En mode razzia, Goldman Sachs empile 718 millions en Bitcoin ETFs. Et dire quâhier encore, câĂ©tait du vent !
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Le bitcoin s'ouvre la voie des 100 000 dollars Ă la faveur de la vague rouge et la prĂ©sence de nombreux bitcoiners dans le prochain gouvernement des Ătats-Unis.
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La Pennsylvanie veut du BTC pour parer lâinflation : quand le dollar est fĂ©brile, les Ătats misent crypto. RisquĂ© ?
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Au regard de rumeurs rapportées par Bloomberg, BlackRock mÚnerait des négociations avec des plateformes cryptos de premier plan pour déployer son token BUILD comme garantie de produits dérivés. Que savons-nous ?
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Le marchĂ© crypto continue dâĂ©voluer Ă un rythme soutenu, mais certaines classes dâactifs peinent Ă convaincre les investisseurs. Câest notamment le cas des ETF Ethereum, qui, malgrĂ© leur potentiel, nâont pas rĂ©ussi Ă capter lâintĂ©rĂȘt escomptĂ©. BlackRock, lâun des plus grands gestionnaires dâactifs au monde, vient dâexprimer sa dĂ©ception quant aux performances des ETF Ethereum [âŠ]
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Bitcoin s'effondre, les ETF suivent. Les investisseurs cherchent désespérément des signes de reprise dans ce marasme financier.
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Les ETF Bitcoin Spot connaissent un engouement spectaculaire de la part des investisseurs. Portés par l'ETF IBIT de BlackRock, ils ont enregistré des entrées nettes de 2,2 milliards de dollars au cours de la semaine du 12 au 16 février 2023.
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LâannĂ©e 2024 a commencĂ© en trombe dans le monde de Bitcoin et des cryptomonnaies : le mercredi 10 janvier, 11 ETF indexĂ©s sur le bitcoin (BTC) ont Ă©tĂ© approuvĂ©s par la SEC, le gendarme financier amĂ©ricain, au terme dâune procĂ©dure qui avait cours depuis plusieurs annĂ©es. Cette dĂ©cision a provoquĂ© la rĂ©jouissance dâune partie la communautĂ©, en raison de lâĂ©ventuelle hausse du prix quâelle va pouvoir amener. Mais a elle aussi suscitĂ© lâinquiĂ©tude, notamment en ce qui concerne lâaltĂ©ration des caractĂ©ristiques fondamentales de Bitcoin.
Un ETF, pour exchange-traded fund ou fonds nĂ©gociĂ© en bourse en français, est un fonds de placement en valeurs mobiliĂšres dont les parts peuvent ĂȘtre Ă©changĂ©es en bourse. Ce produit a pour objectif de rĂ©pliquer les performances dâun actif ou dâun panier dâactifs dĂ©terminĂ©, de sorte Ă rendre accessible lâinvestissement pour le particulier. Les ETF sont typiquement utilisĂ©s pour les indices boursiers, comme le S&P500 aux Ătats-Unis ou le CAC40 en France.
Un ETF est constituĂ© de parts qui sont Ă©changĂ©es sur les marchĂ©s financiers. La valeur de ces parts peut ĂȘtre garantie de deux maniĂšres principales : la rĂ©plication physique, oĂč lâactif sous-jacent est dĂ©tenu par le fonds, et la rĂ©plication synthĂ©tique, oĂč la performance est reproduite grĂące Ă des paniers dâactions liquides achetĂ©s auprĂšs dâune banque dâinvestissement (via des swaps). Les ETF peuvent aussi concerner deux sortes dâactifs : soit lâactif lui-mĂȘme auquel cas on parle dâETF au comptant (ou spot), soit un contrat Ă terme, auquel cas on parle dâETF futures.
Les ETF (spot et futures) sont aussi prĂ©sents sur le marchĂ© des matiĂšres premiĂšres (commodities). Ainsi, des ETF physiques adossĂ©s Ă lâor ont Ă©mergĂ© dans les annĂ©es 2000, dont notamment SPDR Gold Trust (GLD) ou lâiShares Gold Trust (IAU) â lâETF de BlackRock. Cette dĂ©mocratisation de la spĂ©culation sur le cours de lâor, grĂące Ă la liquiditĂ© apportĂ©e, a accompagnĂ© la hausse formidable du cours de lâonce dâor, qui est passĂ© de 300 Ă 1800 $ entre 2002 et 2011.
