Exemple d'un plan de trading USDJPY que j'ai exposé et partagé en direct lors de ma revue de marché ichimoku du 7 juin 2021, que vous pouvez revoir ici https://youtu.be/FfVoXsrBzEg à la minute 35:26, qui s'est déroulé exactement comme prévu. Ce qui est remarquable dans cet exemple, c'est qu'il est l'application exacte de ce que j'enseigne dans ma formation à ...
Aujourd'hui lundi 14 juin 2021 je constate sur les réseaux sociaux s'interressant au trading du Bitcoin, que de nombreuses personnes se demandent si il est temps d'acheter ou racheter du Bitcoin. Que nous dit l'ichimoku ? Dans cette vidéo (vidéo de ma revue de marché ichimoku de ce jour consacrée au marché du Forex, cryptos et indices) à la minutes 31:35 vous trouverez mon ...
Nouveau systĂšme financier basĂ© sur les technologie blockchain et les cryptoactifs, la finance dĂ©centralisĂ©e (DeFi, pour Decentralized Finance en anglais) offre une alternative numĂ©rique au systĂšme traditionnel, quâelle vient Ă la fois complĂ©ter et concurrencer.
CaractĂ©risĂ© par sa modularitĂ©, ce systĂšme se compose de multiples services centrĂ©s sur des besoins spĂ©cifiques (Ă©changes de crypto-actifs, stablecoins, prĂȘts, produits dĂ©rivĂ©s, fonds dâinvestissement, marchĂ©s prĂ©dictifsâŠ) qui se combinent les uns avec les autres faisant ainsi Ă©merger de nouveaux usages chez les clients.
Au mois de Juin 2021, 60 milliards de dollars sont gĂ©rĂ©s par les smart-contracts et applicatifs de la DeFi, en progression exponentielle de 6000% par rapport Ă lâannĂ©e derniĂšre. On y retrouve dĂ©jĂ des services sur toutes les verticales financiĂšres existantes. Le nombre dâutilisateurs a grimpĂ© de 0,2 Ă 2,5 millions en 1 an, ne reprĂ©sentant encore que 2% des dĂ©tenteurs de cryptoactifs dans le monde.Â
Convaincus de la dimension stratĂ©gique de cette transformation et Ă lâimage dâacteurs comme BNY Mellon, Morgan Stanley, JP Morgan, StateStreet ou Citi qui ont fait part de leur volontĂ© de proposer des services relatifs Ă la DeFi, Blockchain Partner by KPMG se positionne sur cette industrie Ă©mergente avec un dĂ©monstrateur agrĂ©geant 4 des principales solutions actuelles de la DeFi.
Co.Finance agrĂšge 4 des principales solutions DeFi : Uniswap (Echange dĂ©centralisĂ©), Aave (PrĂȘts et emprunts), Yearn finance (Fond dâinvestissement) et Unslashed finance (Assurance)
Actuellement, la multiplication des projets rend lâagrĂ©gation de plusieurs solutions nĂ©cessaire afin dâidentifier les meilleures opportunitĂ©s, dâoptimiser les frais et de limiter les risques en favorisant la diversification de portefeuille. Notre objectif est dâaider les dĂ©cideurs Ă comprendre les enjeux liĂ©s Ă lâessor de la DeFi en construisant une solution permettant de contrĂŽler et de gĂ©rer ses actifs numĂ©riques depuis une seule et mĂȘme interface.
Le Dashboard de Co.Finance permet de monitorer et gérer ses investissements et positions en une seule interface
En outre, les projets blockchain et crypto, plus que jamais, ont besoin dâasseoir leur lĂ©gitimitĂ© et leur crĂ©dibilitĂ© face aux acteurs traditionnels. Un des challenges pour faciliter lâadoption de ces solutions est de proposer des interfaces facilement intelligibles, qui masquent la complexitĂ©Â lexicale et technique inhĂ©rente aux blockchains. Ainsi, lâinterface de Co.Fi a Ă©tĂ© pensĂ©e pour ĂȘtre intuitive, sĂ©curisante et agrĂ©able Ă utiliser au quotidien, dans le but de rendre cet Ă©cosystĂšme plus accessible en simplifiant lâUX au maximum.
Pour approfondir ces enjeux, venez dĂ©couvrir notre dĂ©monstrateur Ă Vivatech sur le stand de KPMG, ou contactez-nous Ă lâadresse suivante : cbalva@kpmg.fr
AprĂšs lâavĂšnement dâinternet qui affecte fortement depuis prĂšs de 30 ans quasiment tous les domaines dâactivitĂ©s (autant dans lâindustrie que dans les services), une seconde rĂ©volution numĂ©rique sâamorce avec lâĂ©mergence de lâinternet de la valeur. Celui-ci change totalement le paradigme du transfert et de la gestion de la valeur en ligne, en proposant un fonctionnement nativement numĂ©rique, dĂ©centralisĂ©, et accessible Ă tous, remettant ainsi au centre la souverainetĂ© des individus.
Cette nouvelle rĂ©volution repose sur les technologies blockchains et les cryptoactifs qui rendent possible ce nouveau paradigme. DĂ©couvrez dans cette Ă©tude inĂ©dite les principales innovations de cette nouvelle industrie et lâanalyse leur impact pour les annĂ©es Ă venir.
Voici une sélection de vidéos qui vous permettra de mieux comprendre et apprendre Ichimoku Pour ne rater aucune vidéo en étant alerté systématiquement dÚs que j'en publie une nouvelle, abonnez-vous à ma chaßne YouTube 100 % dédiée à l'ichimoku Kinko Hyo Dans cette courte vidéo je reviens sur deux plans de trading Intraday partagés ...
Je ne vais pas aborder ici le napolĂ©on (petit n) qui reste encore aujourd'hui un honnĂȘte refuge contre l'inflation pour bourgeois boomers, mais un peu l'autre legs financier de NapolĂ©on Bonaparte, la Banque de France, et un peu aussi l'incapacitĂ© de penser par manque de toute « culture » historique qui caractĂ©rise tragiquement tout ce qui aujourd'hui « fait l'opinion ».
Pour qui a bĂ©nĂ©ficiĂ© d'une formation historique un tant soit peu sĂ©rieuse, l'Ă©pisode napolĂ©onien que nous venons de traverser a Ă©tĂ© Ă©prouvant mais instructif. J'ai dĂ©jĂ dĂ©noncĂ© dans un billet consacrĂ© aux histoires des Ă©conomistes les impostures d'une profession qui se croit habilitĂ©e Ă nous raconter, Ă travers l'histoire, ce que nous sommes, ce que nous devons ĂȘtre, ce qui a toujours Ă©tĂ© et doit continuer d'ĂȘtre.
Que dire quand s'y mettent aussi des politiciens formés aux fiches de culture générale de leur prépa à l'ENA, des éditorialistes ivres de parlote, des blogueurs recopiant de fausses citations trouvées en ligne et des copains informés par les controverses
elles-mĂȘmes plus que par des lectures universitaires ?
Au-delĂ de toute opinion (ou information) personnelle sur un homme qui, parce qu'il Ă©tait un ĂȘtre d'exception placĂ© dans des conditions exceptionnelles il y a 200 ans, ne peut par dĂ©finition pas nous enseigner quoi faire ou quoi penser au jour le jour, j'avoue m'ĂȘtre souvent amusĂ© de voir combien ce qui se disait de lui parlait en rĂ©alitĂ© de nous : de notre rĂ©publique qui serait miraculeusement Ă©trangĂšre Ă toutes les vilenies de jadis, de notre pays oĂč des gouvernants bien moins exceptionnels qu'ils ne le croient continuent de justifier par notre histoire le plaisir qu'ils prennent Ă coucher dans son lit.
RĂ©vĂ©lateurs du faible niveau d'information historique autant que de cette confusion des plans, deux procĂ©dĂ©s rhĂ©toriques doivent ĂȘtre mĂ©ditĂ©s, voire appliquĂ©s entre nous Ă l'histoire de la monnaie :
Le scandale de la durée
Bonaparte a rĂ©tabli l'esclavage et je ne dirai rien de ce scandale qui a quand mĂȘme « durĂ© jusquâen 1848 ». D'autres choix, moins rĂ©voltants, ont pesĂ© plus longtemps encore. Ainsi le mĂȘme homme a dans la pratique supprimĂ© la libertĂ© de divorce par consentement instaurĂ© par la RĂ©publique. On peut pinailler Ă la marge, mais quand on dit que ce scandale « a durĂ© jusquâen 1975 » ne voit-on pas ce que cela signifie : que huit rĂ©gimes successifs (dont trois rĂ©publiques) ont vĂ©cu avec, alors que ni le despotisme napolĂ©onien, ni son machisme mĂ©diterranĂ©en, ni le prestige de ses victoires ne pesaient plus sur les dĂ©cisions des petits hommes qui lui avaient succĂ©dĂ©. De mĂȘme si les dames ne votaient point Ă la Belle Ăpoque, ce n'est pas la faute Ă NapolĂ©on.
Est-ce qu'incriminer Napoléon du malheur des femmes (et des couples) durant 175 ans n'est pas une façon paresseuse et complaisante de ne rien dire de notre façon de nous (laisser) gouverner ?
Que Napoléon ait exercé en son temps une forme de dictature ne nous exonÚre pas, pour le dire plus crument, de nos dégoutantes et persistantes servitudes volontaires.
