Le mois dernier, les mineurs de Bitcoin (BTC) ont vendu plus de 40 % de leur production. Comment interprĂ©ter ce chiffre, et quelles raisons peuvent motiver ces ventesâ?
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En Suisse, le canton de Berne va mener une étude pour savoir s'il convient ou non de se lancer dans le minage de Bitcoin (BTC). Quels seront les points étudiés ?
Lâarticle Suisse : le canton de Berne pourrait se lancer dans le minage de Bitcoin (BTC) est apparu en premier sur Cryptoast.
Le Conseil de la Fédération de Russie, la chambre haute du parlement, a donné son feu vert pour une proposition de loi visant à encadrer la fiscalité autour des cryptomonnaies et du minage, que le président Vladimir Poutine vient de signer. Le début d'une nouvelle Úre en Russie ?
Lâarticle Minage et trading : nouveau cadre fiscal crypto adoptĂ© en Russie est apparu en premier sur Cryptoast.
Jamais le bitcoin nâavait connu pareilles valeurs. Alors que les prix explosent, de nombreux investisseurs se posent la question du mining de bitcoin. Est-il encore temps de miner du bitcoin en 2024, ou avez-vous ratĂ© lâopportunitĂ© ? Miner du bitcoin : comment ça marche ? Bitcoin est un rĂ©seau dĂ©centralisĂ© au sein duquel les transactions...
Lâarticle Alors que le BTC sâapproche des 100,000$, est-il trop tard pour miner du bitcoin ? est apparu en premier sur Cryptonaute.
Dans cette nouvelle masterclass, nous explorerons la blockchain Kaspa et notamment son layer consensus GHOSTDAG qui le diffĂ©rencie du Bitcoin. La blockchain Kaspa et le changement de paradigme Depuis lâannĂ©e derniĂšre, la blockchain Kaspa nâa cessĂ© de grimper en flĂšche, que ce soit en nombre dâadoptions mais aussi en termes de prix. Dans la communautĂ©...
Lâarticle Masterclass #35 : introduction sur Kaspa, le changement de paradigme avec BLOCKDAG est apparu en premier sur Cryptonaute.
Jackpot ! En minant avec succÚs un bloc de la blockchain Bitcoin, un mineur solo a réussi à obtenir la précieuse récompense de 3,275 BTC. Au cours actuel du Bitcoin, cela correspond à environ 195 000 dollars.
Lâarticle Un mineur de Bitcoin rĂ©ussi Ă miner un bloc de BTC et empoche prĂšs de 200 000 dollars est apparu en premier sur Cryptoast.
Le PDG de la ferme de minage Hut 8, Asher Genoot, révÚle qu'une banque de Wall Street aurait approché son entreprise pour acheter des Bitcoins. Cette information survient quelques mois aprÚs l'approbation des ETF Bitcoin spot et seulement 2 semaines avant le halving prévu pour le 20 avril 2024, suggérant une potentielle hausse de son adoption dans un futur proche.
Lâarticle Une banque de Wall Street aurait contactĂ© un mineur pour lui acheter ses Bitcoins, seulement 2 semaines avant le halving est apparu en premier sur Cryptoast.
Aux derniĂšres nouvelles, lâUnion europĂ©enne (UE) projetterait de mettre en place des mesures strictes pour rĂ©guler les activitĂ©s de mining de bitcoin (BTC) sur le vieux continent. Il se trouve que la rĂ©glementation envisagĂ©e pourrait conduire Ă lâinterdiction pure et simple de ces opĂ©rations crypto. Explications.
Lâarticle LâEurope se prĂ©pare-t-elle Ă interdire le mining de bitcoin ? est apparu en premier sur Cointribune.
Le mois dernier, JP Morgan a publiĂ© un rapport dĂ©crivant que le coĂ»t dâextraction dâun Bitcoin Ă©tait tombĂ© Ă 13 000 $ â une forte baisse de 46 % depuis le dĂ©but du mois de juin, lorsquâun Bitcoin coĂ»tait 24 000 $ Ă extraire.
Mais comment est-ce vrai, alors que le climat gĂ©opolitique fait grimper les prix de lâĂ©lectricitĂ©, en ligne avec lâinflation gĂ©nĂ©ralisĂ©e ?
LâEuropean Power Benchmark Ă©tait en moyenne de 201 âŹ/MWh au premier trimestre 2022, en hausse de 281 % par rapport au mĂȘme trimestre de 2021.
En Espagne et au Portugal, le prix a bondi de 411 %, tandis que les prix en France ont augmentĂ© de 336 %. LâItalie nâĂ©tait pas loin derriĂšre, en hausse de 318 % et maintenant le prix le plus Ă©levĂ© de lâUE Ă 249 ⏠par MWh.
Cela signifie que les coûts opérationnels pour exploiter Bitcoin augmentent, blessant les mineurs et obligeant beaucoup à fermer boutique.
Câest lĂ que ça devient intĂ©ressant. Pour donner une explication super rapide de lâexploitation miniĂšre, les mineurs de Bitcoin cherchent Ă rĂ©soudre un puzzle mathĂ©matique complexe. Quel que soit le mineur qui rĂ©sout le puzzle en premier, il remporte le droit de « valider » ce bloc de la blockchain, et reçoit donc une rĂ©compense en Bitcoin. Le bloc est ajoutĂ© Ă la blockchain, puis le processus se rĂ©pĂšte, les mineurs sâaffrontant sur le prochain puzzle mathĂ©matique pour le bloc suivant.
Ce qui est Ă©tonnant, câest que le mystĂ©rieux crĂ©ateur de Bitcoin, Satoshi Nakamoto, a codĂ© un mĂ©canisme dâajustement dans Bitcoin. Cela signifie quâĂ mesure que de plus en plus de mineurs rejoignent le rĂ©seau et sâaffrontent pour rĂ©soudre les Ă©nigmes mathĂ©matiques, les Ă©nigmes deviennent plus difficiles. De cette maniĂšre, la blockchain fonctionne comme prĂ©vu, ciblant les mĂȘmes blocs moyens par heure.
En fait, la citation de Satoshi ci-dessous tirĂ©e du livre blanc Bitcoin souligne quâil sâattendait Ă ce que les ordinateurs deviennent plus puissants et que lâintĂ©rĂȘt pour lâexploitation miniĂšre augmente avec le temps :
« Pour compenser lâaugmentation de la vitesse matĂ©rielle et lâintĂ©rĂȘt variable pour lâexĂ©cution des nĆuds au fil du temps, la difficultĂ© de la preuve de travail est dĂ©terminĂ©e par une moyenne mobile ciblant un nombre moyen de blocs par heure. Sâils sont gĂ©nĂ©rĂ©s trop rapidement, la difficultĂ© augmente ».
Cette hausse du prix de lâĂ©lectricitĂ© combinĂ©e Ă une baisse du prix du Bitcoin est la pire chose qui puisse arriver aux mineurs. Leurs coĂ»ts (Ă©lectricitĂ©) augmentent, tandis que leurs revenus (Bitcoin) diminuent simultanĂ©ment.
Et ils ferment boutique.
Le graphique ci-dessous montre la difficulté de minage du réseau.
Il est clair que les mineurs ressentent la pression, ainsi que le reste du marché. La difficulté moyenne a atteint son plus bas niveau depuis mars. Ceci est généralement considéré comme négatif pour le réseau Bitcoin dans son ensemble car cela réduit la sécurité de la blockchain. Plus la difficulté de la crypto-monnaie est élevée, plus la puissance de traitement est nécessaire pour vérifier les transactions et plus la complexité est élevée. Dans ce cas, les attaquants ont besoin de plus de ressources pour manipuler et prendre le contrÎle du systÚme.
