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Bitcoin et la guerre : comment rĂ©agir Ă  l’attaque de l’Iran ?

June 19th 2025 at 11:34

C’est la guerre. Encore et encore, et cette fois-ci cela se passe en Iran. On dit souvent que Bitcoin se nourrit du chaos : la preuve figurerait dans son bloc de genĂšse, gravĂ©e pour l’éternitĂ© – « The Times 03/Jan/2009 – Chancellor on brink of second bailout for banks ». Mais qu’en est-il lorsque le chaos n’est plus financier, mais gĂ©opolitique ?

Depuis 2022, deux conflits majeurs – Russie – Ukraine et IsraĂ«l – Hamas – ont fracturĂ© l’ordre mondial. Observons comment le marchĂ© du BTC a rĂ©agi Ă  ces chocs : plongeon rĂ©trospectif en deux actes.

Une seule certitude : le prix du roi des cryptos bouge. Si ces montagnes russes t’épuisent, sache que j’ai lancĂ© « 25% » une stratĂ©gie stable et rĂ©guliĂšre qui vise +25 % par an.

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Guerre Russie – Ukraine – 24 fĂ©vrier 2022

Le 24 fĂ©vrier 2022, invoquant la « sĂ©curitĂ© » de Moscou et le refus d’une Ukraine occidentalisĂ©e, le Kremlin lance une invasion totale qui rompt brutalement l’équilibre post-guerre froide en Europe de l’Est.

Bitcoin avant l’invasion de l’Ukraine

Nous sortons d’un bull-run express (10 000 $ → 60 000 $ en six mois) et naviguons depuis presque un an dans une consolidation latĂ©rale. Pas de signal franchement baissier : la tendance de fond reste haussiĂšre, mais le marchĂ© hĂ©site, digĂ©rant l’ascension fulgurante prĂ©cĂ©dente.

BTCUSD - pré-guerre Ukraine Russie
Évolution du BTC face Ă  l’USD prĂ©-invasion de l’Ukraine par la Russie – Source : Tradingview

Le déclenchement de la guerre : le pump fulgurant et dump brutal de Bitcoin

Le 24 fĂ©vrier 2022, jour de l’offensive, Bitcoin rĂ©agit Ă  contre-courant : une impulsion haussiĂšre spectaculaire valide mĂȘme un breakout technique. Euphorie de courte durĂ©e : Ă  mesure que les marchĂ©s prennent conscience de la portĂ©e des sanctions et du choc gĂ©opolitique, le BTC se retourne et entame une dĂ©gringolade de plus de 50 % en quelques semaines.

BTCUSD - post-guerre Ukraine Russie
Évolution du BTC face à l’USD post-invasion de l’Ukraine par la Russie – Source : Tradingview

Est-ce vraiment la guerre qui a déclenché le bear-trend ? Difficile à trancher.

À lire Ă©galement : Comment faire +25% de rendement par an, sans se prendre la tĂȘte ?

Guerre IsraĂ«l – Hamas / Palestine – 7 octobre 2023

Le 7 octobre 2023, la Hamas mĂšne une attaque Ă©clair depuis Gaza, la plus meurtriĂšre contre IsraĂ«l depuis 1948, renverse les calculs sĂ©curitaires de la rĂ©gion et fait voler en Ă©clats l’illusion d’un statu quo durable. La riposte israĂ©lienne — siĂšge, frappes massives et incursions terrestres — dĂ©clenche une crise humanitaire majeure Ă  Gaza, polarise la diplomatie mondiale et ravive les lignes de fracture au Moyen-Orient.

Bitcoin avant l’intensification du conflit israĂ©lo-palestinien

D’un point de vue technique, la configuration rappelle 2022
 mais sur un time-frame plus court terme :

  • Nous sortons d’un bear-market historique (69 000 $ → 15 000 $) et venons d’atterrir ;
  • Une reprise haussiĂšre nette s’est installĂ©e ;
  • Elle est suivie d’une consolidation latĂ©rale bien dessinĂ©e.

Le marché est à un carrefour :

  • Breakout haussier → reprise du bull-run.
  • Cassure baissiĂšre → consolidation prolongĂ©e, voire retour sous les 15 000 $ si les plus bas cĂšdent.
BTCUSD - avant octobre 2023 - conflit israélo-palestinien
Évolution du BTC face à l’USD avant octobre 2023 – Source : Tradingview

La rĂ©action de Bitcoin aprĂšs l’intensification du conflit israĂ©lo-palestinien

Une image vaut mille mots : aprĂšs avoir cĂ©dĂ© -50 % lors du choc russo-ukrainien, Bitcoin rĂ©agit ici Ă  l’opposĂ©. Suite Ă  l’attaque du 7 octobre 2023, le BTC s’embrase, trace une tendance haussiĂšre quasi sans faute et double pratiquement de valeur — +100 % en quelques mois.

BTCUSD - aprÚs octobre 2023 - conflit israélo-palestinien
Évolution du BTC face à l’USD aprùs octobre 2023 – Source : Tradingview

Es-tu trop exposé au marché ?

Sous l’orage gĂ©opolitique, Bitcoin devient une tempĂȘte sous stĂ©roĂŻdes : rafales soudaines, Ă©clairs brutaux, mer impitoyable pour les portefeuilles. Pourtant, dans l’écosystĂšme crypto, on adopte souvent deux postures extrĂȘmes, en Ă©tant soit 100% exposĂ©, soit tristement nocoiner.

Résultat :

  • Quand le marchĂ© flambe, l’euphorie anesthĂ©sie le discernement ;
  • Quand il plonge, la panique Ă©crase la raison (et le sommeil).

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 ou beaucoup trop exposĂ©.

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AAVE, quelles perspectives en cas de poursuite haussiĂšre ou de correction ? Analyse technique du 30 mai 2025

May 30th 2025 at 14:45

La finance dĂ©centralisĂ©e (DeFi) constitue l’un des narratifs majeurs de l’écosystĂšme crypto, et AAVE en est l’un des principaux acteurs. Parmi les projets les plus performants de ces derniĂšres semaines, il pourrait tirer parti d’un regain d’intĂ©rĂȘt pour Ethereum afin de renforcer sa position dominante.

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Attention cruciale sur le Ripple aprÚs une flambée de 30 % en un mois : découvrez les détails alarmants et leurs implications pour les investisseurs en euros

May 7th 2025 at 08:26
EN BREF 📈 Hausse de 30 % pour XRP aprĂšs un plongeon prĂ©cĂ©dent, influencĂ© par l’amĂ©lioration des tensions commerciales mondiales. 🔍 Le TD Sequential Ă©met un signal de vente, suggĂ©rant une possible correction Ă  venir pour le XRP. 💡 Niveaux critiques : 2 € comme support et 2,26 € comme rĂ©sistance, dĂ©terminants pour la prochaine [...]

Le memecoin PolitiFi FreeDum Fighters ($DUM) explose

December 3rd 2024 at 08:26
donald-trump-ethereum

Le principal memecoin PolitiFi, FreeDum Fighters ($DUM), a explosĂ© lors de sa prĂ©vente, dĂ©passant les 700 000 $ en capital d’investissement initial. FreeDum Fighters explose et dĂ©passe les 700 000 dollars Alors que la scĂšne PolitiFi continue de se faire une place en 2024, FreeDum Fighters s’impose rapidement comme le jeton Ă  acheter en dĂ©cembre,...

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Bitcoin peut-il faire sauter la résistance avant les élections présidentielles américaines ? L'analyse de Vincent Ganne

October 17th 2024 at 14:30

Cela fait dĂ©sormais 216 jours que le cours du bitcoin a inscrit un record historique Ă  73700 dollars et qu’il est entrĂ© dans une correction de mi-cycle ; c’est un record absolu en termes de durĂ©e. Le BTC respecte sa saisonnalitĂ© favorable d’octobre et se prĂ©sente maintenant dans la partie supĂ©rieure la pattern graphique, c’est le moment de vĂ©ritĂ©.

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Sui, bientÎt en découverte de prix ? Analyse technique du SUI du 2 octobre 2024

October 2nd 2024 at 14:30

Guerre, risque de récession, grÚve des dockers aux USA, correction du marché crypto... Autant d'événements négatifs qui semblent ne pas impacter la progression du SUI. Le token de ce projet peut-il continuer à ignorer l'environnement économique actuel en poursuivant sa croissance vers de nouveaux sommets historiques ?

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ETH, stabilisation au-dessus des 2 000 dollars ? Analyse technique de l'Ethereum du 6 septembre 2024

September 6th 2024 at 17:40

Boudé par le marché depuis plusieurs semaines, Ethereum reste pourtant l'un des projets majeurs de l'écosystÚme. Dans cette premiÚre semaine de septembre, la tendance ne faiblit pas et sa force relative continue de s'épuiser. Contre le dollar, la tendance est également baissiÚre, mais est-elle toujours aussi vive ?

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Bitcoin, le point bas sera pour ce mois de septembre — L'analyse technique de Vincent Ganne

September 5th 2024 at 15:15

Le marchĂ© attend la mise Ă  jour du rapport NFP le vendredi 6 septembre pour statuer sur la probabilitĂ© d’une rĂ©cession de l’économie des États-Unis et la mise Ă  jour du CPI du mercredi 11 septembre pour statuer sur la dĂ©sinflation. Le pessimisme sur Bitcoin atteint un niveau plus vu depuis la fin du bear market Ă  l’automne 2022, un schĂ©ma classique de sentiment du marchĂ© propice Ă  l’établissement du point bas ce mois de septembre.

