https://www.dailymetaverse.fr/nft/the-r3al-metaverse-web-serie/
Temps de lecture : 7 minutes Vous connaissez sans doute Metamask, un des wallets les plus utilisĂ©s au monde, avec lâĂ©volution du marchĂ© des cryptomonnaies, notamment de la DeFi, des NFT ainsi que les risques qui vont avec, il faut Ă©galement un wallet qui soit Ă la page, je vous prĂ©sente donc Rabby, un wallet dĂ©veloppĂ© par DeBank, sortie en 2021. [âŠ]
Lâarticle Rabby Wallet, une alternative Ă Metamask ? est apparu en premier sur Cryptogains.fr.
Cette annĂ©e, ce sont plus de 280 speakers et plus de 2000 participants qui sont prĂ©sents Ă lâĂ©vĂšnement.
Nous pensons que le partage et la transmission des connaissances sont le moyen le plus efficace de dĂ©velopper un Ă©cosystĂšme positif et fertile. Pour cette raison, lâEthCC couvre de nombreux sujets diffĂ©rents et sâadresse Ă diffĂ©rents niveaux de comprĂ©hension de la technologie blockchain, Ă travers des confĂ©rences et des ateliers.
EthCC[5] is kicking off!
â EthCC â Ethereum Community Conference (@EthCC) July 19, 2022pic.twitter.com/vNRZzOs9kI
LâintĂ©gralitĂ© des talks sont enregistrĂ©s et retranscris en direct ICI.
Lâagenda et la liste des talks, câest par LĂ.
EthCC[5] est composée de 12 Tracks: Blockchain economics, Blockchain for good, Decentralised Finance, Developer Tools, Enterprise, Ethereum Layers, Gaming, Governance, NFTs, Security & Privacy, UX/UI, Web3.0 de talks et workshops, répartis dans 6 salles.
LâĂ©vĂšnement est rendu possible grĂące Ă au support de nos sponsors et partenaires mĂ©dias, que vous retrouverez sur notre site https://ethcc.io/, ainsi quâĂ nos +100 volontaires, que nous remercions chaleureusement.
En parallĂšle, nous hĂ©bergeons lâEthCCWeek, une initiative collaborative rassemblant les +100 Ă©vĂšnements ouverts Ă tous qui sâorganisent de maniĂšre organique autour dâEthCC.
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Il y avait 49 convives pour ce dernier repas avant les vacances dâĂ©tĂ©, malgrĂ© quelques dĂ©fections dues Ă lâinterminable pandĂ©mie et quelques abandons pour cause de grĂšve des chemins de fer.
Dans un petit coin de terrasse privatisĂ©e, sous un soleil magnifique, lâapĂ©ritif a durĂ© plus dâune heure et a permis bien des Ă©changes.
Dans son discours de bienvenue Jacques Favier a soulignĂ© les valeurs de ces Ă©changes : « que vous soyez, par exemple, maximaliste ou shitcoineur, favorables Ă une dose de rĂ©gulation ou allergique Ă lâidĂ©e mĂȘme, soyez les bienvenus et restons amis. Nous avons aujourdâhui parmi nous des reprĂ©sentants dâautres associations, que je salue cordialement et des reprĂ©sentants (autorisĂ©s ou clandestins) de 4 banques françaises plus ou moins (souvent fort peu en vĂ©ritĂ©) cryptofriendly. Nous accueillons avec plaisir une stagiaire du Parquet de Paris qui va rĂ©diger un mĂ©moire sur le traitement pĂ©nal des cryptomonnaies. MĂȘme pas peur ! »
Ă table, les conversations ont portĂ© sur de nombreux sujets, pas forcĂ©ment politiques, comme sâil fallait dĂ©sespĂ©rer sur cet aspect des choses, sauf Ă y mettre des projets visant Ă crĂ©er dâautres instruments de vote, de rĂ©seaux sociaux, de messageries.
Les difficiles relations avec les banques ont été abordées de façon confiante avec les banquiers présents. Les risques cyber, la criminalité, les montages douteux que le marché a mis à nu ont été traités, parfois avec humour !
Les pĂ©riodes de bear market ne voient pas lâintĂ©rĂȘt sĂ©rieux pour Bitcoin baisser. Elles favorisent en revanche un retour rĂ©flexif sur le passĂ© de chacun, entre personnes investies parfois depuis plus dâune dĂ©cennie maintenant. A plusieurs tables on sâest ainsi interrogĂ© sur lâĂ©vĂ©nement dĂ©clencheur des adhĂ©sions des convives Ă Â Bitcoin et sur ce que sa connaissance apportait aux activitĂ©s professionnelles des uns et des autres (lâemploi Ă temps plein dans la sphĂšre crypto Ă©tant loin dâĂȘtre la norme). Ce type dâĂ©change rĂ©vĂšle un large prisme oĂč chacun partage ses spĂ©cificitĂ©s et peut questionner lâutilitĂ© et le bien fondĂ© de sa dĂ©marche professionnelle.
Rendez-vous est pris à la rentré.
Cet article 63Ăšme Repas du Coin, dans le Parc de Vincennes le 6 juillet 22 est issue du site Le Coin Coin.
Satoshi Nakamoto a conceptualisĂ© Bitcoin en 2008 et a inventĂ© au passage un algorithme de consensus novateur fondĂ© sur la preuve de travail. Ce dernier permet aux nĆuds du rĂ©seau pair-Ă -pair d'arriver Ă un accord sur le registre de propriĂ©tĂ© et d'assurer le traitement dĂ©centralisĂ© des transactions.
Mais cet algorithme est parfois le sujet d'une certaine confusion. D'un cĂŽtĂ©, il arrive qu'on le confonde avec le mĂ©canisme de preuve de travail lui-mĂȘme, ou bien avec la fonction de hachage SHA-256 qui intervient dans le procĂ©dĂ©. De l'autre, une erreur rĂ©pandue est de penser qu'il repose sur une application naĂŻve du principe de la « chaĂźne la plus longue », tel que dĂ©crit dans le livre blanc de Bitcoin. Voyons ce qu'il en est rĂ©ellement.
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Contrairement Ă ce que l'on pense, la preuve de travail n'est pas un moyen d'arriver au consensus sur le rĂ©seau, mĂȘme si elle joue un rĂŽle essentiel dans ce processus.
La preuve de travail est en effet un mĂ©canisme de rĂ©sistance aux attaques Sybil, qui empĂȘche un acteur de multiplier les identitĂ©s Ă l'excĂšs pour prendre le contrĂŽle du rĂ©seau, ici la confirmation des transactions. Une attaque Sybil est une attaque intervenant au sein d'un rĂ©seau ouvert basĂ© sur un systĂšme de rĂ©putation qui consiste Ă se dupliquer Ă moindre coĂ»t pour en altĂ©rer le fonctionnement. C'est un problĂšme particuliĂšrement prĂ©sent sur les mĂ©dias sociaux par exemple, oĂč les comptes de robots sont utilisĂ©s en masse pour augmenter la visibilitĂ© d'un contenu donnĂ©.
La preuve de travail rĂ©sout ce problĂšme en demandant aux utilisateurs de dĂ©montrer de maniĂšre objective et quantifiable quâils ont dĂ©pensĂ© de lâĂ©nergie et en discriminant ainsi les participants entre eux1. Dans le cas de Bitcoin, elle sĂ©lectionne le mineur qui choisit le nouveau bloc de transactions Ă©tant ajoutĂ© Ă la chaĂźne. Comme l'Ă©crivait Satoshi :
« La preuve de travail rĂ©sout [...] le problĂšme de la dĂ©termination de la reprĂ©sentation dans la prise de dĂ©cision majoritaire. Si la majoritĂ© Ă©tait basĂ©e sur le principe de vote par adresse IP (une adresse IP, une voix), elle pourrait ĂȘtre dĂ©tournĂ©e par toute personne capable de s'octroyer de nombreuses adresses IP. La preuve de travail est essentiellement basĂ©e sur la puissance de calcul : un processeur, une voix. La dĂ©cision majoritaire est reprĂ©sentĂ©e par la chaĂźne la plus longue, sur laquelle le plus grand effort de preuve de travail a Ă©tĂ© investi. »
L'idée est de requérir une dépense d'énergie externe pour ajouter un bloc à la chaßne, en échange de quoi le mineur reçoit une récompense composée de bitcoins issus de la création monétaire et des frais de transaction.
Plus prĂ©cisĂ©ment, la preuve de travail est rĂ©alisĂ©e par les hachages successifs de l'entĂȘte du bloc candidat via la double application2 de la fonction de hachage SHA-256, qui produit des empreintes de 256 bits, soit 32 octets. La preuve consiste Ă trouver une empreinte qui soit infĂ©rieure Ă une valeur cible dĂ©terminĂ©e par le protocole, ce qui constitue une collision partielle de la fonction de hachage et rappelle Hashcash. En termes mathĂ©matiques, il s'agit de trouver un nonce (n
) tel que :
SHA256d( ENTĂTE( n ) ) â©œ valeur_cible
Puisque la fonction de hachage est supposée impossible à inverser algorithmiquement, le mineur doit se contenter d'essayer un grand nombre de possibilités au hasard pour trouver une empreinte satisfaisant cette inégalité. La probabilité de tomber sur un résultat correct étant connue, cela permet d'estimer une quantité moyenne de travail effectué pour arriver à la solution.
L'empreinte résultante commence nécessairement par un grand nombre de zéros et constitue l'identifiant du bloc. Par exemple, le bloc 630 000 de la chaßne de BTC a pour identifiant :
000000000000000000024bead8df69990852c202db0e0097c1a12ea637d7e96d
Ainsi, la preuve de travail est le bloc lui-mĂȘme et chaque membre du rĂ©seau peut la vĂ©rifier facilement en calculant son identifiant.