Une deuxiĂšme consĂ©quence possible est quâune difficultĂ© dâextraction plus faible pourrait ĂȘtre une bonne nouvelle pour les mineurs de Bitcoin Ă petite Ă©chelle. En effet, cela permet de confirmer les transactions en utilisant moins de ressources, permettant au petit gars de rivaliser avec les plus grands mineurs.
Si les coĂ»ts dâĂ©lectricitĂ© continuent dâaugmenter et que Bitcoin est Ă la traĂźne Ă son niveau actuel (ou baisse davantage), cela ne changera pas de si tĂŽt. Par ailleurs, si Bitcoin se rallie, nous verrons peut-ĂȘtre plus de mineurs dĂ©poussiĂ©rer leur Ă©quipement pour revenir dans le jeu, la difficultĂ© augmentant en consĂ©quence.
L'article La difficultĂ© dâextraction de Bitcoin atteint son plus bas niveau en 5 mois alors que les mineurs ferment boutique est apparu en premier sur Coin24.
Depuis peu, le gĂ©ant du minage de Bitcoin (BTC) Core Scientifique est confrontĂ© Ă une enquĂȘte menĂ©e par le cabinet d'avocat Pomerantz. Selon lui, la sociĂ©tĂ© de minage aurait rĂ©alisĂ© plusieurs fraudes commerciales et financiĂšres en 2022, au dĂ©triment de ses actionnaires lĂ©sĂ©s par la chute de son action en bourse.
Lâarticle L'entreprise de minage Core Scientific bientĂŽt poursuivie pour fraudes boursiĂšres ? est apparu en premier sur Cryptoast.
Lorsqu'il a conçu le prototype de Bitcoin en janvier 2009, Satoshi Nakamoto a dû construire un premier bloc à partir duquel la chaßne s'est allongée. Ce bloc il l'a appelé le bloc de genÚse (« genesis block » en anglais) en référence au premier livre de la Torah et de la Bible, qui raconte la création du monde par Dieu.
Par convention, on considÚre qu'il s'agit du bloc de hauteur 0 (ou « bloc 0 ») au-dessus duquel les autres blocs sont successivement empilés. Examinons plus en détail ce que contient cet élément fondateur de Bitcoin en procédant à une dissection minutieuse !
Â
Le bloc de genĂšse est une donnĂ©e essentielle du protocole Bitcoin car il constitue la base Ă partir de laquelle on peut dĂ©terminer la chaĂźne la plus longue (c'est-Ă -dire celle ayant le plus de preuve de travail accumulĂ©e) et par consĂ©quent la validitĂ© des transactions du registre. Il est thĂ©oriquement le seul bloc Ă devoir ĂȘtre inscrit en dur dans le protocole, mĂȘme si d'autres l'ont Ă©tĂ© par la suite.
Tel que l'écrivait Satoshi Nakamoto :
« La chaßne de blocs est une structure en forme d'arbre qui a pour racine le bloc de genÚse, chaque bloc pouvant avoir plusieurs candidats à sa suite. »
Le code de novembre 2008 (fourni par Satoshi à Hal Finney, Ray Dillinger et James A. Donald notamment) contenait déjà une premiÚre version du bloc de genÚse, horodatée au 10 septembre 2008, 18:02:08 UTC. Néanmoins, un nouveau bloc a été construit en janvier 2009 spécialement pour le lancement du prototype.
Le bloc de genÚse que nous connaissons est ainsi présent dans la version 0.1 du logiciel de Bitcoin, publiée le 8 janvier 2009. Un commentaire au sein du code le décrit :
Genesis Block: GetHash() = 0x000000000019d6689c085ae165831e934ff763ae46a2a6c172b3f1b60a8ce26f hashMerkleRoot = 0x4a5e1e4baab89f3a32518a88c31bc87f618f76673e2cc77ab2127b7afdeda33b txNew.vin[0].scriptSig = 486604799 4 0x736B6E616220726F662074756F6C69616220646E6F63657320666F206B6E697262206E6F20726F6C6C65636E61684320393030322F6E614A2F33302073656D695420656854 txNew.vout[0].nValue = 5000000000 txNew.vout[0].scriptPubKey = 0x5F1DF16B2B704C8A578D0BBAF74D385CDE12C11EE50455F3C438EF4C3FBCF649B6DE611FEAE06279A60939E028A8D65C10B73071A6F16719274855FEB0FD8A6704 OP_CHECKSIG block.nVersion = 1 block.nTime = 1231006505 block.nBits = 0x1d00ffff block.nNonce = 2083236893 CBlock(hash=000000000019d6, ver=1, hashPrevBlock=00000000000000, hashMerkleRoot=4a5e1e, nTime=1231006505, nBits=1d00ffff, nNonce=2083236893, vtx=1) CTransaction(hash=4a5e1e, ver=1, vin.size=1, vout.size=1, nLockTime=0) CTxIn(COutPoint(000000, -1), coinbase 04ffff001d0104455468652054696d65732030332f4a616e2f32303039204368616e63656c6c6f72206f6e206272696e6b206f66207365636f6e64206261696c6f757420666f722062616e6b73) CTxOut(nValue=50.00000000, scriptPubKey=0x5F1DF16B2B704C8A578D0B) vMerkleTree: 4a5e1e
Ce bloc pÚse trÚs exactement 285 octets. Le voici représenté en hexadécimal brut :
0100000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000003ba3edfd7a7b12b27ac72c3e67768f617fc81bc3888a51323a9fb8aa4b1e5e4a29ab5f49ffff001d1dac2b7c0101000000010000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000ffffffff4d04ffff001d0104455468652054696d65732030332f4a616e2f32303039204368616e63656c6c6f72206f6e206272696e6b206f66207365636f6e64206261696c6f757420666f722062616e6b73ffffffff0100f2052a01000000434104678afdb0fe5548271967f1a67130b7105cd6a828e03909a67962e0ea1f61deb649f6bc3f4cef38c4f35504e51ec112de5c384df7ba0b8d578a4c702b6bf11d5fac00000000
Le bloc de genĂšse est composĂ© d'un entĂȘte de 80 octets et d'une unique transaction, la transaction de rĂ©compense. Son identifiant (le rĂ©sultat du hachage de l'entĂȘte par double SHA-256) est 000000000019d6689c085ae165831e934ff763ae46a2a6c172b3f1b60a8ce26f
. Les zéros qui débutent cet identifiant indiquent qu'une preuve de travail a été réalisée.
Notez que les différentes informations contenues dans le bloc sont souvent transmises avec un ordre des octets inverse (dit « little-endian » ou « petit-boutiste »). Nous donnerons ici les informations dans l'ordre ordinaire (qu'on appelle « big-endian » ou « gros-boutiste ») à l'aide du préfixe 0x
.
