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Qu'est-ce qu'Eclipse, ce layer 2 d'Ethereum utilisant la Solana Virtual Machine (SVM) ?

By: Ambroise Lalloz —

Eclipse est un layer 2 innovant qui intĂšgre la Machine Virtuelle de Solana (SVM) sur la blockchain Ethereum. En combinant la vitesse d'exĂ©cution de Solana avec la sĂ©curitĂ© d'Ethereum, Eclipse permet de crĂ©er des applications dĂ©centralisĂ©es (dApps) plus rapides et moins coĂ»teuses. DĂ©couvrez comment Eclipse cherche Ă  redĂ©finir l'Ă©cosystĂšme Ethereum en s’appuyant sur Solana.

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Qu'est-ce que Goatseus Maximus (GOAT), ce memecoin promu par une IA ?

By: Ambroise Lalloz —

Goatseus Maximus (GOAT) est un memecoin de la blockchain Solana dont la popularitĂ© a explosĂ© aprĂšs avoir Ă©tĂ© massivement promu par une intelligence artificielle (IA). Avec un investissement initial de 50 000 $ en Bitcoin de Marc Andreessen, le cofondateur du fonds d’investissement a16z, le token GOAT a bondi de plus de 12 000 % dans les 24 premiĂšres heures suivant son lancement. DĂ©couvrez pourquoi le GOAT captive la communautĂ© crypto.

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Qu’est-ce que Zyfi (ZFI) ?

By: Agathe Gautier —

Zyfi est une solution de paiement dĂ©centralisĂ©e conçue pour les dĂ©veloppeurs d'applications blockchain, visant Ă  simplifier l'expĂ©rience des utilisateurs. Zyfi permet de rĂ©gler les frais de l’écosystĂšme Ethereum en utilisant diffĂ©rents tokens ERC-20 plutĂŽt que d'ĂȘtre limitĂ© Ă  l'ETH, voire de bĂ©nĂ©ficier d’une abstraction totale de frais de transaction. DĂ©couvrez comment Zyfi rĂ©sout le problĂšme central des frais de transaction sur la blockchain.

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Qu'est-ce que World Liberty Financial (WLFI), le projet crypto soutenu par Donald Trump ?

By: Cryptoast —

World Liberty Financial (WLFI) est un protocole de la finance décentralisée (DeFi) soutenu par Donald Trump et ses fils Donald Trump Jr. and Eric Trump. Quelles sont les particularités de ce projet crypto et quels sont les rÎles de son token WLFI ?

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Babylon et staking de Bitcoin : RĂ©volution ou arnaque ?

By: Marius Farashi Tasooji —

La blockchain Bitcoin a rĂ©cemment connu une flambĂ©e des frais de transaction avec le lancement de Babylon, un protocole de staking de BTC. Ce dernier permet aux blockchains en preuve d’enjeu (PoS) de bĂ©nĂ©ficier de la sĂ©curitĂ© de Bitcoin, mais soulĂšve des questions quant Ă  ses implications et ses risques. Voici tout ce que vous devez savoir.

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Qu'est-ce que l'Alliance ASI, ce projet qui vise à créer la 1Úre superintelligence artificielle décentralisée ?

By: Ambroise Lalloz —

La création de l'Artificial Superintelligence Alliance (ASI) marque une étape importante dans le domaine de l'IA décentralisée alimentée par la blockchain. Cette collaboration stratégique unit les forces de 3 leaders du domaine : SingularityNET, Fetch.AI, et Ocean Protocol. Découvrez comment l'Alliance ASI cherche à redéfinir le paysage de l'intelligence artificielle grùce à la blockchain.

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Qu'est-ce que Scroll ? Zoom sur ce layer 2 soutenu par la Fondation Ethereum

By: Ambroise Lalloz —

Scroll est un layer 2 de la blockchain Ethereum de type zk-Rollup. Développé en collaboration avec le groupe Privacy and Scaling Explorations de la Fondation Ethereum, ce projet utilise des preuves à divulgation nulle de connaissance (ZKP) pour traiter les transactions hors chaßne, allégeant ainsi la charge sur Ethereum. Avec l'arrivée imminente de son token via un potentiel airdrop, Scroll est-il en passe de devenir un acteur clé de ce secteur ?

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Qu'est-ce que Linea ? Tout savoir sur ce layer 2 d'Ethereum développé par Consensys

By: Ambroise Lalloz —

Développé par Consensys, les développeurs du wallet MetaMask, Linea est un layer 2 pour Ethereum utilisant la technologie des zk-Rollups. Linea a lancé son mainnet en juillet 2023 et se prépare à introduire son token prochainement via un airdrop. Découvrez les spécificités de ce layer 2 valorisé à plus de 7 milliards de dollars.

