L’adoption des cryptomonnaies et de Bitcoin (BTC) dans le monde peut être appréciée en tenant compte du nombre de personnes détenant des actifs cryptographiques. Cet exercice a d’ailleurs été récemment réalisé par les chercheurs du Cambridge Centre for Alternative Finance. Ces derniers ont révélé que 100 millions de personnes dans le monde détiennent actuellement du Bitcoin  et d’autres actifs basés sur des blockchains. Un chiffre symbolique qui prouve une fois de plus la domination croissante de la cryptomonnaie au plan mondial.

Une augmentation de 189% par rapport à 2018

Une précédente étude comparative mondiale estimait à 35 millions le nombre d’utilisateurs de cryptomonnaies en 2018. Par rapport aux 100 millions d’utilisateurs estimés par la présente étude du Cambridge Centre for Alternative Finance cela représente une augmentation de 189%. Rien que sur le troisième trimestre de cette année, il y a eu jusqu’à 191 millions de nouveaux comptes ouverts dans les exchanges. Des chiffres impressionnants qui ne prennent même pas en compte le nombre de portefeuilles qui sont auto hébergés.

Pour expliquer cette augmentation significative, les chercheurs avancent deux principales raisons.  Il s’agit tout d’abord de l’augmentation de 37% du nombre de comptes suivi du « fait qu’une plus grande part des comptes est systématiquement liée à l’identité d’un individu ». Les chercheurs affirment d’ailleurs que c’est ce qui leur a permis « d’augmenter l’estimation du nombre minimum d’utilisateurs associés aux comptes chez chaque fournisseur de services ».

Une méthodologie basée sur la géolocalisation des utilisateurs

Cette approche fut utilisée en raison de l’activité des comptes détenus auprès des exchanges qui varie d’une région à une autre. En effet, les plus grandes activités sont signalées en Amérique du Nord et en Europe avec 40 % du total des utilisateurs considérés comme actifs selon les chercheurs. On tombe ensuite à des taux de 16% et 10% pour les exchanges et les autres structures crytpos basées respectivement en Amérique latine et dans les pays de l’APAC.

Les chercheurs ont également pris en compte des données publiques et des enquêtes, en utilisant une combinaison de données d’utilisateurs vérifiées. Tout en admettant l’existence de limite à la méthodologie utilisée, les chercheurs ont quand même attesté de la fiabilité de l’estimation qu’ils ont faite du nombre total de détenteurs de comptes de cryptomonnaies dans le monde.

Les conclusions de la présente étude prouvent que l’usage des cryptomonnaies à travers le monde a franchi un nouveau palier. Il serait néanmoins beaucoup plus pertinent de se pencher sur la part réellement occupée par les cryptomonnaies dans les échanges effectués au quotidien par ses utilisateurs.

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D’après le président du Venezuela, Nicolas Maduro, toutes les cryptomonnaies seraient les bienvenues pour contourner les sanctions américaines et relancer l’économie vénézuélienne. Changement de cap ? Qu’en est-il du Petro ? Et du Bitcoin (BTC) ?

D’autres cryptomonnaies à la rescousse du Petro ?

Le président Nicolas Maduro a déclaré récemment que le gouvernement qu’il préside envisageait désormais de promouvoir diverses cryptomonnaies comme moyens potentiels de transactions, pour contourner les nombreuses sanctions auxquelles le Venezuela est confronté depuis plusieurs mois.

Dans cette optique, sans tarder le 29 septembre dernier, il a présenté un nouveau projet de loi qui favorisera l’utilisation de diverses cryptomonnaies aussi bien dans le commerce intérieur qu’extérieur. 