Â
Comme tous les blocs dans le protocole, le bloc de genĂšse possĂšde un entĂȘte donnant 6 informations diffĂ©rentes. Voici cet entĂȘte en dĂ©tail :
01000000 - version 0000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000 - identifiant du bloc précédent 3ba3edfd7a7b12b27ac72c3e67768f617fc81bc3888a51323a9fb8aa4b1e5e4a - racine de Merkle 29ab5f49 - horodatage ffff001d - valeur cible 1dac2b7c - nonce
Â
0x00000001
La version du bloc indique l'ensemble des rÚgles respectées par le bloc. Cette version 1 indiquait un respect des rÚgles du protocole originel défini par Satoshi. D'autres versions ont été introduites plus tard : la version 2 pour l'application du BIP-34 en mars 2013, la version 3 pour l'activation du BIP-66 en juillet 2015, et la version 4 pour celle du BIP-65 en décembre 2015. Le champ de version a par la suite été utilisé pour que les mineurs signalent leur intention d'appliquer un soft fork (conformément au BIP-9).
Â
0x0000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000
Puisqu'il s'agit du premier bloc de la chaßne, le champ utilisé pour donner l'identifiant du bloc précédent est fixé à zéro par convention.
Â
0x4a5e1e4baab89f3a32518a88c31bc87f618f76673e2cc77ab2127b7afdeda33b
La racine de Merkle correspond Ă l'empreinte finale de l'arbre de Merkle des transactions. Puisqu'il n'y a qu'une seule transaction dans le bloc de genĂšse, il s'agit simplement de l'identifiant de cette transaction.
Â
0x495fab29
L'horodatage indique la date et l'heure à laquelle le mineur a trouvé le bloc. Il est donné par le nombre de secondes depuis le 1er janvier 1970 00:00:00 UTC. Ici, le nombre correspond à 1 231 006 505 secondes : le bloc de genÚse est donc horodaté au 3 janvier 2009 à 18:15:05 UTC.
Toutefois, il ne faut pas croire que cet horodatage indique l'instant précis du lancement effectif du réseau. Ce dernier a en effet été réalisé un peu plus tardivement : le bloc 1 est ainsi horodaté au 9 janvier 2009 à 02:54:25 UTC, soit 5 jours, 8 heures, 39 minutes et 20 secondes plus tard.
Â
0x1d00ffff
La valeur cible est la valeur minimale que l'identifiant du bloc peut avoir pour que ce dernier constitue une solution au problÚme de preuve de travail de Bitcoin. Moins cette valeur cible est haute, plus il est facile de trouver une solution et de miner un bloc. Elle est donc inversement proportionnelle à la difficulté du réseau.
La valeur cible du bloc de genĂšse correspond Ă la plus grande valeur possible dans Bitcoin, ou la difficultĂ© la plus basse pour le dire autrement. Elle est encodĂ©e comme un nombre flottant oĂč le premier octet reprĂ©sente un exposant et oĂč la mantisse est dĂ©terminĂ©e par les 3 octets suivants. Ici, elle est Ă©gale Ă 0x00ffff Ă 256(0x1d - 3)
c'est-Ă -dire 0x00000000ffff0000000000000000000000000000000000000000000000000000
.
La preuve de travail du bloc est valide car l'identifiant est effectivement (largement) inférieur à cette valeur cible :
0x000000000019d6689c085ae165831e934ff763ae46a2a6c172b3f1b60a8ce26f †0x00000000ffff0000000000000000000000000000000000000000000000000000
On définit la difficulté du minage comme l'inverse de la valeur cible multipliée par la valeur cible de base :
difficulté = cible_de_base / cible
La difficulté du bloc de genÚse est donc de 1.
AprÚs le lancement du réseau, la difficulté a stagné à ce niveau pendant prÚs d'un an avant d'enfin commencer à augmenter le 30 décembre 2009.
Au sein du code, le champ de la valeur cible est appelé nBits
, car ce paramĂštre dĂ©signait (avant que Satoshi n'en modifie le sens) le nombre de bits de tĂȘte Ă mettre Ă zĂ©ro pour que la solution soit valide. Dans la version de novembre 2008, le champ Ă©tait en effet fixĂ© Ă 20, ce qui correspondait Ă 5 zĂ©ros de tĂȘte en reprĂ©sentation hexadĂ©cimale, soit une valeur cible de 0x00000fffff...
.
Â
0x7c2bac1d
Le nonce (mot qui provient de l'expression anglaise « for the nonce » signifiant « pour la circonstance, pour l'occasion ») désigne le nombre que le mineur fait varier pour calculer la preuve de travail. Il n'a aucune signification particuliÚre, étant déterminé au hasard.
Â
L'ensemble des transactions forme la seconde partie du bloc. Le voici en détail :
01 - nombre de transactions 01000000 - version 01 - nombre d'entrées 0000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000 - identifiant de transaction de la sortie précédente ffffffff - index de la sortie précédente 4d - taille du script de déverrouillage 04ffff001d0104455468652054696d65732030332f4a616e2f32303039204368616e63656c6c6f72206f6e206272696e6b206f66207365636f6e64206261696c6f757420666f722062616e6b73 - script de déverrouillage ffffffff - numéro de séquence 01 - nombre de sorties 00f2052a01000000 - montant 43 - taille du script de verrouillage 4104678afdb0fe5548271967f1a67130b7105cd6a828e03909a67962e0ea1f61deb649f6bc3f4cef38c4f35504e51ec112de5c384df7ba0b8d578a4c702b6bf11d5fac - script de verrouillage 00000000 - temps de verrouillage
Â
0x01
Le bloc contient une seule transaction : la transaction de rĂ©compense qui rĂ©munĂšre le mineur (ici Satoshi) pour la preuve de travail rĂ©alisĂ©e. Le bloc ne comporte ainsi aucune autre transaction, tout comme les blocs minĂ©s dans les premiers jours. Il a fallu attendre le 12 janvier et le bloc 170 pour voir la premiĂšre transaction effective du rĂ©seau ĂȘtre confirmĂ©e : celle entre Satoshi et Hal Finney.
Toutes les données restantes du bloc appartiennent à la transaction de récompense.
Â
0x00000001
La version de la transaction indique comment celle-ci doit ĂȘtre interprĂ©tĂ©e. Elle est fixĂ©e Ă 1 conformĂ©ment au protocole initial. Aujourd'hui, il existe Ă©galement une version 2 qui autorise l'usage des verrous temporels relatifs (voir BIP-68).
Â
0x01
La transaction contient une seule entrée : la base de piÚce, ou coinbase, qui permet de créer ex nihilo les nouveaux bitcoins et de recueillir les frais de transaction. Cette entrée est donc purement superflue, mais permet de conserver une certaine cohérence dans l'implémentation logicielle. Elle est constituée des champs identifiant la sortie précédente (théorique), d'un script de déverrouillage et d'un numéro de séquence.
Â
0x0000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000
Ce champ est utilisé dans les transactions pour dire à quel sortie transactionnelle correspond une entrée, en donnant l'identifiant de la transaction qui a créé la sortie. Puisqu'il s'agit d'une transaction de récompense qui ne fait pas référence à une sortie transactionnelle précédente, ce champ est fixé à 0 par convention.
Â
0xffffffff
Ce champ est utilisé dans les transactions pour dire à quel sortie transactionnelle correspond une entrée, en donnant la position de la sortie dans la transaction qui l'a créée. Puisqu'il s'agit d'une transaction de récompense qui ne fait pas référence à une sortie transactionnelle précédente, ce champ est fixé au maximum par convention.
Â
0x04ffff001d0104455468652054696d65732030332f4a616e2f32303039204368616e63656c6c6f72206f6e206272696e6b206f66207365636f6e64206261696c6f757420666f722062616e6b73
Dans Bitcoin, le script de déverouillage est combiné à un script de verrouillage précédent et détermine la validité d'une dépense. Il contient généralement les signatures nécessaires à la dépense d'une piÚce et est par conséquent souvent appelé scriptSig. Dans le cas d'une transaction de récompense, l'entrée ne fait référence à aucune sortie transactionnelle existante et ce script peut donc contenir des données arbitraires.