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Quelles sont les alternatives pour rĂ©duire sa pression fiscale ?

By: Daniel —
La pression fiscale, reprĂ©sentant la part des impĂŽts et taxes dans les revenus, constitue une prĂ©occupation majeure pour de nombreux contribuables. Face Ă  cette rĂ©alitĂ©, plusieurs alternatives se profilent pour allĂ©ger cette charge. À travers ce contenu, on vous dĂ©voile quelques solutions possibles. Optimisation de la gestion de patrimoine L’optimisation de la gestion de patrimoine [
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Blockchain et UX : le paradoxe de la transparence

By: blockchainpartner —

Nous publions aujourd’hui notre premiĂšre Ă©tude sur l’UX (user experience) et les blockchains – sujet passionnant tant il est crucial pour l’adoption de ces technologies. 

Nous l’abordons sous l’angle de l’impĂ©rative transparence des blockchains. Cette notion d’ouverture totale, Ă  tous et sans limites, oĂč chacun peut techniquement “voir” de ses propres yeux la machinerie qui se met en place, est peut-ĂȘtre le talon d’achille de la blockchain. 

Termes spĂ©cifiques, sĂ©ries de caractĂšres Ă  apprendre par cƓur, opĂ©rations financiĂšres complexes avec multisignatures sont autant de barriĂšres difficiles Ă  dĂ©passer pour des non-initiĂ©s. À l’inverse, trop simplifier ces processus serait prendre le risque de paraitre opaque sur ses activitĂ©s. 

Cette transparence n’est donc pas synonyme d’accessibilitĂ©, bien au contraire. C’est pourquoi le rĂŽle des interfaces, autant d’un point de vue UX qu’UI, est aujourd’hui crucial pour permettre l’adoption de ces nouveaux services. C’est mĂȘme le deuxiĂšme “pain point”, aprĂšs les enjeux en matiĂšre de scalabilitĂ©, que rĂ©vĂšle ce sondage de janvier 2019 rĂ©alisĂ© auprĂšs de 160 fondateurs et dĂ©veloppeurs de Dapps.

Alors, deux ans plus tard, il est possible de questionner, de maniĂšre lĂ©gitime, sur les possibles évolutions de ces “pain points”. C’est ce que nous proposons dans cette Ă©tude.

Sommaire :

  • UX & UI : partir sur des bases saines
  • Un enjeu de simplicitĂ© : l’exemple de Foundation
  • Un enjeu de lexique : l’exemple d’Argent
  • Un enjeu de confiance : l’exemple de  Balancer V2
  • Conclusion & pour aller plus loin
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Découvrez quatre services de la DeFi à travers le démonstrateur CoFinance

By: blockchainpartner —

Nouveau systĂšme financier basĂ© sur les technologie blockchain et les cryptoactifs, la finance dĂ©centralisĂ©e (DeFi, pour Decentralized Finance en anglais) offre une alternative numĂ©rique au systĂšme traditionnel, qu’elle vient Ă  la fois complĂ©ter et concurrencer.

CaractĂ©risĂ© par sa modularitĂ©, ce systĂšme se compose de multiples services centrĂ©s sur des besoins spĂ©cifiques (Ă©changes de crypto-actifs, stablecoins, prĂȘts, produits dĂ©rivĂ©s, fonds d’investissement, marchĂ©s prĂ©dictifs
) qui se combinent les uns avec les autres faisant ainsi Ă©merger de nouveaux usages chez les clients.

Au mois de Juin 2021, 60 milliards de dollars sont gĂ©rĂ©s par les smart-contracts et applicatifs de la DeFi, en progression exponentielle de 6000% par rapport Ă  l’annĂ©e derniĂšre. On y retrouve  dĂ©jĂ  des services sur toutes les verticales financiĂšres existantes. Le nombre d’utilisateurs a grimpĂ© de 0,2 Ă  2,5 millions en 1 an, ne reprĂ©sentant encore que 2% des dĂ©tenteurs de cryptoactifs dans le monde. 

Convaincus de la dimension stratĂ©gique de cette transformation et Ă  l’image d’acteurs comme BNY Mellon, Morgan Stanley, JP Morgan, StateStreet ou Citi qui ont fait part de leur volontĂ© de proposer des services relatifs Ă  la DeFi, Blockchain Partner by KPMG se positionne sur cette industrie Ă©mergente avec un dĂ©monstrateur agrĂ©geant 4 des principales solutions actuelles de la DeFi.