Selon ses dires, le nouveau projet de loi impliquait à la fois des initiatives de cryptomonnaies privées et tout comme celles soutenues par l’État tel que le Petro. « Le projet de loi anti-sanctions est la première réponse […] pour donner une nouvelle force à l’utilisation du Petro et d’autres cryptomonnaies, nationales et mondiales, dans le commerce intérieur et extérieur, afin que toutes les cryptomonnaies du monde, étatiques et privées, puissent être utilisées. Il s’agit d’un projet important en cours de développement. »

Selon plusieurs médias, ce nouveau projet de loi fait son bonhomme de chemin et est d’ailleurs  en cours d’examen par l’organe législatif du Venezuela, l’Assemblée nationale constituante.

Petro, la cryptomonnaie nationale 

Compte tenu des nouvelles, il est clair que l’intérêt du Venezuela pour la cryptomonnaie ne se limite plus à la cryptomonnaie nationale du pays, le Petro,  longtemps positionné comme un outil majeur pour échapper aux sanctions américaines.

En effet, pendant longtemps Nicolas Maduro s’est fait le porte-parole du Petro et semblait ne pas blairer les autres cryptomonnaies. Pour rappel, le Petro est une cryptomonnaie adossée à un sous-jacent constitué des réserves de pétrole nationales, qu’il ne serait pas superfétatoire de qualifier de potentielles. Même si le président se veut rassurant et avance une garantie de l’ordre de 30 millions de barils.

Officiellement déployé en février 2018, le Petro est devenu la première cryptomonnaie nationale au pétrole au monde.  Il avait été lancé pour d’une part attirer les investissements étrangers et d’autre part éviter les sanctions du gouvernement américain. Cependant, le jeton n’est  toujours pas disponible à l’achat en dehors du Venezuela.

À l’intérieur du pays, il ne manquera cependant pas d’utilisateur. En effet, le président fait tout pour qu’il soit adopté des Vénézuéliens. Ainsi fin 2019, le gouvernement avait déjà décidé par exemple, de payer à 8 millions de travailleurs du secteur public du pays, 2 mois de salaire en cryptomonnaie Petro pour Noël. Un an plus tôt, il avait déjà commencé à payer aux retraités leur pension dans cette même crypto devise.

Un autre exemple qui illustre fort bien, la volonté du Président Nicolas Maduro, de voir triompher le Petro, est la décision qu’il a prise de ne vendre le pétrole, l’or et l’acier qu’avec le Petro. La nouvelle ligne adoptée par Nicolas Maduro a de quoi ravir la cryptosphère. Ce qui est certains, c’est que le Venezuela continue dans sa stratégie d’indépendance notamment vis-à-vis du Dollar. Dernièrement, la création d’une pool de minage nationale pour le Bitcoin confirmait ce virage stratégique.

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L’ensemble des activités autour du bitcoin sont essentiellement liées à l’usage quasi indispensable d’une connexion internet. En cas de difficulté pour y accéder, on pourrait donc assister à une paralysie de ces activités. Pour y remédier, Blockstream a mis au point un système qui permet d’exploiter la blockchain Bitcoin (BTC) par le biais des satellites. BitMEX vient d’ailleurs de tester avec succès les nœuds satellitaires de la solution de Blockstream. L’exchange a ainsi partagé ses impressions sur l’utilisation de ce nouvel outil à travers un article de blog.

Une bande passante suffisante pour l’exploitation des nœuds Bitcoin

Bitmex a dû débourser la somme de 1 200 dollars américains afin de se doter du Blockstream Satellite Pro Kit et de l’antenne à écran plat de Blockstream. Une fois le matériel acquis, un essai a été réalisé à la suite d’une installation du kit décrite comme facile par l’article de blog. Après une synchronisation effectuée avec le nœud satellite, une autre fut également faite avec une connexion internet à des fins de comparaison. Bitmex remarqua ainsi un retard de 5 à 10 secondes entre la détection d’un bloc faite par le nœud satellite et celui basé sur internet.