Ici, le script se présente de la maniÚre suivante :
<valeur cible> <nonce supplémentaire> <chaßne de caractÚres>
Ainsi, il est constitué de trois informations :
0xffff001d
0x04
), ou extra nonce, mis en place par Satoshi dans le code du logiciel. Le nonce supplémentaire du bloc de genÚse a pour valeur 4, et ceux des blocs suivants sont croissants : celui du bloc 1 est aussi égal à 4, celui du bloc 2 à 11, celui du bloc 3 à 14, etc. La variation de ce nonce supplémentaire au sein des blocs a permis de mettre en évidence un motif particulier, appelé le « Patoshi Pattern », qui détermine précisément les blocs minés par Satoshi et qui démontre que sa fortune s'élÚve à plus de 1 125 150 bitcoins.The Times 03/Jan/2009 Chancellor on brink of second bailout for banks
Cette courte phrase correspond à la une du Times du 3 janvier 2009, qui annonçait que le ministre des finances du Royaume-Uni était sur le point de renflouer les banques pour la deuxiÚme fois. Le Times étant un quotidien anglais, cela a mené à des spéculations quant à l'identité de Satoshi, qui écrivait également dans un anglais britannique.
Cette phrase présente dans le script de la transaction de récompense possÚde un rÎle double :
Ce script de la base de piĂšce est encore utilisĂ© de nos jours par les mineurs pour de multiples raisons. Ă l'instar de Satoshi, ils peuvent inclure des informations arbitraires dans le bloc et faire passer un message public au monde. Ă'a Ă©tĂ© le cas de la coopĂ©rative F2Pool qui, le 11 mai 2020, a Ă©voquĂ© l'injection de liquiditĂ© de la RĂ©serve FĂ©dĂ©rale en rĂ©action Ă la crise du covid-19 au sein du bloc 629 999 (le bloc prĂ©cĂ©dant le troisiĂšme halving) :
NYTimes 09/Apr/2020 With $2.3T Injection, Fed's Plan Far Exceeds 2008 Rescue
Les regroupements de mineurs peuvent Ă©galement s'identifier en indiquant leur nom, ce qui permet de juger de la dĂ©centralisation du rĂ©seau, mĂȘme si cette pratique reste purement dĂ©clarative.
Enfin, les mineurs se servent encore de ce champ pour faire varier un nonce supplĂ©mentaire, le nonce de l'entĂȘte ne permettant plus depuis 2012 d'essayer suffisamment de possibilitĂ©s par rapport Ă la difficultĂ© Ă©levĂ©e du rĂ©seau.
Â
0xffffffff
Le numéro de séquence de l'entrée est maximal, ce qui fait que la transaction est considérée comme finale.
à l'origine, le numéro de séquence dans les entrées avait pour objectif de permettre les échanges répétés au sein de contrats, tels que les canaux de paiement. Ce modÚle imaginé par Satoshi n'était pas suffisamment sécurisé et a par conséquent été abandonné. Cependant, la rÚgle de finalité, qui fait que la transaction est considérée comme finale (pas de temps de verrouillage) si les numéros de séquence de toutes les entrées sont maximaux (comme ici), a été conservée.
Aujourd'hui, ce numéro de séquence est utilisé pour déterminer le temps de verrouillage relatif d'une entrée et pour signaler Replace-by-Fee.
Â
0x01
La transaction contient une seule sortie, celle créditant Satoshi de son revenu de minage. Cette sortie est constituée d'un montant et d'un script de verrouillage.
Â
0x000000012a05f200
Le montant de la sortie est donné dans la plus petite unité du systÚme, unité qu'on a appelé le satoshi en hommage au créateur de Bitcoin. Ce montant correspond ici à 5 milliards de satoshis, soit 50 bitcoins. Il s'agit de la limite maximale du taux de création monétaire de l'époque (50 bitcoins par bloc).
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0x4104678afdb0fe5548271967f1a67130b7105cd6a828e03909a67962e0ea1f61deb649f6bc3f4cef38c4f35504e51ec112de5c384df7ba0b8d578a4c702b6bf11d5fac
Le scrpt de verrouillage est l'ensemble des conditions à fournir pour pouvoir dépenser la piÚce correspondante. Ici, il possÚde la forme :
<clé publique> CHECKSIG
oĂč la clĂ© publique est 04678afdb0fe5548271967f1a67130b7105cd6a828e03909a67962e0ea1f61deb649f6bc3f4cef38c4f35504e51ec112de5c384df7ba0b8d578a4c702b6bf11d5f
. Il s'agit donc d'une sortie transactionnelle de type Pay to Public Key (P2PK), un schéma utilisé dans les débuts de Bitcoin, qui demande une simple signature pour débloquer les fonds. Cela explique le nom donné couramment à ce script : scriptPubKey.
Bien souvent, cette sortie est rĂ©trospectivement attribuĂ©e Ă l'adresse 1A1zP1eP5QGefi2DMPTfTL5SLmv7DivfNa, obtenue en prenant l'empreinte de la clĂ© publique. Cela est nĂ©anmoins purement esthĂ©tique car c'est bien la clĂ© publique elle-mĂȘme qui a servi Ă recevoir les bitcoins, pas l'adresse.
Fait intĂ©ressant : cette sortie transactionnelle n'est pas considĂ©rĂ©e comme dĂ©pensable par le protocole en raison de la façon dont le bloc de genĂšse est exprimĂ© dans le code. Cette erreur de programmation pourrait ĂȘtre corrigĂ©e par un hard fork, mais cela ne serait ni utile (Satoshi n'a pas touchĂ© Ă ses bitcoins depuis qu'il a disparu), ni mĂȘme souhaitable (incompatibilitĂ© du protocole). Les 50 premiers bitcoins créés sont donc probablement brĂ»lĂ©s Ă tout jamais.
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0x00000000
Le temps de verrouillage (donnĂ©e globale appartenant Ă la transaction) dĂ©termine la date Ă partir de laquelle cette transaction pourra ĂȘtre confirmĂ©e. En Ă©tant fixĂ© Ă zĂ©ro, celui-ci est dĂ©sactivĂ©.
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Si le bloc de genĂšse constitue un fondement du protocole Bitcoin, il sert Ă©galement de base aux diffĂ©rentes branches minoritaires de Bitcoin qui possĂšdent le mĂȘme historique jusqu'Ă leurs scissions respectives : Bitcoin Cash, Bitcoin SV, Bitcoin Gold ou encore eCash/XEC. D'autres protocoles possĂšdent leur propre bloc de genĂšse et certains d'entre eux ont Ă©galement incorporĂ© la une d'un journal ou d'un magazine pour garantir que le lancement du rĂ©seau ne s'est pas rĂ©alisĂ© avant la date donnĂ©e. Ainsi, le bloc de genĂšse de Litecoin (datant du 7 octobre 2011) contient la phrase suivante :
NY Times 05/Oct/2011 Steve Jobs, Appleâs Visionary, Dies at 56
Celui de Dash (datant du 19 janvier 2014) inclut la une suivante :
Wired 09/Jan/2014 The Grand Experiment Goes Live: Overstock.com Is Now Accepting Bitcoins
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Bitcoin Wiki, Genesis block
En Chine, la rĂ©pression contre les mineurs de cryptomonnaies continue. Pour cette raison, beaucoup de mineurs changent de direction et sâorientent vers des pays oĂč les rĂšgles semblent moins «âoppressantesâ». Flairant le coup de la bonne affaire, la sociĂ©tĂ© canadienne Hive Blockchain Technologies imprime une nouvelle direction Ă son activitĂ©. Une transaction bien rĂ©alisĂ©e entre [âŠ]
Lâarticle Mining: Hive Blockchain Technologies achĂšte 3019 appareils chez Foundry Digital LLC est apparu en premier sur CoinTribune.