Co.Finance agrĂšge 4 des principales solutions DeFi : Uniswap (Echange dĂ©centralisĂ©), Aave (PrĂȘts et emprunts), Yearn finance (Fond d’investissement) et Unslashed finance (Assurance)

Actuellement, la multiplication des projets rend l’agrĂ©gation de plusieurs solutions nĂ©cessaire afin d’identifier les meilleures opportunitĂ©s, d’optimiser les frais et de limiter les risques en favorisant la diversification de portefeuille. Notre objectif est d’aider les dĂ©cideurs Ă  comprendre les enjeux liĂ©s Ă  l’essor de la DeFi en construisant une solution permettant de contrĂŽler et de gĂ©rer ses actifs numĂ©riques depuis une seule et mĂȘme interface.

Le Dashboard de Co.Finance permet de monitorer et gérer ses investissements et positions en une seule interface

En outre, les projets blockchain et crypto, plus que jamais, ont besoin d’asseoir leur lĂ©gitimitĂ© et leur crĂ©dibilitĂ© face aux acteurs traditionnels. Un des challenges pour faciliter l’adoption de ces solutions est de proposer des interfaces facilement intelligibles, qui masquent  la complexité  lexicale et technique inhĂ©rente aux  blockchains. Ainsi, l’interface de Co.Fi a Ă©tĂ© pensĂ©e pour ĂȘtre intuitive, sĂ©curisante et agrĂ©able Ă  utiliser au quotidien, dans le but de rendre cet Ă©cosystĂšme plus accessible en simplifiant l’UX au maximum.

Pour approfondir ces enjeux, venez dĂ©couvrir notre dĂ©monstrateur Ă  Vivatech sur le stand de KPMG, ou contactez-nous Ă  l’adresse suivante : cbalva@kpmg.fr

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Rapport – Cryptoactifs : vers une rĂ©volution financiĂšre

By: blockchainpartner —
Blockchain Partner by KPMG dévoile son rapport sur les tendances de fond du secteur des cryptoactifs

AprĂšs l’avĂšnement d’internet qui affecte fortement depuis prĂšs de 30 ans quasiment tous les domaines d’activitĂ©s (autant dans l’industrie que dans les services), une seconde rĂ©volution numĂ©rique s’amorce avec l’émergence de l’internet de la valeur. Celui-ci change totalement le paradigme du transfert et de la gestion de la valeur en ligne, en proposant un fonctionnement nativement numĂ©rique, dĂ©centralisĂ©, et accessible Ă  tous, remettant ainsi au centre la souverainetĂ© des individus.

Cette nouvelle rĂ©volution repose sur les technologies blockchains et les cryptoactifs qui rendent possible ce nouveau paradigme. DĂ©couvrez dans cette Ă©tude inĂ©dite les principales innovations de cette nouvelle industrie et l’analyse leur impact pour les annĂ©es Ă  venir.

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Tribune dans Revue Banque : « Avec les MNBC, les Européens ne doivent pas se tromper de combat »

By: blockchainpartner —

Claire Balva, CEO de Blockchain Partner, a publié dans le magazine Revue Banque une tribune sur les Monnaies Digitales de Banque Centrale. 

Morceaux choisis :

« Face au succĂšs grandissant des cryptoactifs, les banques centrales se positionnent. Elles souhaitent utiliser une “blockchain”, mais sans toutefois basculer dans la “crypto”. 

En rĂ©alitĂ©, une blockchain est philosophiquement incompatible avec un acteur tel qu’une banque centrale : ce protocole se caractĂ©rise par une forte dĂ©centralisation. Il ne peut donc ĂȘtre contrĂŽlĂ© par un acteur unique. C’est le cas des blockchains publiques en particulier : chacun peut librement accĂ©der au registre, et participer au rĂ©seau. Le bitcoin fonctionne selon ce principe. Une banque centrale, si elle crĂ©ait une blockchain publique pour gĂ©rer sa monnaie, perdrait de facto son pouvoir de crĂ©ation et de gestion monĂ©taire. 

Les projets de MDBC privilĂ©gient ainsi naturellement les blockchains dites “privĂ©es”. C’est le cas de la Banque de France qui, dans ses rapports “Monnaie digitale de banque centrale : une, deux ou aucune ?” et “La monnaie digitale de banque centrale” ainsi que dans ses expĂ©rimentations menĂ©es depuis 2020, envisage l’utilisation d’une blockchain privĂ©e pour une MDBC “de gros” et non “de dĂ©tail”. »

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« Finalement, une MDBC, telle qu’elle est envisagĂ©e aujourd’hui en Europe et en France, concurrencera probablement plus l’écosystĂšme traditionnel (utilisant de l’euro) que l’écosystĂšme des cryptoactifs. Cela n’est pas nĂ©cessairement un problĂšme: l’objectif principal derriĂšre la crĂ©ation d’une MDBC est d’apporter plus de compĂ©titivitĂ© aux banques centrales, en particulier Ă  l’ùre de la digitalisation. 