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Un algorithme de consensus est un mécanisme permettant de parvenir à un accord au sein d'un réseau distribué, qui résout de ce fait le problÚme des généraux byzantins. Dans le cas des cryptomonnaies, il s'agit de se mettre d'accord sur le registre de propriété qui décrit qui possÚde quoi. L'algorithme de consensus de Bitcoin s'appelle l'algorithme de consensus de Nakamoto par preuve de travail, en hommage à son créateur, Satoshi Nakamoto.
Dans la section 5 du livre blanc, Satoshi décrivait son algorithme en se basant sur le principe de la chaßne la plus longue. Si ce principe est faillible comme on va le voir, il est néanmoins utile pour se représenter le fonctionnement général du consensus. Voici le processus.
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« Les nĆuds considĂšrent toujours que la chaĂźne la plus longue est la chaĂźne correcte, et continuent Ă travailler pour la prolonger. »
Tout d'abord, le rĂ©seau se comporte de maniĂšre attendue : les nĆuds se coordonnent en sĂ©lectionnant la chaĂźne la plus longue et les mineurs travaillent Ă la prolonger. Tout se passe bien et il n'y a qu'une seule branche.
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« Si deux nĆuds transmettent simultanĂ©ment des versions diffĂ©rentes du bloc suivant, certains nĆuds peuvent recevoir l'une ou l'autre version en premier. Dans ce cas, ils travaillent sur la premiĂšre version qu'ils ont reçue, mais conservent l'autre branche au cas oĂč elle deviendrait plus longue. »
Puis, un conflit a lieu. Celui-ci peut ĂȘtre crĂ©Ă© par un acteur malveillant, mais est gĂ©nĂ©ralement engendrĂ© de maniĂšre accidentelle, Ă cause de la latence du rĂ©seau : deux mineurs valident un bloc Ă peu prĂšs au mĂȘme moment ce qui fait que les nĆuds ne reçoivent pas le mĂȘme bloc en premier. On assiste alors Ă un embranchement (appelĂ© fork en anglais) : deux branches diffĂ©rentes Ă©galement correctes coexistent et il est impossible de dĂ©terminer laquelle il faut prolonger.
Notez que ce type d'embranchement accidentel est commun et se produit de temps en temps sur le réseau pour des raisons de latence.
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« L'Ă©galitĂ© est rompue lorsque la preuve de travail suivante est trouvĂ©e et qu'une branche devient plus longue ; les nĆuds qui travaillaient sur l'autre branche passent alors sur la chaĂźne la plus longue. »
Le conflit est enfin rĂ©solu lorsqu'une chaĂźne plus longue (contenant une plus grande quantitĂ© de travail accumulĂ©e) est partagĂ©e sur le rĂ©seau. Il se produit alors ce qu'on appelle une recoordination (ou reorganization en anglais) qui rĂ©concilie les nĆuds du rĂ©seau entre eux.
Les blocs de la branche minoritaire (dits « orphelins ») sont rejetés.
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Le fonctionnement de cet algorithme de consensus a deux conséquences :
Bien que l'algorithme de Nakamoto ait des dĂ©fauts, il est important que ce critĂšre objectif reste en place car il fait partie des Ă©lĂ©ments qui donnent Ă Bitcoin sa robustesse. Si un cloisonnement persistant du rĂ©seau venait Ă avoir lieu, par exemple dans le cas extrĂȘme oĂč « un pays se [couperait] dĂ©libĂ©rĂ©ment et totalement du reste du monde », alors il serait possible pour les deux parties du rĂ©seau de se rĂ©concilier une fois la connexion rĂ©tablie.
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Dans le livre blanc, Satoshi supposait que la chaßne la plus longue, était nécessairement celle sur laquelle « le plus grand effort de preuve de travail [avait] été investi ». C'est pour cela qu'il a implémenté naïvement le principe de la chaßne la plus longue dans le protocole originel. Ce n'est que le 25 juillet 2010, dans la version 0.3.3 du logiciel, qu'il a redéfini l'algorithme de consensus pour prendre en compte la notion de travail.
Le principe strict de la chaßne la plus longue est bien valide lorsque la difficulté de minage est constante, car alors la quantité moyenne d'énergie dépensée est fonction du nombre de blocs minés. Néanmoins, la difficulté dans Bitcoin n'est pas fixe et subit un ajustement régulier pour faire en sorte que le temps de bloc moyen reste de 10 minutes et que la politique monétaire établie soit respectée.
La difficulté du minage est définie comme une quantité évoluant de maniÚre inversement proportionnelle à la valeur cible du protocole3. Quand la valeur cible diminue, la difficulté à trouver une empreinte satisfaisant l'inégalité augmente. à l'inverse, quand la valeur cible augmente, la difficulté diminue.
Lorsqu'ils minent un bloc, les mineurs incluent dans le bloc un horodatage (timestamp). Cela permet au rĂ©seau d'avoir une idĂ©e du temps qui passe. Depuis 2016, le temps rĂ©seau est le temps mĂ©dian passĂ© (MTP), qui est dĂ©fini comme la mĂ©diane des horodatages des 11 derniers blocs et qui retarde donc d'environ une heure (6 blocs) sur l'heure UTC. Notez aussi qu'un horodatage ne peut pas se trouver plus de deux heures dans le futur par rapport au temps subjectif du nĆud.
L'ajustement de la difficulté se produit tous les 2016 blocs, c'est-à -dire (hormis grosse variation du taux de hachage) toutes les 2 semaines dans le monde réel. L'algorithme d'ajustement est simple : si le temps mesuré dans la période de 2016 blocs est inférieur à 20 160 minutes (temps attendu), alors la difficulté augmente pour se conformer à la puissance de calcul supposée ; s'il est supérieur, alors la difficulté diminue4. Le reciblage est limité à un facteur 4 (multiplication comme division) pour éviter les instabilités. La difficulté de BTC est aujourd'hui 29 570 milliards de fois plus élevée qu'au lancement du réseau en janvier 2009.
Puisque la difficultĂ© a subi une considĂ©rable hausse, il aurait Ă©tĂ© possible d'exploiter le principe de la chaĂźne la plus longue. Un attaquant disposant d'une certaine puissance de calcul aurait pu gĂ©nĂ©rer une branche partant d'un point de la chaĂźne oĂč la difficultĂ© Ă©tait trĂšs basse5 (typiquement le bloc de genĂšse), en rĂ©Ă©crivant les horodatages pour avoir des intervalles de 10 minutes, et miner une quantitĂ© Ă©norme de blocs Ă la fin pour rattraper la chaĂźne principale, la difficultĂ© ne pouvant que quadrupler tous les 2016 blocs. L'attaque n'aurait pas Ă©tĂ© gratuite, mais aurait suffi Ă dĂ©truire Bitcoin dans le cas oĂč une autre solution n'aurait pas Ă©tĂ© trouvĂ©e (ce qui est improbable).
C'est pour cela l'algorithme de consensus a été revu pour prendre en considération le travail, qui est défini comme le nombre moyen de hachages nécessaires pour miner un bloc ou une chaßne de blocs6, plutÎt que la longueur de la chaßne pour arriver à un accord sur le réseau. Depuis le 25 juillet 2010, la chaßne à suivre est ainsi déterminée par sa quantité de travail (ou de « preuve de travail ») : la chaßne correcte est la chaßne possédant le plus de travail accumulé. Aujourd'hui le travail de la chaßne de BTC représente plus de 15 000 yottahachages, soit 15 milliards de milliards de milliards de hachages.
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Pour que les nĆuds du rĂ©seau se mettent d'accord sur son registre de propriĂ©tĂ©, Bitcoin dispose d'un algorithme de consensus appelĂ© l'algorithme de consensus de Nakamoto par preuve de travail. Cet algorithme est Ă diffĂ©rencier du concept de preuve de travail qui sert de mĂ©canisme de rĂ©sistance aux attaques Sybil pour sĂ©lectionner les mineurs, de sa mise en Ćuvre qui consiste Ă produire une collision partielle d'une fonction de hachage et de la fonction de hachage elle-mĂȘme.
Le consensus se base sur la sélection d'une chaßne de blocs selon sa quantité de travail accumulée, et non strictement de son nombre de blocs comme on l'entend parfois. En effet, si le principe de la chaßne la plus longue tient la route dans une certaine mesure, il ne suffit pas à garantir la robustesse de Bitcoin.
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1. â Il existe d'autres mĂ©canismes de rĂ©sistance aux attaques Sybil dans les systĂšmes cryptoĂ©conomiques, ces derniers reposant soit sur l'identification (auquel cas on parle de « preuve d'autoritĂ© »), soit sur une quantitĂ© d'unitĂ©s internes au systĂšme (auquel cas on parle de « preuve d'enjeu »). La « preuve d'espace » constitue une variante de la preuve de travail, qui repose Ă©galement sur une Ă©nergie externe au systĂšme.
2. â Dans le minage, la fonction de hachage SHA-256 est toujours appliquĂ©e deux fois, supposĂ©ment pour Ă©viter les attaques par extension de longueur. La vĂ©ritable fonction de hachage considĂ©rĂ©e est donc le double SHA-256.
3. â La difficultĂ© est dĂ©finie comme diff = cible_max / cible
oĂč la valeur cible maximale du rĂ©seau est :
cible_max = 0x00ffff Ă 256(0x1d - 3) = 0x00000000ffff0000000000000000000000000000000000000000000000000000
4. â La formule d'ajustement de la difficultĂ© est :
nouvelle_cible = ancienne_cible à temps_réel_écoulé / (14 à 24 à 60 à 60)
Le temps réel écoulé est mesuré à partir des horodatages des 2016 derniers blocs, ce qui correspond à 2015 intervalles de temps. L'algorithme est donc défectueux et surestime la puissance de calcul déployée.