Le scandale du secret
Certes l'histoire progresse comme savoir accumulé et elle épouse pour cela le cours sinueux des problématiques propres à chaque époque. La polémique aussi, qui prétend juger l'histoire depuis une sorte d'Olympe morale, évolue et mute avec le temps :  bien peu de gens reprochaient à Napoléon le rétablissement de l'esclavage il y a 200 ans, et c'est un progrÚs de le faire, mais nul ne semble plus lui reprocher en 2021 l'enlÚvement et l'exécution du duc d'Enghien alors que cela a traumatisé une partie de l'opinion et rempli des pages et des pages de critique dans toute l'Europe jadis.
Mais qu'un fait soit mis en exergue ou au contraire placĂ© sous le boisseau, il reste quand mĂȘme assez peu de secrets sur cet homme-lĂ , sauf ceux que l'on invente pour faire vendre ou pour faire frĂ©mir. On s'Ă©tonnera donc de voir un homme que par ailleurs j'estime plutĂŽt, comme Daniel Schneidermann, Ă©crire sur son blog de pareilles bĂȘtises :
Des pans entiers de l'histoire napoléonienne sont encore en quasi-friche. Ainsi de cet autre "grand monument" des années du Consulat : la Banque de France. En voilà , une création magnifique, indispensable instrument de la souveraineté monétaire, qui a survécu aux siÚcles ! Mais qui sait que l'institution, créée en 1800, est à l'origine une banque privée, dont Bonaparte et sa famille (sa mÚre Letizia, sa femme Joséphine, son frÚre JérÎme, etc) étaient les principaux actionnaires, et qui semble avoir été un investissement trÚs fructueux ?
Franchement, s'il l'ignorait, j'ai un peu de peine pour lui. Il aurait pu lire un des nombreux ouvrages consacrés à Napoléon et à l'argent (l'édition du Napoléon de Jean Tulard donne de nombreuses références utiles).
Lui-mĂȘme cite un rĂ©sumĂ© de la question, publiĂ© il y a... 6 ans sur le fort libĂ©ral site Contrepoints et qui mentionne la chose.
Si jamais la chose fut secrĂšte, elle ne l'est plus depuis les sorties fracassantes de Daladier en 1934 sur les 200 familles. Il est vrai que parler des « 200 familles » vous ferait tout de suite ranger dans la rubrique populisme voire complotisme. La presse, comme on sait, est en France aussi indĂ©pendante des intĂ©rĂȘts Ă©conomiques que tout le reste : il y a donc les controverses qui lui vont et celles qu'elle contourne.
Oui, la Banque de France est née comme une banque privée, mais que peut-on en dire aujourd'hui ?
Les autres banques centrales qui pouvaient servir de modĂšle, celle de SuĂšde ou celle d'Angleterre, Ă©taient nĂ©es privĂ©es elles-aussi ! Et « ça a durĂ© jusquâen » 1936 en France, Ă une Ă©poque oĂč l'autoritarisme napolĂ©onien avait quelque peu faibli.
Abeilles sur le manteau ou pas, aigles sur les drapeaux ou pas, les Banquiers Centraux ont-ils jamais Ă©tĂ© autre chose que les rĂ©gulateurs, et parfois les parrains, d'intĂ©rĂȘts privĂ©s ? C'est donc toujours avec un petit hoquet que j'entends dĂ©noncer Bitcoin comme « monnaie privĂ©e ».
La BCE d'aujourd'hui est bien plus indĂ©pendante des pouvoirs politiques que ne l'Ă©taient les rĂ©gents de la Banque de France, l'empereur lui-mĂȘme et sa famille n'en ayant jamais Ă©tĂ©s actionnaires majoritaires, mais, actionnariat privĂ© ou pas, est-elle plus indĂ©pendante des intĂ©rĂȘts privĂ©s ? L'indĂ©pendance des banques centrales, qui est un pur dogme religieux, ne s'entend pas forcĂ©ment de tous les pouvoirs et n'assure en rien leur dĂ©vouement au bien commun.
Et que dire de la FED, quand la plus puissante des 12 banques centrales régionales, celle de New York, est détenue en majorité par Citigroup (42,8 %) et JP Morgan (29,5 %) ?
Pas une parlote sur la monnaie qui ne rappelle sa dimension presque mystique, souveraine, rĂ©galienne... un peu de in God we trust par-ci, un peu de pacte rĂ©publicain par-lĂ . On rappelle bien moins souvent qu'il ne s'agit parfois que d'un vernis, mĂȘme si Morgan elle-mĂȘme a jadis battu monnaie. Si la BoE est entiĂšrement dĂ©tenue par le TrĂ©sor, le capital de la BNS est largement privĂ©.
Quand Barak Obama écrit « inutile de se dissimuler l'évidence : les premiers responsables des malheurs économiques du pays sont restés fabuleusement riches » et ajoute qu'il ne pouvait rien faire parce que les banquiers tenaient l'économie en otage et s'étaient munis de ceinture d'explosifs ; quand on voit qui, chez nous, rédige les rapports sur la réforme des banques, et comment se fait la circulation des dirigeants entre banques privées, banques centrales et organes gouvernementaux... est-il bien raisonnable de chercher des poux dans les lauriers de Napoléon ?
Et donc...
Un jour ou l'autre je parlerai de la façon dont le créateur de la Banque de France fabriquait (aussi) de la vraie fausse monnaie, par millions. Mais pour le moment, l'enseignement le plus réjouissant de tout cela, c'est que la perméabilité des banques centrales (en commençant la FED) aux desiderata des banques commerciales ne joue pas forcément... contre Bitcoin.
Normalement un article sur l'empereur commence par une fausse citation, venant au mieux de Balzac, au pire de libelles royalistes, et parfois de romans américains. Je vais inverser le procédé et finir par une citation connue (mais fausse, bien sûr) sourcée en page 48 du célÚbre Manuscrit venu de Sainte-HélÚne.
Satoshi demandant à Napoléon ce qu'il pensait de la preuve de travail, celui-ci la déclara bien plus crédible que toutes les alternatives, car il n'y a dans la force ni erreur , ni illusion ; c'est le vrai mis à nu.
En mars 2020, lors dâEthCC[3], la confĂ©rence annuelle au sujet dâEthereum qui se tient chaque annĂ©e Ă Paris, jâai eu lâoccasion de prĂ©senter âUn tour dâhorizon des tokens non-fongibles (NFT)â au sein de la âFrench Trackâ aux cĂŽtĂ©s de Nicolas Julia (Sorare), Nicolas Pouard (Ubisoft) et Pierre-Nicolas Hurstel (Arianee).
Depuis, les tokens non-fongibles connaissent un essor incroyable, portĂ© par celui de la blockchain, et plus particuliĂšrement par un intĂ©rĂȘt grandissant des institutions, grandes entreprises, cĂ©lĂ©britĂ©s et mĂ©dias qui ont largement repris le sujet (Ă lâimage de mon passage dans lâExpress â âPourquoi ces jetons numĂ©riques sâarrachent Ă prix dâor?â)
La grande majoritĂ© de lâactivitĂ© autour des NFTs se passant sur Ethereum, il apparaissait Ă©vident dâen faire une tribune avec Ethereum-France. Cet Ă©tat des lieux a pour objectif de rappeler les tenants et aboutissants de ces objets numĂ©riques, prĂ©ciser le contexte dans lequel leur essor sâinscrit, et proposer un aperçu de lâĂ©tat actuel du marchĂ©, des applications le composant, un zoom sur le marchĂ© Français et quelques perspectives dâavenir.
Un token est un actif numĂ©rique Ă©mis et Ă©changeable sur une blockchain. Trop souvent appelĂ©es « crypto-monnaies », ils nâont pas tous vocation Ă devenir une monnaie. Ce sont des actifs qui permettent la reprĂ©sentation et lâĂ©change de valeur sur la blockchain.
Les tokens fongibles sont des tokens identiques entre eux et divisibles. Tout comme lâEuro ou le Dollar, un Bitcoin (BTC) ou un Ether (ETH) est fongible. Un BTC est Ă©gal Ă un autre BTC et il est possible de diviser, dâacheter et dâĂ©changer des fractions de BTC (0.002 BTC).
A lâinverse, les spĂ©cificitĂ©s principales des tokens non-fongibles (ou crypto-collectible, ou Non-Fungible Tokens aka NFT) sont quâils sont uniques et non individualisables. Un NFT est toujours diffĂ©rent dâun autre NFT, on ne peut Ă©galement pas les diviser ni en Ă©changer des fractions comme câest le cas pour les tokens fongibles.
Principalement basĂ©s sur Ethereum, ces tokens non-fongibles hĂ©ritent des spĂ©cificitĂ©s de cette blockchain sous-jacente: une blockchain dĂ©centralisĂ©e, en accĂšs libre, transparente et immuable. Les caractĂ©ristiques des blockchains publiques comme Ethereum sâappliquent aux tokens non-fongibles, ils sont par consĂ©quent :
Spécificités des tokens non-fongibles :
La majoritĂ© des tokens non-fongibles fonctionnent via des smart-contracts (scripts automatisĂ©s) dĂ©ployĂ©s sur la blockchain Ethereum. La plupart suit des standards bien Ă©tablis tels que les ERC-721 & ERC-1155.Â
Les NFTs font lâobjet dâun engouement mĂ©diatique sans prĂ©cĂ©dent, notamment liĂ© Ă la participation de cĂ©lĂ©britĂ©s telles que Elon Musk, Jack Dorsey, Paris Hilton, Lindsay Lohan, Steve Aoki, Soulja Boy, Kings of Leon, Mike Shinoda, PelĂ©, Eminem, The Weekend qui vendent des morceaux de musique, des oeuvres dâart ou mĂȘme des tweets historiques sous forme de NFT. Des entreprises telles que McDonaldâs France ou Taco Bell ont Ă©galement sautĂ© le pas en mettant en vente des Ćuvres dâarts sous forme de NFT.