Mais cela montre surtout que l’Europe se trompe de combat. A vouloir rendre la banque centrale compĂ©titive, elle en oublie une autre rĂ©alitĂ© : une MDBC ne suffira pas Ă  rendre l’euro lui-mĂȘme compĂ©titif dans le nouvel environnement technologique des cryptoactifs. « 

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« Ce point est d’autant plus critique que les infrastructures blockchain comptent dĂ©jĂ  des stablecoins, c’est-Ă -dire des cryptoactifs dont le cours est indexĂ© sur des monnaies traditionnelles. Certains ont dĂ©jĂ  acquis un statut de rĂ©fĂ©rence dans le secteur : les quatre plus grands stablecoins (Tether, USDC, Dai et Binance USD) reprĂ©sentent Ă  eux quatre 96% de la capitalisation totale des stablecoins (voir Graphe). Ils sont tous les quatre indexĂ©s sur le dollar, ce qui renforce incontestablement l’influence monĂ©taire des Etats-Unis. »

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« Contre l’hĂ©gĂ©monie du dollar dans cet Ă©cosystĂšme, les projets actuels de MDBC français ou europĂ©ens n’apportent aucune rĂ©ponse. Or, c’est bien lĂ  que tout l’enjeu se situe : la vraie question ne devrait pas ĂȘtre la compĂ©titivitĂ© des banques centrales dans un monde qui se digitalise, mais la compĂ©titivitĂ© de l’euro face aux cryptoactifs – et donc face au dollar.

La solution serait de concurrencer ces outils sur leur terrain, en crĂ©ant un stablecoin indexĂ© sur l’euro. Ce dernier pourrait par exemple ĂȘtre adossĂ© Ă  la blockchain Ethereum sur laquelle est d’ores et dĂ©jĂ  construit l’essentiel des services de finance dĂ©centralisĂ©e. L’urgence, pour la compĂ©titivitĂ© de l’euro, ne semble donc pas tant de crĂ©er une MDBC, mais de crĂ©er un stablecoin euro, qu’il soit une MDBC ou une monnaie commerciale. »

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Bilan 2020

By: blockchainpartner —

Au terme d’une annĂ©e Ă©conomiquement difficile, l’écosystĂšme blockchain & crypto aura dĂ©montrĂ© sa rĂ©silience : entrĂ©e de nouveaux acteurs B2B, hausse du cours des cryptomonnaies, explosion du marchĂ© de la DeFi, et rĂ©gulation europĂ©enne
 Blockchain Partner vous propose de revenir sur les Ă©vĂ©nements marquants.

 

Pour faire face Ă  l’endettement croissant des banques commerciales suite Ă  la pandĂ©mie du coronavirus, les banques centrales majeures comme la BCE (Banque centrale europĂ©enne) ou la FED (US Federal Reserve) ont menĂ© une politique de quantitative easing ou “planche Ă  billet”, rachetant des obligations dĂ©gradĂ©es, entraĂźnant une perte de confiance Ă  l’égard des monnaies fiduciaires.

 

Ce besoin croissant de se prĂ©munir contre la chute des monnaies fiat (dollar, euro) et de s’affranchir des banques conduit, une fois de plus, Ă  une hausse de la popularitĂ© des cryptoactifs et des outils permettant d’y investir. Ainsi, le cours du Bitcoin a augmentĂ© de plus de 225% entre janvier et dĂ©cembre 2020. Cela tĂ©moigne de l’arrivĂ©e de nouvelles liquiditĂ©s sur le marchĂ©.

 

Mais l’impact de la crise Ă©conomique dans l’écosystĂšme blockchain & crypto ne se limite pas Ă  une hausse des investissements. D’autres services financiers utilisant une technologie  blockchain, et en particulier Ethereum, ont vu leur popularitĂ© augmenter. C’est le cas de la Finance DĂ©centralisĂ©e  (DeFi), dont l’objectif est d’offrir une alternative au systĂšme financier traditionnel en crĂ©ant les fondations d’un nouveau systĂšme, plutĂŽt qu’en apportant des amĂ©liorations incrĂ©mentales Ă  l’existant. 