5. â Une telle rĂ©Ă©criture de chaĂźne ne pourrait rĂ©alistiquement pas ĂȘtre faite aujourd'hui, car des points de contrĂŽle ont Ă©tĂ© introduits manuellement dans le code pour empĂȘcher une recoordination trop profonde (pratique initiĂ©e par Satoshi le 17 juillet 2010). Puisque le dernier point de contrĂŽle est le bloc 295 000 minĂ© le 9 avril 2014, la difficultĂ© est trop haute (6 119 726 089) pour pouvoir rattraper le retard pris sur la chaĂźne principale.
Il semble Ă©galement infaisable d'abaisser la difficultĂ© (en espaçant les blocs sur la branche concurrente) pour procĂ©der Ă la mĂȘme technique par la suite : le retard pris pour rĂ©duire la difficultĂ© serait trop grand.
6. â Le travail d'un bloc est le quotient du nombre d'empreintes possibles (2256) par le nombre d'empreintes satisfaisant le problĂšme :
travail_du_bloc = 2256 / (cible + 1)
Le travail d'une chaĂźne est la somme des travaux de tous les blocs la composant.
Dans notre sĂ©rie de textes de rĂ©fĂ©rence, aprĂšs le Manifeste dâun Cypherpunk, voici la traduction française par philh du Manifeste DarkFi. DarkFi est un projet Ă la fois politique et technologique, sâinscrivant dans la veine cypherpunk la plus pure. Il est animĂ© par Amir Taaki, Ivan Jelincic et Rose OâLeary.
Nous sommes en 2013. Le directeur du FBI prononce un discours intitulĂ© âLe problĂšme de la fuite dans lâobscuritĂ©â. Il met solennellement en garde contre une menace Ă©mergente pour les forces de lâordre. Depuis les rĂ©vĂ©lations de Snowden, la sensibilisation croissante du public Ă la surveillance a encouragĂ© lâutilisation Ă grande Ă©chelle des technologies de chiffrement â ce quâil considĂšre ĂȘtre la technologie idĂ©ale pour les criminels.
Malheureusement, la lĂ©gislation est en retard par rapport Ă la technologie, et ce dĂ©calage a permis lâapparition dâun problĂšme significatif de sĂ©curitĂ© publique. Nous lâappelons âla fuite dans lâobscuritĂ©â (âGoing Darkâ).
â James Comey, directeur du FBI
Ce discours a mis en lumiĂšre un nouveau risque : la diffusion massive du chiffrement menace de crĂ©er un environnement en ligne impĂ©nĂ©trable, que les forces de lâordre ne pourront pas investir. Nous affirmons que ces zones dâombre sont indispensables Ă la rĂ©alisation dâune sociĂ©tĂ© vĂ©ritablement dĂ©mocratique. Le dĂ©veloppement rĂ©cent des DAO et de la finance dĂ©centralisĂ©e (DeFi) reprĂ©sente un pas de plus dans cette direction.
Dâautres percĂ©es dans le domaine de la cryptographie, telles que les preuves Ă divulgation nulle de connaissance (zero-knowledge proofs), ouvrent une nouvelle Ăšre de remises en cause et de bouleversements. Ce document donne un aperçu de ces avancĂ©es et prĂ©sente notre projet : DarkFi.
DarkFi nâest pas une start-up. Câest une expĂ©rience Ă©conomique dĂ©mocratique, un systĂšme dâexploitation pour la sociĂ©tĂ©.
La situation sâest dĂ©veloppĂ©e depuis que le discours de Comey en 2013. La logique de lâexpansion permanente de lâĂtat, accompagnĂ©e dâune Ă©mission monĂ©taire dĂ©bridĂ©e et de lâindustrialisation de masse ont plongĂ© la sociĂ©tĂ© dans un Ă©tat de guerre permanent. Le pouvoir et lâappareil dâĂtat contrĂŽlent, oppriment et surveillent la sociĂ©tĂ© tandis que la big tech nous emprisonne dans une cage numĂ©rique.
Cet Ă©tat de guerre a Ă©tĂ© appelĂ© âsociocideâ. La sociĂ©tĂ© est progressivement privĂ©e de sa nature morale et politique. Le peuple se transforme en masse docile.
LâInternet devient un moyen dâextraire du profit Ă partir de la plus inepte des activitĂ©s : cliquer sur des publicitĂ©s. Il conduit Ă la collecte massive de donnĂ©es personnelles et Ă lâĂ©dification dâune mĂ©ga-machine de surveillance. Il encourage la docilitĂ© et la consommation plutĂŽt quâĂ une utilisation active individualisĂ©e. Il sâagit dâune architecture dâoppression basĂ©e sur le contrĂŽle de lâutilisateur.
Des intelligences artificielles sont constamment perfectionnĂ©es pour faire la guerre Ă la rĂ©sistance et renforcer lâaliĂ©nation des personnes incarcĂ©rĂ©es dans des mĂ©gapoles gĂ©antes. Avec lâarrivĂ©e des monnaies numĂ©riques des banques centrales (CBDC) et du revenu de base universel (UBI), le pouvoir centralisĂ© cherche Ă fermer les arĂšnes Ă©conomiques concurrentes. LâĂtat corporatif tend Ă monopoliser la vie Ă©conomique. Lâintroduction du crĂ©dit social en Chine a Ă©tĂ© une expĂ©rience instructive que les Ătats occidentaux cherchent Ă imiter.
Ce qui reste dans ce monde appauvri est une nouvelle et sinistre forme de fascisme et une sociĂ©tĂ© Ă©puisĂ©e qui a perdu son tissu moral et politique. Une telle sociĂ©tĂ© est incapable de sâauto-organiser ou dâagir de son propre chef. La mĂ©ga-machine produit constamment des mĂ©thodes innovantes pour extraire le pĂ©trole du sol, le poisson des ocĂ©ans et le sang de la sociĂ©tĂ©, alors mĂȘme que ces ressources sâĂ©puisent jusquâau point de non-retour.
Pendant 20 ans, nous avons contribuĂ© au logiciel libre. CâĂ©tait un mouvement dâune vitalitĂ© et dâune crĂ©ativitĂ© incroyables, qui explorait des idĂ©es bien avant que lâindustrie du logiciel propriĂ©taire nâose y toucher. Mais ĂȘtre un dĂ©veloppeur de logiciels libres Ă plein temps Ă©tait difficile. Nous avions beau crĂ©er Ă©normĂ©ment de valeur, nous Ă©tions pour la plupart sans ressources. Il nây avait pas de moyen de rĂ©cupĂ©rer une partie de cette valeur que nous produisions. Cette incapacitĂ© limitait lâexpansion du mouvement. De brillants concepts nâont pu ĂȘtre rĂ©alisĂ©s et la sociĂ©tĂ© nâa pas profitĂ© de leurs bĂ©nĂ©fices potentiels.
Pourtant, le mouvement du logiciel libre disposait de dĂ©veloppeurs de premier plan et dâune communautĂ© convaincue. Mais le mouvement manquait tout simplement de ressources en raison de lâabsence de modĂšle Ă©conomique.
La tokenisation nous offre Ă prĂ©sent une alternative. La monnaie programmable prĂ©sente tout un Ă©ventail de techniques permettant de dĂ©velopper lâĂ©conomie des rĂ©seaux.
LâingĂ©nierie des tokens et les DAO sont en train de briser le moule de lâancien monde. Lâancien monde est extractif, hiĂ©rarchique et rigide. Le nouveau monde est riche, intense et crĂ©atif.
Dans le modĂšle traditionnel de lâentreprise, il y a une dichotomie consommateur-producteur. Cette distinction nâexiste pas en crypto. Lâaccent est mis sur la communautĂ© et la richesse collective. A la diffĂ©rence du modĂšle de lâentreprise exploitant les utilisateurs Ă des fins lucratives et monopolisant le profit, les propriĂ©taires et les producteurs constituent eux-mĂȘmes la communautĂ©.
La valeur dâun projet est directement proportionnelle Ă sa communautĂ©. Les tokens capturent la valeur gĂ©nĂ©rĂ©e par une communautĂ© et la lui retournent. La capacitĂ© des projets Ă stimuler lâenthousiasme et lâengagement est donc cruciale. Les communautĂ©s encouragent lâautonomie des individus par la participation et le narratif. Cela conduit Ă son tour Ă des transformations dĂ©mocratiques induites par la sensibilisation de lâindividu aux valeurs dâautogestion et dâautodĂ©veloppement.
Cette Ă©volution sociale nâest nulle part plus apparente que dans les DAO. Les DAO sont une nouvelle forme de gouvernance qui permet aux forces dĂ©mocratiques latentes de se rassembler et de sâorganiser avant que les forces du pouvoir et du capital ne puissent les dominer. Elles permettent dâexplorer des modes de libĂ©ration nouveaux. Les utilisateurs deviennent des parties prenantes participant directement aux dĂ©cisions de gouvernance. Ils peuvent influer sur les objectifs de dĂ©veloppement, les caractĂ©ristiques des projets, les modes de rĂ©munĂ©ration, lâallocation des capitaux, les investissements.
La politique est fondĂ©e sur le dĂ©veloppement dâespaces publics de dĂ©libĂ©ration. Câest sous cet angle que la crypto est profondĂ©ment politique. La politique consiste Ă prendre des dĂ©cisions concernant les intĂ©rĂȘts collectifs de la sociĂ©tĂ©, tels que le bien-ĂȘtre, la sĂ©curitĂ© et la libertĂ© des individus qui la composent. En ce sens, politique et dĂ©mocratie directe convergent.