Mais câest aussi et surtout grĂące aux ventes records de NFTs que lâon parle dâeux. Lâartiste Beeple notamment, a realisĂ© une vente de $69M dĂ©but mars 2021 chez Christieâs ce qui a suscitĂ© de vives rĂ©actions dans la presse. TraitĂ© ici par The Verge, Techcrunch ou encore le NYTimes et son titre provocateur âJPG File Sells for $69 Million, as âNFT Maniaâ Gathers Paceâ. La vente de Beeple est historique car câest la 3Ăšme plus grosse vente jamais rĂ©alisĂ©e par un artiste de son vivant. Sothebyâs a dâailleurs rapidement emboĂźtĂ© le pas Ă Christieâs en effectuant Ă son tour des ventes de NFTs de plusieurs dizaines de millions de dollars. Ce sont donc les deux plus grandes maisons dâenchĂšres au monde qui ont misĂ© gros sur ces NFTs.
Les volumes globaux des NFTs ont explosĂ© et continuent leur ascension fulgurante. Ce sont dorĂ©navant des centaines de millions de dollars qui sâĂ©changent chaque mois sur les plateformes de ventes publiques de NFT, comme le montre ce graphique publiĂ© par Messari :
Si ces ventes explosent, ce sont grùce à leurs émetteurs (ie. célébrités, marques, artistes) qui réalisent et exploitent cette technologie pour vendre leur art mais aussi bien évidemment grùce aux acheteurs (fans, collectionneurs, crypto-millionnaires) qui dépensent des fortunes dans ces objets digitaux.
En somme, les NFTs permettent Ă des utilisateurs de possĂ©der et collectionner des biens digitaux en les achetant directement auprĂšs de leurs crĂ©ateurs. Cela permet aux marques et personnalitĂ©s dâinteragir directement avec leur communautĂ©, en diversifiant leurs sources de revenus et dâinteractions. PossĂ©der un NFT est un signe dâappartenance pour lâacheteur, qui peut montrer son bien et faire partie dâun club restreint et privilĂ©giĂ©. Le vendeur peut quant Ă lui monĂ©tiser ses crĂ©ations tout en ciblant avec prĂ©cision sa communautĂ©.
âLes NFTs permettent de monĂ©tiser des actifs nativement digitaux.â
Cet essor sâinscrit dans un contexte bien plus large. La technologie sous-jacente de la blockchain et notamment Ethereum est en forte croissance de popularitĂ© depuis quelques annĂ©es Ă travers lâadoption par de nombreuses institutions (rĂ©gulateurs, banques), entreprises internationales (Paypal, Venmo, Visa ou mĂȘme Tesla qui autorise lâachat de voitures en Bitcoin) et lâinvestissement massif dâentreprises tels que Microstrategy ou Square qui intĂšgrent des cryptos Ă leur bilan comptable. La semaine derniĂšre Coinbase a fait son entrĂ©e en bourse, propulsant une nouvelle fois la blockchain sous les projecteurs mĂ©diatiques. Le secteur de la blockchain gagne en attention et dans son sillon ses sous-jacents tels que Ethereum ou les NFTs.
Depuis la vague de la âDecentralized Financeâ (DeFi) sur Ethereum lors de lâĂ©tĂ© 2020, le marchĂ© crypto est en effervescence; les investisseurs particuliers et professionnels sont attentifs et Ă la recherche du « next big thing ». La vague de NFTs est arrivĂ©e Ă point nommĂ©.
En plus de lâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©rĂ© par la blockchain et la DeFi, les NFTs reprĂ©sentent un cas dâusage simple, concret et visuel, les rendant accessibles. LâarrivĂ©e des Cryptokitties en 2017 connut un succĂšs tel que la blockchain Ethereum sâĂ©tait trouvĂ©e congestionnĂ©e Ă cause dâ une sur-utilisation soudaine du rĂ©seau, mais le soufflet liĂ© Ă ces chats tokenisĂ©s est retombĂ© par faute dâutilitĂ©, dâinteropĂ©rabilitĂ© et dâaccessibilitĂ©. Aujourdâhui, chacun peut crĂ©er, vendre, Ă©changer, collectionner et utiliser des NFTs de multiples maniĂšres. La technologie est arrivĂ©e Ă un stade de maturitĂ© propice Ă son expansion. De plus, les NFTs reprĂ©sentent un cas dâusage concret pour expliquer les tenants aboutissants (raretĂ© digitale, traçabilitĂ©, horodatage, monĂ©tisation, interopĂ©rabilitĂ©) des caractĂ©ristiques des blockchains publiques comme Ethereum. Ils sont donc largement montrĂ©s comme exemple par les acteurs et mĂ©dias blockchains.
Voici un bon article rĂ©capitulatif de lâĂ©cosystĂšme NFT https://niftycryptonomad.com/nft-ecosystem-overview/, tirĂ© dâune Ă©tude de The Block.
Ce mapping, loin dâĂȘtre exhaustif, permet de repĂ©rer les catĂ©gories dâutilisation qui Ă©mergent dans lâĂ©cosystĂšme NFT :
Le mapping omet quelques autres catĂ©gories Ă©mergentes telles que:Â
Une bonne analyse de Messari classifie Ă©galement les diffĂ©rents acteurs de lâĂ©cosystĂšme NFT par âcouche de technologieâ:
Cette classification invite au dĂ©bat car beaucoup de projets se situent Ă plusieurs niveaux (comme Opensea) et il manque une couche entre âLayer 3â et âLayer 4â: celle des applications. Une autre analyse de Messari place ces applications au sein des catĂ©gories ci-dessous :
Dans les applications ; comme Messari le rappelle, se trouvent un certain nombre de cas dâusages, tels que:
â+ Digital Trading Cards
+ ArtÂ
+ Provenance TrackingÂ
+ Gaming items
+ Domain namesÂ
+ ContentÂ
+ Tokenized luxury goods
+ Financial Products
+ Event TicketsÂ
+ Tokenized Contentâ
et bien dâautres encore.
(Listing dâentreprises dont le(s) fondateur(s) ou dirigeant(s) est(sont) Français, parfois francophone (ie. MagNFT) Ă©voluant dans le secteur des NFTs. Nous listons des projets suite Ă un appel public Ă projet et ne garantissons pas ni la qualitĂ© de ceux-ci ni lâexhaustivitĂ© du mapping. Vous souhaitez en faire partie? Remplissez ce formulaire: https://xjh0am5b6o1.typeform.com/to/CrTl0GqM)
Communautés
Jeux
Collection
Marketplace
Defi x NFTÂ
Luxe & Fashion
MĂ©dias
Infrastructure
Artistes
Nous en parlions Ă travers cet article. Acheter des NFTs peut sâeffectuer de plusieurs maniĂšres :
NB: Une propriĂ©tĂ© intĂ©ressante des NFTs est quâils permettent Ă leurs Ă©metteurs de fixer, en partenariat avec ces places de marchĂ©s, des âroyaltiesâ, câest-Ă -dire un pourcentage qui sera reversĂ© aux Ă©metteurs Ă chaque revente des NFTs sur le marchĂ© secondaire. Leur traçabilitĂ© facilite grandement cela.
Ămettre et vendre des NFTs est accessible Ă tous !
Une maniĂšre simple dây parvenir est de passer par des plateformes telles que Rarible qui ont dĂ©mocratisĂ© le processus de crĂ©ation dâNFTs. Il suffit de suivre les Ă©tapes suivantes :
Si vous ĂȘtes dĂ©veloppeur(e), regardez ces ressources par OpenZeppelin, ce superbe article ou encore ce tutoriel Youtube qui expliquent comment âcoderâ un NFT.
Ămettre un NFT a actuellement un coĂ»t important car il est nĂ©cessaire de payer des frais de gaz lors de lâutilisation du rĂ©seau Ethereum. Ce dernier Ă©tant actuellement en hyper-demande, les frais peuvent ĂȘtre trĂšs Ă©levĂ©s.