Il est naturel que les personnes qui considĂšrent le bitcoin comme de lâor numĂ©rique et comme une rĂ©serve de valeur demandent la mise en place dâun ETF indexĂ© sur le bitcoin, voyant notamment le potentiel de hausse fulgurant que celui permettrait. Ă partir de 2012, ces personnes ont ainsi soutenu lâĂ©mergence dâun tel fonds pour la cryptomonnaie. La premiĂšre proposition dâun ETF indexĂ© sur le bitcoin remonte Ă lâannĂ©e 2013, a Ă©tĂ© la demande faite par les frĂšres Winklevoss en juillet 2013. Puis, en dĂ©cembre 2017, des contrats Ă terme basĂ©s sur le BTC sont apparus Ă la bourse de Chicago (CBOE et CME). En fĂ©vrier 2021, le premier ETF physique, distribuĂ© par Purpose Investments, a Ă©tĂ© validĂ© au Canada. En octobre 2021, le premier ETF synthĂ©tique, gĂ©rĂ© par ProShares, a Ă©tĂ© proposĂ© Ă la vente, au New York Stock Exchange (NYSE). Mais il a fallu attendre le mois de janvier 2024 pour voir arriver des ETF physiques aux Ătats-Unis et notamment Ă Wall Street, le principal centre financier du monde.
Le 10 janvier, le gendarme financier Ă©tasunien, la Security and Exchange Commission (SEC), a approuvĂ© 11 demandes dâETF physiques devant ĂȘtre Ă©changĂ©s Ă la bourse du Nasdaq, au NYSE et Chicago Board Options Exchange (CBOE). Ces ETF ont commencĂ© Ă ĂȘtre nĂ©gociĂ©s en bourse Ă partir du lendemain.
Sigle | Sponsor | DĂ©positaire | Bourse |
---|---|---|---|
GBTC | Grayscale | Coinbase | NYSE |
IBIT | BlackRock | Coinbase | Nasdaq |
FBTC | Fidelity | Fidelity | CBOE |
ARKB | Ark / 21 Shares | Coinbase | NYSE |
BITB | Bitwise | Coinbase | NYSE |
EZBC | Franklin Templeton | Coinbase | CBOE |
BTCO | Invesco | Coinbase | CBOE |
HODL | VanEck | Gemini | NYSE |
BRRR | Valkyrie | Coinbase | Nasdaq |
BTCW | WisdomTree | Coinbase | CBOE |
DEFI | Hashdex | BitGo | CBOE |
Ces ETF sont divers. Nous pouvons citer le cas de GrayScale, filiale du Digital Currency Group, qui propose depuis 2013 une fiducie basĂ©e sur le bitcoin, appelĂ©e le GBTC, quâelle a converti en ETF pour lâoccasion. On peut aussi citer le cas de VanEck qui a choisi pour dĂ©positaire la plateforme Gemini, gĂ©rĂ©e par les frĂšres Winklevoss, ces derniers ayant obtenu gain de cause plus de 10 ans aprĂšs leur premiĂšre demande. Mais le principal acteur dans cette histoire est BlackRock, le plus gros gestionnaire dâactifs du monde, de sorte quâon a tendance Ă rĂ©duire le sujet Ă cette multinationale iconique.
Ces ETF sont des ETF physiques. La SEC a tranchĂ© en faveur dâun mĂ©canisme indirect, oĂč la soumission et le rachat des parts se font par un rĂšglement en monnaie classique (« cash creates ») plutĂŽt quâen bitcoin, mais lâETF doit se procurer les bitcoins sur le marchĂ©. Cela suppose donc la conservation des bitcoins en rĂ©serve, et câest ce qui enthousiasme beaucoup les spĂ©culateurs.
Toutefois, cette dĂ©tention nâest gĂ©nĂ©ralement pas directe : sauf dans le cas de Fidelity, elle se fait par le biais dâun dĂ©positaire. Et le dĂ©positaire largement dominant aujourdâhui est Coinbase Custody, ce qui constitue une grande centralisation de la dĂ©tention et de lâactivitĂ© Ă©conomique.