Lâancien modĂšle technologique est anti-politique car il ĂŽte la propriĂ©tĂ© au peuple et la place entre les mains de monopoles. Lâancien modĂšle encourage fonciĂšrement la passivitĂ© et lâindiffĂ©rence, en rĂ©duisant les gens Ă des consommateurs. Câest essentiellement ce Ă quoi conduit la technologie moderne, depuis lâorigine de la civilisation il y a 5000 ans.
LâentrĂ©e Wikipedia (en anglais) pour âcivilisationâ indique :
La civilisation concentre le pouvoir en Ă©tendant le contrĂŽle de lâhomme sur le reste de la nature, y compris sur les autres ĂȘtres humains.
Au cours de lâhistoire, la lutte entre la sociĂ©tĂ© dĂ©mocratique et le systĂšme Ă©tatique de la civilisation est passĂ©e par des phases dâintensitĂ© variable. Parfois, cette lutte a Ă©clatĂ© en conflit ouvert. A dâautres moments, une paix prĂ©caire sâest installĂ©e. Le conflit sâest intensifiĂ© Ă lâĂšre moderne. La sociĂ©tĂ© est aujourdâhui confrontĂ©e Ă des moyens de coercition automatisĂ©s, Ă la surveillance de masse et Ă des opĂ©rations de manipulation visant Ă saper la libertĂ© morale et politique du peuple.
Le totalitarisme ne peut pas ĂȘtre dĂ©fait sans insurgence. La dĂ©fĂ©rence ne fait quâenhardir les puissants. La terreur totalitaire se dĂ©chaĂźne quand lâopposition disparait et que le pouvoir en place ne la craint plus. La complaisance nourrit le totalitarisme. Pour le contrer, rĂ©sister est essentiel.
Les sociĂ©tĂ©s parallĂšles constituent des poches de libertĂ©, renforcent lâidĂ©ologie de rĂ©sistance et forment la base dâune nouvelle sociĂ©tĂ©. Elles peuvent ĂȘtre consacrĂ©es aux technologies, Ă lâĂ©conomie, Ă lâĂ©ducation ou Ă la culture.
Avec les DAOs et la finance dĂ©centralisĂ©e (DeFi), nous pouvons crĂ©er des nations dĂ©mocratiques oĂč cultures, ethnicitĂ©s et options politiques diverses cohabitent au sein dâune structure confĂ©dĂ©rale.
DAOs + DeFi = Groupes Politiques Autonomes
Sous la forme de groupes politiques autonomes, de nombreuses nations peuvent exister en ligne, libre de toute domination externe. Ces nations sont contrÎlées par leurs propres communautés. Les décisions proviennent de la base.
Il y a une histoire de la monnaie qui se rĂ©sume ainsi : au dĂ©but des temps, les gens troquaient ce quâils avaient en trop. Tu as une pomme. Elle a une orange. Le commerce nĂ©cessite un moyen dâĂ©change. La monnaie Ă©merge en rĂ©ponse Ă ce besoin.
Nous avons tous entendu cette histoire. Sauf que câest un mythe. Elle ne sâest jamais produite dans la rĂ©alitĂ©.
La MĂ©sopotamie ancienne a connu des rĂ©seaux bancaires sophistiquĂ©s bien avant que la monnaie nâexiste. Ces rĂ©seaux permettaient toutes les opĂ©rations offertes par les banques modernes, telles que les prĂȘts, les dĂ©pĂŽts, lâĂ©change de devises et le rĂ©glement des dettes. Babylone, le berceau de la civilisation humaine, Ă©tait la florissante capitale financiĂšre de la rĂ©gion et un marchĂ© actif de contrats Ă terme. Lâargent a Ă©mergĂ© de ce systĂšme de rĂ©seaux de crĂ©dit. Bordereaux de dĂ©pĂŽt et contrats Ă terme Ă©taient Ă©changĂ©s sous la forme de jetons dâargile qui pouvaient ĂȘtre brisĂ©s. Ce nâest que plus tard, lors de lâĂ©mergence de lâempire Perse, que le systĂšme monĂ©taire bimĂ©tallique Ă base dâor et dâargent est apparu.
La leçon de lâHistoire est la suivante : les rĂ©seaux Ă©conomiques viennent en premier. Câest le transfert de valeur au sein de rĂ©seaux qui donnent Ă la monnaie une signification quâelle ne possĂšde pas intrinsĂšquement. La monnaie hĂ©rite de propriĂ©tĂ©s issues des rĂ©seaux financiers dans lesquels elle est utilisĂ©e.
En 2010, le concept de monnaie saine Ă©tait au coeur de la crĂ©ation du Bitcoin. Le monde crypto sâest ensuite dĂ©veloppĂ© en produisant de nouvelles classes dâactifs. Nous avons vu dâabord de nouvelles blockchains comportant des fonctionnalitĂ©s uniques, comme Monero. Ethereum fut la premiĂšre Ă offrir une architecture de gĂ©nĂ©ralisation des traitements, suivie par la multiplication des ERC20 (standard de tokens que chacun peut crĂ©er sur Ethereum) et lâexplosion des ICO (Initial Coin Offering, mise en vente initiale de tokens). Mais la nature du monde crypto a fondamentalement changĂ©. La DeFi nous invite Ă penser dans une perspective dâĂ©cosystĂšme, Ă considĂ©rer des rĂ©seaux dâĂ©change de valeur plutĂŽt que des tokens isolĂ©s.
Nous Ă©tions habituĂ©s Ă apprĂ©hender les crypto-monnaies et leurs blockchains de façon indĂ©pendante. Ceci est Bitcoin, ceci est Monero, ceci est Ethereum. Nous raisonnions Ă partir dâentitĂ©s atomiques et autonomes. La DeFi rend possible un autre mode de raisonnement, basĂ© sur les Ă©cosystĂšmes, les rĂ©seaux, les flux de liquiditĂ©.
Avec la DeFi, nous voyons surgir un systĂšme financier parallĂšle sophistiquĂ©. Les tokens natifs de blockchains perdent de leur prĂ©Ă©minence au profit dâinstruments et de rĂ©seaux. LâingĂ©nierie financiĂšre permet dâinterconnecter ces rĂ©seaux, dâamortir la volatilitĂ© des cours et de transfĂ©rer efficacement les actifs. Il sâagit dâun environnement quasi-bancaire dĂ©diĂ© au monde crypto, qui y gagne un avantage radical : les fonctions financiĂšres sont plus puissantes et plus fondamentales que la seule monnaie.
Plus de 1% de tous les bitcoins Ă©mis Ă ce jour sont aujourdâhui sur Ethereum et ce nombre grandit rapidement. Nous nous attendons Ă ce que cette tendance se poursuive.
La crypto-anarchie consiste à utiliser la cryptographie pour créer des espaces de liberté résistant à la force coercitive exercée par les monopoles du pouvoir et du capital.
Un tel espace de libertĂ© est la semence dâune nouvelle sociĂ©tĂ© dĂ©mocratique. Ces structures sociales sont rĂ©sistantes par construction au contrĂŽle dâĂ©tat et au pouvoir totalitaire. Elles contrent lâatomisation sociale et promeuvent des relations librement Ă©tablies entre ceux qui chĂ©rissent la libertĂ©.
Ce sont des espaces dissimulés, utilisés par une alliance de forces démocratiques.
Le Zero-knowledge (ZK, en français âdivulgation nulle de connaissanceâ) est une science aux applications puissantes, susceptible dâouvrir de vastes espaces de libertĂ©.
ZK nous permet de crĂ©er des smart contracts (programmes exĂ©cutĂ©s sur une blockchain) anonymes. Nâimporte qui peut Ă©crire un programme anonyme fournissant une âpreuveâ. MĂȘme si la donnĂ©e utilisĂ©e est chiffrĂ©e, la preuve fournit une dĂ©claration Ă propos de cette donnĂ©e, dĂ©claration qui ne peut ĂȘtre falsifiĂ©e.
Ceci crĂ©e un nouveau champ des possibles pour les applications anonymes. La technologie est mature, disponible pour ĂȘtre utilisĂ©e et appliquĂ©e.
On pourrait penser que lâutilisation de ZK dĂ©grade les performances, mais ce nâest pas le cas. Il est plus rapide de vĂ©rifier une preuve ZK que dâeffectuer un calcul non-ZK pour obtenir le mĂȘme rĂ©sultat Ă partir des donnĂ©es non chiffrĂ©es. Et quelle que soit la taille des donnĂ©es en entrĂ©e, la preuve est toujours de taille constante.
Par exemple, il est possible de comprimer une blockchain toute entiĂšre dans une preuve ZK. Au lieu de tĂ©lĂ©charger 300 Go de donnĂ©es lors de la synchronisation initiale du rĂ©seau, il suffit de tĂ©lĂ©charger une preuve de 22 Ko confirmant que lâĂ©tat actuel est cohĂ©rent avec la chaine des transactions depuis le dĂ©but ! Il y a dĂ©jĂ des projets offrant cette possibilitĂ©. Cette propriĂ©tĂ© de ZK est appelĂ©e concision.
Voici un programme tout simple :def foo(s, x, y): if s: return x * y else: return x + y
Posons quâAlice calcule z = foo(True, 4, 110)
. Pour prouver que z est calculĂ© de façon correcte, Alice donne Ă Bob les valeurs de z, s, x, y, puis Bob exĂ©cute la fonction pour vĂ©rifier quâil obtient le mĂȘme rĂ©sultat quâAlice. Ce nâest pas anonyme, puisque Bob peut voir les valeurs en entrĂ©e de la fonction. A la place, Alice peut utiliser une preuve ZK qui montre que la fonction a Ă©tĂ© correctement calculĂ©e, sans rĂ©vĂ©ler les valeurs en entrĂ©e.
En utilisant cette technique, nous pouvons mettre en place des marchés financiers complÚtement furtifs : un réseau économique décentralisé et mondial, opérant de façon totalement anonyme.