Les NFTs sont-ils en train de vivre leurs 15 minutes de gloire ou sommes-nous specta(c)teurs dâune nouvelle aventure dâapplications inĂ©dites offertes par la technologie de la blockchain? Lâattrait pour les NFTs par des segments de population de plus en plus diversifiĂ©s et sâĂ©loignant des archĂ©types classiques, nous laisse imaginer que lâengouement pour ces actifs numĂ©riques continuera de grandir. Comme dâhabitude, les chiffres actuels sont probablement exagĂ©rĂ©s, tout comme lâhyper mĂ©diatisation est thĂ©Ăątrale , mais ces effets provoquant des bulles sont nĂ©anmoins symptomatiques dâune vague de fond que nous pensons persistante.Â
La technologie des NFTs a pour vocation Ă Ă©voluer et notamment Ă se spĂ©cialiser par sous catĂ©gories (art, jeux etc.) et cas dâusages. InĂ©dite, elle fait beaucoup parler dâelle aujourdâhui, mais comme toute technologie, son implantation et sa pĂ©rennitĂ© seront assurĂ©es lorsque lâon en entendra plus parler. En effet, tels les protocoles internet aujourdâhui que tout le monde utilise sans en connaĂźtre lâexistence (ie. TCP/IP), les NFTs se rĂ©pandront comme technologie sous-jacente pour toutes formes de mĂ©dias, de biens digitaux et physiques; que ce soit sous leur forme actuelle (ie. standards sur Ethereum) ou autre.
âLe concept dâunicitĂ© digitale est extrĂȘmement puissant et persistera Ă travers les Ăąges.â
Nous vivons une rĂ©volution de la « Creator economy », lâĂ©conomie digitale crĂ©Ă©e autour de lâĂ©conomie de lâattention et des rĂ©seaux sociaux, oĂč la crĂ©ation de contenu est Ă la portĂ©e de tous. En effet, tout le monde crĂ©e du contenu, mais personne ne le possĂ©dait rĂ©ellement jusquâĂ aujourdâhui. Les crĂ©ateurs sont Ă la merci des plateformes qui contrĂŽlent leurs crĂ©ations, revenus et fans.
Les NFTs offrent la possibilitĂ© aux crĂ©ateurs de rĂ©duire voire supprimer les intermĂ©diaires, multiplier et diversifier leurs sources de revenu ainsi quâaux utilisateurs de rĂ©ellement possĂ©der du contenu digital. Les NFTs cristallisent un changement de paradigme dans la maniĂšre de crĂ©er, partager et monĂ©tiser nos actifs sur internet apportĂ© par Ethereum.
https://twitter.com/Ethereum_France
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Venez Ă EthCC en Juillet â https://ethcc.io/
Fondateur / Core-team de projet(s) Ethereum? Remplissez ce formulaire: https://xjh0am5b6o1.typeform.com/to/CrTl0GqMÂ
Merci à Bettina Boon Falleur et Chloé Lautier pour la relecture.
Merci Ă Gauthier Zuppinger, Gundam-Z et aux Collectionneurs pour leurs apports.
Pour Anthony
Un ami qui, sans ĂȘtre une « baleine » crypto ni un « pigeon » Ă©bloui par les nouvelles technologies, me lit tout de mĂȘme Ă l'occasion, a rĂ©agi Ă l'image du passe-boule turc qui ornait mon prĂ©cĂ©dent article en me demandant comment on pourrait bien jouer avec un bitcoin au jeu trĂšs populaire dans sa Picardie et que l'on nomme « le jeu de la grenouille ».
Voyant dans cette question pratique un signe tangible de basculement de l'opinion (enfin des questions concrÚtes, appelant des réponses ELI5 comme dirait un autre ami, militaire celui-là ) je me suis mis immédiatement à penser à la grenouille.
Il semble que le jeu de la grenouille soit né dans les guinguettes parisiennes avant la révolution. Il se serait ensuite répandu notamment dans le Nord (mon ami est chti donc il dit que c'est un jeu picard) et un peu partout dans le monde, dans sa forme originale, ou sous la forme de « jeu du tonneau » qui est un bricolage pour ceux qui ne disposent pas du matériel canonique.
Au fond c'est une variante sophistiquĂ©e du jeu de « passe boule » (dont le nom doit dater d'une pĂ©riode oĂč le mot boule n'avait point dĂ©viĂ© vers d'autres jeux) car l'idĂ©e de base reste de viser avec adresse pour faire passer la chose, boule, palet ou parfois piĂšce de monnaie. Une tĂȘte de turc ou de clown fait l'affaire, mais n'importe quelle gueule ouverte aussi.
La question importante c'est « pourquoi une grenouille ? »
La réponse est évidemment à chercher du cÎté de l'expression « manger la grenouille » dont ma grand mÚre usait encore pour dire que quelqu'un mangeait ses économies ou qu'un commerçant travaillait à perte. Le lecteur note que j'oblique lentement mais surement vers les questions d'argent : c'est ma vraie nature ...
Il faut donc lĂ aussi revenir un peu avant la RĂ©volution. Avant d'opter pour la forme cochon (cf. mon sous-entendu graveleux prĂ©cĂ©dent) les tire-lires avaient la forme de ces petits batraciens, qui, telles vos Ă©conomies, prĂ©fĂšrent se cacher, mais auxquels vous ne pouvez vous empĂȘchez de songer la nuit en les entendant coasser dans vos rĂȘves...
On introduisait la piÚce destinée à la thésaurisation par la bouche, ici à peine entrouverte, car l'épargne n'est pas un jeu d'adresse. On trouve des modÚles en fonte, en barbotine ou en porcelaine. La piÚce se glisse parfois dans le dos de l'animal, qui n'apparait à l'occasion qu'à titre de décor sur des tire-lires aux formes les plus diverses.
Que peut bien Ă©voquer la grenouille de ces tire-lires ?
La grenouille est prĂ©sente dans de nombreuses traditions, gĂ©nĂ©ralement associĂ©e Ă lâĂ©lĂ©ment liquide. Son cycle naturel offre aussi une dimension symbolique liĂ©e aux changements d'Ă©tats, aux transformations, mais aussi au caractĂšre transitoire des choses et de la vie. Toutes choses que (nos ancĂȘtres y pensaient-ils ?) l'on retrouve autour de la notion d'Ă©quivalent gĂ©nĂ©ral du cash.
Mais la capacité du petit amphibien à passer de l'élément terrestre à l'élément liquide me parait également riche d'enseignements et je laisse chacun y songer en pensant à son petit pécule.
Si le mot tire-lire semble attestĂ© dĂšs le moyen-Ăąge, la chose, sous une forme ou sous une autre, existait du temps des romains mais aussi en Chine, oĂč du temps des Song on l'appelait « pĆ«mÇn », mot chinois s'Ă©crivant ææ»Ą et signifiant littĂ©ralement « frapper-plein » ce qui suggĂšre un fonctionnement universel : on remplit la chose progressivement, et quand elle est pleine, on la casse. Ce qui permet de comprendre l'arrivĂ©e du cochon, qui bouffe un peu de tout (l'argent n'ayant point d'odeur) et que l'on engraisse ainsi jusqu'au moment oĂč on le bouffe lui-mĂȘme.
Et Bitcoin : to the moon ou to the pond ?
La logique rituellement invoquĂ©e dans la communautĂ© Ă l'aide du hashtag #StackSats (voir ici un intĂ©ressant fil de discussion sur sa difficile traduction en langue française) est un peu diffĂ©rente de la tire-lire Ă bouche de grenouille dans sa version ancestrale. Jadis, quand on incitait les petits enfants Ă Ă©pargner, la valeur de la piĂšce de monnaie n'Ă©tait pas censĂ©e fondre. Les enfants nĂ©s Ă partir de la grande guerre ont trouvĂ© leurs grenouilles dĂ©cevantes ! En revanche ceux qui auraient reçu leur argent de poche en bitcoin au commencement de la premiĂšre dĂ©cennie de notre siĂšcle pourraient trouver la grenouille devenue enfin aussi grosse que le bĆuf.
La vraie question reste donc, encore plus que du temps jadis, de savoir quand il convient de manger la grenouille ou de casser la tire-lire.
Bien sĂ»r le solutionniste qui sommeille en chaque geek bondit ici en assurant que Bitcoin offre le moyen miraculeux de s'offrir les fameuses « jouissances de Sardanapale » dont parle le Philosophe, sans pour autant avoir Ă passer le batracien Ă la poĂȘle avec la dose d'ail prĂ©vue. La « collatĂ©ralisation » apparait dans bien des conversations comme la recette miracle : je mets en dĂ©pĂŽt ma grenouille pleine de bitcoins, on me prĂȘte 80% de sa valeur en euros, et quand je rembourse, on me rend intacte ma grenouille qui, suivant gentiment la courbe de rĂ©gression logarithmique vaut bien plus qu'au dĂ©but de l'opĂ©ration. J'ai joui, je n'ai rien perdu, miracle.
Sauf bien Ă©videmment que si Bitcoin a baissĂ©, fĂ»t-ce quelques heures, le prĂȘteur (qu'il s'agisse d'un prĂȘt sur gage ou d'un crĂ©dit lombard...) aura fait un appel de marge, ou liquidĂ© une part de votre cagnotte : la grenouille pourrait donc ĂȘtre rendue sans cuisses, voire en bouillie. Parce que l'Ă©quilibre final de l'opĂ©ration magique tient sur la hausse du collatĂ©ral, bref de Bitcoin. Et c'est quand mĂȘme un peu ce qui s'est passĂ© jadis avec les petites maisons dans la prairies amĂ©ricaines, dont la valeur devait monter, monter, monter...
On voit bien que les Pythies bancaires n'osent plus trop entonner l'air des N'y touchez pas. Ceux qui auraient « un peu de lettres et d'esprit » devraient-ils ici citer le roi des rabats-joie ? Bitcoin est-il la « chĂ©tive pĂ©core » et ses adeptes de sales petits batraciens coassants ? Je ne le crois pas et Ă tout prendre c'est plutĂŽt le systĂšme lĂ©gal qui ressemble au bĆuf anabolisĂ©. Mais il y a les risques Ă prendre et ceux Ă Ă©viter. Transformer ses Ă©conomies quand elles sont situĂ©es dans une autre dimension de l'espace impose sans doute un sacrifice. Manger la grenouille reste effectivement la grande question.