 

Ainsi, la valeur totale des liquiditĂ©s dans la DeFi a augmentĂ© de 2252% pour franchir la barre des 12 milliards de dollars. Cette explosion a pour effet d’apporter plus de stabilitĂ© dans l’écosystĂšme crypto, en particulier dans le secteur de l’emprunt, de l’assurance, ou encore des marchĂ©s dĂ©rivĂ©s – caractĂ©risĂ©s par l’incertitude de l’action humaine – en permettant d’offrir plus de liquiditĂ© pour se couvrir.

De telles augmentations soulignent non seulement la rĂ©silience des cryptoactifs dans une situation de crise Ă©conomique, mais Ă©galement leur capacitĂ© Ă  gagner la confiance des investisseurs et de constituer une vĂ©ritable rĂ©serve de valeur. L’engouement autour de la DeFi laisse penser que l’annĂ©e 2021 sera trĂšs prometteuse pour le secteur des blockchains et cryptoactifs. Attention cependant : l’analyse peut ĂȘtre faussĂ©e par l’inondation de liquiditĂ©s consĂ©quente aux politiques monĂ©taires : les cryptomonnaies auraient-elles subsistĂ© sans cette derniĂšre ? 

L’annĂ©e 2020 se caractĂ©rise Ă©galement par un intĂ©rĂȘt croissant pour la tokenisation de la part d’entreprises de diffĂ©rents secteurs. De nouveaux acteurs Ă©mergent dans l’assurance, proposant des services basĂ©s sur une autonomisation des indemnisations (Yearn Finance, Nexus Mutual, GoodsID). Dans le secteur de l’immobilier, on remarque de plus en plus que ces outils permettent une dĂ©mocratisation de l’investissement, comme le dĂ©montrent des acteurs tels que RealT ou Mata Capital. MĂȘme les acteurs des jeux-vidĂ©os redoublent de projets autour de la reprĂ©sentation de la raretĂ© en ligne : c’est par exemple le cas d’Ubisoft autour d’un projet de tokenisation, ou de nouveaux acteurs comme Sorare, startup française qui a d’ailleurs levĂ© 4 millions de dollars cette annĂ©e..

Un tel phĂ©nomĂšne constitue un point de rupture avec la position gĂ©nĂ©rale des entreprises depuis l’avĂšnement des blockchains : alors qu’elles Ă©taient davantage tournĂ©es vers les blockchains privĂ©es par mĂ©fiance Ă  l’égard de ces nouvelles technologies, elles saisissent dĂ©sormais l’intĂ©rĂȘt de la tokenisation (reprĂ©sentation et transfert de valeur en ligne) et des blockchains publiques pour leurs projets (sĂ©curitĂ© et transparence du systĂšme).

Enfin, sur le plan rĂ©glementaire : le climat semble plus favorable Ă  la crĂ©ation de nouveaux services crypto-blockchain outre-atlantique. Nous n’aurons pas manquĂ© le virage des banques institutionnelles comme JP Morgan au cours de l’annĂ©e. Un tel revirement aura certainement eu des consĂ©quences sur le discours des autoritĂ©s de rĂ©gulation elles-mĂȘmes
 L’OCC (Office of the Comptroller of the Currency) – l’autoritĂ© amĂ©ricaine de rĂ©gulation des banques – dĂ©clare vouloir donner des licences aux banques dĂ©centralisĂ©es et perçoit la DeFi comme une rĂ©volution du monde financier.

Ces signaux ne peuvent qu’encourager le secteur privĂ© Ă  innover : d’Ebay Ă  Paypal, en passant par ING ou encore BBVA, tous proposent de nouveaux services dans les cryptoactifs.

Pendant ce temps, les acteurs français et europĂ©ens continuent Ă  supporter de lourdes obligations lĂ©gales au nom de la lutte contre le terrorisme. L’ordonnance de Bruno le Maire, en fin d’annĂ©e 2020, pose des exigences trĂšs contraignantes en termes de vĂ©rification d’identitĂ© des clients ; et la rĂ©glementation MiCA interdit purement et simplement l’émission des stablecoins.

Si le souci d’harmoniser les rĂšgles Ă  l’échelle europĂ©enne dĂ©montre un intĂ©rĂȘt certain du lĂ©gislateur pour cet Ă©cosystĂšme, la rĂ©glementation actuelle pourrait n’avoir pour effet que de freiner son dĂ©veloppement en France. On ne peut donc que regretter un discours politique toujours aussi critique, et souhaiter une nette amĂ©lioration pour l’annĂ©e Ă  venir.

Pour conclure


L’annĂ©e 2020 est finalement marquĂ©e par un dĂ©but de bull-run, c’est-Ă -dire de cycle haussier : les cryptoactifs suscitent une plus grande confiance des investisseurs et des entreprises. Le dollar devient bel et bien le maillon faible avec une forte baisse de son cours, et le Bitcoin confirme son statut de valeur refuge face Ă  l’inflation. 