ZK ouvre des possibilitĂ©s inĂ©dites aux dĂ©veloppeurs. Câest aussi une architecture computationnelle diffĂ©rent du modĂšle Von Neumann qui nous est familier. Certaines opĂ©rations sont plus adaptĂ©es, dâautres plus compliquĂ©es Ă rĂ©aliser. Il y a encore beaucoup Ă faire pour amĂ©liorer lâoutillage autour des ZK, comme les compilateurs qui sont encore trĂšs primitifs.
Mais il sâagit du premier pas vers un nouveau modĂšle Ă©conomique basĂ© sur la technologie et non sur lâexploitation des utilisateurs.
DarkFi est une fondation technique multi-chaines pour les applications et les smart contracts anonymes.
Vous pouvez accéder au code ici :
github.com/darkrenaissance/darkfi
DarkFi est un environnement incluant un langage pour écrire des smart contracts à divulgation nulle de connaissance. La recherche en la matiÚre en est à ses débuts, mais nous avons déjà un testnet (réseau de test) opérationnel.
ZK dĂ©verrouille un nouvel espace de conception dâapplications anonymes. Auparavant, si vous vouliez crĂ©er une application anonyme, il fallait tenter de combiner plusieurs approches cryptographiques existantes. Le rĂ©sultat pouvait sâavĂ©rer lent, ou mĂȘme impraticable. Avec ZK, nous disposons dâune approche cryptographique gĂ©nĂ©rique que tout programmeur peut utiliser pour crĂ©er des applications anonymes.
Nous pouvons créer des services anonymes : les utilisateurs interagissent avec des DAO et des marchés en présentant des preuves cryptographiques de leurs qualifications, sans pour autant révéler leur identité.
Nous avons dĂ©jĂ un testnet connectĂ© aux rĂ©seaux Bitcoin et Solana. Nous prĂ©voyons dây ajouter bientĂŽt Ethereum et Monero. Vous pouvez lâutiliser pour exĂ©cuter une application et envoyer des paiements.
Notre prioritĂ© est de permettre des Ă©changes anonymes de tokens et une DAO pour la gouvernance. Nous nous attellerons Ă©galement Ă la mise en place dâoutils collaboratifs et au dĂ©veloppement de notre Ă©cosystĂšme. Rejoignez-nous dans cette aventure de crĂ©ation dâun nouveau monde !
Nous recherchons des dĂ©veloppeurs politiquement engagĂ©s et nous offrons des rĂ©munĂ©rations compĂ©titives. Nous crĂ©ons un Ă©cosystĂšme oĂč de nombreux projets seront lancĂ©s et financĂ©s par DarkFi.
Un meeting pour les développeurs est organisé chaque lundi à 16:00 CET sur le channel #dev.
Nous sommes plus que des crĂ©ateurs dâoutils. Nous construisons des applications et soutenons les autres Ă©quipes qui dĂ©veloppent les leurs sur DarkFi. Nous accueillons chacun dans ce voyage vers un monde nouveau.
Sous le masque, il y a plus quâun visage. Sous le masque, il y a une idĂ©e. Et les idĂ©es sont indestructibles.
â V
Chacun peut sentir quâun Ă©vĂ©nement Ă©conomique ou politique majeur va survenir dans les annĂ©es qui viennent. Chacun est profondĂ©ment insatisfait de la domination exercĂ©e par les monopoles du pouvoir et du capital.
Quel est le prochain modÚle qui devrait résoudre cette situation ? Voici la réponse :
Nous ne devrions pas penser en termes de modĂšle ou de systĂšme. Les ĂȘtres humains ne sont pas des objets au sein dâun modĂšle mathĂ©matique. Câest ce mode de pensĂ©e qui nous a mis dans cette situation en premier lieu.
De quel mode de pensée avons-nous besoin ?
Que se passe-t-il autour de nous ? Que font les gens ? Quels problĂšmes affrontent-ils ? OĂč est le vrai, le beau et le bien ? Comment stimuler les aspects de lâhumanitĂ© et de la nature que nous voulons voir croĂźtre ?
Par chance, nous disposons dâune contre-Ă©conomie agoriste, qui nâest pas une simple philosophie mais un puissant agent de changement. Exercez ce pouvoir, faites bouger les choses.
Les rĂ©gulateurs sont dĂ©jĂ aprĂšs nous. Ils nous voient comme des gamins avec des vĂȘtements trop grands. Ils veulent nous remettre Ă notre place, nous rĂ©duire au silence, ou nous gronder parce que nous faisons trop de bruit. Qui sont ces gens et dâoĂč viennent-ils ? Dans leurs cages dorĂ©es, ils nâauraient jamais pris le risque de parier sur Bitcoin en 2010. Pourtant, ils se considĂšrent socialement au sommet, et pensent quâils doivent sâassurer que les choses sont faites selon leur conception.
Le narratif crypto est aujourdâhui dominĂ© par les prĂ©occupations dâune classe privilĂ©giĂ©e : GameFi, ArtFi, SocialMediaFi â le business des cĂ©lĂ©britĂ©s et des distractions.
Mais il suffit de noter ce que les monopoles du pouvoir et du capital cherchent à contrÎler et interdire pour comprendre les facteurs clés de libération de la nation démocratique.
Ils sâapprĂȘtent Ă rĂ©glementer ce qui fait lâessence de la crypto, comme lâenvoi direct de crypto-actifs de personne Ă personne sur la planĂšte. Ou comme la formation dâorganisations auto-gouvernĂ©es. Tout ce qui menace les systĂšmes monopolistiques de capital et de pouvoir.
Le monde crypto se scindera en deux. La RegFi (Regulated Finance) sera inutilisable parce que verrouillĂ©e, sans possibilitĂ© de remettre en cause le statu quo. Lâautre cĂŽtĂ© sera le DarkFi underground. Il aura des griffes et des dents.
DarkFi nâest pas un projet ni une startup. Nous sommes une communautĂ© et un mouvement.
La contre-économie nous donne des outils pour édifier des communautés libres.
La crypto-anarchie est la tactique dâemploi de la cryptographie au bĂ©nĂ©fice de la contre-Ă©conomie.
Les technologies de protection des donnĂ©es personnelles sâimposent et sont dĂ©sormais inarrĂȘtables.
Combinez tout ceci et vous obtenez : DarkFi.
LâopacitĂ© sâĂ©tend sur le monde numĂ©rique. Elle ne peut ĂȘtre stoppĂ©e, ses avantages sont trop grands. Les potentialitĂ©s latentes de lâhumanitĂ© qui ont Ă©tĂ© rĂ©primĂ©es pourront enfin sâexprimer. Nous dĂ©tenons un grand pouvoir qui doit ĂȘtre utilisĂ© avec respect.
Souvenez-vous que chaque rĂ©volution technologique dans lâhistoire a fait face Ă des opposants rĂ©trogrades, cherchant Ă faire rentrer le gĂ©nie dans sa bouteille. Ils sont toujours trainĂ©s dans le futur contre leur grĂ©, inexorablement.
Il ne sâagit pas ici de juger ou de condamner. Juste de reconnaĂźtre la rĂ©alitĂ©.
Quâon le veuille ou non, le futur sera agoriste.
Que lâopacitĂ© sâinstalle.
The post La tempĂȘte qui sâannonce first appeared on Ethereum France.Ethereum-France est heureux de faciliter lâEthCCweek pour la quatriĂšme annĂ©e consĂ©cutive.
LâEthCCweek 2022 est une semaine dâĂ©vĂ©nements, de hackathons, dâapĂ©ros, de meetups, de confĂ©rences et de fĂȘtes autour dâEthCC[5], organisĂ©e par les membres de la communautĂ© Ethereum au sens large.
EthCCweek 2022 aura lieu du 18 au 24 juillet 2022 Ă Paris
Announcing: the EthCCweek 2022
â Nathan Sexer | nethan.eth (@NathanSexer) June 28, 2022@EthCCweek is a community-led week of events around @EthCC, happening on July, 18â24th 2022 https://t.co/A6Rz6hvAaM
AprĂšs la Community Blockchain Week (2019), la France Blockchain Week (2020) et lâEthCC Week 2021, Ethereum-France donne Ă nouveau le coup dâenvoi de cette initiative communautaire : EthCCweek 2022.
Tout le monde est invitĂ© Ă postuler et Ă accueillir des Ă©vĂ©nements autour de lâEthCC https://ethccweek.fr/
Rappel : bien que nous ayons doublĂ© notre capacitĂ© dâaccueil depuis lâannĂ©e derniĂšre, EthCC[5] affiche complet⊠mais toutes les confĂ©rences EthCC seront diffusĂ©es en livestreaming (sur le site ethcc.io ainsi que sur notre chaine Youtube) !
Plus dâinformations pratiques sur EthCC dans ce blogpost.
EthCCweek donnera la possibilitĂ© Ă tout le monde dâaccueillir et de participer Ă de nombreux Ă©vĂ©nements autour dâEthCC et rencontrer tous ceux qui viennent pour lâoccasion.
Tout le monde peut organiser un Ă©vĂ©nement pendant lâEthCCweek.
Pour figurer sur le site de lâEthCCweek, remplissez ce formulaire : https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSeNg-Y_F0UxQV80RkUxRGlCEXMbz54yBguWyzBTB7Szt0ppqQ/viewform .
Plus de 30 Ă©vĂ©nements ont dĂ©jĂ Ă©tĂ© enregistrĂ©s sur le site de lâEthCCweek !
OrganisĂ©s par des Ă©quipes telles que Ledger, Starknet, Celo, Maker, Aave, Rekt, DeversiFi et les Ă©quipes de lâAvenir de la France Stake Capital, Aleph.im, Atlendis, Morpho, Paladin, ADAN, Angle, APWine, Jarvis, Mangrove, ParaSwap, Sismo, SynapsâŠ
Nous vous invitons Ă suivre les mesures officielles du gouvernement français, qui varient selon le pays dâoĂč vous venez : https://www.diplomatie.gouv.fr/en/coming-to-france/coronavirus-advice-for-foreign-nationals-in-france/.