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ETH, retour à 2 100 dollars ? Analyse technique de l'Ethereum du 29 août 2024

August 29th 2024 at 17:30

Ethereum n'est pas Ă  la fĂȘte ces derniers mois, sombrant dans une baisse de force relative qui semble interminable. Contre le dollar, la tendance de fond reste intacte, contrairement aux mouvements de ces derniĂšres semaines qui mettent la pression sur la psychologie des acteurs du marchĂ©. Quels sont les niveaux Ă  surveiller sur l'Ether pour ces prochaines semaines ?

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Bitcoin et pivot de la FED : 7 cas sont possibles – L'analyse technique de Vincent Ganne

August 29th 2024 at 14:30

Alors que le pivot de la RĂ©serve FĂ©dĂ©rale (FED) est attendu le mercredi 18 septembre, plusieurs paramĂštres sont Ă  considĂ©rer afin de bien anticiper l’impact en termes de tendance sur le cours du bitcoin.

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Bitcoin en 2023 : Ordinals, BRC-20, frais et censure

December 31st 2023 at 09:30

L’annĂ©e 2023 dans Bitcoin a Ă©tĂ© marquĂ©e par l’émergence et le succĂšs des mĂ©taprotocoles Ordinals et BRC-20. Ce ne sont en effet pas les demandes d’ETF qui ont animĂ© le plus les discussions au cours de cette annĂ©e, mais la crĂ©ation et l’échange de jetons fongibles et non fongibles (NFT) par l’intermĂ©diaire de ces standards. Cela s’explique par la vague spĂ©culative ayant eu lieu Ă  propos de ces jetons, et par l’encombrement de l’espace de bloc qu’elle a entraĂźnĂ©, menant Ă  une hausse des frais de transaction considĂ©rable. Une certaine tension s’est installĂ©e et fait ressurgir des questions comme celle de l’utilisation lĂ©gitime du protocole ou celle de la censure. C’est ce dont nous parlerons ici, en guise de rĂ©trospective.

Ordinals, le protocole d’inscription et de transfert de NFT

Le protocole Ordinals a Ă©tĂ© conçu par Casey Rodarmor, dĂ©veloppeur reconnu dans la communautĂ© de Bitcoin. Ce protocole permet l’émission et le transfert de jetons non fongibles, aussi appelĂ©s NFT pour non-fungible tokens. La particularitĂ© de ces « artĂ©facts numĂ©riques » est que toutes leurs donnĂ©es sont inscrites sur la chaĂźne de blocs et qu’ils sont suivis et transfĂ©rĂ©s via une numĂ©rotation des satoshis par nombres ordinaux, d’oĂč le nom du protocole. CrĂ©er des NFT sur la chaĂźne de BTC Ă©tait dĂ©jĂ  possible depuis 2014 par le biais du mĂ©taprotocole Counterparty, mais le contenu liĂ© n’était pas conservĂ© sur la chaĂźne.

Cette possibilitĂ© d’inscription, mĂȘme si elle existait antĂ©rieurement sous une forme plus indirecte, a Ă©tĂ© largement facilitĂ©e par la mise Ă  niveau Schnorr-Taproot qui s’est produite le 14 novembre 2021. En effet, les inscriptions Ordinals sont rĂ©alisĂ©es au sein d’un script de dĂ©verouillage placĂ© dans le tĂ©moin de la transaction et Ă©crit Ă  l’aide de Tapscript. Les inscriptions sont identifiĂ©es Ă  l’aide de la structure particuliĂšre du script et en particulier par l’indicateur ord.

Elles bĂ©nĂ©ficient du calcul des frais liĂ© Ă  SegWit qui pondĂšre les donnĂ©es du tĂ©moin de façon quatre fois moins importante que les autres donnĂ©es de la transaction. Cette caractĂ©ristique donne a cette mĂ©thode un avantage par rapport au schĂ©ma d’inscription de donnĂ©es NULLDATA, qui utilise l’opĂ©rateur OP_RETURN pour stocker des donnĂ©es dans des sorties « classiques » indĂ©pensables. De plus, le fait de passer par Tapscript permettent Ă  ces inscriptions de ne pas ĂȘtre limitĂ©es en taille par les restrictions des scripts classiques : celle des 3,6 ko standards, dont le respect est nĂ©cessaire Ă  la bonne diffusion de la transaction sur le rĂ©seau (rĂšgle de mempool), et celle des 10 ko obligatoires, qui doit ĂȘtre respectĂ©e pour l’inclusion dans un bloc (rĂšgle de consensus). La taille d’une inscription Ordinals est donc plafonnĂ©e uniquement par la taille limite des blocs.

Le protocole Ordinals a Ă©tĂ© lancĂ© officiellement le 20 janvier 2023 (UTC). Il a provoquĂ© immĂ©diatement le dĂ©bat, comme en tĂ©moigne l’article de Pourtreaux publiĂ© le 25. Le 2 fĂ©vrier, une image de prĂšs de 4 Mo a Ă©tĂ© incluse dans le bloc 774 628, suscitant l’émoi dans la communautĂ©. Il s’agissait d’une image des « Taproot Wizards », dĂ©tournement du mĂšme de la Magic Internet Money contenant notamment les lunettes de soleil usuellement arborĂ©es par Udi Wertheimer, l’un des instigateurs de cette tendance. Le bloc Ă©tait le plus gros bloc jamais minĂ© sur BTC et l’est toujours aujourd’hui.

Ordinals a connu un succÚs fulgurant. Présenté comme une nouveauté, ce modÚle a tout de suite plu aux artistes et aux spéculateurs en tous genres. Son succÚs a été tel que le sujet a été abordé par la presse généraliste, particuliÚrement friande de ce genre de phénomÚne. Mais il a vite été remplacé par un protocole autrement plus viral : la norme BRC-20.

BRC-20 : des jetons fongibles basés sur les inscriptions Ordinals

Le succĂšs d’Ordinals a donnĂ© des idĂ©es aux gens. Ç’a Ă©tĂ© le cas du dĂ©veloppeur et analyste domo qui a dĂ©voilĂ© le standard BRC-20 le 9 mars 2023 (UTC). Les jetons BRC-20, appelĂ©s comme tels en rĂ©fĂ©rence Ă  la norme ERC-20 prĂ©sente sur Ethereum, sont des jetons fongibles, c’est-Ă -dire que chaque unitĂ© du jeton est interchangeable avec une autre.

Le principe du standard BRC-20 est d’inscrire des fichiers JSON sur la chaĂźne afin d’effectuer des opĂ©rations sur les unitĂ©s de compte. Trois fonctions existent : deploy, qui permet de crĂ©er un nouveau jeton sur le rĂ©seau, mint, qui permet de forger de nouvelles unitĂ©s, et transfer, qui permet de transfĂ©rer les unitĂ©s en notre possession. Chaque jeton a son sigle boursier, son plafond d’unitĂ©s en circulation et sa limite d’émission par transaction. À titre d’illustration, voici le fichier de dĂ©ploiement du jeton ordi (le premier jeton créé par domo lui-mĂȘme et leader actuel du marchĂ© des BRC-20) inscrit le 8 mars dans le bloc 779 832 :

{ 
  "p": "brc-20",
  "op": "deploy",
  "tick": "ordi",
  "max": "21000000",
  "lim": "1000"
}

LĂ  encore, les jetons fongibles sur Bitcoin ne forment pas quelque chose d’entiĂšrement nouveau. En 2013-2014, on pouvait dĂ©jĂ  Ă©mettre et utiliser des piĂšces colorĂ©es, qui ont d’ailleurs eu leur petit succĂšs Ă  l’époque, Ă  l’instar des Open Assets de Coinprism, des CoinSpark assets de Coin Sciences, et des Colored Coins de Colu. Les BRC-20 nous rappellent aussi les user currencies qu’il Ă©tait possible de crĂ©er sur le protocole Mastercoin (aujourd’hui appelĂ© Omni), dont faisait partie notamment le stablecoin Tether USD (Ă©mis initialement sous le nom de Realcoin en 2014).

L’avantage de la norme BRC-20 est qu’elle est trĂšs simple et qu’elle se fonde sur un protocole existant trĂšs Ă  la mode. Cependant, elle constitue aussi une piĂštre implĂ©mentation de jetons, non optimisĂ©e. Par exemple, les transferts nĂ©cessitent deux transactions : l’une pour autoriser le transfert par le biais d’un nouveau fichier JSON et l’autre pour effectuer le dĂ©placement des satoshis Ă  l’adresse souhaitĂ©e. Il est donc nĂ©cessaire de réécrire Ă  chaque fois toutes les donnĂ©es liĂ©es au jeton (l’indicateur ord, le format du fichier, et le fichier lui-mĂȘme) sur la chaĂźne. De plus, des clients d’indexation doivent ĂȘtre dĂ©ployĂ©s pour suivre la distribution des jetons, ce qui est une charge non nĂ©gligeable.