Gemini, la plateforme dâĂ©change créée par les frĂšres Winklevoss, a annoncĂ© lâachat de crĂ©dits carbone, en collaboration avec Climate Vault. Elle souhaite ainsi compenser lâimpact Ă©cologique du rĂ©seau Bitcoin (BTC).
Lâarticle Gemini achĂšte des crĂ©dits carbone pour compenser le coĂ»t Ă©cologique de Bitcoin (BTC) est apparu en premier sur Cryptoast.
Le gĂ©ant de lâĂ©quipement de mining Bitmain a Ă©tĂ© forcĂ© de suspendre ses ventes, face Ă la vague de rĂ©gulation qui touche lâindustrie chinoise. L'entreprise souhaite par ailleurs aider les mineurs Ă se relocaliser.
Lâarticle Mining en Chine : Bitmain forcĂ© de suspendre ses ventes Ă cause des prix en baisse est apparu en premier sur Cryptoast.
Le constructeur de vĂ©hicules Ă©lectriques Daymak a annoncĂ© la construction dâun nouveau modĂšle plutĂŽt « crypto-friendly ». Il permettra de miner de la cryptomonnaie lorsque la voiture est garĂ©e.
Lâarticle Une voiture Ă©lectrique qui mine des cryptomonnaies lorsquâelle est garĂ©e est apparu en premier sur Cryptoast.
Bitcoin est un concept de monnaie numĂ©rique fonctionnant sur Internet qui a Ă©tĂ© créé en 2008 par Satoshi Nakamoto. Mis en application Ă partir du 3 janvier 2009, il a parcouru un long chemin qui lâa menĂ© Ă devenir ce quâil est aujourdâhui, Ă la fois dâun point de vue technique, Ă©conomique et social. NĂ©anmoins, il existe toujours des incomprĂ©hensions Ă son Ă©gard, y compris chez ceux qui pensent avoir saisi ses principes de base. Câest en particulier le cas de son modĂšle de sĂ©curitĂ© qui reste flou pour beaucoup de personens.
Dans Bitcoin, une foule de notions interviennent. Le systĂšme est fondĂ© sur un rĂ©seau public et dĂ©centralisĂ© de nĆuds qui font tourner un logiciel open source. Ces nĆuds vĂ©rifient des opĂ©rations cryptographiques et entretiennent un registre distribuĂ© et horodatĂ© appelĂ© la chaĂźne de blocs, registre oĂč sont enregistrĂ©es toutes les transactions dâune unitĂ© de compte, le bitcoin. Au sein de ce rĂ©seau, un certain nombre dâacteurs, appelĂ©s des mineurs, utilisent la puissance de calcul de leurs machines afin de valider les transactions effectuĂ©es par le rĂ©seau, et reçoivent en Ă©change une rĂ©munĂ©ration en bitcoins. Tout cela forme un tout harmonique qui permet Ă Bitcoin dâexister depuis quasiment douze ans.
Cependant, ce qui sĂ©curise Bitcoin, ce nâest pas la cryptographie, la chaĂźne de blocs, le logiciel libre, la dĂ©centralisation ou la puissance de calcul. Ce qui sĂ©curise Bitcoin, câest lâaction combinĂ©e dâindividus, de personnes de chair et dâos mues par leurs intĂ©rĂȘts, de gens qui prennent des dĂ©cisions et qui sâexposent Ă des risques personnels. Bitcoin est en effet un systĂšme Ă©conomique et, en tant que tel, base sa sĂ©curitĂ© sur le comportement intĂ©ressĂ© des ĂȘtres humains1.
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Bitcoin est un protocole de communication qui permet lâexistence et la circulation dâune unitĂ© de compte numĂ©rique, le bitcoin. Ce protocole est un ensemble de rĂšgles et ne peut donc pas directement ĂȘtre utilisĂ© par un individu : il faut pour cela quâil existe une implĂ©mentation logicielle, Ă savoir un programme qui respecte et vĂ©rifie ces rĂšgles.
LâĂ©cosystĂšme autour de Bitcoin repose donc sur ces implĂ©mentations logicielles, qui peuvent ĂȘtre complĂštes (nĆuds du rĂ©seau) ou partielles (portefeuilles lĂ©gers). Bien Ă©videmment, les implĂ©mentations complĂštes sont les plus essentielles Ă la sĂ©curitĂ© de Bitcoin, puisque ce sont elles qui servent Ă valider les transactions et Ă miner les blocs. En particulier, Bitcoin Core, lâimplĂ©mentation de rĂ©fĂ©rence de Bitcoin (BTC), joue un rĂŽle central dans lâinfrastructure du rĂ©seau.
Comme tous les programmes informatiques complexes, Bitcoin Core nâest pas exempt de faiblesses, ce qui au cours de son histoire sâest matĂ©rialisĂ© par deux incidents majeurs :
Câest pour cela quâil est crucial que le logiciel derriĂšre Bitcoin soit bien maintenu, optimisĂ©, amĂ©liorĂ©. Bitcoin reprĂ©sente aujourdâhui prĂšs de 300 milliards de dollars et dĂ©place des dizaines de milliards de dollars chaque jour, et par consĂ©quent il serait dĂ©sastreux quâun dysfonctionnement majeur survienne.
Pour assurer la sĂ©curitĂ© du logiciel, il existe donc des dizaines de personnes, identifiĂ©es ou anonymes, qui sâattellent Ă scruter et Ă perfectionner le code, Ă temps plein ou Ă temps partiel. Puisque Bitcoin Core est un logiciel libre disponible en source ouverte sur Internet, nâimporte qui peut consulter le code, vĂ©rifier quâil est conforme au rĂ©sultat attendu ou mĂȘme proposer de le modifier pour lâamĂ©liorer ! Tel que lâexpliquait Satoshi Nakamoto en dĂ©cembre 2009 :
Ătre accessible en source ouverte signifie que nâimporte qui peut examiner le code de maniĂšre indĂ©pendante. Sâil sâagissait dâune source fermĂ©e, personne ne pourrait vĂ©rifier la sĂ©curitĂ©. Je pense quâil est essentiel pour un programme de cette nature dâĂȘtre open source.
Cette ouverture, couplĂ©e Ă une dette technique limitĂ©e, donne Ă Bitcoin une sĂ»retĂ© plus grande que de nombreux systĂšmes informatiques. En effet, au vu des sommes en jeu, la rĂ©compense pour lâexploitation rĂ©ussie dâune faille dans le code serait Ă©norme, ce qui renforce la confiance quâon peut avoir dans le logiciel au cours du temps (effet Lindy).