Les conditions se sont améliorées et les voyages ont été facilités pour les voyageurs entiÚrement vaccinés.
Veillez à suivre les protocoles et à adopter un comportement adapté.
Assurez-vous de vous inscrire à tous ces événements et rejoignez-nous sur Twitter et Telegram pour rester informés !
On se voit Ă Paris
Un fork ? Oui mais amical avaient dit nos amis suisses, qui ont fait de ce 62Ăšme repas le « premier banquet du Coin » ! On savait dĂ©jĂ que les repas en Belgique (Ă Soignies en novembre dernier) en Suisse (Ă NeuchĂątel dĂ©jĂ il y a quatre ans) suscitaient autant dâenthousiasme que ceux de Paris. Mais ce 24 juin, avec 150 convives, nous avons, au Vio du bord du lac, vĂ©cu un record absolu et un moment aussi exubĂ©rant que la mĂ©tĂ©o Ă©tait menaçante et le cours dĂ©pitant !
Plusieurs Ă©lus communaux ou du Canton, des universitaires, juristes, banquiers (oui!), dĂ©veloppeurs, entrepreneurs ou Ă©tudiants neuchĂątellois, vaudois ou genevois. Mais aussi plus dâune quarantaine dâamis venus de France, auxquels on en ajoutera quelques-uns de Belgique, sans compter ceux qui venaient dâAllemagne, dâIrlande ou⊠des Açores !
LâĂ©vĂ©nement sâintĂ©grait Ă la journĂ©e Paradigme organisĂ©e avec lâUniversitĂ© (Master dâInnovation) et les autoritĂ©s locales.
Le repas Ă©tait ainsi prĂ©cĂ©dĂ© de rencontres diverses à la Chambre de Commerce et suivi de confĂ©rences Ă lâUniversitĂ©.
Câest pour les Français toujours une joie (et hĂ©las une surprise) de voir combien de tels contacts sont plus aisĂ©s Ă NeuchĂątel quâĂ Paris.
Ajoutons (car le bitcoineur nâest pas un anarchiste ingrat) que les autoritĂ©s municipales, dont la conseilleÌre communale Violaine BleÌtry-de-Montmollin fort applaudie pour ses paroles de bienvenue, offraient aussi lâapĂ©ritif et que tout le monde a fait honneur au chasselas et au pinot des Caves de la Ville de NeuchĂątel !
Les conversations, sur la vingtaine de tables, ont Ă©tĂ© trop nombreuses pour pouvoir ĂȘtre seulement Ă©voquĂ©es de façon rĂ©sumĂ©e.
La rage des Ă©lĂ©ments sâĂ©tant calmĂ©e, on a pu gagner au sec lâUniversitĂ© voisine pour sâinstruire un peu, avec deux confĂ©rences : au choix Les usages non monĂ©taires de Bitcoin, par le toujours maximaliste Gilles Cadignan, ou PrĂ©sentation du protocole RGB (en anglais) par Maxim Orlovsky et Olga Ukolova, fondateurs de la LNP/BP Standards Association. Ă noter que les deux confĂ©rences Ă©taient introduites et suivies par des membres du Conseil dâEtat de NeuchĂątel, la premiĂšre par Mme Crystel Graf, en charge du DeÌpartement de la formation, de la numeÌrisation et des sports et la seconde par M. Alain Ribaux, en charge du DeÌpartement de lâeÌconomie, de la seÌcuriteÌ et de la culture.
Les confĂ©rences furent suivies dâun vin dâhonneur offert par lâĂtat de NeuchĂątel, avec la participation du Cercle du Coin pour les amuse-bouche.
Retour au bord du lac le soir pour voir la nuit tomber trĂšs lentement, au-delĂ de lâheure verte sur cette magnifique journĂ©e dâamitiĂ©, de rencontres et dâĂ©changes.
La presse locale a par ailleurs rendu compte trĂšs positivement de lâensemble de lâĂ©vĂ©nement, que ce soit Le Temps, Heidi, ArcInfo ou la RTN.
Cet article 62Ăšme Repas, Ă NeuchĂątel le 24 juin est issue du site Le Coin Coin.
Le réseau de test Ropsten vient de fusionner : il fonctionne dorénavant en Proof-of-Stake (PoS)
Câest une Ă©tape clef de la transition dâEthereum, dont le mainnet fonctionne actuellement en Proof of Work (PoW), vers le Proof of Stake (PoS).
Un point rapide sur lâĂ©tat actuel dâEthereum, le merge Ropsten et les Ă©tapes restantes pour le passage dâEthereum en PoS
NB: nous ne devons plus parler dâEthereum 2.0 depuis « le grand renommage« . Il nây a et nây aura quâun seul Ethereum et quâun seul token ETH. Afin de maximiser la clartĂ©, nous devrions parler uniquement de fusion des couches dâexecution (actuellement eth1) et de consensus (actuellement eth2).
Ce terme persiste malgré tout pour des raisons historiques de vulgarisation.
On estime que la fusion dâEthereum mainnet et son passage en PoS aura lieu dâici la fin de lâĂ©tĂ©, courant Juillet-AoĂ»t. On estime aussi quâEthereum en PoS consommera 99.5% moins dâĂ©nergie quâen PoW.
Dâici la fin de lâannĂ©e, les testnets Kiln, Rinkeby et Ropsten sâarrĂȘteront.
Post-merge, seuls les testnets Goerli et Sepolia seront maintenus.
MalgrĂ© lâorage de la veille, qui avait fait craindre le pire, les cieux Ă©taient raisonnablement clĂ©ments pour accueillir Ă la Cote de BĆuf du Vieux Bordeaux les 26 convives venus de Bordeaux mais aussi de Toulouse, Paris, Metz et Luxembourg.
Repas de gros temps de toute façon, oĂč les soucis mĂ©tĂ©o Ă©taient les moindres de ceux qui agitaient les conversations, mĂȘme si, contrairement Ă ce que croit (voire demande lors dâappels tĂ©lĂ©phoniques incongrus) une certaine presse, la communautĂ© nâa souffert ni de grand plongeon ni de grande dĂ©pression. Plusieurs convives tĂ©moignaient au contraire dâun intĂ©rĂȘt marquĂ©, chez de nouveaux publics (notamment des professions libĂ©rales) pour des cryptomonnaies pourtant rĂ©guliĂšrement portĂ©es en terre !
Lâeffondrement de Terra a bien sĂ»r Ă©tĂ© commentĂ© Ă chaque table, tant par ses aspects de marchĂ©, spectaculaires, que pour ses raisons profondes. Ceci marque-t-il la fin dâune illusion des stable coins ? Les maximalistes Ă©taient accusĂ©s de sâen rĂ©jouir, comme de la remontĂ©e de la dominance du Bitcoin. On nâa pu Ă©viter de se demander quelle Ă©tait « la » valeur refuge, la crise actuelle dĂ©molissant quelque peu lâargument dit SoV, tout en mettant Ă mal lâargument stable.
Quel est le prochain Ponzi promis Ă la chute se demandait-on ? La rĂ©gulation (utile lĂ et seulement lĂ oĂč il y a promesse ?) risque, de lâavis de presque tous, de revenir en forceâŠ
La politique politicienne reste un sujet marginal dans les « repas du Coin » et le mince suspens quant au nom du prochain locataire de Matignon intĂ©ressait bien moins que les offensives actuelles de certains euro-dĂ©putĂ©.e.s, les craintes quant Ă lâarrivĂ©e de nouveaux parlementaires au Palais-Bourbon, et le dĂ©part de celui-ci de Pierre Person, personnalitĂ© dont lâaction a Ă©tĂ© largement apprĂ©ciĂ©e.
En revanche comme toujours la philosophie politique a Ă©tĂ© un des sujets abordĂ©s. Le projet Bitcoin en lui-mĂȘme porte un poids politique et Ă©conomique (au sens de lâorganisation de la politique monĂ©taire, hardcodĂ©e dans son protocole et bien connue de tous) quand bien les convives eussent exprimĂ© beaucoup de sensibilitĂ©s diffĂ©rentes. Ainsi on se posera toujours la question de ce quâest lâanarchie, la propriĂ©tĂ©, la police et la constitution.
Ce repas fut aussi « bordelais » par la prĂ©sence de plusieurs reprĂ©sentants dâun monde du vin curieux des NFT ou dĂ©jĂ actif sur ce thĂšme. Enfin, on a aussi Ă©voquĂ© lâor, modĂšle assumĂ© ou non selon les bitcoineurs, et dont le marchĂ© offre de belles similitudes et quelques points de passage.
De grands Ă©vĂ©nements, quoi quâil en soit du marchĂ©, sont dĂ©jĂ annoncĂ©s : le 62Ăšme repas, Ă NeuchĂątel, au cours dâune journĂ©e entiĂšre intitulĂ©e Le Paradigme Bitcoin (24 juin) et le dĂ©sormais incontournable Surfinâ Bitcoin les 25, 26 et 27aoĂ»t Ă Biarritz. La vie continue!
Cet article 61Ăšme Repas du Coin, Ă Bordeaux le 16 mai 2022 est issue du site Le Coin Coin.
Temps de lecture : 4 minutes Le trading social, quâest-ce que câest ? Le trading social fait partie des investissements en ligne les plus en vogue actuellement. Il est pratiquĂ© par des millions de personnes dans le monde qui souhaitent en faire un tremplin pour leur indĂ©pendance financiĂšre. De nouvelles pratiques Ă©mergent rĂ©guliĂšrement dans lâunivers de la bourse ou du Bitcoin. [âŠ]
Lâarticle Le trading social, quâest-ce que câest ? est apparu en premier sur Cryptogains.fr.