DĂšs le dĂ©but, domo lui-mĂȘme expliquait dans un avertissement prĂ©cĂ©dant la description technique de son protocole :

« Il s’agit uniquement d’une norme expĂ©rimentale amusante dĂ©montrant qu’il est possible de crĂ©er des Ă©tats de solde en dehors de la chaĂźne Ă  l’aide d’inscriptions. Elle ne doit en aucun cas ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme LA norme pour la fongibilitĂ© sur Bitcoin avec Ordinals, car je pense qu’il est trĂšs certainement possible de faire des meilleurs choix de conception et des optimisations. Par consĂ©quent, il s’agit d’une expĂ©rience extrĂȘmement Ă©volutive, et je dĂ©conseille fortement de prendre des dĂ©cisions financiĂšres Ă  partir de ce modĂšle. »

domo, brc-20 experiment, 10 mars 2023

La rĂ©elle particularitĂ© des BRC-20 est leur procĂ©dĂ© d’émission. En effet, les jetons sont forgĂ©s par des transactions Bitcoin, contenant l’inscription liĂ©e Ă  l’instruction mint. Une limite d’émission par transaction est dĂ©terminĂ©e dĂšs le dĂ©but (pour l’ordi il s’agit de 1000 unitĂ©s) ainsi qu’un plafond total (21 millions pour l’ordi). N’importe qui peut donc participer Ă  la crĂ©ation initiale des jetons. Une fois qu’ils ont tous Ă©tĂ© forgĂ©s, il n’est plus possible d’en crĂ©er de nouveaux, Ă  moins de modifier la norme BRC-20 elle-mĂȘme.

Cette particularitĂ© donne une certaine raretĂ© aux unitĂ©s et c’est ce qui semble plaire. À ma connaissance, aucun BRC-20 n’a de cas d’utilisation revendiquĂ©. Il s’agit essentiellement de memecoins servant de support Ă  la spĂ©culation.

L’envolĂ©e des frais de transaction

Comme on le sait, la taille des blocs de BTC est limitĂ©e par un paramĂštre appelĂ© la limite de poids. Le poids d’une transaction est dĂ©fini comme Ă©tant la moyenne pondĂ©rĂ©e de la taille des donnĂ©es de base et de la taille du tĂ©moin contenant les signatures, cette derniĂšre impactant quatre fois moins la mĂ©trique. Le poids d’un bloc est la somme du poids des transactions qu’il contient. Le total est limitĂ© Ă  4 millions d’unitĂ©s, ce qui correspond Ă  environ 1,8 Mo pour un bloc contenant des transactions « normales » et qui peut aller jusqu’à 4 Mo pour un bloc incluant des transactions « atypiques ». MĂȘme si cette limite est complexe Ă  apprĂ©hender, elle rend l’espace de bloc rare, ce qui peut soumettre les utilisateurs Ă  une rude concurrence pour la confirmation de leurs transactions et conduire Ă  une hausse significative des frais.

Le succĂšs des Ordinals, et a fortiori des BRC-20, a eu pour effet de remplir l’espace de bloc disponible. DĂšs fĂ©vrier, les inscriptions ont abreuvĂ© les mempools des nƓuds et ont commencĂ© Ă  prendre la place des transactions financiĂšres dans les blocs de la chaĂźne. Puis les jetons BRC-20 ont progressivement supplantĂ© les artĂ©facts numĂ©riques au sein des blocs, faisant monter les frais en flĂšche au dĂ©but du mois de mai.

Cette tendance s’explique par le fonctionnement particulier de ces jetons, dĂ©crit ci-dessus. Ces derniers sont forgĂ©s par les utilisateurs qui publient des transactions : quand leur prix monte sur le marchĂ©, il est rentable de publier de nouvelles transactions pour s’en procurer, ce qui mĂšne in fine Ă  un encombrement de l’espace de bloc.

Ainsi, c’est la spĂ©culation autour de ces jetons qui est responsable de la montĂ©e record des frais qui a suivi. Cette spĂ©culation a Ă©tĂ© nourrie par le dĂ©ploiement de places de marchĂ©. DĂšs avril, des services d’échange ont commencĂ© Ă  Ă©merger, comme Ordswap OTC ou UniSat Marketplace. RelayX, un service de swap fonctionnant sur Bitcoin SV, s’est vite adaptĂ© pour prendre en charge les principaux BRC-20. Puis des plateformes de change reconnues sont rentrĂ©es dans la dance : Gate.io a commencer Ă  intĂ©grer les BRC-20 Ă  son offre avec l’ordi le 8 mai, BitMart l’a fait le 9 mai, OKX le 20 mai et KuCoin le 1er juin. À l’automne, aprĂšs quelques mois d’accalmie, la tendance est revenue. C’est alors que Binance a listĂ© l’ordi le 7 novembre 2023, ce qui a lancĂ© une nouvelle vague spĂ©culative. Le cours du jeton ordi est passĂ© de 0,10 $ en avril Ă  prĂšs de 20 $ en mai, puis est redescendu et est remontĂ© pour atteindre 75 $ le 26 dĂ©cembre.

Les frais de transaction sont montĂ©s en consĂ©quence. Ils ont connu un premier pic en mai, mois durant lequel les frais mĂ©dians ont pu atteindre 20 $ par transaction au maximum. Puis une nouvelle hausse Ă  eu lieu durant l’automne, bien plus importante et durable que la prĂ©cĂ©dente, et les frais mĂ©dians ont ainsi effleurĂ© les 25 $ le 16 dĂ©cembre !

Évolution des frais mĂ©dias sur BTC en 2023 (cliquer pour agrandir). Source : BitInfoCharts.

Ces Ă©pisodes de hausse de frais ont posĂ© des problĂšmes fondamentaux, non pas en raison de leur niveau mais de leur volatilitĂ©. AprĂšs tout, les frais mĂ©dians gravitaient autour des 50 centimes pendant toute l’annĂ©e, et personne ne s’attendait Ă  ce qu’ils descendent. C’est leur variation brutale qui vient perturber le bon fonctionnement du systĂšme : du jour au lendemain, certains cas d’usage sont anĂ©antis et certaines piĂšces (UTXO) deviennent « indĂ©pensables ».

Ces pĂ©riodes de congestion du rĂ©seau ont Ă©galement montrĂ© les limites des solutions de seconde couche ayant pour but de rĂ©soudre le problĂšme du passage Ă  l’échelle. En effet, les hausses des frais ont perturbĂ© l’usage du rĂ©seau Lightning, en dĂ©cuplant parfois le coĂ»t d’ouverture et de fermeture des canaux. Les soldes trop petits et les canaux Ă  la capacitĂ© trop faible perdaient leur caractĂ©ristique de minimisation de la confiance, ceux-ci Ă©tant Ă  la merci d’une fermeture non coopĂ©rative par un tiers.

La tentation de la censure

Le succĂšs des NFT Ordinals et des jetons BRC-20 a dĂ©clenchĂ© un fort rejet, qui a Ă©tĂ© exprimĂ© sous sa forme la plus extrĂȘme par le dĂ©veloppeur luke-jr, contributeur de longue date Ă  Bitcoin Core et mainteneur de l’implĂ©mentation alternative Bitcoin Knots. En effet, en limitant l’espace de blocs et en faisant augmenter les frais, ces Ă©pisodes ont rĂ©duit l’utilitĂ© de Bitcoin en tant que monnaie, ce qui n’a pas manquĂ© d’attiser les tensions. En raison de leur caractĂšre principalement spĂ©culatif, ces jetons ont Ă©tĂ© qualifiĂ©s de « spam », de « dĂ©ni de service » ou d’« attaque ». La possibilitĂ© d’inscription a Ă©tĂ© elle appelĂ©e un « bug » et une « vulnĂ©rabilitĂ© ».

Ce rejet a fait naĂźtre la tentation de procĂ©der Ă  des actions concrĂštes pour limiter voire supprimer cette activitĂ© jugĂ©e indĂ©sirable. Ces actions prĂ©conisĂ©es ont Ă©tĂ© communĂ©ment appelĂ©es de la censure, mĂȘme si chacune d’entre elles s’appliquait Ă  un niveau diffĂ©rent.

La premiĂšre action proposĂ©e Ă©tait le non-relai des transactions contenant des inscriptions Ordinals dans les mempools des nƓuds. Cette proposition s’est matĂ©rialisĂ©e par un « correctif » appelĂ© Ordirespector, publiĂ© par luke-jr le 1er fĂ©vrier pour Bitcoin Core et adaptĂ© pour Umbrel et Citadel deux semaines plus tard. NĂ©anmoins, la mesure s’arrĂȘtait au relai de ces transactions : il s’agissait d’une rĂšgle de gestion pratique, un filtrage au niveau de la mempool du nƓud, et les blocs contenant des inscriptions Ordinals continuaient Ă  ĂȘtre acceptĂ©s. Une utilisation gĂ©nĂ©ralisĂ©e de ce « correctif » aurait permis de gĂȘner la diffusion des inscriptions jusqu’aux mineurs, sans pour autant l’empĂȘcher totalement : on peut parfaitement imaginer que les mineurs, ayant intĂ©rĂȘt Ă  miner ces transactions en raison de leurs frais, auraient pu mettre en place un nƓud public spĂ©cial pour les recevoir.