LâentrĂ©e en scĂšne des ETF physiques indexĂ©s sur le bitcoin sâinscrit dans la financiarisation de Bitcoin qui a commencĂ© en 2012â2013 avec lâarrivĂ©e des premiers acteurs financiers classiques dans lâĂ©cosystĂšme. Cette Ă©volution sâest accompagnĂ©e dâune rĂ©glementation de plus en plus drastique des services du secteur, comme les plateformes dâĂ©change, les dĂ©positaires et les processeurs de paiement. Cela se traduit peu Ă peu par une lente prise de contrĂŽle de la part des autoritĂ©s en place (dont lâĂtat fĂ©dĂ©ral amĂ©ricain) qui influencent de plus en plus lâĂ©conomie de Bitcoin.
La capture dâun protocole ouvert nâest pas une idĂ©e absurde. En effet, une telle chose sâest dĂ©jĂ produite par le passĂ©, notamment pour SMTP (un des protocoles derriĂšre le courrier Ă©lectronique) et pour XMPP (un protocole de messagerie instantanĂ©e). Ces protocoles ont Ă©tĂ© rĂ©cupĂ©rĂ©s grĂące Ă une stratĂ©gie similaire Ă la stratĂ©gie de Microsoft appelĂ©e « embrace, extend, and extinguish » (littĂ©ralement « adopter, Ă©tendre, et Ă©touffer »), qui consiste Ă entrer sur un marchĂ© en appliquant des normes largement utilisĂ©es, Ă©tendre ces normes en leur ajoutant des caractĂ©ristiques propriĂ©taires (ou privatrices), puis se servir de ces diffĂ©rences afin de dĂ©favoriser les concurrents. Cette stratĂ©gie Ă©tait prĂ©vue par Microsoft dans le but de rĂ©cupĂ©rer le protocole HTML aux dĂ©triment des navigateurs web classiques comme Netscape, ce qui nâa heureusement pas eu lieu.
Dans le cas de Bitcoin, lâidĂ©e serait dâadopter BTC comme protocole de base hĂ©bergeant une activitĂ© financiĂšre, attirer lâessentiel de lâactivitĂ© Ă©conomique, puis lui ajouter des caractĂ©ristiques de censure ou de fiscalitĂ© et repousser les quelques dissidents qui resteraient. Dans ce cas, les incitations ne sont pas les mĂȘmes, car elles ne viennent pas uniquement du marchĂ©, mais sont distribuĂ©es entre plusieurs acteurs : BlackRock et le monde financier qui cherchent le rendement dans un objet spĂ©culatif soutenu par un rĂ©cit unique, et lâĂtat qui cherche Ă contrĂŽler Bitcoin le plus possible pour Ă©viter que ses citoyens disposent de trop de libertĂ©. LâETF constitue un leurre, une imposture, un divertissement qui permet de dĂ©tourner les individus de ce qui fait rĂ©ellement la valeur de Bitcoin : la propriĂ©tĂ© souveraine de son argent obtenue par le biais de la conservation de ses clĂ©s privĂ©es et par lâĂ©change dĂ©centralisĂ© et confidentiel.
Cette inquiĂ©tude Ă propos de la capture de Bitcoin a Ă©tĂ© soulevĂ©e par de nombreuses personnalitĂ©s dont Arthur Hayes, Chris Blec ou encore Edward Snowden. En France, elle a Ă©tĂ© exposĂ©e par Richard DĂ©tente de la chaĂźne Grand Angle, dans une vidĂ©o intitulĂ©e « Comment Blackrock compte tuer Bitcoin ? ». Malheureusement, cette intuition (parfois mal articulĂ©e) a subi les foudres des commentateurs qui sâempressaient de se concentrer sur les dĂ©tails plutĂŽt que de prolonger la rĂ©flexion de fond, ce que nous nous proposons de faire ici.