Le P2P Festival a lieu du 27 au 31 Avril Ă Ground Control Ă Paris.
Lors de la premiÚre édition du festival en 2019, de nombreux membres de la communauté Ethereum en France avaient assisté ou participé en présentant leurs projets.
Cette annĂ©e, lâassociation Ethereum France est un partenaire actif du festival, puisque nous animons sa soirĂ©e dâouverture, le 27 avril, sur le thĂšme des technologies Zero Knowledge (preuves Ă divulgation nulle de connaissance).
Nous y accueillerons Starkware, Sismo et Consensys, Ă partir de 18h :
En complĂ©ment, le One Arm Crypto Bandit Machine de Distributed Gallery sera exposĂ©e et vous proposera une approche sensible et ludique de la gĂ©nĂ©ration de clĂ©s privĂ©es sur Ethereum â et la possibilitĂ© trĂšs trĂšs trĂšs improbable de voler les actifs de quelquâun via une collision de clĂ©s !
Jeudi 28, la soirĂ©e sera consacrĂ©e Ă Bitcoin, avec un talk dâAlexandre Vinot de WiseMining, une prĂ©sentation sur la sĂ©curitĂ© des donnĂ©es dont Bitcoin peut procurer, avec Gilles Cadignan de Woleet, et une discussion des questions Ă©nergĂ©tiques du Bitcoin et de leur verdissement, avec Pierre Noizat.
Vendredi 29, lâaprĂšs-midi sera consacrĂ©e Ă IPFS avec le fondateur de Protocol Labs, Juan Benet, et les Ă©quipes de Berty. De nombreux workshops pratiques auront lieu en parallĂšle, sur des sujets trĂšs divers : les messages p2p sur Dogecoin, lâutilisation dâarbres de Merkle pour lâauthentification des smart contracts, lâutilisation dâAleph.im, du protocole P2P Fluence ou des solutions de dĂ©ploiement de Starton.
En début de soirée, une série de talks abordera le thÚme de la décentralisation des organisations, avec Louis Giraux (Twoplus), Romain Figuereo (Paladin), Laszlo Szabo (Skillz), et Vladimir Oustinov (Jericho).
Le samedi 30 avril, le hackathon dĂ©butera et durera tout le weekend. Pour sâinscrire, câest ici : https://www.p2p.paris/hackathon
En parallĂšle, un grand nombre de talks et de workshops seront offerts tout le weekend Ă Ground Control.
Citons notamment des talks sur libp2p, IPFS, Berty protocol, Gossipsub. Les talks du dimanche aprĂšs-midi traiteront dâinfrastructure dĂ©centralisĂ©e, avec notamment Zdeadex de Stake Lab sur Cosmos, dâidentitĂ© dĂ©centralisĂ©e (FX Thoorens) et de lâhistoire de lâhumanitĂ© et des protocoles dĂ©centralisĂ©s (Adli Takkal Bataille), pour se conclure avec une perspective sur la cryptographie post-quantique, avec JP Aumasson.
Le P2P festival est gratuit et fait la place belle aux rencontres et échanges informels, encouragés par le cadre du tiers-lieu Ground Control.
The post Ethereum France au P2P Festival first appeared on Ethereum France.Cryptoéconomie : Principes fondamentaux de Bitcoin est un ouvrage crucial pour comprendre Bitcoin. Il s'agit d'une collection d'essais qui abordent des thÚmes aussi divers que la sécurité, le minage, le commerce, la monnaie, la production, la valeur, le passage à l'échelle, et qui tordent le cou à un certain nombre d'idées irrationnelles qu'on peut se faire de Bitcoin. Le tout forme un ensemble cohérent amenant à une meilleure appréhension des aspects économiques de Bitcoin.
Ce livre a été écrit par Eric Voskuil, le développeur en chef de libbitcoin, une bibliothÚque logicielle alternative à Bitcoin Core. Eric possÚde à la fois une expertise pointue du fonctionnement de Bitcoin et une connaissance de l'école autrichienne d'économie. Cela lui a permis d'écrire des essais d'une précision redoutable, qu'il a ensuite regroupés au sein de Cryptoéconomie.
J'ai tellement apprécié la justesse et la qualité de cet ouvrage que j'ai décidé d'en réaliser la traduction en 2021. Celle-ci est désormais disponible en format papier et en format numérique.
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La cryptoéconomie est un domaine d'étude interdisciplinaire, émergent et expérimental, qui s'appuie sur des idées issues de la cryptographie, de l'économie, de la théorie des jeux et des réseaux distribués. Ce domaine s'applique aux systÚmes sécurisés grùce aux incitations créées au travers de la circulation d'un jeton numérique.
Le terme « cryptoeconomics » a été créé par Vitalik Buterin en 2014 dans le contexte de la conception d'Ethereum, dans le but de fournir un cadre théorique pour l'étude des mécanismes de consensus par preuve d'enjeu. Il a esquissé les principes sous-jacents de cette discipline le 3 octobre 2014 lors d'un meet-up en parlant notamment de « protocoles cryptoéconomiques ». Le concept a été ensuite repris en janvier 2015 par Vlad Zamfir dans une présentation réalisée au cours de la conférence Cryptoeconomicon.
Eric Voskuil a repris le terme pour l'appliquer à Bitcoin. Bitcoin est en effet le premier systÚme cryptoéconomique viable : il contient des briques cryptographiques (signatures numériques, fonctions de hachage, arbres de Merkle) qui sont assemblées de maniÚre à former un systÚme dont la sécurité repose sur les incitations économiques des individus y participant. L'analyse cryptoéconomique permet par conséquent de décrire ce qui fait que Bitcoin parvient à exister en dépit de sa relation conflictuelle avec l'autorité.
Pour Eric Voskuil, Bitcoin se fonde sur trois grands principes, qu'il appelle les « principes cryptodynamiques » (p. 31) :
Ce sont ces trois principes servent à définir Bitcoin dans l'ouvrage. Les analyses présentes s'appliquent ainsi non seulement à Bitcoin-BTC, mais aussi à toutes les variantes de ce dernier comme Litecoin.
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Bitcoin est un concept de monnaie rĂ©sistante Ă l'inflation et rĂ©sistante Ă la censure. Sa proposition de valeur est en effet de « [retirer] Ă l'Ătat son contrĂŽle sur l'offre monĂ©taire et sur la censure des transactions ». La quantitĂ© d'unitĂ©s en circulation est dĂ©terminĂ©e par le protocole et chaque individu peut « transfĂ©rer de la monnaie Ă n'importe quelle personne, en tout lieu et Ă tout moment, sans avoir besoin de l'autorisation dâun tiers » (p. 69).
Bitcoin est ainsi une « monnaie du marchĂ© noir ». Par consĂ©quent, il doit ĂȘtre protĂ©gĂ© contre les attaques Ă©tatiques, d'oĂč dĂ©coule son modĂšle de sĂ©curitĂ©. « Son architecture de sĂ©curitĂ© suppose nĂ©cessairement qu'il fonctionne sans autorisation de l'Ătat. » (p. 46)
Dans le modÚle décrit par Eric Voskuil, la sécurité repose sur un marché des confirmations ayant lieu entre deux catégories d'acteurs : les mineurs, qui déploient leur puissance de calcul pour confirmer les transactions ; et les commerçants, qui acceptent l'unité de compte en échange de biens et services (autres devises comprises). Dans ce marché, les commerçants achÚtent des confirmations aux mineurs par le biais de frais qu'ils paient au moment de la réception (par le biais d'une remise) ou lors de l'envoi ultérieur des fonds : « les commerçants achÚtent des services miniers conformes à leurs rÚgles moyennant des frais satisfaisants » (p. 98). Les mineurs sont également récompensés temporairement par la distribution initiale des unités qui est réduite de moitié tous les 4 ans, mais cela n'entre pas en compte dans le modÚle final.
L'une des réflexions brillantes d'Eric Voskuil a été de remarquer que les deux groupes d'acteurs interviennent dans le modÚle de sécurité. Ils protÚgent chacun un aspect fondamental de Bitcoin :
Ces deux rÎles sont essentielles à la sécurité du systÚme. Il ne peut pas y avoir de résistance à l'inflation sans moyen d'échapper à la sélection arbitraire des transactions ; et, à l'inverse, il ne peut pas y avoir de résistance à la censure sans un protocole stable.
Dans les deux cas, la sĂ©curitĂ© peut ĂȘtre exprimĂ©e comme le produit de trois facteurs (pp. 59-62) :
Par conséquent, la sécurité ne se résume pas simplement au taux de hachage.
Aujourd'hui, Ă cause des pressions centralisatrices naturelles, la sĂ©curitĂ© de Bitcoin est loin d'ĂȘtre optimale. La distribution est en effet rĂ©duite : les mineurs se rassemblent en coopĂ©ratives de minage Ă cause des « pressions de regroupement » comme la variance, la proximitĂ©, etc. (p. 125) et les commerçants ont tendance Ă utiliser des services tiers Ă cause des « pressions de centralisation » liĂ©es Ă l'acceptation de la monnaie (p. 26). Les plateformes d'Ă©change sont la quintessence de cette centralisation : la plupart des gens qui souhaitent acheter du bitcoin pour spĂ©culer sur sa valeur future le font en passant par une place de marchĂ© centralisĂ©e, non pas en Ă©changeant de pair Ă pair, ce qui fait que l'Ă©conomie (basĂ©e Ă 90 % sur la spĂ©culation) est aujourd'hui trĂšs vulnĂ©rable.