La deuxiĂšme action prĂ©conisĂ©e et appliquĂ©e a Ă©tĂ© le dĂ©ploiement de ce rejet au sein d’une coopĂ©rative miniĂšre, menant Ă  la production de blocs ne contenant pas d’inscription Ordinals. Le dĂ©ploiement a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© au sein de la coopĂ©rative Ocean, lancĂ©e le 28 novembre 2023 par luke-jr et Jack Dorsey (ancien PDG de Twitter), qui se voulait ĂȘtre l’hĂ©ritiĂšre de l’ancienne coopĂ©rative Eligius, gĂ©rĂ©e par le mĂȘme luke-jr entre 2011 et 2017. Ocean se basait initialement sur Bitcoin Knots, qui rejetait les inscriptions Ordinals : cela fait que les quelques blocs qu’elle a produit en 2023 ne contenaient pas ces inscriptions mais uniquement des « transactions financiĂšres rĂ©elles » (ce qui impliquait tout de mĂȘme les transferts de NFT). De plus, l’implĂ©mentation limitait aussi les sorties NULLDATA Ă  40 octets de donnĂ©es utiles, de sorte qu’elle ignorait aussi d’autres transactions comme les transactions de rĂ©partition (« tx0 ») du service de mĂ©lange Whirlpool de Samourai Wallet. Il s’agit ici d’une censure passive, qui consiste Ă  confirmer des transactions selon une logique non strictement Ă©conomique. Depuis le 21 dĂ©cembre cependant, Ocean est revenu sur cette mesure et les hacheurs de la coopĂ©rative peuvent dĂ©sormais choisir la politique qu’ils appliquent Ă  leurs blocs entre trois possibilitĂ©s (Knots, Core + Ordisrespector, Core par dĂ©faut).

Enfin, la troisiĂšme proposition d’action a Ă©tĂ© celle de procĂ©der Ă  un soft fork pour remĂ©dier au problĂšme d’Ordinals, partiellement ou totalement. Ce soft fork aurait Ă©tĂ© appliquĂ© par les mineurs (vraisemblablement) suite Ă  la demande d’une partie de l’économie. Il s’agissait ni plus ni moins de rĂ©aliser une censure active des transactions contenant des inscriptions, en invalidant les blocs incluant de telles transactions. Ce soft fork aurait pu conduire Ă  une scission dans le cas oĂč il n’aurait pas Ă©tĂ© appliquĂ© par la puissance de calcul majoritaire.

Heureusement, un tel soft fork n’a pas eu lieu et il est peu probable qu’on en arrive lĂ . Cependant, si cette solution peut paraĂźtre drastique et contraire aux principes de Bitcoin, elle n’est pas impossible et il est toujours enrichissant de voir comment elle peut Ă©merger, y compris au sein de la communautĂ© de Bitcoin elle-mĂȘme. Les gens trouvent toujours des raisons pour vouloir censurer l’autre. À titre d’illustration, en janvier 2012, luke-jr avait rĂ©alisĂ© une attaque de censure complĂšte avec sa coopĂ©rative Eligius contre le systĂšme Coiledcoin, qui Ă©tait minĂ© en combinaison avec Bitcoin ; il n’est pas exclus qu’il recommence un jour si le besoin s’en fait ressentir.

Désapprouver et décourager, mais ne pas rejeter

Les protocoles Ordinals et BRC-20 ont donc marquĂ© l’annĂ©e 2023. Ils ont fait augmenter les frais de maniĂšre drastique et fait surgir des discussions qui ne manqueront pas de rĂ©apparaĂźtre dans les annĂ©es Ă  venir. La censure a probablement Ă©tĂ© le sujet central, celle-ci trouvant des partisans plus ou moins zĂ©lĂ©s au sein de la communautĂ©.

Rappelons que l’essence de Bitcoin est la rĂ©sistance Ă  la censure. Se proposer de juger quelles transactions sont lĂ©gitimes ou pas en commençant Ă  appliquer des mesures, c’est s’engager sur une pente savonneuse. MĂȘme si l’entrave de la diffusion sur le rĂ©seau et le filtrage des transactions au sein des blocs ne forment un problĂšme grave, ces actions prĂ©parent le terrain pour une forme de censure autrement plus menaçante : la censure active imposĂ©e par le rĂ©gulateur financier aux diffĂ©rentes coopĂ©ratives conformistes.

Cela Ă©tant dit, ne pas prĂŽner la censure des inscriptions ne veut pas dire qu’elles ne doivent pas ĂȘtre critiquĂ©es. Les jetons BRC-20 par exemple sont des objets spĂ©culatifs illustrant la dĂ©gĂ©nĂ©rescence du monde de la cryptomonnaie, dĂ©gĂ©nĂ©rescence qui a pour effet de perturber l’adoption durable et pĂ©renne des commerçants. Ne pas les empĂȘcher ne signifie pas les approuver : tout ce qu’un bitcoineur peut faire (si tant est qu’il doive faire quelque chose), c’est dĂ©courager cette tendance, en l’ignorant en premier lieu, puis en expliquant calmement Ă  quel point elle est superficielle et sans fondement, et qu’elle a vocation Ă  tomber dans l’oubli comme tous les autres engouements futiles avant elle. Bitcoin, de son cĂŽtĂ©, survivra.

Bitcoin (BTC) : Quelle probabilité d'un piÚge haussier ?

October 26th 2023 at 16:30

Le marchĂ© crypto dĂ©veloppe un comportement Ă©tonnant ce mois d’octobre, en particulier le cours du Bitcoin (BTC) qui s’apprĂ©cie maintenant de plus de 100% depuis le dĂ©but de l’annĂ©e. Cette tendance haussiĂšre interroge car elle repose davantage sur des perspectives que des faits concrets. Quels sont les risques de piĂšge haussier ?

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Bitcoin (BTC): la clef fondamentale, c’est l’inflation US !

January 12th 2023 at 14:00

Les marchĂ©s financiers ont dĂ©marrĂ© l’annĂ©e 2023 sur les chapeaux de roue avec une performance positive Ă©tonnante sur les actions des secteurs les plus offensifs en bourse. Quant au marchĂ© crypto, il s’est offert un petit rebond, dans un volume en revanche rĂ©duit. Le risque dĂ©sormais est que tous ces mouvements soient pris Ă  revers par une dĂ©ception sur les chiffres de l’inflation US.

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Bitcoin, principe de la chaßne la plus longue et preuve de travail accumulée

July 2nd 2022 at 09:30

Satoshi Nakamoto a conceptualisĂ© Bitcoin en 2008 et a inventĂ© au passage un algorithme de consensus novateur fondĂ© sur la preuve de travail. Ce dernier permet aux nƓuds du rĂ©seau pair-Ă -pair d’arriver Ă  un accord sur le registre de propriĂ©tĂ© et d’assurer le traitement dĂ©centralisĂ© des transactions.

Mais cet algorithme est parfois le sujet d’une certaine confusion. D’un cĂŽtĂ©, il arrive qu’on le confonde avec le mĂ©canisme de preuve de travail lui-mĂȘme, ou bien avec la fonction de hachage SHA-256 qui intervient dans le procĂ©dĂ©. De l’autre, une erreur rĂ©pandue est de penser qu’il repose sur une application naĂŻve du principe de la « chaĂźne la plus longue », tel que dĂ©crit dans le livre blanc de Bitcoin. Voyons ce qu’il en est rĂ©ellement.

 

La preuve de travail

Contrairement Ă  ce que l’on pense, la preuve de travail n’est pas un moyen d’arriver au consensus sur le rĂ©seau, mĂȘme si elle joue un rĂŽle essentiel dans ce processus.

La preuve de travail est en effet un mĂ©canisme de rĂ©sistance aux attaques Sybil, qui empĂȘche un acteur de multiplier les identitĂ©s Ă  l’excĂšs pour prendre le contrĂŽle du rĂ©seau, ici la confirmation des transactions. Une attaque Sybil est une attaque intervenant au sein d’un rĂ©seau ouvert basĂ© sur un systĂšme de rĂ©putation qui consiste Ă  se dupliquer Ă  moindre coĂ»t pour en altĂ©rer le fonctionnement. C’est un problĂšme particuliĂšrement prĂ©sent sur les mĂ©dias sociaux par exemple, oĂč les comptes de robots sont utilisĂ©s en masse pour augmenter la visibilitĂ© d’un contenu donnĂ©.

La preuve de travail rĂ©sout ce problĂšme en demandant aux utilisateurs de dĂ©montrer de maniĂšre objective et quantifiable qu’ils ont dĂ©pensĂ© de l’énergie et en discriminant ainsi les participants entre eux1. Dans le cas de Bitcoin, elle sĂ©lectionne le mineur qui choisit le nouveau bloc de transactions Ă©tant ajoutĂ© Ă  la chaĂźne. Comme l’écrivait Satoshi :

« La preuve de travail rĂ©sout [
] le problĂšme de la dĂ©termination de la reprĂ©sentation dans la prise de dĂ©cision majoritaire. Si la majoritĂ© Ă©tait basĂ©e sur le principe de vote par adresse IP (une adresse IP, une voix), elle pourrait ĂȘtre dĂ©tournĂ©e par toute personne capable de s’octroyer de nombreuses adresses IP. La preuve de travail est essentiellement basĂ©e sur la puissance de calcul : un processeur, une voix. La dĂ©cision majoritaire est reprĂ©sentĂ©e par la chaĂźne la plus longue, sur laquelle le plus grand effort de preuve de travail a Ă©tĂ© investi. »

L’idĂ©e est de requĂ©rir une dĂ©pense d’énergie externe pour ajouter un bloc Ă  la chaĂźne, en Ă©change de quoi le mineur reçoit une rĂ©compense composĂ©e de bitcoins issus de la crĂ©ation monĂ©taire et des frais de transaction.