De plus, les failles dans le code sont, outre leur raretĂ©, le plus souvent trĂšs subtiles, ce qui fait que ce sont les dĂ©veloppeurs bienveillants qui les dĂ©couvrent et qui les rapportent. On peut par exemple citer le bogue dâinflation trouvĂ© et rĂ©vĂ©lĂ© en septembre 2018 par Awemany, dĂ©veloppeur pour Bitcoin Unlimited, ou la faille permettant des attaques par dĂ©ni de service rapportĂ©e en juin 2018 par Braydon Fuller, dĂ©veloppeur pour Bcoin, et rĂ©vĂ©lĂ©e publiquement plus deux ans plus tard, en septembre 2020.
Enfin, il faut spĂ©cifier que lâinfrastructure logicielle nâest pas maintenue gratuitement et quâelle est soutenue financiĂšrement par les organisations et les individus dont lâactivitĂ© dĂ©pend de la qualitĂ© du fonctionnement du rĂ©seau. Câest ainsi que des entreprises impliquĂ©es dans Bitcoin acceptent de rĂ©munĂ©rer les principaux dĂ©veloppeurs de Bitcoin Core, pas par charitĂ©, mais parce quâelles ont quelque chose Ă gagner.
Tout ceci fait que la sĂ©cuitĂ© du logiciel sâamĂ©liore au cours du temps, que les vulnĂ©rabilitĂ©s sont dĂ©tectĂ©es et maĂźtrisĂ©es et que, en presque douze ans dâexistence, seules deux dâentre elles ont provoquĂ© un incident majeur. Bitcoin ne repose donc pas sur des logiciels magiques qui fonctionneraient parfaitement bien, mais sur lâaction des dĂ©veloppeurs qui maintiennent des implĂ©mentations faillibles et sur lâaide des mĂ©cĂšnes qui financent ce dĂ©veloppement.
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Bitcoin permet Ă quiconque dâenvoyer des fonds Ă nâimporte qui dâautre, quel que soit le moment, oĂč que se trouve le destinataire dans le monde pourvu quâil dispose dâun accĂšs Ă Internet. Il est ainsi rĂ©sistant Ă la censure, câest-Ă -dire quâil est trĂšs difficile pour une entitĂ© dâempĂȘcher arbitrairement une transaction dâĂȘtre rĂ©alisĂ©e.
La rĂ©sistance Ă la censure est trĂšs importante car si Bitcoin nâavait pas cette propriĂ©tĂ©, il ne pourrait tout simplement pas survivre. Il deviendrait en effet un systĂšme bancaire comme un autre, soumis aux rĂ©glementations invasives des Ătats : il devrait sâadapter Ă lâinstar de PayPal, ou mourir sous les coups des interventions Ă©tatiques, destin funeste quâont connu e-gold ou Liberty Reserve en leur temps.
Le bon traitement des transactions dans Bitcoin implique donc deux garanties qui le distinguent des systĂšmes bancaires traditionnels :
Ce bon traitement est assurĂ© par ce quâon appelle le minage. Les mineurs, qui font partie du rĂ©seau, reçoivent les transactions des utilisateurs et les incluent dans des blocs. Ils rattachent ces blocs Ă la chaĂźne par la rĂ©solution dâun problĂšme mathĂ©matique nĂ©cessitant une dĂ©pense dâĂ©nergie Ă©lectrique (preuve de travail) et sont en Ă©change rĂ©compensĂ©s par les bitcoins nouvellement créés (6,25 bitcoins par bloc actuellement) et par les frais payĂ©s par les transactions. Pour dĂ©terminer la chaĂźne valide les nĆuds suivent le principe de la chaĂźne la plus longue, câest-Ă -dire quâils considĂšrent que la chaĂźne contenant le plus de preuve de travail (grosso modo celle avec le plus de blocs) est la chaĂźne valide. Cela permet au rĂ©seau dâarriver Ă un consensus sur lâĂ©tat du systĂšme.
Bitcoin repose donc sur la dĂ©pense dâĂ©nergie pour fonctionner, car câest elle qui dĂ©termine le caractĂšre infalsifiable de la chaĂźne et des bitcoins créés. Le taux de hachage, qui dĂ©signe le nombre de calculs par seconde rĂ©alisĂ©s par le rĂ©seau, atteint aujourdâhui les 130 EH/s, Ă savoir 130 milliards de milliards de calculs par seconde. Cette considĂ©rable force de calcul consomme aujourdâhui, selon certaines estimations, plus de 82 TWh par an, soit une dĂ©pense Ă©nergĂ©tique Ă©galant la consommation dâĂ©lectricitĂ© de pays comme la Belgique ou la Finlande.
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NĂ©anmoins, en dĂ©pit de son rĂŽle central, ce nâest pas sur cette Ă©nergie que se fonde la sĂ©curitĂ© du minage. En effet, la sĂ©curitĂ© vient de la concurrence entre les mineurs, et pas de lâĂ©nergie totale dĂ©pensĂ©e. Comme lâĂ©crivait Satoshi Nakamoto dans le livre blanc de Bitcoin en 2008 :
Le systĂšme est sĂ©curisĂ© tant que les nĆuds honnĂȘtes contrĂŽlent collectivement plus de puissance de calcul quâun groupe de nĆuds qui coopĂ©reraient pour rĂ©aliser une attaque.
Lâimportant ce nâest pas que le taux de hachage de Bitcoin soit le plus haut possible, câest que les mineurs disposant dâune puissance de calcul non nĂ©gligeable soient « honnĂȘtes », câest-Ă -dire qui soient prĂȘts Ă miner systĂ©matiquement toutes les transactions payant un montant correct de frais (pas de censure a priori) et Ă toujours construire leurs blocs Ă partir de la plus longue chaĂźne (pas de rĂ©organisation de chaĂźne).
Imaginons (cas pessimiste) que les Ătats membres de lâONU se mettent dâaccord sur la dangerositĂ© de Bitcoin et dĂ©crĂštent lâinterdiction de certaines transactions sur Bitcoin, les transactions de mĂ©lange de piĂšces au nom de la lutte contre le blanchiment dâargent par exemple. Dans ce cas, les mineurs pourraient ĂȘtre soumis Ă de fortes pressions de la part de leurs autoritĂ©s respectives, et devraient faire le choix de continuer Ă ĂȘtre honnĂȘtes en se dĂ©plaçant dans un pays non concernĂ© ou en minant illĂ©galement, ce qui constitue dans les deux cas un risque, ou de devenir des attaquants en suivant la loi. Cette rĂ©glementation des mineurs par les Ătats permettrait, si leur matĂ©riel reprĂ©sentaient plus de la moitiĂ© de la puissance de calcul du rĂ©seau, dâempĂȘcher toute confirmation dâune transaction illĂ©gale par le biais dâune attaque des 51 % mondiale.
La solution au problĂšme proviendrait des individus et des groupes dâindividus qui seraient prĂȘts Ă miner des transactions dĂ©clarĂ©es comme illĂ©gales, et qui resteraient donc honnĂȘtes du point de vue de Bitcoin. Le risque pris par ces mineurs pourrait alors ĂȘtre compensĂ© par les frais des transactions censurĂ©es, qui pourraient sâavĂ©rer ĂȘtre trĂšs Ă©levĂ©s, surtout si des montants astronomiques Ă©taient en jeu.
Câest pour cela que la bon fonctionnement des transactions vient du comportement des mineurs, pas uniquement de la puissance de calcul du rĂ©seau. Pour que Bitcoin soit correctement sĂ©curisĂ©, il faut donc que les mineurs soient nombreux (partage du risque) et se trouvent Ă des endroits diffĂ©rents du monde (dĂ©centralisation).