LâaltĂ©ration du protocole Bitcoin, câest-Ă -dire la modification des rĂšgles qui garantissent la rĂ©sistance Ă la censure et Ă lâinflation du systĂšme, correspond Ă ce quâon appelle communĂ©ment un fork. Elle peut ĂȘtre faite par le biais dâun hard fork, qui est un changement incompatible des rĂšgles de consensus, ou bien par lâintermĂ©diaire dâun soft fork, qui est une restriction des rĂšgles de consensus pouvant crĂ©er une certaine rĂ©trocompatibilitĂ©. Dans les deux cas, ces modifications peuvent mener Ă une scission de chaĂźne (ce quâon appelle parfois aussi un hard fork) oĂč deux branches permanentes Ă©mergent dâune seule et mĂȘme chaĂźne et sont entretenues par des rĂ©seaux de nĆuds appliquant des rĂšgles diffĂ©rentes. Deux systĂšmes concurrents gĂ©rant leur propres unitĂ©s de compte sont alors crĂ©Ă©s et coexistent.
Les sponsors des ETF ont dĂ» dĂ©terminer, pour les besoins de clartĂ© du contrat, quel type de branche ils prendraient en charge dans lâĂ©ventualitĂ© dâune scission. Le cas qui a fait parler de lui est celui de BlackRock en juin 2023. Voici ce qui est Ă©crit dans sa demande dâETF dĂ©posĂ©e auprĂšs de la SEC :
« Dans le cas dâun hard fork du rĂ©seau Bitcoin, le Sponsor, comme le permettent les termes de lâAccord de Fiducie, utilisera sa seule discrĂ©tion pour dĂ©terminer, en toute bonne foi, quel rĂ©seau pair Ă pair, parmi un groupe de forks incompatibles du rĂ©seau Bitcoin, est gĂ©nĂ©ralement acceptĂ© comme le rĂ©seau Bitcoin et devrait donc ĂȘtre considĂ©rĂ© comme le rĂ©seau appropriĂ© pour les besoins de la Fiducie. [âŠ] Il nây a aucune garantie que le Sponsor choisira lâactif numĂ©rique qui aura finalement le plus de valeur, et la dĂ©cision du Sponsor peut avoir un effet nĂ©gatif sur la valeur des actions. Le Sponsor peut Ă©galement ĂȘtre en dĂ©saccord avec les DĂ©tenteurs de Parts, le DĂ©positaire des Bitcoins, dâautres prestataires de services, lâAdministrateur de lâIndice, les plateformes dâĂ©change de cryptomonnaies ou dâautres acteurs du marchĂ© sur ce qui est gĂ©nĂ©ralement acceptĂ© comme Bitcoin et devrait donc ĂȘtre considĂ©rĂ© comme « Bitcoin » pour les besoins de la Fiducie, ce qui peut Ă©galement avoir un effet nĂ©gatif sur la valeur des Parts en consĂ©quence. »
Dâune part, on note que BlackRock nâenvisage pas ici le fait de prendre en charge les deux branches, dâune façon ou dâune autre, par exemple en offrant lâopportunitĂ© de retirer les coins de la branche minoritaire. Ainsi, le client, qui prend dĂ©jĂ un risque de garde auprĂšs de BlackRock, ne serait pas crĂ©ditĂ© des unitĂ©s correspondantes, causant une perte Ă©vidente, si la branche minoritaire avait une certaine importance.
Dâautre part, BlackRock se rĂ©serve le droit de dĂ©terminer la chaĂźne de son choix, et non suivre la dĂ©cision des autres acteurs du marchĂ© ou la chaĂźne conservant les rĂšgles initiales. Il sâagit lĂ dâune avancĂ©e inquiĂ©tante, car elle laisse entrevoir la possibilitĂ© pour BlackRock de crĂ©er sa propre version de Bitcoin, un « BlackFork » tel que nous lâappelons ici. Bien entendu, cette version ne serait pas celle Ă©manant directement du gestionnaire dâactifs mais de la rĂ©glementation financiĂšre.