Plus prĂ©cisĂ©ment, la preuve de travail est rĂ©alisĂ©e par les hachages successifs de l’entĂȘte du bloc candidat via la double application2 de la fonction de hachage SHA-256, qui produit des empreintes de 256 bits, soit 32 octets. La preuve consiste Ă  trouver une empreinte qui soit infĂ©rieure Ă  une valeur cible dĂ©terminĂ©e par le protocole, ce qui constitue une collision partielle de la fonction de hachage et rappelle Hashcash. En termes mathĂ©matiques, il s’agit de trouver un nonce (n) tel que :

SHA256d( ENTÊTE( n ) ) ⩜ valeur_cible

Puisque la fonction de hachage est supposĂ©e impossible Ă  inverser algorithmiquement, le mineur doit se contenter d’essayer un grand nombre de possibilitĂ©s au hasard pour trouver une empreinte satisfaisant cette inĂ©galitĂ©. La probabilitĂ© de tomber sur un rĂ©sultat correct Ă©tant connue, cela permet d’estimer une quantitĂ© moyenne de travail effectuĂ© pour arriver Ă  la solution.

L’empreinte rĂ©sultante commence nĂ©cessairement par un grand nombre de zĂ©ros et constitue l’identifiant du bloc. Par exemple, le bloc 630 000 de la chaĂźne de BTC a pour identifiant :

000000000000000000024bead8df69990852c202db0e0097c1a12ea637d7e96d

Ainsi, la preuve de travail est le bloc lui-mĂȘme et chaque membre du rĂ©seau peut la vĂ©rifier facilement en calculant son identifiant.

 

Le principe de la chaĂźne la plus longue

Un algorithme de consensus est un mĂ©canisme permettant de parvenir Ă  un accord au sein d’un rĂ©seau distribuĂ©, qui rĂ©sout de ce fait le problĂšme des gĂ©nĂ©raux byzantins. Dans le cas des cryptomonnaies, il s’agit de se mettre d’accord sur le registre de propriĂ©tĂ© qui dĂ©crit qui possĂšde quoi. L’algorithme de consensus de Bitcoin s’appelle l’algorithme de consensus de Nakamoto par preuve de travail, en hommage Ă  son crĂ©ateur, Satoshi Nakamoto.

Dans la section 5 du livre blanc, Satoshi décrivait son algorithme en se basant sur le principe de la chaßne la plus longue. Si ce principe est faillible comme on va le voir, il est néanmoins utile pour se représenter le fonctionnement général du consensus. Voici le processus.

 

Coordination

« Les nƓuds considĂšrent toujours que la chaĂźne la plus longue est la chaĂźne correcte, et continuent Ă  travailler pour la prolonger. »

Tout d’abord, le rĂ©seau se comporte de maniĂšre attendue : les nƓuds se coordonnent en sĂ©lectionnant la chaĂźne la plus longue et les mineurs travaillent Ă  la prolonger. Tout se passe bien et il n’y a qu’une seule branche.

 

Embranchement

« Si deux nƓuds transmettent simultanĂ©ment des versions diffĂ©rentes du bloc suivant, certains nƓuds peuvent recevoir l’une ou l’autre version en premier. Dans ce cas, ils travaillent sur la premiĂšre version qu’ils ont reçue, mais conservent l’autre branche au cas oĂč elle deviendrait plus longue. »

Puis, un conflit a lieu. Celui-ci peut ĂȘtre créé par un acteur malveillant, mais est gĂ©nĂ©ralement engendrĂ© de maniĂšre accidentelle, Ă  cause de la latence du rĂ©seau : deux mineurs valident un bloc Ă  peu prĂšs au mĂȘme moment ce qui fait que les nƓuds ne reçoivent pas le mĂȘme bloc en premier.  On assiste alors Ă  un embranchement (appelĂ© fork en anglais) : deux branches diffĂ©rentes Ă©galement correctes coexistent et il est impossible de dĂ©terminer laquelle il faut prolonger.

Embranchement commun : conflit

Notez que ce type d’embranchement accidentel est commun et se produit de temps en temps sur le rĂ©seau pour des raisons de latence.

 

Recoordination

« L’égalitĂ© est rompue lorsque la preuve de travail suivante est trouvĂ©e et qu’une branche devient plus longue ; les nƓuds qui travaillaient sur l’autre branche passent alors sur la chaĂźne la plus longue. »

Le conflit est enfin rĂ©solu lorsqu’une chaĂźne plus longue (contenant une plus grande quantitĂ© de travail accumulĂ©e) est partagĂ©e sur le rĂ©seau. Il se produit alors ce qu’on appelle une recoordination (ou reorganization en anglais) qui rĂ©concilie les nƓuds du rĂ©seau entre eux.

Embranchement commun : recoordination

Les blocs de la branche minoritaire (dits « orphelins ») sont rejetés.

 

Le fonctionnement de cet algorithme de consensus a deux conséquences :

  • La sĂ©curitĂ© de confirmation du rĂ©seau repose sur la supposition qu’une majoritĂ© de la puissance de calcul (« 51 % ») est honnĂȘte, et donc sur la concurrence entre les mineurs ;
  • La sĂ©curitĂ© d’une transaction est statistique, son degrĂ© de finalitĂ© dĂ©pendant de la profondeur Ă  laquelle elle se trouve dans la chaĂźne (un segment plus long sera plus difficile Ă  rĂ©crire pour annuler la transaction).

Bien que l’algorithme de Nakamoto ait des dĂ©fauts, il est important que ce critĂšre objectif reste en place car il fait partie des Ă©lĂ©ments qui donnent Ă  Bitcoin sa robustesse. Si un cloisonnement persistant du rĂ©seau venait Ă  avoir lieu, par exemple dans le cas extrĂȘme oĂč « un pays se [couperait] dĂ©libĂ©rĂ©ment et totalement du reste du monde », alors il serait possible pour les deux parties du rĂ©seau de se rĂ©concilier une fois la connexion rĂ©tablie.

 

L’ajustement de la difficultĂ© et la quantitĂ© de travail accumulĂ©e

Dans le livre blanc, Satoshi supposait que la chaĂźne la plus longue, Ă©tait nĂ©cessairement celle sur laquelle « le plus grand effort de preuve de travail [avait] Ă©tĂ© investi ». C’est pour cela qu’il a implĂ©mentĂ© naĂŻvement le principe de la chaĂźne la plus longue dans le protocole originel. Ce n’est que le 25 juillet 2010, dans la version 0.3.3 du logiciel, qu’il a redĂ©fini l’algorithme de consensus pour prendre en compte la notion de travail.

Le principe strict de la chaĂźne la plus longue est bien valide lorsque la difficultĂ© de minage est constante, car alors la quantitĂ© moyenne d’énergie dĂ©pensĂ©e est fonction du nombre de blocs minĂ©s. NĂ©anmoins, la difficultĂ© dans Bitcoin n’est pas fixe et subit un ajustement rĂ©gulier pour faire en sorte que le temps de bloc moyen reste de 10 minutes et que la politique monĂ©taire Ă©tablie soit respectĂ©e.

La difficultĂ© du minage est dĂ©finie comme une quantitĂ© Ă©voluant de maniĂšre inversement proportionnelle Ă  la valeur cible du protocole3. Quand la valeur cible diminue, la difficultĂ© Ă  trouver une empreinte satisfaisant l’inĂ©galitĂ© augmente. À l’inverse, quand la valeur cible augmente, la difficultĂ© diminue.

Lorsqu’ils minent un bloc, les mineurs incluent dans le bloc un horodatage (timestamp). Cela permet au rĂ©seau d’avoir une idĂ©e du temps qui passe. Depuis 2016, le temps rĂ©seau est le temps mĂ©dian passĂ© (MTP), qui est dĂ©fini comme la mĂ©diane des horodatages des 11 derniers blocs et qui retarde donc d’environ une heure (6 blocs) sur l’heure UTC. Notez aussi qu’un horodatage ne peut pas se trouver plus de deux heures dans le futur par rapport au temps subjectif du nƓud.

L’ajustement de la difficultĂ© se produit tous les 2016 blocs, c’est-Ă -dire (hormis grosse variation du taux de hachage) toutes les 2 semaines dans le monde rĂ©el. L’algorithme d’ajustement est simple : si le temps mesurĂ© dans la pĂ©riode de 2016 blocs est infĂ©rieur Ă  20 160 minutes (temps attendu), alors la difficultĂ© augmente pour se conformer Ă  la puissance de calcul supposĂ©e ; s’il est supĂ©rieur, alors la difficultĂ© diminue4. Le reciblage est limitĂ© Ă  un facteur 4 (multiplication comme division) pour Ă©viter les instabilitĂ©s. La difficultĂ© de BTC est aujourd’hui 29 570 milliards de fois plus Ă©levĂ©e qu’au lancement du rĂ©seau en janvier 2009.