Ce phĂ©nomĂšne illustre un changement de narrative, et une ouverture vers une nouvelle vague de projets et cas d’usage innovants dans les blockchains publiques. 

Quant aux grandes institutions, elles s’avancent de plus en plus dans des projets crypto – Ă  l’image de la BRI (Banque des RĂšglements Internationaux) par la crĂ©ation d’un groupe de travail sur les monnaies numĂ©riques ; ou encore de la Banque de France par un projet de monnaie digitale de banque centrale. Cela tĂ©moigne indĂ©niablement d’une Ă©volution dans la position des grandes institutions : si elles ne rejettent plus totalement ces nouvelles technologies, elles se trouvent encore dans une phase de nĂ©gociation “les cryptos, oui, mais
 “

2021 sera-t-elle alors l’occasion de changer de paradigme, vers une acceptation plus grande des cryptoactifs ?

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Le Bitcoin institutionnel devient une réalité

By: blockchainpartner —

Il ne fait aucun doute que l’annĂ©e 2020 marque l’entrĂ©e de Bitcoin et des cryptoactifs dans un nouveau cycle. L’engouement spĂ©culatif des annĂ©es 2017-2018 laisse dĂ©sormais place Ă  des prises de position institutionnelles de long-terme sur Bitcoin, et dans la foulĂ©e c’est le concept de raretĂ© numĂ©rique et l’ensemble des crypto-actifs qui gagne en lĂ©gitimitĂ©. 

En parallĂšle d’un dĂ©bat français cantonnĂ© Ă  la vision paranoĂŻaque du financement du terrorisme et du blanchiment d’argent, le monde financier traditionnel ne se trompe plus : Bitcoin et cryptoactifs sont devenus non seulement des actifs trĂšs liquides et performants, mais surtout un investissement sur l’avenir et une rĂ©serve de valeur numĂ©rique.

Depuis l’annonce de Paul Tudor Jones en Mars qui considĂ©rait l’investissement en Bitcoin comme un pari sur le “cheval le plus rapide”, ou encore celle de Michael Saylor, CEO de Microstrategy qui annonçait adopter Bitcoin comme actif principal pour la trĂ©sorerie de son groupe, les annonces et prises de positions publiques se sont multipliĂ©es. 

Fonds assurantiels, fintechs (Square, Paypal) comme entreprises non-financiĂšres (MicroStrategy sus-mentionnĂ©), leaders d’opinions de la sphĂšre financiĂšre (Raoul Pal, Druckenmiller), tous dĂ©clarent des positions en Bitcoin et aiment Ă  le dĂ©crire comme un actif rĂ©silient, performant et une rĂ©serve de valeur incontournable pour les annĂ©es Ă  venir. 

Si ces annonces peuvent sembler relever d’évĂšnements isolĂ©s, les mouvements d’allocation sont bien rĂ©els.  On observe dĂ©jĂ  que plus de 4% de la base monĂ©taire des bitcoins en circulation sert d’équivalent de trĂ©sorerie* pour des sociĂ©tĂ©s cotĂ©es. Les barriĂšres Ă  l’entrĂ©e de tels acteurs Ă©tant largement dĂ©passĂ©es, les outils disponibles (custody, vĂ©hicules d’investissements, instruments financiers) pour investir en Bitcoin et cryptomonnaies gagnent en popularitĂ©. La croissance des fonds sous gestion des vĂ©hicules destinĂ©s aux investisseurs institutionnels (Ex. Grayscale, Fidelity), de mĂȘme que l’accĂ©lĂ©ration du volume des contrats Ă  termes et autres produits dĂ©rivĂ©s sur Bitcoin tendent Ă  confirmer la tendance. 

Cet intĂ©rĂȘt pour Bitcoin peut s’expliquer en partie par les performances passĂ©es de l’actif, et son intĂ©rĂȘt lors de la constitution de portefeuilles. Bitcoin a en effet surpassĂ© l’ensemble des classes d’actifs sur ces cinq derniĂšres annĂ©es** et sa faible corrĂ©lation Ă  des indices tels que l’or ou les marchĂ©s actions en fait un outil puissant de diversification de portefeuille. Bien sĂ»r, il convient de nuancer ces performances historiques, qui ne prĂ©jugent en rien de l’avenir de la valeur de l’actif. NĂ©anmoins, dans une optique de diversification du portefeuille, cet actif peut prendre tout son sens pour les managers de portefeuilles. 