En raison de sa position dans le monde financier, il est Ă©vident que BlackRock fait partie intĂ©grante du pouvoir en place, le gestionnaire suivant les rĂ©glementations quâil participe Ă©galement Ă influencer. Câest pourquoi le protocole promu par BlackRock risque dâĂȘtre une version altĂ©rĂ©e de Bitcoin qui implĂ©menterait une mesure de censure des transactions sous prĂ©texte de lutter contre le blanchiment et le terrorisme (LCB-FT). Il sâagirait essentiellement dâun soft fork, câest-Ă -dire dâune restriction des rĂšgles de consensus, permettant aux blocs produits dâĂȘtre compatibles avec le protocole initial. Câest pourquoi, dans le cas oĂč la branche de BlackRock serait majoritaire Ă©conomiquement, le Bitcoin initial serait obligĂ© de procĂ©der Ă un hard fork pour continuer dâexister. Dans tous les cas, deux systĂšmes monĂ©taires entreraient en concurrence.
Il est commun de dire quâun systĂšme qui modifie le protocole sans consensus approximatif de la communautĂ© nâest pas Bitcoin. Et ce sera toujours le discours dâun certain nombre de bitcoineurs qui jugeront que le « vrai Bitcoin » ne peut pas ĂȘtre le rĂ©sultat de cette scission controversĂ©e, celle-ci ne bĂ©nĂ©ficiant ni de lâaccord des dĂ©veloppeurs de Bitcoin Core, ni de celui de la communautĂ© des utilisateurs historiques, et nâĂ©tant certainement pas conforme aux principes fondamentaux du concept originel proposĂ© par Satoshi Nakamoto. Cependant, mĂȘme si ce discours peut se comprendre, il a pour dĂ©faut de cacher la rĂ©alitĂ© Ă©conomique du processus.
Comme nous avons pu le rĂ©pĂ©ter ici et lĂ , Bitcoin est un systĂšme essentiellement Ă©conomique, dont les rĂšgles de consensus sont elles aussi dĂ©terminĂ©es de maniĂšre Ă©conomique. De surcroĂźt, il sâagit dâune monnaie, Ă savoir un mĂ©canisme servant dâintermĂ©diaire dans les Ă©changes, dont lâutilitĂ© dĂ©pend de la quantitĂ© de biens et de services quâil permet dâacheter dans le commerce. Cette utilitĂ© a tendance Ă Ă©voluer de maniĂšre superlinĂ©aire par rapport Ă la quantitĂ© disponible de biens et de services, en raison du cercle vertueux liĂ© Ă la liquiditĂ©, phĂ©nomĂšne quâon nomme usuellement effet de rĂ©seau par analogie aux rĂ©seaux sociaux.
Chaque ensemble de rĂšgles existant est ainsi soutenu par une Ă©conomie donnĂ©e. De ce fait, chaque systĂšme appliquant ces rĂšgles possĂšde une importance propre, fonction de lâactivitĂ© commerciale quâil vĂ©hicule. Le protocole est dĂ©terminĂ© par lâapplication des rĂšgles rĂ©alisĂ©e par les commerçants, les acteurs qui vendent des biens et des services contre du bitcoin, y compris de la monnaie classique (celui qui « achĂšte du bitcoin » est un commerçant). Leur importance dans la prise de dĂ©cision dĂ©pend, grosso modo, de leur activitĂ© Ă©conomique vĂ©rifiĂ©e par lâintermĂ©diaire de leurs nĆuds.
Les autres « utilisateurs », les clients et les dĂ©tenteurs (si nous pouvons faire une telle distinction, car chacun a gĂ©nĂ©ralement Ă©tĂ© un commerçant), sont aussi importants, dans le sens oĂč ils influencent les commerçants, mais ce nâest pas Ă eux que revient le dernier mot. Les mineurs nâont pas non plus de pouvoir direct1, sauf en tant que commerçants recevant des frais pour le service de confirmation des transactions.
Dans le cas dâun ETF, le commerçant rĂ©el est le dĂ©positaire (ici Coinbase) qui reçoit les bitcoins des personnes qui souhaitent les changer en monnaie classique. Ce dĂ©positaire est liĂ© par contrat au Sponsor et Ă la Bourse, de sorte que les trois forment un ensemble. LâactivitĂ© Ă©conomique est lâensemble des rĂšglements nĂ©cessaires au maintien du prix de lâETF, ce qui peut reprĂ©senter un volume consĂ©quent suivant la volatilitĂ© du cours. Ainsi, lâimportance Ă©conomique de lâETF de BlackRock, des autres ETF et des places de marchĂ© rĂ©glementĂ©es peut trĂšs bien surpasser lâimportance Ă©conomique de lâĂ©conomie dissidente. Câest pourquoi il est probable que le BlackFork dispose, dans un premier temps, de la majoritĂ© Ă©conomique.