En ce qui concerne le téléchargement et la vérification des blocs dans leur intégralité, ce retard était de deux minutes. Malgré cette lenteur, BitMEX a décrit la bande passante offerte par les satellites de Blockstream comme suffisante pour l’exploitation des nœuds Bitcoin. L’article de blog fait également remarquer que le téléchargement des blocs par le nœud satellite se faisait de façon discontinue. Dans la suite de l’essai réalisé, il a montré une capacité à combler les lacunes des blocs manquants. Néanmoins, BitMEX signale que le nœud avait souvent du mal à rattraper le bout de la chaîne une fois qu’il était en retard de 4 ou 5 blocs.

Un Bilan mitigé qui remet en cause la pertinence son utilité        

Tout en reconnaissant une installation et un fonctionnement agréables du nœud Bitcoin basé sur le satellite, Bitmex jette un gros froid sur son utilité. L’exchange estime en réalité qu’il est peu probable de se retrouver dans des conditions où son utilisation serait pertinente. En effet, même en disposant de tout le matériel nécessaire, il faudrait être en mesure de faire fonctionner le flux satellite pour le synchroniser avec toute transaction entrante.

Cependant, tout n’est pas à peindre en noir après l’essai réalisé par Bitmex comme elle l’a d’ailleurs indiqué dans son compte rendu. « Le système basé sur le satellite a le potentiel d’améliorer les caractéristiques de résistance à la censure du réseau Bitcoin et de se défendre contre certaines formes d’attaques, son existence est probablement un développement positif » conclu l’article de blog.

En plus de rendre l’accès à internet indispensable, la solution de Blockstream offre aux utilisateurs une stabilité de réseau avec une excellente couverture mondiale. Tout en lui reconnaissant ces mérites, Bitmex estime qu’il correspond beaucoup plus à un outil de divertissement pour les passionnés du Bitcoin.

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Couvrir les pertes des fermiers grâce à une solution de blockchain sera désormais possible en Afrique. L’idée qui sera concrétisée en Afrique de l’Est, plus précisément au Kenya, permettra aux petits agriculteurs de bénéficier d’une assurance contre les ravages du changement climatique. La solution sera mise en place grâce à une collaboration entre le protocole d’assurance décentralisé Etherisc et l’émetteur de micro-assurance ACRE Africa.

Une couverture assurance pour 250 000 petits exploitants agricoles locaux

Financé par le programme Chainlink Community Grant, le projet a pour objectif de lancer une plateforme d’assurance basée sur la blockchain. Celle-ci devrait permettre d’offrir une couverture pour environ 250 000 petits exploitants agricoles du pays. Les bénéficiaires de ce programme d’assurance ont été identifiés comme les plus exposés aux conséquences du changement climatique. Une police d’assurance leur sera ainsi transmise directement depuis la plateforme qui devrait être interactive. Le financement de Chainlink Community Grant devrait également permettre à Etherisc d’effectuer certains développements techniques dans le cadre de ce projet.

Il s’agit notamment de la mise en place d’un système frontal convivial avec lequel les agriculteurs pourront interagir et l’élaboration des smarts contracts. Les systèmes de payements locaux devraient être également intégrés à la plateforme pour une meilleure utilisation. En dehors des aspects techniques, le financement devra servir à étudier l’économie de l’assurance des activités agricoles en Afrique. Une telle initiative viserait essentiellement à définir un modèle de couverture tenant compte des réalités locales et profitables aux deux parties liées par le contrat d’assurance.

Mise en œuvre d’un modelé d’assurance plus fiable grâce à la blockchain

La technologie de la blockchain a déjà été associée à de nombreuses innovations aussi bien dans les industries que le commerce. Elle est notamment appréciée pour avoir amélioré le suivi et le contrôle des chaines d’approvisionnement dans les secteurs cités. Une capacité à perfectionner les activités qu’a d’ailleurs reconnue George Kuria le PDG d’ACRE Africa.

