂ©rique n’est qu’une possibilitĂ© parmi d’autres, et c’est la moins probable selon le rapport (Ă  cause de dĂ©fis en ce qui concerne le KYC / AML). Donc on parle d’un euro numĂ©rique, mais Ă  l’infrastructure centralisĂ©e : ce ne sera pas un cash numĂ©rique, et on s’éloigne de l’idĂ©e d’un euro programmable, ce qui est dommage”

“La principale raison pour laquelle on parle peu de ces choix technologiques pourtant importants, c’est qu’en dehors de la communautĂ© de spĂ©cialistes, la plupart des gens comprennent malheureusement que peu de choses aux distinctions techniques, et aux idĂ©ologies qu’il y a derriere. A mon sens, il y a un grand enjeu : ne pas reproduire le meme scĂ©nario qu’avec le minitel. C’est Ă  dire Ă©viter de crĂ©er quelque chose “à nous”, quelque chose de privĂ©, pour que finalement dans 15 ans, tout soit sur un protocole public – Ethereum ou un autre – . Je pense que ce serait la hantise de tout le monde : si on fait ça, on reprendra 15 ans de retard par rapport Ă  ces technologies et par rapport Ă  notre souverainetĂ© monĂ©taire.”

Visionner la table ronde :

Le Bitcoin institutionnel devient une réalité

December 17th 2020 at 10:11

Il ne fait aucun doute que l’annĂ©e 2020 marque l’entrĂ©e de Bitcoin et des cryptoactifs dans un nouveau cycle. L’engouement spĂ©culatif des annĂ©es 2017-2018 laisse dĂ©sormais place Ă  des prises de position institutionnelles de long-terme sur Bitcoin, et dans la foulĂ©e c’est le concept de raretĂ© numĂ©rique et l’ensemble des crypto-actifs qui gagne en lĂ©gitimitĂ©. 

En parallĂšle d’un dĂ©bat français cantonnĂ© Ă  la vision paranoĂŻaque du financement du terrorisme et du blanchiment d’argent, le monde financier traditionnel ne se trompe plus : Bitcoin et cryptoactifs sont devenus non seulement des actifs trĂšs liquides et performants, mais surtout un investissement sur l’avenir et une rĂ©serve de valeur numĂ©rique.

Depuis l’annonce de Paul Tudor Jones en Mars qui considĂ©rait l’investissement en Bitcoin comme un pari sur le “cheval le plus rapide”, ou encore celle de Michael Saylor, CEO de Microstrategy qui annonçait adopter Bitcoin comme actif principal pour la trĂ©sorerie de son groupe, les annonces et prises de positions publiques se sont multipliĂ©es. 

Fonds assurantiels, fintechs (Square, Paypal) comme entreprises non-financiĂšres (MicroStrategy sus-mentionnĂ©), leaders d’opinions de la sphĂšre financiĂšre (Raoul Pal, Druckenmiller), tous dĂ©clarent des positions en Bitcoin et aiment Ă  le dĂ©crire comme un actif rĂ©silient, performant et une rĂ©serve de valeur incontournable pour les annĂ©es Ă  venir. 

Si ces annonces peuvent sembler relever d’évĂšnements isolĂ©s, les mouvements d’allocation sont bien rĂ©els.  On observe dĂ©jĂ  que plus de 4% de la base monĂ©taire des bitcoins en circulation sert d’équivalent de trĂ©sorerie* pour des sociĂ©tĂ©s cotĂ©es. Les barriĂšres Ă  l’entrĂ©e de tels acteurs Ă©tant largement dĂ©passĂ©es, les outils disponibles (custody, vĂ©hicules d’investissements, instruments financiers) pour investir en Bitcoin et cryptomonnaies gagnent en popularitĂ©. La croissance des fonds sous gestion des vĂ©hicules destinĂ©s aux investisseurs institutionnels (Ex. Grayscale, Fidelity), de mĂȘme que l’accĂ©lĂ©ration du volume des contrats Ă  termes et autres produits dĂ©rivĂ©s sur Bitcoin tendent Ă  confirmer la tendance. 

Cet intĂ©rĂȘt pour Bitcoin peut s’expliquer en partie par les performances passĂ©es de l’actif, et son intĂ©rĂȘt lors de la constitution de portefeuilles. Bitcoin a en effet surpassĂ© l’ensemble des classes d’actifs sur ces cinq derniĂšres annĂ©es** et sa faible corrĂ©lation Ă  des indices tels que l’or ou les marchĂ©s actions en fait un outil puissant de diversification de portefeuille. Bien sĂ»r, il convient de nuancer ces performances historiques, qui ne prĂ©jugent en rien de l’avenir de la valeur de l’actif. NĂ©anmoins, dans une optique de diversification du portefeuille, cet actif peut prendre tout son sens pour les managers de portefeuilles. 

Mais au-delĂ  de la performance de l’actif, c’est la consolidation de la conviction de Bitcoin comme d’une potentielle rĂ©serve de valeur au mĂȘme titre que l’or qui gagne en popularitĂ©. De par son caractĂšre fini et sa robustesse (sĂ©curitĂ© du rĂ©seau), les investisseurs commencent Ă  dresser un parallĂšle entre la flambĂ©e de l’or dans les annĂ©es 70 pour se prĂ©munir contre l’inflation (Ă  la suite de la fin des accords Bretton-Woods) et la situation du bitcoin aujourd’hui, dans le contexte d’un risque inflationniste similaire, rĂ©sultat de la monĂ©tisation de la crise du coronavirus par les banques centrales. 

Plus encore, avec l’institutionnalisation de Bitcoin c’est le concept de raretĂ© numĂ©rique et l’ensemble des cryptoactifs qui gagne en lĂ©gitimitĂ©. Bitcoin n’est que la premiĂšre Ă©tape de l’internet de la valeur, et l’écosystĂšme crypto au sens large, incluant les expĂ©rimentations de la finance dĂ©centralisĂ©e, bĂ©nĂ©ficiera bientĂŽt de cet engouement. Les entreprises et institutions françaises ont donc intĂ©rĂȘt Ă  s’y positionner dĂšs aujourd’hui. 

 

 

*https://bitcointreasuries.org/

** https://casebitcoin.com/

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