Bien entendu, un autre facteur joue : le fait que la proposition de valeur de ce « Bitcoin » serait grandement altĂ©rĂ©e. Il y aurait ainsi un effet de substitution immĂ©diat qui jouerait en faveur du Bitcoin initial, malgrĂ© sa moindre utilitĂ© Ă lâinstant de la scission. Par consĂ©quent, il peut nous semble absurde que des personnes puissent adopter le BlackFork.
Cependant, câest nĂ©gliger le niveau de propagande et de confusion qui peut Ă©maner du systĂšme mĂ©diatique (Ă la tĂ©lĂ©vision ou sur Internet), ainsi que le degrĂ© de cupiditĂ© Ă court terme des gens. De plus en plus de personnes nâont en effet jamais entendu parler des racines cypherpunks de Bitcoin et sont lĂ pour profiter du bitcoin comme une supposĂ©e « rĂ©serve de valeur ». La proposition de valeur serait le fait que le nombre monte, reposant sur le mythe des 21 millions et la supposĂ©e « rĂ©sistance Ă lâinflation » qui pourrait exister sans rĂ©sistance Ă la censure et sans confidentialitĂ©. Câest le « Bitcoin » promu par Michael Saylor depuis 2021. On voit dĂ©jĂ cette narration se dĂ©velopper avec la publicitĂ© de VanEck promouvant son ETF, qui dit : « Bitcoin peut vous aider Ă vous prĂ©munir contre la dĂ©valuation de votre argent par lâĂtat. »
Et lâillusion pourrait tout Ă fait sâinstaller. En dĂ©pit de son absurditĂ© Ă long terme, cela pourrait tenir, bĂ©nĂ©ficiant de la lancĂ©e culturelle accumulĂ©e par Bitcoin depuis des annĂ©es. Toute personne qui voudrait miser sur le contraire se retrouverait Ă combattre des forces extraordinaires et ne pourrait pas sâen sortir. Ne dit-on pas que les marchĂ©s peuvent rester irrationnels plus longtemps que vous ne pouvez rester solvable ?
Lâillusion serait brisĂ©e lorsque, quelques temps plus tard, un soft fork taxatoire ou bien un hard fork dâinflation serait mis en place, dĂ©truisant la maigre proposition de valeur du Bitcoin soutenu par BlackRock. Le BTC deviendrait alors un jeton mĂ©mĂ©tique sans intĂ©rĂȘt objectif, si ce nâest lâhistoire quâil porterait.
La question est de savoir quelle taille lâĂ©conomie libre peut atteindre avant quâun tel BlackFork ne survienne. Parce quâĂ mon avis un tel jour arrivera, mĂȘme si cela prendra des annĂ©es. Le loup est dĂ©jĂ dans la bergerie ; les moutons voudront-ils se prĂ©parer Ă une attaque certaine ?
1. Contrairement Ă une idĂ©e persistante, ce ne sont pas les mineurs qui donnent Ă la monnaie sa valeur, le bitcoin nâĂ©tant aucunement « adossĂ© » Ă lâĂ©nergie comme on peut le lire trop souvent. Cela ne veut pas dire que les mineurs ne peuvent pas avoir une influence (par lâintermĂ©diaire de leur capacitĂ© Ă attaquer une chaĂźne en la censurant), mais il sâagit lĂ dâune influence qui est subsidiaire au pouvoir des commerçants. Ainsi, si la centralisation du minage et sa rĂ©glementation sont des problĂšmes Ă©vidents, ils ne sauraient entrer dans lâĂ©quation ici.
Que vous vous intĂ©ressiez de prĂšs ou de loin au monde de la finance ou Ă lâunivers des crypto-monnaies en ce moment, ce nom devrait vous dire quelque chose. Larry Fink. Le PDG de BlackRock, lâune des lâune des plus grandes sociĂ©tĂ©s de gestion dâactifs au monde, est aujourdâhui scrutĂ© de prĂšs par lâĂ©cosystĂšme crypto.