« Nous sommes heureux de pouvoir poursuivre notre travail avec les agriculteurs d’Afrique de l’Est en recevant un soutien par le biais de la subvention de Chainlink Community pour aider à élaborer et à mettre en œuvre un modèle plus fiable et plus rentable d’assurance des récoltes avec la collaboration d’Etherisc », a-t-il ainsi déclaré.

Cette initiative illustre bien l’intérêt croissant des entreprises africaines pour l’utilisation de la blockchain dans le cadre de l’amélioration de leurs prestations. Le fait que la blockchain puisse fournir de meilleures couvertures aux couches les plus défavorisées ne devrait que renforcer l’idée qu’elle puisse participer au développement économique de l’Afrique. 

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Longtemps absente des actualités les plus marquantes liées à l’utilisation des cryptomonnaies, l’Afrique participe lentement à cette révolution. Elle pourrait d’ailleurs devenir un centre d’intérêt pour les spécialistes du secteur d’ici quelques années. Le continent s’apprête en effet à recourir beaucoup plus activement aux applications de la blockchain pour accélérer son développement. Plusieurs domaines ont ainsi été ciblés sur place pour enfin exploiter le potentiel de la blockchain Afrique. 

Une pléthore de cas d’utilisation comme l’identité numérique ou le registre foncier

Les entrepreneurs africains ne cessent de confirmer l’idée qu’une révolution menée par la blockchain serait déjà en marche sur le continent. Cofondateur de FlexID, une solution d’identité numérique basée sur la blockchain et fonctionnant avec le protocole Algorand, Victor Mapunga en est d’ailleurs témoin au quotidien. « Il reste encore beaucoup de travail à faire, jusqu’à présent les exchanges P2P et les crypto-exchanges centralisées ont été la saveur prédominante », a-t-il déclaré. L’entrepreneur zimbabwéen fait ainsi savoir qu’une multitude de cas d’utilisation de la blockchain outre celle liée aux cryptomonnaies étaient à l’étude.

Ces propos sont d’ailleurs confirmés par Michelle Chivunga, PDG et fondatrice du groupe Global Policy House officiant dans les solutions de blockchain et de l’économie numérique. « Des pays d’Afrique, dont le Ghana, envisagent d’utiliser la blockchain pour le registre foncier et de nombreux pays pour l’identité numérique, la provenance dans les chaînes d’approvisionnement, les soins de santé et le financement. Le commerce électronique et les technologies financières sont les principaux moteurs de l’économie numérique en Afrique. Je vois cela se développer et ouvrir la voie à davantage d’activités liées à la blockchain » a-t-elle avoué.

Une amélioration des paiements transfrontaliers

Cofondateur de la société Adhara, une boite de gestion décentralisée des liquidités et des paiements internationaux, Peter Munnings a quant à lui souligné l’impact de la blockchain dans l’économie africaine. « Dans toute l’Afrique, le règlement est lent et compliqué en raison du manque de liquidités. Passer par exemple des shillings kenyans aux shillings tanzaniens via l’USD va toujours être lent et compliqué » a-t-il d’abord fait remarquer. Il expliquera ensuite que le potentiel d’amélioration des règlements transfrontalier par des solutions de blockchain finira par s’imposer comme l’alternative à suivre.

De son côté, Mme Chivunga pense également que la blockchain pourrait avoir un rôle majeur à jouer dans le sillage de l’établissement de la ZLECA (zone de libre-échange continentale africaine).  Elle permettrait ainsi de garantir une grande transparence, une meilleure visibilité et l’intégration de toutes les chaînes d’approvisionnement. Pour finir, elle espère que l’utilisation de la blockchain contribuera à réduire les inégalités de richesse sur le continent et faciliter l’accès à des financements aux PME locales.

Malgré l’existence d’une volonté locale de faire de la blockchain un levier de développement, il existe encore des obstacles préalables à franchir. Il s’agit notamment de la faible connectivité numérique et l’absence d’infrastructure appropriées à l’utilisation de cette technologie sur le continent.

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