Puisque la difficultĂ© a subi une considĂ©rable hausse, il aurait Ă©tĂ© possible d’exploiter le principe de la chaĂźne la plus longue. Un attaquant disposant d’une certaine puissance de calcul aurait pu gĂ©nĂ©rer une branche partant d’un point de la chaĂźne oĂč la difficultĂ© Ă©tait trĂšs basse5 (typiquement le bloc de genĂšse), en réécrivant les horodatages pour avoir des intervalles de 10 minutes, et miner une quantitĂ© Ă©norme de blocs Ă  la fin pour rattraper la chaĂźne principale, la difficultĂ© ne pouvant que quadrupler tous les 2016 blocs. L’attaque n’aurait pas Ă©tĂ© gratuite, mais aurait suffi Ă  dĂ©truire Bitcoin dans le cas oĂč une autre solution n’aurait pas Ă©tĂ© trouvĂ©e (ce qui est improbable).

C’est pour cela l’algorithme de consensus a Ă©tĂ© revu pour prendre en considĂ©ration le travail, qui est dĂ©fini comme le nombre moyen de hachages nĂ©cessaires pour miner un bloc ou une chaĂźne de blocs6, plutĂŽt que la longueur de la chaĂźne pour arriver Ă  un accord sur le rĂ©seau. Depuis le 25 juillet 2010, la chaĂźne Ă  suivre est ainsi dĂ©terminĂ©e par sa quantitĂ© de travail (ou de « preuve de travail ») : la chaĂźne correcte est la chaĂźne possĂ©dant le plus de travail accumulĂ©. Aujourd’hui le travail de la chaĂźne de BTC reprĂ©sente plus de 15 000 yottahachages, soit 15 milliards de milliards de milliards de hachages.

 

Conclusion

Pour que les nƓuds du rĂ©seau se mettent d’accord sur son registre de propriĂ©tĂ©, Bitcoin dispose d’un algorithme de consensus appelĂ© l’algorithme de consensus de Nakamoto par preuve de travail. Cet algorithme est Ă  diffĂ©rencier du concept de preuve de travail qui sert de mĂ©canisme de rĂ©sistance aux attaques Sybil pour sĂ©lectionner les mineurs, de sa mise en Ɠuvre qui consiste Ă  produire une collision partielle d’une fonction de hachage et de la fonction de hachage elle-mĂȘme.

Le consensus se base sur la sĂ©lection d’une chaĂźne de blocs selon sa quantitĂ© de travail accumulĂ©e, et non strictement de son nombre de blocs comme on l’entend parfois. En effet, si le principe de la chaĂźne la plus longue tient la route dans une certaine mesure, il ne suffit pas Ă  garantir la robustesse de Bitcoin.

 

Notes

1. ↑ Il existe d’autres mĂ©canismes de rĂ©sistance aux attaques Sybil dans les systĂšmes cryptoĂ©conomiques, ces derniers reposant soit sur l’identification (auquel cas on parle de « preuve d’autoritĂ© »), soit sur une quantitĂ© d’unitĂ©s internes au systĂšme (auquel cas on parle de « preuve d’enjeu »). La « preuve d’espace » constitue une variante de la preuve de travail, qui repose Ă©galement sur une Ă©nergie externe au systĂšme.

2. ↑ Dans le minage, la fonction de hachage SHA-256 est toujours appliquĂ©e deux fois, supposĂ©ment pour Ă©viter les attaques par extension de longueur. La vĂ©ritable fonction de hachage considĂ©rĂ©e est donc le double SHA-256.

3. ↑ La difficultĂ© est dĂ©finie comme diff = cible_max / cible oĂč la valeur cible maximale du rĂ©seau est :

cible_max = 0x00ffff × 256(0x1d - 3)
          = 0x00000000ffff0000000000000000000000000000000000000000000000000000

4. ↑ La formule d’ajustement de la difficultĂ© est :

nouvelle_cible = ancienne_cible × temps_rĂ©el_Ă©coulĂ© / (14 × 24 × 60 × 60)

Le temps rĂ©el Ă©coulĂ© est mesurĂ© Ă  partir des horodatages des 2016 derniers blocs, ce qui correspond Ă  2015 intervalles de temps. L’algorithme est donc dĂ©fectueux et surestime la puissance de calcul dĂ©ployĂ©e.

5. ↑ Une telle réécriture de chaĂźne ne pourrait rĂ©alistiquement pas ĂȘtre faite aujourd’hui, car des points de contrĂŽle ont Ă©tĂ© introduits manuellement dans le code pour empĂȘcher une recoordination trop profonde (pratique initiĂ©e par Satoshi le 17 juillet 2010). Puisque le dernier point de contrĂŽle est le bloc 295 000 minĂ© le 9 avril 2014, la difficultĂ© est trop haute (6 119 726 089) pour pouvoir rattraper le retard pris sur la chaĂźne principale.

Il semble Ă©galement infaisable d’abaisser la difficultĂ© (en espaçant les blocs sur la branche concurrente) pour procĂ©der Ă  la mĂȘme technique par la suite : le retard pris pour rĂ©duire la difficultĂ© serait trop grand.

6. ↑ Le travail d’un bloc est le quotient du nombre d’empreintes possibles (2256) par le nombre d’empreintes satisfaisant le problùme :

travail_du_bloc = 2256 / (cible + 1)

Le travail d’une chaüne est la somme des travaux de tous les blocs la composant.

Le bloc de genĂšse de Bitcoin

March 24th 2022 at 09:00

Lorsqu'il a conçu le prototype de Bitcoin en janvier 2009, Satoshi Nakamoto a dû construire un premier bloc à partir duquel la chaßne s'est allongée. Ce bloc il l'a appelé le bloc de genÚse (« genesis block » en anglais) en référence au premier livre de la Torah et de la Bible, qui raconte la création du monde par Dieu.

Par convention, on considÚre qu'il s'agit du bloc de hauteur 0 (ou « bloc 0 ») au-dessus duquel les autres blocs sont successivement empilés. Examinons plus en détail ce que contient cet élément fondateur de Bitcoin en procédant à une dissection minutieuse !

 

Un bloc fondateur

Le bloc de genĂšse est une donnĂ©e essentielle du protocole Bitcoin car il constitue la base Ă  partir de laquelle on peut dĂ©terminer la chaĂźne la plus longue (c'est-Ă -dire celle ayant le plus de preuve de travail accumulĂ©e) et par consĂ©quent la validitĂ© des transactions du registre. Il est thĂ©oriquement le seul bloc Ă  devoir ĂȘtre inscrit en dur dans le protocole, mĂȘme si d'autres l'ont Ă©tĂ© par la suite.

Tel que l'écrivait Satoshi Nakamoto :

« La chaßne de blocs est une structure en forme d'arbre qui a pour racine le bloc de genÚse, chaque bloc pouvant avoir plusieurs candidats à sa suite. »

Bloc de genĂšse embranchements

Le code de novembre 2008 (fourni par Satoshi à Hal Finney, Ray Dillinger et James A. Donald notamment) contenait déjà une premiÚre version du bloc de genÚse, horodatée au 10 septembre 2008, 18:02:08 UTC. Néanmoins, un nouveau bloc a été construit en janvier 2009 spécialement pour le lancement du prototype.

Le bloc de genÚse que nous connaissons est ainsi présent dans la version 0.1 du logiciel de Bitcoin, publiée le 8 janvier 2009. Un commentaire au sein du code le décrit :

Genesis Block:
GetHash()      = 0x000000000019d6689c085ae165831e934ff763ae46a2a6c172b3f1b60a8ce26f
hashMerkleRoot = 0x4a5e1e4baab89f3a32518a88c31bc87f618f76673e2cc77ab2127b7afdeda33b
txNew.vin[0].scriptSig     = 486604799 4 0x736B6E616220726F662074756F6C69616220646E6F63657320666F206B6E697262206E6F20726F6C6C65636E61684320393030322F6E614A2F33302073656D695420656854
txNew.vout[0].nValue       = 5000000000
txNew.vout[0].scriptPubKey = 0x5F1DF16B2B704C8A578D0BBAF74D385CDE12C11EE50455F3C438EF4C3FBCF649B6DE611FEAE06279A60939E028A8D65C10B73071A6F16719274855FEB0FD8A6704 OP_CHECKSIG
block.nVersion = 1
block.nTime    = 1231006505
block.nBits    = 0x1d00ffff
block.nNonce   = 2083236893
CBlock(hash=000000000019d6, ver=1, hashPrevBlock=00000000000000, hashMerkleRoot=4a5e1e, nTime=1231006505, nBits=1d00ffff, nNonce=2083236893, vtx=1)
  CTransaction(hash=4a5e1e, ver=1, vin.size=1, vout.size=1, nLockTime=0)
    CTxIn(COutPoint(000000, -1), coinbase 04ffff001d0104455468652054696d65732030332f4a616e2f32303039204368616e63656c6c6f72206f6e206272696e6b206f66207365636f6e64206261696c6f757420666f722062616e6b73)
    CTxOut(nValue=50.00000000, scriptPubKey=0x5F1DF16B2B704C8A578D0B)
  vMerkleTree: 4a5e1e

Ce bloc pÚse trÚs exactement 285 octets. Le voici représenté en hexadécimal brut :

0100000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000003ba3edfd7a7b12b27ac72c3e67768f617fc81bc3888a51323a9fb8aa4b1e5e4a29ab5f49ffff001d1dac2b7c0101000000010000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000ffffffff4d04ffff001d0104455468652054696d65732030332f4a616e2f32303039204368616e63656c6c6f72206f6e206272696e6b206f66207365636f6e64206261696c6f757420666f722062616e6b73ffffffff0100f2052a01000000434104678afdb0fe5548271967f1a67130b7105cd6a828e03909a67962e0ea1f61deb649f6bc3f4cef38c4f35504e51ec112de5c384df7ba0b8d578a4c702b6bf11d5fac00000000

Le bloc de genĂšse est composĂ© d'un entĂȘte de 80 octets et d'une unique transaction, la transaction de rĂ©compense. Son identifiant (le rĂ©sultat du hachage de l'entĂȘte par double SHA-256) est 000000000019d6689c085ae165831e934ff763ae46a2a6c172b3f1b60a8ce26f. Les zĂ©ros qui dĂ©butent cet identifiant indiquent qu'une preuve de travail a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e.