Alors que toute lâindustrie frĂ©tille en lâattente de lâapprobation dâun ETF spot Ă©mis par BlackRock, le patron du gĂ©ant financier semble se montrer de plus en plus favorable au Bitcoin et mĂȘme aux crypto en gĂ©nĂ©ral. Mais quâen est-il vraiment ? Qui est Larry Fink ? Est-il vraiment pro Bitcoin ? Analyse dans cet article.
Larry Fink, de son nom complet Laurence Douglas Fink, est un homme dâaffaires amĂ©ricain nĂ© le 2 novembre 1952 Ă Los Angeles, en Californie.
En 1974, il obtient un diplĂŽme en Ă©tudes politiques Ă lâUniversitĂ© de Californie Ă Los Angeles (UCLA). Deux en plus tard, en 1976, Fink obtenient un MBA Ă lâAnderson School of Management de lâUCLA.
AprĂšs avoir terminĂ© ses Ă©tudes, Fink commence sa carriĂšre chez First Boston Corporation (maintenant Credit Suisse). LĂ -bas, il acquiert de lâexpĂ©rience dans la gestion de portefeuilles et les marchĂ©s financiers. Fink gravira rapidement les Ă©chelons au sein de la sociĂ©tĂ©. Dâabord nommĂ© au sein du comitĂ© de direction, il devient, Ă 29 ans, le plus jeune directeur de lâhistoire le la banque.
En 1988, Larry Fink et ses collĂšgues, Ralph Schlosstein, Susan Wagner, Robert Kapito et Keith Anderson, fondent BlackRock. Au fil des ans, BlackRock est devenue une sociĂ©tĂ© de gestion dâactifs mondiale de premier plan.
Pour donner un exemple du succĂšs et de la puissance de la sociĂ©tĂ©, BlackRock rachĂšte Barclays Global Investors en dĂ©cembre 2009. Câest Ă ce moment mĂȘme que BlackRock devient la plus grande sociĂ©tĂ© de gestion de fonds au monde.Â
Larry Fink a jouĂ© un rĂŽle clĂ© en tant que prĂ©sident-directeur gĂ©nĂ©ral de BlackRock. Sous sa direction, la sociĂ©tĂ© a connu une croissance spectaculaire. En juin 2023, BlackRock gĂšre 9 425 milliards de dollars dâactifs.
BlackRock gÚre une gamme diversifiée de produits financiers, y compris des fonds communs de placement et des ETF, sur lesquels nous reviendrons plus tard, et des services de gestion de portefeuille pour une clientÚle mondiale.
Larry Fink est Ă©galement connu pour son implication dans des questions sociales et politiques. Proches des entreprises dans lesquelles BlackRock investit, le PDG leur adresse chaque annĂ©e des recommandations au sein dâune âlettre annuelleâ. Dans celle de 2018 par exemple, il appelait les entreprises Ă jouer un rĂŽle actif dans la protection de lâenvironnement, Ă Ćuvrer pour le bien-ĂȘtre de leurs communautĂ©s et Ă accroĂźtre la diversitĂ© de leur main-dâĆuvre.
Le PDG de BlackRock possĂšde Ă©galement certains liens avec le pouvoir amĂ©ricain. A titre dâexemple, Fink rejoint en 2016 un forum dâaffaires rĂ©uni par Donald Trump, alors prĂ©sident Ă©lu, afin de fournir, au gouvernement en place, des conseils stratĂ©giques et politiques sur les questions Ă©conomiques.
Depuis plusieurs semaines dĂ©jĂ , lâĂ©cosystĂšme crypto tout entier est en Ă©bullition au sujet de lâapprobation dâun futur ETF Bitcoin spot Ă©mis par BlackRock.
Or, Larry Fink semble, Ă ce sujet, tout Ă fait en accord avec les idĂ©es et les projets de sa sociĂ©tĂ©. A travers diffĂ©rentes interviews et prises de paroles rĂ©centes, le PDG de BlackRock vante lâintĂ©rĂȘt des crypto-monnaies et de Bitcoin.