Mais au-delĂ  de la performance de l’actif, c’est la consolidation de la conviction de Bitcoin comme d’une potentielle rĂ©serve de valeur au mĂȘme titre que l’or qui gagne en popularitĂ©. De par son caractĂšre fini et sa robustesse (sĂ©curitĂ© du rĂ©seau), les investisseurs commencent Ă  dresser un parallĂšle entre la flambĂ©e de l’or dans les annĂ©es 70 pour se prĂ©munir contre l’inflation (Ă  la suite de la fin des accords Bretton-Woods) et la situation du bitcoin aujourd’hui, dans le contexte d’un risque inflationniste similaire, rĂ©sultat de la monĂ©tisation de la crise du coronavirus par les banques centrales. 

Plus encore, avec l’institutionnalisation de Bitcoin c’est le concept de raretĂ© numĂ©rique et l’ensemble des cryptoactifs qui gagne en lĂ©gitimitĂ©. Bitcoin n’est que la premiĂšre Ă©tape de l’internet de la valeur, et l’écosystĂšme crypto au sens large, incluant les expĂ©rimentations de la finance dĂ©centralisĂ©e, bĂ©nĂ©ficiera bientĂŽt de cet engouement. Les entreprises et institutions françaises ont donc intĂ©rĂȘt Ă  s’y positionner dĂšs aujourd’hui. 

 

 

*https://bitcointreasuries.org/

** https://casebitcoin.com/

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Table ronde sur les Monnaies Numériques de Banque Centrale

By: blockchainpartner —

Lundi 30 Novembre 2020, avait lieu -en visioconférence, confinement oblige- la table ronde du Cercle du Coin (association francophone autour des cryptomonnaies) sur le sujet des MNBC (Monnaies Numériques de Banque Centrale). 

Claire Balva, CEO de Blockchain Partner, y intervenait avec notamment Pierre Person (dĂ©putĂ© LREM), JoĂ«lle Toledano (autrice du rapport “Blockchain” de France StratĂ©gie), Christian Pfister (chargĂ© de mission « MNBC » Ă  la Banque de France), JĂ©rĂŽme de Tychey (Ledger), et Jean-Samuel LĂ©crivain (Catenae).

Extraits :

“La BCE saisit bien les enjeux d’un euro numĂ©rique (cash numĂ©rique et nĂ©cessitĂ© de confidentialitĂ©, une option de politique monĂ©taire, gains de productivitĂ© dans un monde numĂ©rique, etc.), ce qui est une bonne chose. Mais elle reste timide dans ses recommandations. Par exemple, elle n’imagine pas que l’euro puisse ĂȘtre distribuĂ© autrement que par des banques ou des institutions financiĂšres, et ne conçois qu’avec des pincettes une architecture dĂ©centralisĂ©e pour son Ă©mission ; elle manque donc certains aspects du respect de la vie privĂ©e et de l’euro programmable. Typiquement, pour la BCE, utiliser une blockchain pour l’émission d’un euro numĂ©rique n’est qu’une possibilitĂ© parmi d’autres, et c’est la moins probable selon le rapport (Ă  cause de dĂ©fis en ce qui concerne le KYC / AML). Donc on parle d’un euro numĂ©rique, mais Ă  l’infrastructure centralisĂ©e : ce ne sera pas un cash numĂ©rique, et on s’éloigne de l’idĂ©e d’un euro programmable, ce qui est dommage”

“La principale raison pour laquelle on parle peu de ces choix technologiques pourtant importants, c’est qu’en dehors de la communautĂ© de spĂ©cialistes, la plupart des gens comprennent malheureusement que peu de choses aux distinctions techniques, et aux idĂ©ologies qu’il y a derriere. A mon sens, il y a un grand enjeu : ne pas reproduire le meme scĂ©nario qu’avec le minitel. C’est Ă  dire Ă©viter de crĂ©er quelque chose “à nous”, quelque chose de privĂ©, pour que finalement dans 15 ans, tout soit sur un protocole public – Ethereum ou un autre – . Je pense que ce serait la hantise de tout le monde : si on fait ça, on reprendra 15 ans de retard par rapport Ă  ces technologies et par rapport Ă  notre souverainetĂ© monĂ©taire.”

Visionner la table ronde :

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Jetons non-fongibles et applications financiĂšres

By: blockchainpartner —
Nous publions tous les deux mois une chronique blockchain dans le mĂ©dia suisse Allnews, spĂ©cialisĂ© dans la finance. Pour cet Ă©pisode, nous proposons un tour d’horizon des NFT et des applications financiĂšres qui en dĂ©coulent.

 

Extrait :

DE QUOI S’AGIT-IL?