J'arrĂȘte ici avec ma morale d'Ă©pargnant old school, parce que je sens bien que je vais me faire traiter de vieux crapaud, voire pire. Il n'est pas facile Ă tenir, le rĂŽle de Tonton Crypto !
D'ailleurs un de mes amis a dit un jour plaisamment que je savais « tout ; sauf les sciences naturelles ».
Je n'ai donc pas les moyens d'apporter ici des réponses, mais seulement de suggérer quelques questions. Celles que soulÚve ma fable animaliÚre rejoignent d'ailleurs celles qui avaient été tracées dans un billet platonisant, intitulé « céleste monnaie? » et inspiré par la lecture d'un livre de Mark Alizart, philosophe bitcoin-hétérodoxe.
Si l'on poursuit l'hypothÚse que, vivant à la charniÚre de deux milieux, Bitcoin serait une sorte d'amphibien, née sous forme de larve informatique, et progressivement mais partiellement seulement acclimatée dans le monde organique, alors :
Cette derniĂšre question m'amuse beaucoup.
Trading: Pour tracer les supports et les résistances obliques ou horizontaux doit ont relier l'extrémité des mÚches ou les corps plein des chandeliers japonais ? Que l'on utilise l'ichimoku en y associant les niveaux de supports et de résistances obliques et horizontaux, ou que l'on utilise les figures chartistes seules, cette question est réguliÚrement posée par les personnes ...
Mon Interview Ichimoku sur la chaĂźne Pepitor TV Il y a quelques jours j'avais eu l'immense plaisir d'ĂȘtre interviewĂ© par le cĂ©lĂšbre Tradosaure , vous pouvez d'ailleurs retrouver le podcast de cette Interview ici mon Interview Ichimoku par Tradosaure Le 9 avril dernier c'Ă©tait au tour de Pepitor TV de m'interviewĂ© sur mon parcours personnel et mon parcours Ichimoku Vous ...
Ce billet « sang neuf » pourrait bien ne me faire que peu d'amis. Mais j'y songeais depuis trop longtemps. Et autant prĂ©venir, les tĂȘtes de turcs les plus remarquables ne sont pas sur le Bosphore, mĂȘme si les autoritĂ©s de ce pays viennent d'interdire Bitcoin pour les paiements, ce qui leur permettra ensuite de dire que Bitcoin ne sert que pour des transactions illicites...
On commencera par un peu d'histoire, pour amuser la galerie, et on finira par un bain de sang quand je daignerai en venir au sujet, dont le sort des crypto-entreprises qui ont eu le tort de penser un temps que l'on pouvait faire quelque chose dans un pays oĂč la fiscalitĂ© restait Ă©levĂ©e mais justifiĂ©e par l'excellence de la « rĂ©gulation » offerte par un Ătat puissant et Ă©clairĂ©.
Une histoire triste, en fait.
On lit un peu tout sur l'origine de l'expression « tĂȘte de turc ».
Ceux dont la mémoire ne remonte pas trop loin (déjà le 20Úme siÚcle parait si vieux !) la font naßtre au 19Úme, avec les dynamomÚtres de foire sur lesquels il fallait frapper le plus fort possible et qui représentaient un visage surmonté d'un turban ou d'un tarbouche.
J'y crois moyennement, parce qu'à vrai dire on retrouve beaucoup moins de turcs sur des dynamomÚtres que sur d'innombrables jeux dits de « passe-boule » comme celui qui orne ce billet, sans compter les décors de manÚges et d'attractions les plus diverses.
Mais mĂȘme en restant au dynamomĂštre, cela ne rĂ©sout pas l'Ă©nigme, car pourquoi un turc ? Parce qu'il fallait montrer qu'on Ă©tait « fort comme un turc » selon une expression attestĂ©e au 17Ăšme siĂšcle et qui serait peut-ĂȘtre nĂ©e d'une observation empirique des performances des diverses ethnies enchainĂ©es aux bancs des galĂšres. Ă moins qu'il ne s'agisse d'une apprĂ©ciation laudative de la « claque ottomane », coup mortel dont les janissaires savaient faire bon usage en utilisant la paume de leur main avec un Ă©lan dâĂ©paule pour accentuer la vitesse et la force de la claque, coup toujours dĂ©signĂ© comme osmanli tokadi dans les bons manuels.
En remontant d'un siĂšcle, c'est en septembre 1565 que lors du fameux SiĂšge de Malte (Ăźle jadis considĂ©rĂ©e comme place forte inexpugnable et aujourd'hui apprĂ©ciĂ©e de plusieurs amis pour son caractĂšre crypto-friendly) les assaillants Turcs s'Ă©tant laissĂ©s aller (dit-on, car malgrĂ© mon grand Ăąge je n'y Ă©tais pas !) Ă clouer les cadavres des dĂ©fenseurs d'un fort avancĂ© sur des croix et Ă les envoyer dans la passe de Malte pour saper le moral des autres dĂ©fenseurs, le grand maĂźtre La Valette rĂ©pliqua en faisant bombarder les turcs avec des tĂȘtes de leurs compatriotes.
Encore un effort et l'on arrive enfin dans les derniĂšres annĂ©es du 11Ăšme siĂšcle. Je m'arrĂȘterai lĂ , c'est promis, au siĂšge que les CroisĂ©s emmenĂ©s par Godefroy de Bouillon mirent le 14 mai 1097 devant NicĂ©e.
La ville était majoritairement chrétienne mais occupée pour le compte du Sultan Kilidj Arslan, par une garnison turque qu'il finit par abandonner à son triste sort.
Alors, pour casser le moral de celle-ci, les CroisĂ©s envoyĂšrent Ă lâaide de catapultes les tĂȘtes des soldats turcs morts au combat Ă lâintĂ©rieur de la ville fortifiĂ©e. On voit que le procĂ©dĂ© s'adapte en fonction de la technologie.
La ville fut prise.
Il existe d'autres tĂȘtes de Turcs dans notre histoire : elles vont doucement me ramener Ă la fĂącheuse actualitĂ© de la « Crypto Nation » française.
C'était du temps que le mot « turc » désignait, en Europe, à peu prÚs tous les musulmans du bassin méditerranéen et du Proche-Orient.
Il fallait bien traiter, Ă©changer, commercer avec ces InfidĂšles. La France depuis François Ier Ă©tait mĂȘme l'alliĂ©e des Ottomans. Mais sans Ă©cole des « Langues'O » - elle ne sera crĂ©Ă©e que sous Louis XIV - et sans Google Trad, Ă©changer avec le turcs n'Ă©tait point donnĂ© Ă tout le monde. Les Ă©changes se faisaient dans la rĂ©alitĂ© entre des « Turcs de profession » et des « Turcs d'Ambassade ».
Un « Turc de profession » c'est un diplomate adroit et parlant la langue turque, mais c'est le plus souvent un homme plus ou moins français, plus ou moins marchand, plus ou moins fils de son prĂ©dĂ©cesseur et qui, pour vivre en paix et prospĂ©rer chez les InfidĂšles, s'est converti ou a fait semblant. En face de lui, un « Turc d'Ambassade » c'est un homme plus ou moins turc, arabe, armĂ©nien, juif ou grec, plus ou moins marchand et plus ou moins cousin des autres « Turcs » qui frĂ©quentent nos ambassades, imitent les mĆurs des roumis et parlent assez le français pour rappeler sans subtilitĂ© qu'ils ne sont pas mahomĂ©tans et qu'on peut donc leur faire confiance. Champagne et petits fours, Ă dĂ©faut des Ferrero Roche d'Or...
Il en Ă©tait toujours ainsi du temps de NapolĂ©on et... jeune coopĂ©rant au Caire, au dĂ©but des annĂ©es 1980, je me souviens d'une rĂ©union oĂč sur une dizaine de participants, deux diplomates français, l'un des diplomates Ă©gyptiens et le reprĂ©sentant du journal Le Monde Ă©taient tous quatre d'origine maltaise.
Ce qui est essentiel ici c'est que tous ces gens vivent dans le mĂȘme monde, et qu'aujourd'hui les relations entre la Bitcoinie et la RĂ©publique sont ainsi faites. Juristes d'un cĂŽtĂ©, rĂ©gulateurs de l'autre ; rĂ©gulateurs qui s'en vont dans le privĂ© la semaine suivante, juristes et fiscalistes que la suppression de la rĂ©gulation ou un taux d'imposition plus modĂ©rĂ© mettraient dans la gĂȘne sinon au chĂŽmage. De prime abord, cela semble pouvoir faciliter les choses. Mais on juge un arbre Ă ses fruits...
Les relations entre les bitcoineurs et les autorités ne sont pas systématiquement empreintes de l'hostilité qu'un lecteur de gazettes pourrait imaginer.