Bitcoin n'est donc actuellement « pas bien préparé aux attaques » (pp. 67-68). Cela met en lumiÚre un paradoxe, le « paradoxe du niveau de menace » : la sécurité de Bitcoin est peu élevée lorsque la menace est faible et augmente à mesure que la menace devient plus forte, chose à quoi nous devrons nous attendre dans les années à venir.
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Au-delà de sa compréhension de Bitcoin, Eric Voskuil nous partage son analyse de la monnaie, qu'il a hérité de l'école autrichienne d'économie, et en particulier de Ludwig von Mises et Murray Rothbard qu'il a lus minutieusement. Les thÚmes abordés dans le livre sont en effet des thÚmes chers à ce courant de pensée économique, comme la conception subjective de la valeur, la préférence temporelle ou la nature monétaire de l'inflation.
Mais Eric Voskuil ne s'arrĂȘte pas lĂ : il vient apporter un certain nombre de contributions Ă cette Ă©cole d'Ă©conomie rationnelle, notamment en ce qui concerne le bitcoin. Ce dernier constitue en effet un objet Ă©conomique novateur et vient perturber les conceptions que pouvaient se faire les autrichiens de la monnaie avant 2008.
D'une part, le bitcoin est essentiellement une monnaie fiduciaire : il est dĂ©pourvu de valeur d'usage, si on exclut l'utilisation (accessoire) de l'horodatage de documents. Il « n'a d'utilitĂ© en tant que monnaie que dans la mesure oĂč des personnes sont disposĂ©es Ă commercer avec », et se base par consĂ©quent sur l'accord entre les commerçants qui l'acceptent.
Pour la premiÚre fois de l'histoire, il s'agit d'une monnaie fiduciaire qui a réussi à se développer sans intervention étatique, chose considérée impossible auparavant par les autrichiens (pour qui la monnaie doit provenir d'une marchandise possédant une valeur d'usage) ainsi que par les partisans de la théorie monétaire moderne (pour qui la valeur d'une monnaie découle des impÎts dont elle permet de s'acquitter).
En particulier, le bitcoin constitue un contre-exemple flagrant au thĂ©orĂšme de rĂ©gression de Ludwig von Mises, selon lequel « nul bien ne peut ĂȘtre employĂ© comme instrument dâĂ©change si, au moment oĂč lâon a commencĂ© Ă sâen servir comme tel, il nâavait pas une valeur dâĂ©change en raison dâautres emplois » (L'action humaine, 1949) : il a acquis une valeur sans valeur d'usage initiale, par la valorisation subjective des acteurs qui ont contribuĂ© Ă son dĂ©veloppement Ă©conomique. Certains Ă©conomistes ont tentĂ© d'interprĂ©ter le thĂ©orĂšme pour faire en sorte que le bitcoin en satisfasse les prĂ©misses, mais comme le fait brillamment remarquer Eric Voskuil, cela « rend le thĂ©orĂšme tautologique » puisque « tout ce que les gens considĂšrent comme de la monnaie peut [alors] ĂȘtre une monnaie » (p. 266).
Ainsi, comme l'Ă©crit Eric Voskuil :
« Le bitcoin, en tant que monnaie fiduciaire (c'est-Ă -dire sans valeur d'usage) dĂ©pourvue du soutien de l'Ătat, a finalement mis en Ă©vidence les erreurs logiques du mĂ©tallisme, qui a tentĂ© de dĂ©montrer la nĂ©cessitĂ© de la valeur d'usage pour la monnaie, et du chartalisme, qui a tentĂ© de dĂ©montrer la nĂ©cessitĂ© du soutien de l'Ătat pour la monnaie fiduciaire. » (pp. 282-283)
D'autre part, le bitcoin diffĂšre aussi par sa stabilitĂ© monĂ©taire, c'est-Ă -dire « la relation d'amortissement entre la demande de monnaie et son offre ». Contrairement aux monnaies-marchandises comme l'or et aux monnaies de monopole comme le dollar, le bitcoin possĂšde une politique monĂ©taire prĂ©dĂ©terminĂ©e et a vocation a devenir une monnaie Ă offre fixe. On ne peut pas « en produire plus lorsque le prix est censĂ© ĂȘtre supĂ©rieur ou Ă©gal au coĂ»t de production (coĂ»t du capital inclus) » (p. 303). Ă terme, il n'y a par consĂ©quent pas d'offre supplĂ©mentaire pour compenser une hausse de son pouvoir d'achat.
Bitcoin constitue ainsi un systÚme de monnaie singulier, et on pourrait croire que « la thésaurisation de bitcoin garantit un profit perpétuel » (p. 293), ce qui rendrait le bitcoin intrinsÚquement instable. Néanmoins, cela est compensé par l'absence de scalabilité du systÚme. Puisque la capacité transactionnelle est nécessairement limitée (comme le montre le Principe de scalabilité, p. 312), le systÚme exige le paiement de frais d'utilisation qui excluent certaines plages de valeurs pour le transfert : les utilisateurs évitent en effet de payer des frais élevés pour des transferts de petites sommes et préfÚrent recourir à des monnaies de substitution plus ou moins similaires.
De ce fait, si la demande pour le bitcoin (et a fortiori son prix de change en dollars) s'accroĂźt, les frais augmentent, ce qui a pour effet de rĂ©duire cette demande. Ainsi, « la stabilitĂ© rĂ©sulte [...] de la limitation directe de la demande, au lieu de s'appuyer sur une augmentation de l'offre pour ce faire ». Quant Ă savoir oĂč cette stabilitĂ© se trouve, l'avenir nous le dira.
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CryptoĂ©conomie : Principes fondamentaux de Bitcoin est donc un ouvrage essentiel pour comprendre Bitcoin. Eric Voskuil y dresse un systĂšme thĂ©orique et rationnel cohĂ©rent pour comprendre les principes de Bitcoin et rĂ©futer les idĂ©es fausses qui circulent Ă son sujet. Si vous ĂȘtes passionnĂ©s de Bitcoin, je vous recommande chaudement sa lecture Ă tĂȘte reposĂ©e !
Vous pouvez vous procurer cette traduction sur Amazon en Ă©dition papier ou en format Kindle.
Merci à Pierre Schweitzer pour sa relecture des sujets économiques et à Jurraca pour sa participation sur le dépÎt.
Ce 60Ăšme repas a rĂ©uni 50 convives, venus pour certains (en train, pas en jet) de Suisse, de Belgique ou du Luxembourg pour se retrouver au Zango entre les Halles et la rue Montorgueil. La dimension « francophone » est toujours dans lâADN de ces rencontres. Dâautres convives venaient de Bordeaux, de Tours, de Metz ou de Lyon.
Au dĂ©but du repas, avant de rappeler les fameuses trois rĂšgles de ces repas Ă lâintention du tiers des participants qui dĂ©couvraient lâĂ©vĂ©nement, Jacques Favier a dâabord saluĂ© Pierre Person, « non seulement par considĂ©ration pour la reprĂ©sentation nationale mais parce que câest un ami prĂ©cieux de notre communautĂ©, et parce que cela me permet de dire clairement quâil y a, pour nous, un point politique et institutionnel quâon ne peut traiter par le troll et quâon doit entretenir de façon rĂ©flĂ©chie des relations claires et responsables, sans faiblesse mais sans outrance » et il a Ă©galement saluĂ© la prĂ©sence de Faustine Fleuret, prĂ©sidente de lâADAN  dont lâassociation ne poursuit pas exactement les mĂȘmes buts que le Cercle et suit parfois dâautres chemins : « mieux vaut voir cela comme une occasion de se complĂ©ter ».
Au-delĂ des pĂ©ripĂ©ties politiques de lâentre-deux tours (et des intentions prĂȘtĂ©es Ă tel ou telle sur le sujet spĂ©cifique de la crypto-Ă©conomie) les conversations ont tournĂ© sur les projets plutĂŽt inquiĂ©tants (et gĂ©nĂ©ralement considĂ©rĂ©s comme « mal ficelĂ©s ») du Parlement europĂ©en.
Lâimportante Paris Blockchain Week a fourni matiĂšre Ă commentaires, notamment pour sâĂ©tonner de ce quâĂ 5 minutes Ă pieds du siĂšge de lâAMF, on puisse voir tant dâentreprises dĂ©munies du statut de PSAN se livrer Ă une telle dĂ©monstration publicitaire et commerciale. Lâhypocrisie de la « rĂ©gulation Ă la française » est ici patente.
On a donc aussi Ă©voquĂ© lâĂ©vĂ©nement parisien de la veille Ă lâAmbassade de Suisse prĂ©sentant (a juste titre pense-t-on) ce pays comme « le lieu idĂ©al pour dĂ©velopper vos projets blockchain et cryptomonnaies ». LĂ aussi, le prĂ©sence de Bpifrance et de son Hub blockchain laisse planer un certain Ă©tonnement.
En prĂ©sence de nombreux mineurs lâactualitĂ© de cette industrie, sa conversion Ă marche forcĂ©e vers les Ă©nergies vertes, et les bĂ©nĂ©fices quâelle apporte structurellement Ă la reconversion Ă©nergĂ©tique ont Ă©tĂ© discutĂ©s. les opportunitĂ©s en Ukraine, pays qui va se trouver pour un temps en excĂ©dent de production et et grand besoin financier ont Ă©tĂ© dĂ©crites. Lâignorance de certains politiques a Ă©tĂ© symĂ©triquement dĂ©criĂ©e.
A lâissue du repas, les membres du Cercle du Coin (qui compte Ă ce jour 70 membres individus et 20 mĂ©dias ou entreprises) sont restĂ©s sur place pour tenir en live et en vidĂ©o leur rĂ©union trimestrielle, tandis que dâautres convives repartaient malgrĂ© la pluie vers le Brongniart ou la Station F.
Cet article 60Ăšme Repas du Coin, Ă Paris le 13 avril 2022 est issue du site Le Coin Coin.