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Lorsquâon entend parler du bitcoin, il ne faut pas attendre longtemps avant que sa politique monĂ©taire singuliĂšre soit Ă©voquĂ©e. Le bitcoin suit en effet un processus dâĂ©mission trĂšs prĂ©cis qui limite sa quantitĂ© dâunitĂ©s en circulation Ă 21 000 000 : les fameux 21 millions de bitcoins.
Bien que le principe soit briĂšvement dĂ©crit dans le livre blanc, cette politique monĂ©taire nâa Ă©tĂ© dĂ©finie rigoureusement par Satoshi Nakamoto que le 8 janvier 2009 dans son annonce du lancement de Bitcoin :
La circulation totale sera de 21 000 000 de piĂšces. Elle sera distribuĂ© aux nĆuds du rĂ©seau lorsquâils crĂ©eront des blocs, le montant Ă©tant divisĂ© par deux tous les 4 ans.
les 4 premiÚres années : 10 500 000 piÚces
les 4 années suivantes : 5 250 000 piÚces
les 4 années suivantes : 2 625 000 piÚces
les 4 années suivantes : 1 312 500 piÚces
etcâŠ
Cela fait du bitcoin une monnaie dure Ă produire Ă lâinverse des monnaies fiat imposĂ©es par les Ătats, comme lâeuro ou le dollar, dont la gestion de la masse monĂ©taire est dĂ©lĂ©guĂ©e Ă des banques centrales. Bitcoin donne ainsi aux individus la possibilitĂ© dâĂ©pargner une monnaie qui ne perd pas en valeur au cours du temps, et qui empĂȘche au passage les acteurs financiers proches du pouvoir de profiter de lâeffet Cantillon.
La politique monĂ©taire du bitcoin constitue donc une propriĂ©tĂ© rĂ©volutionnaire qui nâa mĂȘme pas Ă©tĂ© appliquĂ©e par le passĂ© et beaucoup la mettent en valeur comme une propriĂ©tĂ© gravĂ©e dans le marbre qui ne pourrait absolument pas ĂȘtre modifiĂ©e. NĂ©anmoins ce nâest pas le cas, et cette « rĂ©sistance Ă lâinflation » doit ĂȘtre, tout comme la rĂ©sistance Ă la censure, sĂ©curisĂ©e par des individus qui agissent en ce sens.
Bitcoin est un protocole de communication, un ensemble de rĂšgles qui permettent Ă des gens de transfĂ©rer de la valeur entre eux, et en cela il peut Ă©voluer. Les rĂšgles de consensus qui dĂ©finissent Bitcoin ne sont en effet pas figĂ©es et peuvent faire lâobjet de changements, comme lâont montrĂ© les diffĂ©rentes amĂ©liorations qui ont jalonnĂ© lâexistence de Bitcoin telles que P2SH, les verrous temporels ou SegWit.
De plus, lâĂ©volution du protocole peut se faire dans un sens non prĂ©vu originellement, ce qui a eu lieu Ă de multiples reprises dans lâhistoire des cryptomonnaies.
En juin 2016, Ethereum a ainsi violĂ© lâimmuabilitĂ© de sa propre chaĂźne en annulant le piratage dâun contrat autonome (TheDAO) oĂč 3,6 millions dâĂ©thers, qui reprĂ©sentaient plus de 45 millions dâeuros. Cette somme dĂ©robĂ©e reprĂ©sentait 4,4 % de la quantitĂ© totale dâĂ©thers en circulation, et une majoritĂ© Ă©conomique (Ă commencer par Vitalik Buterin) a donc dĂ©cidĂ© de revenir sur ce transfert le 20 juin. Un groupe dissident a refusĂ©, ce qui a créé une autre chaĂźne oĂč le piratage Ă©tait toujours prĂ©sent, qui sâappelle aujourdâhui Ethereum Classic.
De mĂȘme, Bitcoin a changĂ© depuis ses dĂ©buts et nâest plus le mĂȘme quâen 2011. Le principal changement nâest pas un modification du protocole en soi, mais un changement de vision : les visions dâune monnaie dâĂ©change et dâun moyen de transfert anonyme, qui Ă©taient prĂ©dominantes aux dĂ©buts de Bitcoin, se sont estompĂ©es au profit de la vision dâun or numĂ©rique qui servirait de monnaie de rĂ©serve. MĂȘme si les premiĂšres visions subsistent au travers du projet Lightning et des logiciels dĂ©diĂ©s Ă la confidentialitĂ© (Wasabi, Samourai, JoinMarket), elles sont devenues nĂ©anmoins minoritaires dans la communautĂ© de Bitcoin. En effet, les gens sâenthousiasment plus aujourdâhui pour les investissements de grandes entreprises comme MicroStrategy et Square, ou pour lâintĂ©gration 100 % custodiale du bitcoin dans PayPal, que pour lâĂ©change commercial ou pour lâusage rĂ©alisĂ© sur le dark web.
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Ce changement de narration sâest accompagnĂ© dâun maintien conservateur du protocole, notamment par le biais dâune restriction de sa capacitĂ© transactionnelle. Cette restriction a pour effet de prĂ©server la dĂ©centralisation du minage donc la sĂ©curitĂ© de la chaĂźne, mais aussi dâaccroĂźtre considĂ©rablement les frais de transaction payĂ©s par les utilisateurs, qui peuvent actuellement ĂȘtre de plusieurs euros en moyenne pour un traitement rapide par le rĂ©seau2.
Face Ă ces changements, nous sommes donc en droit de nous demander quelle est la force qui empĂȘche la politique monĂ©taire de Bitcoin dâĂȘtre modifiĂ©e, ce qui nous amĂšne naturellement Ă la question plus gĂ©nĂ©rale de la gouvernance de Bitcoin, câest-Ă -dire la maniĂšre dont il est dirigĂ©. Qui dĂ©cide de lâavenir du protocole ?
Dâune part, certains pensent que la gouvernance est la prĂ©rogative des dĂ©veloppeurs du protocole, que ceux-ci sont en charge de ce qui doit ou non ĂȘtre intĂ©grĂ©. Pour Bitcoin, ce serait le cas de lâimplĂ©mentation de rĂ©fĂ©rence, Bitcoin Core, et de son mainteneur principal, Wladimir van der Laan, qui possĂšdent les droits sur le dĂ©pĂŽt GitHub. Il est en effet vrai que les dĂ©veloppeurs ont une certaine influence sur le protocole en acceptant ou en refusant dâinclure une modification : par effet dâinertie, ils ont un poids dans les choix qui vont ĂȘtre faits, car tout changement non consenti par eux devrait ĂȘtre implĂ©mentĂ© par une nouvelle Ă©quipe peut-ĂȘtre moins expĂ©rimentĂ©e et moins bien financĂ©e. NĂ©anmoins, si un changement majeur et controversĂ© en venait Ă ĂȘtre proposĂ© (comme le serait probablement une violation de la politique monĂ©taire du bitcoin), les dĂ©veloppeurs nâauraient aucune chance de voir leur modification ĂȘtre acceptĂ©e. Câest notamment ce qui sâest passĂ© pour Bitcoin ABC, lâimplĂ©mentation principale du protocole Bitcoin Cash, qui se voit aujourdâhui ĂȘtre exclue pour avoir tentĂ© de rediriger 8 % de la rĂ©compense de bloc Ă ses fins.