Il faut pourtant avouer que ce n'est pas chose facile. Ăa tape dur et quand le bitcoineur n'est pas traitĂ© de « geek illuminé », de pauvre fou, de crĂ©tin inculte (si tant est que l'Ă©conomie soit une culture), d'escroc ou de financier du crime, il a de la chance. Mais reconnaissons-le, les trolls internets qui remplacent l'argumentation par l'invective sont aussi nombreux de notre cĂŽtĂ©. Prenez, par exemple, le dĂ©bat sur l'empreinte Ă©cologique du bitcoin : on peut penser que tel ou tel auteur se trompe, on n'est pas obligĂ© de traiter un professeur d'universitĂ© de « prĂ©tendu savant payĂ© par nos impĂŽts », ni un haut fonctionnaire d'Ă©narque sexagĂ©naire. Il vient un moment oĂč les attaques ad hominem s'apparentent au pire au jeu de la « tĂȘte de turc », au mieux Ă celui du « massacre ».
J'ai toujours été attentif, par exemple lors des Repas du Coin qui (jadis!) réunissaient experts, curieux, sceptiques et personnalités venues du monde officiel à ce que rÚgne la courtoisie.
HĂ©las, mĂȘme courtoises, les relations ont Ă©tĂ© largement le fait de Bitcoineurs de profession et de Bitcoineurs d'ambassade ou disons d'une part de juristes, fiscalistes, lobbyistes et affairistes suffisamment frottĂ©s de la chose pour pouvoir en parler, souvent fort bien, sinon au milieu des vrais experts, du moins dans la bonne sociĂ©tĂ© des rencontres, groupes de travail, colloques et auditions...et d'autre part de jeunes haut-fonctionnaires ou de parlementaires suffisamment instruits pour ne pas confondre crypto et clepto, assez subtils pour se dĂ©marquer des usages officiels les plus repoussants pour leurs interlocuteurs, assez hardis pour se rendre Ă la station F sans gousse d'ail. Le caractĂšre « dĂ©construit » de ce lieu emblĂ©matique cache mal, d'ailleurs, sa nature de joujou de milliardaire. Un lieu de prestige moins guindĂ© que le chĂąteau Yquem mais oĂč l'on peut aussi accueillir stars et ministres. Une simple mue du capitalisme de connivence...
Entre tout ce beau monde, d'audition en rencontre, on a construit un cadre rĂ©glementaire qui devait assurer Ă la France une position non pas convenable, mais de premier plan, exceptionnelle, dans l'Ă©conomie qui Ă©mergeait Ă partir de 2014. La France, comme on sait, n'est vraiment elle-mĂȘme que dans la grandeur...
J'ai commencĂ© Ă avoir des doutes fin 2018. Toute l'agitation de la loi PACTE n'accouchait que d'un cadre rĂ©glementaire pour les ICO, aprĂšs la vague et avec un label AMF qui ne permettait mĂȘme pas aux heureux bĂ©nĂ©ficiaires d'obtenir, comme quelques dĂ©putĂ©s de la majoritĂ© l'avaient proposĂ©, un compte en banque Ă la Caisse des DĂ©pĂŽts. La reculade d'octobre 2018, le porte-parole de la Caisse assurant que ses 6000 employĂ©s n'Ă©taient « pas Ă©quipĂ©s pour gĂ©rer ce type de compte » tandis qu'une autre dĂ©putĂ©e, issue du mĂȘme groupe que les auteurs de lâamendement n°2728, se chargeait de dĂ©biter les sottises d'usage est un cas d'Ă©cole. C'est ici.
Ce début d'année 2021 voit sans doute la coque de la « Blockchain Nation » définitivement atteinte si l'on en juge par le nombre de craquements :
CÎté institutions et pouvoirs publics
CÎté business (si l'on peut dire)
Je crois que moi-mĂȘme, comme plusieurs amis, membres de notre association Le Cercle du Coin, entrepreneurs, blogueurs, auteurs, lobbyistes, juristes, nous aurons fait (le plus souvent bĂ©nĂ©volement, face Ă des mamamouchis bien payĂ©s) tout ce qui Ă©tait possible. Les rencontres, les missions, les rapports n'ont pas servi Ă grand chose. Les agrĂ©ments, les statuts, la rĂ©gulation ont nourri bien des gens mais pas les entreprises, et n'ont servi l'intĂ©rĂȘt de la France que dans l'idĂ©e que s'en font des fonctionnaires-rentiers-de-la-paperasse Ă qui leur presse favorite fournit rĂ©guliĂšrement de bons arguments pour douter de l'innovation et du rabĂąchage des thĂ©ories d'Aglietta et OrlĂ©an sur la monnaie comme « fait social total » au pays merveilleux des principes rĂ©publicains. Je ne veux pas en faire des tĂȘtes de turcs, ni me rĂ©pĂ©ter : j'ai dĂ©jĂ dit ce que j'en pensais dans mon billet prĂ©cĂ©dent.
J'ai tĂŽt manifestĂ© un rien de pessimisme (celui qui n'empĂȘche pas de continuer Ă se battre). Mais je crois maintenant que c'est cause perdue. Comme d'autres (voir ici ce qu'en dit Philippe Honigman, avec le Radeau de la MĂ©duse original en illustration...) je crois que cela renvoie aux prĂ©cĂ©dents Ă©checs français, profondĂ©ment, sous l'Ă©piderme (dont l'ENA ou ce qui en tiendra lieu demain pourrait ĂȘtre le symbole), sous le derme, dans la viande et dans la moelle.
Il est clair enfin que les pouvoirs publics ont aujourd'hui d'autres prioritĂ©s, sur lesquelles ils s'estiment prodigieusement efficaces mĂȘme contre certaines Ă©vidences, mais c'est presque tant mieux pour nous.
Cet article est la traduction dâun chapitre du livre Token Economy, de Shermin Voshmgir, publiĂ©e en avant-premiĂšre sur le site dâEthereum France. Le livre est sous licence CC-NC-BY-SA. Si vous souhaitez participer Ă sa traduction, contactez-nous !
AprĂšs avoir traitĂ© des tokens stables collatĂ©ralisĂ©s dans lâarticle prĂ©cĂ©dent, cette seconde partie aborde deux autres formes de tokens stables ou « stablecoins » : les monnaies numĂ©riques de banque centrale et les tokens stables algorithmiques.
Alors que la communautĂ© crypto expĂ©rimente diffĂ©rentes formes de tokens stables, les banques centrales envisagent Ă©galement des moyens de tokeniser leurs propres monnaies, disposant dĂ©jĂ de mĂ©canismes de stabilisation. Un token de banque centrale, parfois appelĂ© « monnaie fiduciaire numĂ©rique » ou « monnaie de base numĂ©rique », et abrĂ©gĂ© sous la forme « MNBC », constitue une reprĂ©sentation tokenisĂ©e de la monnaie souveraine dâun Ătat. Les mĂ©canismes de stabilitĂ© sont mis en Ćuvre par les banques centrales, de façon indĂ©pendante ou en accord avec les politiques fiscales et monĂ©taires des gouvernements. Des tokens de ce type sâintĂ©greraient donc Ă la masse monĂ©taire de base au mĂȘme titre que dâautres formes de monnaie : les piĂšces et billets ainsi que les dĂ©pĂŽts Ă vue (M0 et M1), les dĂ©pĂŽts Ă court terme (M2) et les dĂ©pĂŽts Ă long terme (M3). La MNBC pourrait ĂȘtre utilisĂ©e par les smart contracts en tant quâinstrument de rĂšglement, puisque sa reprĂ©sentation sous forme de token repose sur le registre dĂ©centralisĂ© associĂ©.Â
Certains Ă©conomistes pensent que la MNBC pourrait concurrencer les dĂ©pĂŽts dans les banques commerciales et rĂ©duire le coĂ»t des systĂšmes de paiement locaux et internationaux. Le coĂ»t de crĂ©ation et de gestion des espĂšces et les frais de transactions internationales sont trĂšs Ă©levĂ©s. Ă long terme, la MNBC pourrait rendre obsolĂštes les comptes bancaires classiques en les remplaçant par des portefeuilles crypto, et favoriser lâinclusion financiĂšre des personnes ne disposant pas dâaccĂšs aux services bancaires.
Cependant, cette désintermédiation des banques commerciales et des paiements internationaux pourrait aussi déstabiliser les systÚmes de crédit et les marchés des changes, au moins dans un premier temps. La MNBC pourrait également remettre en cause le systÚme de réserves fractionnaires1 qui est à la base de la création monétaire.
LâĂ©mission de monnaie par les banques centrales Ă destination directe du public pourrait aussi constituer une nouvelle approche de mise en Ćuvre des politiques monĂ©taires. Elle permettrait un contrĂŽle direct de la masse monĂ©taire et pourrait complĂ©ter ou se substituer Ă dâautres instruments comme les taux dâintĂ©rĂȘts et lâassouplissement quantitatif2 (quantitative easing ou QE). Certains Ă©conomistes estiment mĂȘme que la MNBC pourrait conduire Ă un systĂšme de « monnaie pleine3 », câest-Ă -dire Ă un transfert total de la crĂ©ation monĂ©taire depuis les banques privĂ©es vers les banques centrales.
Selon une Ă©tude de la Banque des rĂšglements internationaux, de nombreux gouvernements et banques centrales envisagent de tokeniser leur monnaie ou ont mĂȘme amorcĂ© des expĂ©rimentations. Câest le cas notamment de la Banque dâAngleterre, des banques centrales de SuĂšde, dâUruguay, des Ăźles Marshall, de Chine, dâIran, de Suisse et de lâUnion europĂ©enne. Il est donc probable que de nombreuses monnaies souveraines seront dotĂ©es dâune reprĂ©sentation tokenisĂ©e dans les annĂ©es qui viennent.