Notez que les différentes informations contenues dans le bloc sont souvent transmises avec un ordre des octets inverse (dit « little-endian » ou « petit-boutiste »). Nous donnerons ici les informations dans l'ordre ordinaire (qu'on appelle « big-endian » ou « gros-boutiste ») à l'aide du préfixe 0x.

 

L'entĂȘte

Comme tous les blocs dans le protocole, le bloc de genĂšse possĂšde un entĂȘte donnant 6 informations diffĂ©rentes. Voici cet entĂȘte en dĂ©tail :

01000000 - version
0000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000 - identifiant du bloc précédent
3ba3edfd7a7b12b27ac72c3e67768f617fc81bc3888a51323a9fb8aa4b1e5e4a - racine de Merkle
29ab5f49 - horodatage
ffff001d - valeur cible
1dac2b7c - nonce

 

La version du bloc

0x00000001

La version du bloc indique l'ensemble des rÚgles respectées par le bloc. Cette version 1 indiquait un respect des rÚgles du protocole originel défini par Satoshi. D'autres versions ont été introduites plus tard : la version 2 pour l'application du BIP-34 en mars 2013, la version 3 pour l'activation du BIP-66 en juillet 2015, et la version 4 pour celle du BIP-65 en décembre 2015. Le champ de version a par la suite été utilisé pour que les mineurs signalent leur intention d'appliquer un soft fork (conformément au BIP-9).

 

L'identifiant du bloc précédent

0x0000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000

Puisqu'il s'agit du premier bloc de la chaßne, le champ utilisé pour donner l'identifiant du bloc précédent est fixé à zéro par convention.

 

La racine de Merkle

0x4a5e1e4baab89f3a32518a88c31bc87f618f76673e2cc77ab2127b7afdeda33b

La racine de Merkle correspond Ă  l'empreinte finale de l'arbre de Merkle des transactions. Puisqu'il n'y a qu'une seule transaction dans le bloc de genĂšse, il s'agit simplement de l'identifiant de cette transaction.

 

L'horodatage

0x495fab29

L'horodatage indique la date et l'heure à laquelle le mineur a trouvé le bloc. Il est donné par le nombre de secondes depuis le 1er janvier 1970 00:00:00 UTC. Ici, le nombre correspond à 1 231 006 505 secondes : le bloc de genÚse est donc horodaté au 3 janvier 2009 à 18:15:05 UTC.

Toutefois, il ne faut pas croire que cet horodatage indique l'instant précis du lancement effectif du réseau. Ce dernier a en effet été réalisé un peu plus tardivement : le bloc 1 est ainsi horodaté au 9 janvier 2009 à 02:54:25 UTC, soit 5 jours, 8 heures, 39 minutes et 20 secondes plus tard.

 

La valeur cible

0x1d00ffff

La valeur cible est la valeur minimale que l'identifiant du bloc peut avoir pour que ce dernier constitue une solution au problÚme de preuve de travail de Bitcoin. Moins cette valeur cible est haute, plus il est facile de trouver une solution et de miner un bloc. Elle est donc inversement proportionnelle à la difficulté du réseau.

La valeur cible du bloc de genĂšse correspond Ă  la plus grande valeur possible dans Bitcoin, ou la difficultĂ© la plus basse pour le dire autrement. Elle est encodĂ©e comme un nombre flottant oĂč le premier octet reprĂ©sente un exposant et oĂč la mantisse est dĂ©terminĂ©e par les 3 octets suivants. Ici, elle est Ă©gale Ă  0x00ffff × 256(0x1d - 3) c'est-Ă -dire 0x00000000ffff0000000000000000000000000000000000000000000000000000.

La preuve de travail du bloc est valide car l'identifiant est effectivement (largement) inférieur à cette valeur cible :

0x000000000019d6689c085ae165831e934ff763ae46a2a6c172b3f1b60a8ce26f ≀
0x00000000ffff0000000000000000000000000000000000000000000000000000

On définit la difficulté du minage comme l'inverse de la valeur cible multipliée par la valeur cible de base :

difficulté = cible_de_base / cible

La difficulté du bloc de genÚse est donc de 1.

AprÚs le lancement du réseau, la difficulté a stagné à ce niveau pendant prÚs d'un an avant d'enfin commencer à augmenter le 30 décembre 2009.

Au sein du code, le champ de la valeur cible est appelĂ© nBits, car ce paramĂštre dĂ©signait (avant que Satoshi n'en modifie le sens) le nombre de bits de tĂȘte Ă  mettre Ă  zĂ©ro pour que la solution soit valide. Dans la version de novembre 2008, le champ Ă©tait en effet fixĂ© Ă  20, ce qui correspondait Ă  5 zĂ©ros de tĂȘte en reprĂ©sentation hexadĂ©cimale, soit une valeur cible de 0x00000fffff....

 

Le nonce

0x7c2bac1d

Le nonce (mot qui provient de l'expression anglaise « for the nonce » signifiant « pour la circonstance, pour l'occasion ») désigne le nombre que le mineur fait varier pour calculer la preuve de travail. Il n'a aucune signification particuliÚre, étant déterminé au hasard.

 

L'ensemble des transactions

L'ensemble des transactions forme la seconde partie du bloc. Le voici en détail :

01 - nombre de transactions
01000000 - version
01 - nombre d'entrées
0000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000 - identifiant de transaction de la sortie précédente
ffffffff - index de la sortie précédente
4d - taille du script de déverrouillage
04ffff001d0104455468652054696d65732030332f4a616e2f32303039204368616e63656c6c6f72206f6e206272696e6b206f66207365636f6e64206261696c6f757420666f722062616e6b73 - script de déverrouillage
ffffffff - numéro de séquence
01 - nombre de sorties
00f2052a01000000 - montant
43 - taille du script de verrouillage
4104678afdb0fe5548271967f1a67130b7105cd6a828e03909a67962e0ea1f61deb649f6bc3f4cef38c4f35504e51ec112de5c384df7ba0b8d578a4c702b6bf11d5fac - script de verrouillage
00000000 - temps de verrouillage

 

Le nombre de transactions

0x01

Le bloc contient une seule transaction : la transaction de rĂ©compense qui rĂ©munĂšre le mineur (ici Satoshi) pour la preuve de travail rĂ©alisĂ©e. Le bloc ne comporte ainsi aucune autre transaction, tout comme les blocs minĂ©s dans les premiers jours. Il a fallu attendre le 12 janvier et le bloc 170 pour voir la premiĂšre transaction effective du rĂ©seau ĂȘtre confirmĂ©e : celle entre Satoshi et Hal Finney.

Toutes les données restantes du bloc appartiennent à la transaction de récompense.

 

La version de la transaction

0x00000001

La version de la transaction indique comment celle-ci doit ĂȘtre interprĂ©tĂ©e. Elle est fixĂ©e Ă  1 conformĂ©ment au protocole initial. Aujourd'hui, il existe Ă©galement une version 2 qui autorise l'usage des verrous temporels relatifs (voir BIP-68).

 

Le nombre d'entrées de la transaction

0x01

La transaction contient une seule entrée : la base de piÚce, ou coinbase, qui permet de créer ex nihilo les nouveaux bitcoins et de recueillir les frais de transaction. Cette entrée est donc purement superflue, mais permet de conserver une certaine cohérence dans l'implémentation logicielle. Elle est constituée des champs identifiant la sortie précédente (théorique), d'un script de déverrouillage et d'un numéro de séquence.

 

L'identifiant de transaction de la sortie précédente

0x0000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000

Ce champ est utilisé dans les transactions pour dire à quel sortie transactionnelle correspond une entrée, en donnant l'identifiant de la transaction qui a créé la sortie. Puisqu'il s'agit d'une transaction de récompense qui ne fait pas référence à une sortie transactionnelle précédente, ce champ est fixé à 0 par convention.

 

L'index de la sortie précédente

0xffffffff

Ce champ est utilisé dans les transactions pour dire à quel sortie transactionnelle correspond une entrée, en donnant la position de la sortie dans la transaction qui l'a créée. Puisqu'il s'agit d'une transaction de récompense qui ne fait pas référence à une sortie transactionnelle précédente, ce champ est fixé au maximum par convention.

 

Le script de déverrouillage (scriptSig)

0x04ffff001d0104455468652054696d65732030332f4a616e2f32303039204368616e63656c6c6f72206f6e206272696e6b206f66207365636f6e64206261696c6f757420666f722062616e6b73

Dans Bitcoin, le script de déverouillage est combiné à un script de verrouillage précédent et détermine la validité d'une dépense. Il contient généralement les signatures nécessaires à la dépense d'une piÚce et est par conséquent souvent appelé scriptSig. Dans le cas d'une transaction de récompense, l'entrée ne fait référence à aucune sortie transactionnelle existante et ce script peut donc contenir des données arbitraires.