Dâautre part, une opinion assez rĂ©pandue suppose que ce sont les mineurs qui doivent dĂ©cider de lâĂ©volution du protocole, notamment par le biais de votes proportionnĂ©s Ă leur puissance de calcul. Ces mineurs sont en effet garants de lâintĂ©gritĂ© de la chaĂźne de blocs et possĂšdent un rĂŽle majeur dans Bitcoin. Il est donc Ă©vident quâune version de Bitcoin privilĂ©giĂ©e par les mineurs a plus de chances de prospĂ©rer quâune version concurrente qui serait plus sensible Ă la censure. Cependant, ce ne sont pas les mineurs qui possĂšdent le rĂ©el pouvoir sur le protocole, pour la simple et bonne raison que ce ne sont pas eux qui contribuent Ă valoriser lâunitĂ© de compte. En raisonnant par lâabsurde, on pourrait dire que si les mineurs Ă©taient rĂ©ellement en charge du protocole, le systĂšme Ă©conomique de Bitcoin serait vouĂ© Ă lâĂ©chec : ils seraient en effet incitĂ©s Ă augmenter leurs revenus par la crĂ©ation monĂ©taire Ă lâinstar des banques centrales.
Tout ceci nous amĂšne Ă la troisiĂšme catĂ©gorie dâacteurs impliquĂ©s dans Bitcoin : les utilisateurs, ou plutĂŽt les marchands, câest-Ă -dire les personnes qui acceptent le bitcoin comme moyen de paiement pour un bien ou un service. Cette catĂ©gorie des marchands est Ă prendre au sens large et inclut, outre les commerçants classiques, les Ă©pargnants et les spĂ©culateurs qui Ă©changent de lâeuro contre du bitcoin. Le fait est que ce sont ces utilisateurs qui, par lâusage direct ou indirect dâun nĆud complet, dĂ©cident rĂ©ellement de la direction dans laquelle Bitcoin doit aller, car ce sont eux qui apportent de la valeur au bitcoin.
Lorsquâen novembre 2017 il a Ă©tĂ© question de doubler la capacitĂ© transactionnelle de Bitcoin par le biais dâune mise Ă niveau appelĂ©e SegWit2X, les utilisateurs ont refusĂ©. Cette proposition, soutenue par la majoritĂ© des mineurs et par une grande part des entreprises du milieu, a Ă©tĂ© annulĂ©e avant son activation au vu de lâimpopularitĂ© de celle-ci. Ainsi, câest le sectarisme des utilisateurs et des dĂ©tenteurs de bitcoins, attisĂ© par un certain nombre dâinfluenceurs, qui a prĂ©valu dans lâaffaire, chose que pressentait Satoshi Nakamoto dĂšs dĂ©cembre 2010 :
Les utilisateurs de Bitcoin pourraient devenir de plus en plus sectaires Ă propos de la limitation de la taille de la chaĂźne pour que son accĂšs reste facile pour beaucoup dâutilisateurs et pour les petits appareils.
Le modĂšle Ă©conomique de Bitcoin est ainsi protĂ©gĂ© par ces marchands qui, par le biais dâune conservation plus ou moins longue, sont incitĂ©s Ă faire en sorte que la valeur du bitcoin ne baisse pas, et mĂȘme quâelle augmente. Il est donc dans leur intĂ©rĂȘt de ne pas modifier la politique monĂ©taire dĂ©flationniste du bitcoin. De plus, la limite des 21 millions de bitcoins est un point de Schelling fort qui dĂ©vantagerait toute tentative de changement.
NĂ©anmoins, ce modĂšle nâest pas magique et, tout comme le minage, repose essentiellement sur la rĂ©sistance individuelle des marchands aux pressions, quâelles soient intĂ©rieures (la proposition dâune Ă©mission monĂ©taire pour protĂ©ger la chaĂźne par exemple) ou extĂ©rieures.
Le cas dâune pression extĂ©rieure est le plus parlant. De maniĂšre pessimiste, on pourrait imaginer quâun dĂ©cret appliquĂ© par les Ătats membres de lâONU impose par la loi une crĂ©ation monĂ©taire qui reviendrait Ă une banque centrale mondiale, et qui rendrait illĂ©gale la version dĂ©flationniste de Bitcoin. Dans ce dernier cas, le destin de Bitcoin serait entre les mains aux marchands, qui devraient faire preuve de courage en refusant ce dĂ©cret et en acceptant le bitcoin interdit, soit en toute illĂ©galitĂ© dans leur pays, soit dans un pays non concernĂ©.
Ainsi, Ă lâinstar du bon traitement des transactions qui est garanti par les mineurs et renforcĂ© par la dĂ©centralisation du minage, la dĂ©fense de la politique monĂ©taire est assurĂ©e par les marchands et affermie grĂące Ă leur degrĂ© dâindĂ©pendance : moins il y a de marchands capables de continuer leur activitĂ© dans lâillĂ©galitĂ© ou depuis des lieux non rĂ©glementĂ©s, notamment par la gestion de leur propre nĆud complet, moins le bitcoin est rĂ©sistant Ă lâinflation.
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Bitcoin est un systĂšme Ă©conomique basĂ© sur lâaction dâindividus libres. Sa sĂ©curitĂ© ne provient donc pas des concepts sous-jacents Ă son fonctionnement comme la cryptographie, la chaĂźne de blocs, le logiciel libre, la dĂ©centralisation ou la puissance de calcul, mais de la volontĂ© humaine des personnes qui Ćuvrent chaque jour Ă sa survie. Bitcoin ne serait pas lĂ sans ses dĂ©veloppeurs bienveillants, ses mineurs soucieux de la rĂ©sistance de la chaĂźne et ses marchands prĂȘts Ă tout pour conserver un protocole sain.
Bitcoin peut ainsi ĂȘtre dĂ©nigrĂ©, rĂ©glementĂ©, interdit, attaquĂ©, combattu, mais il ne pourra pas ĂȘtre dĂ©truit dans son principe tant quâil y aura des gens derriĂšre lui. Câest pourquoi sa communautĂ© est si cruciale : mĂȘme dans les pires moments de doute, il y aura toujours des personnes prĂȘtes Ă programmer, Ă miner et Ă valoriser le bitcoin. Ainsi, malgrĂ© les restrictions imposĂ©es par les Ătats et les efforts des banques centrales pour le singer, Bitcoin est lĂ pour rester. Et câest tant mieux.
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1. â Je tire cette rĂ©flexion de la thĂ©orie dâEric Voskuil et en particulier de son texte sur le principe du partage du risque dans lequel il observe que le risque individuel dâaccepter ou de miner le bitcoin dĂ©pend du nombre de gens qui le prennent.
2. â Ces deux changements, relatifs Ă Bitcoin et Ă Ethereum, ne sont pas forcĂ©ment de mauvaises Ă©volutions : le monde a probablement besoin dâune rĂ©serve de valeur Ă hauts frais trĂšs sĂ©curisĂ©e et trĂšs stable (surtout lorsquâon constate les derniers agissements des Ătats et des banques centrales) et dâune plateforme de contrats autonomes qui puisse ĂȘtre modifiĂ©e socialement dans le cas oĂč 5 % des fonds sont concernĂ©s. NĂ©anmoins, ces changements indiquent que certains principes peuvent sâĂ©roder et que les protocoles peuvent effectivement Ă©voluer dans un sens non prĂ©vu originellement.
La saison des pluies est arrivée dans la province du Sichuan en Chine, forçant la fermeture de certaines centrales électriques. En conséquence, le hashrate du Bitcoin a nettement chuté.
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