Les MNBC « synthĂ©tiques » (sMNBC) sont basĂ©es sur un concept voisin consistant Ă autoriser des institutions privĂ©es Ă Ă©mettre des tokens totalement garantis par les rĂ©serves de banque centrale. Quâil sâagisse de MNBC ou de sMNBC, la question est de savoir si ce type de monnaie tokenisĂ©e contrĂŽlĂ©e par une banque centrale est appelĂ© Ă remplacer les autres formes de tokens stables, ou si elle deviendra lâune des nouvelles variantes au sein dâune Ă©conomie Ă base de tokens dâune infinie diversitĂ©.Â
Les mĂ©thodes de stabilisation des cours Ă©voquĂ©es prĂ©cĂ©demment, telles que la collatĂ©ralisation Ă base dâactifs financiers classiques, peuvent sembler naturelles de prime abord, mais on peut regretter quâelles dĂ©rogent aux principes de dĂ©centralisation et dâautonomie des technologies blockchain.
La rĂ©gulation manuelle des cours, par exemple en changeant le ratio de collatĂ©ralisation, peut ĂȘtre comparĂ©e Ă la façon dont Yahoo et dâautres moteurs de recherche des annĂ©es 1990 ont essayĂ© de rendre accessible le contenu du web en crĂ©ant des catalogues de sites, comme on catalogue des livres et des magazines dans une bibliothĂšque. Ces moteurs de recherche Ă©taient populaires et leur utilisation Ă©tait intuitive, mais il Ă©tait trĂšs difficile de les maintenir Ă jour compte tenu de lâaccroissement exponentiel des contenus. Finalement, la recherche algorithmique apportĂ©e notamment par Google a remplacĂ© la curation et le classement manuels. De la mĂȘme maniĂšre, la stabilisation par collatĂ©ralisation des tokens peut sembler a priori sĂ©duisante, mais de nombreuses solutions algorithmiques apparaissent aujourdâhui qui exploitent davantage les possibilitĂ©s des smart contracts.
Des mĂ©canismes peuvent ĂȘtre mis en place afin de rendre la masse monĂ©taire Ă©lastique, en stimulant sa contraction ou son expansion en fonction des besoins, Ă lâinstar des mesures prises par les banques centrales pour contrĂŽler la quantitĂ© de monnaie fiduciaire en circulation. Si la demande pour le token stable augmente ou dĂ©cline, lâalgorithme procĂšde automatiquement Ă des ajustements afin de maintenir la stabilitĂ© du cours. Si le cours est trop haut, de nouveaux tokens sont crĂ©Ă©s. Sâil est trop bas, des tokens doivent ĂȘtre retirĂ©s de la circulation, dâune façon ou dâune autre. Il est difficile de rĂ©duire et augmenter dynamiquement la masse monĂ©taire dâune façon rĂ©sistante Ă toutes sortes dâattaques ; le dĂ©bat reste ouvert en ce qui concerne les meilleures mĂ©thodes pour y parvenir.
Par exemple, si un token stable indexĂ© sur lâeuro sâacquiert sur les marchĂ©s Ă un cours supĂ©rieur Ă 1 EUR, cela indique que la demande est supĂ©rieure Ă lâoffre. La quantitĂ© de tokens disponible doit ĂȘtre augmentĂ©e afin de faire revenir le cours Ă 1 EUR. Le smart contract est programmĂ© pour Ă©mettre de nouveaux tokens et les vendre sur les marchĂ©s, augmentant ainsi lâoffre jusquâĂ ce que le prix revienne au cours souhaitĂ©. Lorsque le cours est infĂ©rieur Ă 1 EUR, la quantitĂ© de tokens doit Ă lâinverse ĂȘtre rĂ©duite. Mais cette contraction de la masse monĂ©taire est beaucoup plus difficile Ă obtenir que son expansionâŠ
Lâapproche la plus simple consiste Ă programmer directement dans le smart contract du token les mĂ©canismes de contraction et dâexpansion, de façon Ă ce que la volatilitĂ© du cours soit remplacĂ©e par la volatilitĂ© du nombre de tokens. Câest lâoption proposĂ©e par Ampleforth, qui rĂ©ajuste chaque jour le nombre de total de tokens AMPL en fonction de son cours. Chaque dĂ©tenteur conserve la mĂȘme participation par rapport au nombre total dâAMPL en circulation, mais le nombre dâAMPL dans son portefeuille peut changer de jour en jour. En consĂ©quence, le cours du token est stable, mais ni la valeur de lâactif dans le portefeuille du dĂ©tenteur, si son pouvoir dâachat ne le sont. Difficile de parler de token stable dans ces conditions. Le vĂ©ritable objectif du projet est de crĂ©er un crypto-actif dont lâĂ©volution du cours nâest pas corrĂ©lĂ©e Ă celles des autres crypto-actifs sur les marchĂ©s.
Les « parts de seigneuriage4 » (seigniorage shares) ont Ă©tĂ© conceptualisĂ©es par Roberty Sams en 2014, dans le but dâutiliser des smart contracts pour crĂ©er des incitations Ă©conomiques Ă la stabilisation du cours dâun token. Cette approche, notamment empruntĂ©e par Basis Cash, Empty Set Dollar et Dynamic Set Dollar, consiste Ă inciter les dĂ©tenteurs Ă dĂ©truire une partie de leurs tokens en cas de dĂ©crochage par rapport Ă la valeur de rĂ©fĂ©rence, en offrant en Ă©change la part de seigneuriage sous la forme dâune obligation Ă coupon, câest-Ă -dire la possibilitĂ© dâacheter de nouveaux tokens lors de la prochaine phase dâexpansion Ă un prix infĂ©rieur au cours stable visĂ©.
Le point faible de cette approche est quâelle dĂ©pend dâun mĂ©canisme fonciĂšrement spĂ©culatif basĂ© sur la thĂ©orie des jeux. Pour jouer le jeu de la part de seigneuriage, il faut parier sur lâapprĂ©ciation future du token, dont la valeur ne repose sur rien dâautre que le comportement des autres participants et participantes partageant le mĂȘme optimisme sur le retour Ă la valeur de rĂ©fĂ©rence. Si, pour une raison quelconque, le pessimisme lâemporte, alors une « spirale de la mort » peut survenir, rien ne venant freiner le dĂ©crochage du cours : il nâest dans lâintĂ©rĂȘt de personne dâacheter une part de seigneuriage lorsque les perspectives de crĂ©ation monĂ©taire sâĂ©loignent ou disparaissent. Certains ont critiquĂ© le principe mĂȘme dâun token stable basĂ© sur un mĂ©canisme spĂ©culatif de ce type, le qualifiant de pyramide de Ponzi.
Dâautres approches cherchent Ă rĂ©soudre cette difficultĂ© en combinant les parts de seigneuriage avec une forme de collatĂ©ralisation. A la diffĂ©rence des tokens stables garantis par des crypto-actifs, ces systĂšmes ne nĂ©cessitent pas de sĂ»retĂ© excĂ©dentaire et sont donc plus efficaces en termes de rendement du capital. Avec Frax, le principal token utilisant aujourdâhui cette approche, les rĂ©serves accumulĂ©es via la collatĂ©ralisation sont Ă la fois des crypto-actifs ayant une valeur de marchĂ© indĂ©pendantes du systĂšme (au dĂ©part, USDC et USDT) et des tokens/parts de seigneuriage dĂ©nommĂ©s FXS. La proportion de crypto-actifs tiers et FXS varie de façon dĂ©terministe en fonction de la demande et du prix du token stable. Le protocole Fei a Ă©tĂ© conçu selon une logique voisine. Un mĂ©canisme spĂ©culatif initial (levĂ©e de fonds en ETH basĂ©e sur une bonding curve) permet dâatteindre une taille critique (250 millions de FEI), aprĂšs quoi la trĂ©sorerie est utilisĂ©e de façon autonome par le protocole pour stabiliser le cours du FEI, au moyen dâinterventions sur les marchĂ©s AMM et de pĂ©nalisation directe des dĂ©tenteurs vendant sous le cours cible.
Le projet Reflexer, lancĂ© en fĂ©vrier 2021, a pour but de constituer un crypto-actif stable indĂ©pendant, le RAI, non indexĂ© sur le dollar ou une autre devise fiduciaire. Sa raison dâĂȘtre est dâoffrir une alternative aux systĂšmes monĂ©taires traditionnels, dont lâĂ©quilibre est menacĂ© par lâĂ©mission massive de monnaie de ces derniĂšres annĂ©es. Le RAI, comme la premiĂšre version du DAI, est crĂ©Ă© en plaçant en garantie de lâETH. Reflexer intĂšgre des mĂ©canismes de stabilitĂ© dans son protocole, sous la forme dâun taux dâintĂ©rĂȘt Ă©voluant en fonction de lâĂ©cart entre le prix de marchĂ© et le prix cible du RAI. Ce dernier a Ă©tĂ© initialisĂ© avec une valeur arbitraire au lancement, mais Ă©volue lentement en fonction de la demande de fond pour le token, au lieu de rester arrimĂ© Ă une devise traditionnelle faillible.