Ici, le script se présente de la maniÚre suivante :

<valeur cible> <nonce supplémentaire> <chaßne de caractÚres>

Ainsi, il est constitué de trois informations :

  • Tout d'abord, la valeur cible du bloc, donnĂ©e en sens inverse, conformĂ©ment Ă  la façon dont elle est reprĂ©sentĂ©e dans le code : 0xffff001d
  • Ensuite, un nonce supplĂ©mentaire (0x04), ou extra nonce, mis en place par Satoshi dans le code du logiciel. Le nonce supplĂ©mentaire du bloc de genĂšse a pour valeur 4, et ceux des blocs suivants sont croissants : celui du bloc 1 est aussi Ă©gal Ă  4, celui du bloc 2 Ă  11, celui du bloc 3 Ă  14, etc. La variation de ce nonce supplĂ©mentaire au sein des blocs a permis de mettre en Ă©vidence un motif particulier, appelĂ© le « Patoshi Pattern », qui dĂ©termine prĂ©cisĂ©ment les blocs minĂ©s par Satoshi et qui dĂ©montre que sa fortune s'Ă©lĂšve Ă  plus de 1 125 150 bitcoins.
  • Enfin, une chaĂźne de caractĂšres aujourd'hui emblĂ©matique, encodĂ©e en UTF-8, qui est :
    The Times 03/Jan/2009 Chancellor on brink of second bailout for banks

    Cette courte phrase correspond à la une du Times du 3 janvier 2009, qui annonçait que le ministre des finances du Royaume-Uni était sur le point de renflouer les banques pour la deuxiÚme fois. Le Times étant un quotidien anglais, cela a mené à des spéculations quant à l'identité de Satoshi, qui écrivait également dans un anglais britannique.

The Times 3 janvier 2009 chancelier ministre des finances renflouement des banques

Cette phrase présente dans le script de la transaction de récompense possÚde un rÎle double :

  • PremiĂšrement, elle prohibe l'antidatage : sa prĂ©sence dans le premier bloc, Ă  partir duquel toute la chaĂźne est construite, prouve que le rĂ©seau de Bitcoin n'a pas Ă©tĂ© lancĂ© avant le 3 janvier 2009. Cependant, cela ne veut pas dire que le bloc de genĂšse date bien du 3 janvier : en effet, il a pu ĂȘtre construit entre le 3 janvier (date de l'horodatage dĂ©clarĂ©) et le 8 janvier (date de publication du code).
  • DeuxiĂšmement, elle indique symboliquement ce Ă  quoi Bitcoin s'oppose en faisant rĂ©fĂ©rence au contexte monĂ©taire et financier de l'Ă©poque : le renflouement des grandes banques d'investissement par les États et par les banques centrales suite Ă  la crise financiĂšre de 2007-2008. Il est d'ailleurs possible que Satoshi ait choisi cette date prĂ©cisĂ©ment pour sĂ©lectionner cette une.

Ce script de la base de piĂšce est encore utilisĂ© de nos jours par les mineurs pour de multiples raisons. À l'instar de Satoshi, ils peuvent inclure des informations arbitraires dans le bloc et faire passer un message public au monde. Ç'a Ă©tĂ© le cas de la coopĂ©rative F2Pool qui, le 11 mai 2020, a Ă©voquĂ© l'injection de liquiditĂ© de la RĂ©serve FĂ©dĂ©rale en rĂ©action Ă  la crise du covid-19 au sein du bloc 629 999 (le bloc prĂ©cĂ©dant le troisiĂšme halving) :

NYTimes 09/Apr/2020 With $2.3T Injection, Fed's Plan Far Exceeds 2008 Rescue

Les regroupements de mineurs peuvent Ă©galement s'identifier en indiquant leur nom, ce qui permet de juger de la dĂ©centralisation du rĂ©seau, mĂȘme si cette pratique reste purement dĂ©clarative.

Enfin, les mineurs se servent encore de ce champ pour faire varier un nonce supplĂ©mentaire, le nonce de l'entĂȘte ne permettant plus depuis 2012 d'essayer suffisamment de possibilitĂ©s par rapport Ă  la difficultĂ© Ă©levĂ©e du rĂ©seau.

 

Le numéro de séquence (nSequence)

0xffffffff

Le numéro de séquence de l'entrée est maximal, ce qui fait que la transaction est considérée comme finale.

À l'origine, le numĂ©ro de sĂ©quence dans les entrĂ©es avait pour objectif de permettre les Ă©changes rĂ©pĂ©tĂ©s au sein de contrats, tels que les canaux de paiement. Ce modĂšle imaginĂ© par Satoshi n'Ă©tait pas suffisamment sĂ©curisĂ© et a par consĂ©quent Ă©tĂ© abandonnĂ©. Cependant, la rĂšgle de finalitĂ©, qui fait que la transaction est considĂ©rĂ©e comme finale (pas de temps de verrouillage) si les numĂ©ros de sĂ©quence de toutes les entrĂ©es sont maximaux (comme ici), a Ă©tĂ© conservĂ©e.

Aujourd'hui, ce numéro de séquence est utilisé pour déterminer le temps de verrouillage relatif d'une entrée et pour signaler Replace-by-Fee.

 

Le nombre de sorties de la transaction

0x01

La transaction contient une seule sortie, celle créditant Satoshi de son revenu de minage. Cette sortie est constituée d'un montant et d'un script de verrouillage.

 

Le montant

0x000000012a05f200

Le montant de la sortie est donné dans la plus petite unité du systÚme, unité qu'on a appelé le satoshi en hommage au créateur de Bitcoin. Ce montant correspond ici à 5 milliards de satoshis, soit 50 bitcoins. Il s'agit de la limite maximale du taux de création monétaire de l'époque (50 bitcoins par bloc).

 

Le script de verrouillage (scriptPubKey)

0x4104678afdb0fe5548271967f1a67130b7105cd6a828e03909a67962e0ea1f61deb649f6bc3f4cef38c4f35504e51ec112de5c384df7ba0b8d578a4c702b6bf11d5fac

Le scrpt de verrouillage est l'ensemble des conditions à fournir pour pouvoir dépenser la piÚce correspondante. Ici, il possÚde la forme :

<clé publique> CHECKSIG

oĂč la clĂ© publique est 04678afdb0fe5548271967f1a67130b7105cd6a828e03909a67962e0ea1f61deb649f6bc3f4cef38c4f35504e51ec112de5c384df7ba0b8d578a4c702b6bf11d5f. Il s'agit donc d'une sortie transactionnelle de type Pay to Public Key (P2PK), un schĂ©ma utilisĂ© dans les dĂ©buts de Bitcoin, qui demande une simple signature pour dĂ©bloquer les fonds. Cela explique le nom donnĂ© couramment Ă  ce script : scriptPubKey.

Bien souvent, cette sortie est rĂ©trospectivement attribuĂ©e Ă  l'adresse 1A1zP1eP5QGefi2DMPTfTL5SLmv7DivfNa, obtenue en prenant l'empreinte de la clĂ© publique. Cela est nĂ©anmoins purement esthĂ©tique car c'est bien la clĂ© publique elle-mĂȘme qui a servi Ă  recevoir les bitcoins, pas l'adresse.

Fait intĂ©ressant : cette sortie transactionnelle n'est pas considĂ©rĂ©e comme dĂ©pensable par le protocole en raison de la façon dont le bloc de genĂšse est exprimĂ© dans le code. Cette erreur de programmation pourrait ĂȘtre corrigĂ©e par un hard fork, mais cela ne serait ni utile (Satoshi n'a pas touchĂ© Ă  ses bitcoins depuis qu'il a disparu), ni mĂȘme souhaitable (incompatibilitĂ© du protocole). Les 50 premiers bitcoins créés sont donc probablement brĂ»lĂ©s Ă  tout jamais.

 

Le temps de verrouillage (nLocktime)

0x00000000

Le temps de verrouillage (donnĂ©e globale appartenant Ă  la transaction) dĂ©termine la date Ă  partir de laquelle cette transaction pourra ĂȘtre confirmĂ©e. En Ă©tant fixĂ© Ă  zĂ©ro, celui-ci est dĂ©sactivĂ©.

 

Les autres chaĂźnes

Si le bloc de genĂšse constitue un fondement du protocole Bitcoin, il sert Ă©galement de base aux diffĂ©rentes branches minoritaires de Bitcoin qui possĂšdent le mĂȘme historique jusqu'Ă  leurs scissions respectives : Bitcoin Cash, Bitcoin SV, Bitcoin Gold ou encore eCash/XEC. D'autres protocoles possĂšdent leur propre bloc de genĂšse et certains d'entre eux ont Ă©galement incorporĂ© la une d'un journal ou d'un magazine pour garantir que le lancement du rĂ©seau ne s'est pas rĂ©alisĂ© avant la date donnĂ©e. Ainsi, le bloc de genĂšse de Litecoin (datant du 7 octobre 2011) contient la phrase suivante :

NY Times 05/Oct/2011 Steve Jobs, Apple’s Visionary, Dies at 56

Celui de Dash (datant du 19 janvier 2014) inclut la une suivante :

Wired 09/Jan/2014 The Grand Experiment Goes Live: Overstock.com Is Now Accepting Bitcoins

 


Source

Bitcoin Wiki, Genesis block

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