Lors dâune interview accordĂ©e en juillet dernier au mĂ©dia amĂ©ricain CNBC, Larry Fink dĂ©fendait, sans le citer, Bitcoin. Il dĂ©clarait ainsi :
â[Bitcoin] a une valeur diffĂ©rentielle par rapport Ă dâautres classes dâactifs, mais plus important encore, parce quâil est si international, il va transcender nâimporte quelle monnaieâ
Encore trĂšs rĂ©cemment, Fink plaçait Bitcoin en tant que valeur refuge, citant une protection des investisseurs face aux âproblĂšmes liĂ©s Ă la guerre dâIsraĂ«l ou du terrorisme mondialâ. Notez tout de mĂȘme que cette annonce intervenait suite Ă la hausse du cours du BTC liĂ©e Ă fausse alerte diffusĂ©e par Cointelegraph concernant lâETF Bitcoin de BlackRock.
Enfin, il faut noter que Fink accorde Ă©normĂ©ment dâimportance aux ETF, qui selon lui, sont selon un moyen de âtransformer lâinvestissementâ. On peut en dĂ©duire que Fink attend beaucoup de son futur ETF Bitcoin.
Pour finir, nous aimerions ajouter une lĂ©gĂšre nuance quant aux positions de Larry Fink vis-Ă -vis des crypto-monnaies. Objectivement, le patron de BlackRock se place en tant que pro crypto et pro Bitcoin. Mais nây aurait-il pas une certaine dĂ©marche dĂ©magogique derriĂšre tout cela ?
Si BlackRock pousse pour faire passer son ETF, câest que lâentreprise a forcĂ©ment un intĂ©rĂȘt financier Ă le faire. Et de maniĂšre logique, Fink a tout intĂ©rĂȘt Ă vanter les bienfaits des crypto-monnaies et du Bitcoin publiquement. Mais quâen est-il vraiment ?
BlackRock CEO exactly 6 years ago: #Bitcoin is an "index of money laundering."
Today, Larry Fink is racing launch a #Bitcoin ETF and sees crypto as a "flight to quality."
Everyone gets it eventually pic.twitter.com/O7Du424tyG
â RIZZO (@pete_rizzo_) October 26, 2023
Il y a six ans de cela, Fink critiquait les crypto en les accusant de blanchiment dâargent. En outre, en 2019, le PDG de BlackRock niait la volontĂ© dâexposition de ses clients aux crypto-monnaies. Fink a ensuite opĂ©rĂ© un virage progressif quant Ă ses opinions sur les crypto-monnaies. Ainsi, il dĂ©clarait en 2021 que les crypto pourraient âdevenir une grande classe dâactifâ.
Le dĂ©bat est donc ouvert et vous aurez certainement votre propre avis sur les opinions rĂ©elles de Larry Fink. Mais si lâon se fie aux dĂ©marches actuelles de BlackRock et aux dĂ©clarations de Fink, ce dernier semble dĂ©sormais ĂȘtre un dĂ©fenseur des crypto-monnaies et du Bitcoin. Lâavenir nous dira sĂ»rement si lâenthousiasme du PDG de BlackRock Ă©tait authentique ou non.
Sources : Wikipedia , CNBC , Fox News
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Avertissement : cet article ne reprĂ©sente en aucun cas un conseil en investissement. Les informations fournies ici ne doivent pas ĂȘtre utilisĂ©es comme base pour prendre des dĂ©cisions financiĂšres. Les investissements en crypto-monnaie comportent des risques et peuvent entraĂźner des pertes importantes. Il convient dâinvestir uniquement ce que vous pouvez vous permettre de perdre et dâeffectuer vos propres recherches avant de prendre toute dĂ©cision dâinvestissement.
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Alors que lâespace cryptographique dĂ©couvrait lâan dernier avec admiration lâengouement des institutionnels pour le bitcoin, un nom brillait par son absence. Plus grand gestionnaire dâactifs au monde, Blackrock nâavait pas contrairement Ă MicroStrategy pris une part active Ă ce mouvement. DĂ©cembre 2020, son PDG Larry Fink assurait que la cryptomonnaie constituait dĂ©sormais une cible prioritaire [âŠ]
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