LâidĂ©e dâutiliser des smart contracts pour copier certaines opĂ©rations des banques centrales est intĂ©ressante, mais il faut garder Ă lâesprit que ces mĂ©canismes reposent sur des hypothĂšses Ă©conomiques peu vĂ©rifiĂ©es et des politiques monĂ©taires peu testĂ©es, en particulier en ce qui concerne les incitations Ă la contraction de la masse monĂ©taire. De plus, leur fonctionnement dĂ©pend de la fiabilitĂ© des oracles de prix, dont la dĂ©centralisation et la fiabilitĂ© font toujours dĂ©bat aujourdâhui. De nombreux Ă©conomistes estiment que les tokens stables algorithmiques basĂ©s uniquement sur les parts de seigneuriage ne peuvent pas fonctionner car ils reposent sur des mĂ©canismes spĂ©culatifs conduisant Ă un accroissement illimitĂ© du systĂšme. Les nouvelles approches que nous venons dâĂ©voquer montrent Ă quel point ce domaine est en pleine expansion et que des modĂšles plus efficaces sont possibles.
De nombreux projets visent Ă crĂ©er des tokens stables, mais il nâexiste pas de bonnes pratiques en la matiĂšre qui se soient imposĂ©es (si lâon exclut les MNBC qui bĂ©nĂ©ficieront des mĂ©canismes traditionnels de stabilitĂ© des monnaies nationales). LâĂ©mergence des tokens stables est un phĂ©nomĂšne rĂ©cent et de nombreuses propositions en la matiĂšre en sont encore au stade du white paper ou des premiĂšres expĂ©rimentations, en particulier la crypto-collatĂ©ralisation et les tokens stables algorithmiques. Bon nombre de ces projets sont sujets Ă une forte volatilitĂ©, ce qui explique que les tokens garantis par des monnaies fiduciaires ou dâautres actifs traditionnels, comme Tether, sont dominants en termes de capitalisation. Le DAI (MakerDAO) et dâautres tokens crypto-collatĂ©ralisĂ©s constituent des alternatives prometteuses, mais ils comportent de nombreux inconvĂ©nients et inconnues, notamment concernant leur robustesse en cas dâeffondrement des marchĂ©s.
A lâexception du RAI, tous les tokens stables, mĂȘme les plus dĂ©centralisĂ©s, sont associĂ©s Ă un actif sous-jacent avec un ratio de 1 Ă 1. Selon la dynamique des marchĂ©s, le maintien de ce ratio peut ĂȘtre mis en cause. Si des activitĂ©s Ă©conomiques se dĂ©veloppent autour dâun token stable et que des effets de rĂ©seau sâenclenchent, le maintien du ratio pourrait perdre de lâimportance. Cela pourrait par exemple ĂȘtre le cas si un token stable sâimpose comme intermĂ©diaire des Ă©changes et est utilisĂ© comme moyen de paiement par un grand nombre dâentreprises.
Toute implĂ©mentation dâun token stable dĂ©centralisĂ© doit affronter le problĂšme des oracles. Si le token est supposĂ© maintenir son cours par rapport Ă un autre actif de rĂ©fĂ©rence, il doit avoir accĂšs Ă lâinformation sur le maintien ou la divergence des cours. Pour le moment, aucune solution complĂštement dĂ©centralisĂ©e et totalement fiable nâest disponible. De nouveau, le RAI fait exception ici puisquâil est auto-rĂ©fĂ©rentiel.
Comme les monnaies conventionnelles, les tokens stables doivent satisfaire trois exigences incompatibles : 1) politique monĂ©taire indĂ©pendante, 2) stabilitĂ© des taux de change et 3) mobilitĂ© des capitaux. Ătant donnĂ© que la mobilitĂ© des capitaux est un fondement de lâĂ©conomie des tokens cryptographiques et que la stabilitĂ© des taux de change est lâobjectif affichĂ© des tokens stables, il est impossible de mettre en place une politique monĂ©taire indĂ©pendante. De nombreux Ă©conomistes estiment donc que les tokens dont les rĂšgles dâĂ©mission sont autonomes, comme le bitcoin, ne pourront jamais maintenir un cours indexĂ© sur celui des monnaies conventionnelles. On peut toutefois nuancer ce point de vue si lâon considĂšre les tokens non comme les concurrents des monnaies conventionnelles, mais plutĂŽt comme des actifs nouveaux et alternatifs. LâidĂ©e que des actifs conventionnels comme des actions devraient avoir une valeur stable ou que leur volatilitĂ© devrait ĂȘtre un obstacle Ă leur utilisation serait saugrenue.
Il est important de souligner que les tokens stables ne sont pas la seule solution au problĂšme de la volatilitĂ© des prix. Les assurances ou les produits dĂ©rivĂ©s financiers sont des approches alternatives ou complĂ©mentaires pour se protĂ©ger de la volatilitĂ© des prix. Les instruments de couverture financiĂšre peuvent ĂȘtre utilisĂ©s pour rĂ©duire les risques en Ă©quilibrant les positions prises sur les marchĂ©s. Les applications de la DeFi (finance dĂ©centralisĂ©e) peuvent ĂȘtre utilisĂ©es pour crĂ©er de tels instruments .
Enfin, il faut noter le risque rĂ©glementaire qui pĂšse sur les tokens stables, tout au moins ceux qui ne fonctionnent pas de façon totalement autonome sur une blockchain. En parallĂšle des recherches et des premiĂšres expĂ©rimentations de monnaie numĂ©rique de base, on perçoit depuis lâannonce du projet Libra de Facebook des signes de raidissement de la part de nombreux Etats Ă lâencontre des tokens stables alignĂ©s sur les monnaies nationales et qui pourraient menacer leur souverainetĂ©. Câest notamment le cas des Etats-Unis avec le Stable Act proposĂ© en dĂ©cembre 2020. Plusieurs pays europĂ©ens, dont la France, ont appelĂ© la Commission europĂ©enne Ă mettre en place une rĂ©glementation visant Ă protĂ©ger la souverainetĂ© des Etats en matiĂšre de politique monĂ©taire.
Si elles aboutissent, les solutions de tokens stables permettront aux tokens de jouer le rĂŽle dâunitĂ© de compte et de servir de moyen dâĂ©change au quotidien. Elles tiendront alors un rĂŽle clĂ© dans le dĂ©veloppement dâune Ă©conomie dynamique des tokens et des applications dĂ©centralisĂ©es. Cependant, la stabilitĂ© nâest quâun des multiples dĂ©fis Ă relever pour faire des tokens un moyen dâĂ©change courant. La protection des donnĂ©es personnelles, la capacitĂ© Ă dĂ©multiplier le volume des transactions et lâamĂ©lioration de lâexpĂ©rience utilisateur sont tout autant nĂ©cessaires Ă lâadoption la plus large de cette nouvelle technologie.
Cet article a Ă©tĂ© traduit et complĂ©tĂ© par PhilH et rĂ©visĂ© par Sophie Portulan et Aline Detrez. En complĂ©ment de cette introduction aux tokens stables, nous vous conseillons la lecture en français de deux billets de TokenBrice : « lâĂ©tat et le futur des stablecoins » et « Lâhistoire de deux modĂšles de seigneuriage : Basis contre ESD« .
1Le systĂšme de rĂ©serves fractionnaires dĂ©signe le droit dont peut faire usage une banque commerciale de prĂȘter de lâargent quâelle nâa pas et sur lequel elle touchera des intĂ©rĂȘts. Il sâagit Ă©galement dâun mĂ©canisme de crĂ©ation monĂ©taire encadrĂ© par la banque centrale qui fixe le taux de rĂ©serves obligatoires, câest-Ă -dire le pourcentage de fonds que les banques doivent effectivement possĂ©der par rapport Ă ceux quâelles prĂȘtent.
2Lâassouplissement monĂ©taire, ou quantitative easing, est une politique monĂ©taire active reposant sur des achats de titres financiers effectuĂ©s sur les marchĂ©s par une banque centrale afin de fournir des liquiditĂ©s aux banques, de favoriser lâinvestissement et dâaccroĂźtre la masse monĂ©taire avec de nouvelles rĂ©serves bancaires. Il sâagit dâune mĂ©thode non conventionnelle utilisĂ©e lorsque les taux dâintĂ©rĂȘt avoisinent dĂ©jĂ zĂ©ro pourcent.
3La monnaie pleine (full-reserve banking) est un systĂšme alternatif Ă celui des rĂ©serves fractionnaires, oĂč la crĂ©ation monĂ©taire est effectuĂ©e uniquement par la banque centrale et oĂč les banques commerciales ne peuvent consentir des crĂ©dits quâĂ hauteur des fonds quâelles dĂ©tiennent.
4 Le seignieuriage est le revenu dĂ©rivĂ© de la diffĂ©rence entre le coĂ»t de production et de distribution dâune monnaie, et sa valeur.
The post Les tokens stables â Partie 2 : MNBC et stablecoins algorithmiques first appeared on Ethereum France.Jeff Currie, responsable mondial de la recherche sur les matiĂšres premiĂšres chez Goldman Sachs, dĂ©crit le bitcoin (BTC) comme un actif « Ă risque » similaire au cuivre en tant que couverture contre l'inflation. Ainsi, il rejette les comparaisons entre le bitcoin et l'or.
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