Le NFT, pour Non Fungible Token, se traduit par «Jeton non-fongible». Cela signifie qu’un jeton prĂ©sente des caractĂ©ristiques qui lui sont propres, uniques, qui empĂȘchent de le confondre avec un autre jeton. Les jetons fongibles sont Ă  l’inverse des jetons interchangeables : un euro vaut un autre euro par exemple, tandis qu’un NFT ne vaudra pas un autre NFT. 

Pour illustrer ce concept, prenons l’exemple de Sorare, sociĂ©tĂ© française crĂ©ant un jeu Ă  mi-chemin entre Mon Petit Gazon et les cartes Panini nativement numĂ©riques. La sociĂ©tĂ© propose l’achat de jetons reprĂ©sentant des joueurs de football Ă©mis en quantitĂ©s limitĂ©es. Les meilleures cartes se vendent Ă  des prix Ă  4 voire 5 chiffres. Le NFT peut revĂȘtir diffĂ©rentes formes et ĂȘtre par exemple un objet («item») de jeux vidĂ©os, un actif immobilier ou une Ɠuvre d’art Ă  part entiĂšre.

En «jetonisant» un actif numĂ©rique, celui-ci profite des caractĂ©ristiques intĂ©ressantes des blockchains: il devient plus aisĂ©ment liquide, auditable et transparent afin de pouvoir contrĂŽler son Ă©mission. Par ailleurs, cela rend possible une «rĂ©elle» dĂ©tention pour le joueur recevant ou achetant une carte, Ă  l’inverse d’une dĂ©tention fictive sur un serveur d’un tiers. Libre au dĂ©tenteur de l’envoyer Ă  un proche, de le vendre Ă  une autre personne ou de l’utiliser sur des services tiers. Dans le cas de Sorare, cela permet au joueur de collectionner vĂ©ritablement les cartes de ses joueurs prĂ©fĂ©rĂ©s, ou encore de repĂ©rer Ă©ventuellement des joueurs prometteurs et les revendre au plus offrant.

 
UN ACTIF À PART ENTIÈRE AUX APPLICATIONS NOMBREUSES

Le NFT peut revĂȘtir diffĂ©rentes formes et ĂȘtre par exemple un objet («item») de jeux vidĂ©os, un actif immobilier ou une Ɠuvre d’art Ă  part entiĂšre. Les plateformes OpenSea ou Rarible proposent une place de marchĂ© permettant d’acheter ses Ɠuvres numĂ©riques. Citons Pascal Boyart proposant des fresques bien rĂ©elles mais aussi une tokenization de son art qui propose Ă  la vente la copie numĂ©rique de celles-ci. 

Dans des univers numĂ©riques Ă  la «Second Life», il devient dĂšs lors possible d’ĂȘtre propriĂ©taire de terrains reprĂ©sentĂ©s par un NFT indiquant les coordonnĂ©es. Charge aux particuliers et aux entreprises de construire ensuite sur leurs parcelles un casino, un espace de discussion ou une Ă©cole. Depuis 2018, il s’est Ă©changĂ© pour plus de 20 millions de dollars de parcelles ou d’items tokenizĂ©s sur la plateforme Decentraland. Ces NFT disposent donc d’un prix qui se fonde sur l’offre et la demande. Certes moins liquides que des jetons traditionnels, les parcelles depuis 2018 sont restĂ©es relativement stables dans leur prix. On peut donc imaginer construire des services sur cette valeur. 

 

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Du choix des meilleures opportunitĂ©s blockchain pour l’assurance – par Laurent Benichou

By: blockchainpartner —

Merci Ă  Laurent Benichou, qui a initialement Ă©crit cet article en langue anglaise. Pour voir la version originale de l’article, c’est par ici.

RĂ©unir le monde de l’assurance et celui de la blockchain a jusqu’à prĂ©sent Ă©tĂ© la mission la plus difficile de ma carriĂšre. D’un cĂŽtĂ©, ces deux concepts devraient bien fonctionner ensemble : l’assurance et la blockchain appartiennent toutes les deux Ă  la famille des services financiers ; dans les deux cas, il s’agit de flux monĂ©taires, et les deux peuvent compenser vos pertes si un malheur arrive Ă  vos actifs.

Pourtant, de grands obstacles se dressent entre ces deux mondes : les technologies blockchain, les cryptomonnaies et la finance décentralisée sont des innovations trÚs récentes, tandis que le travail actuarial implique de pouvoir bénéficier de longues séries historiques pour prendre un risque.
Les crypto-ventures sont promptes Ă  prendre des risques, tandis que les compagnies d’assurances cĂšdent la majoritĂ© du risque qu’elles prennent. Les dĂ©veloppeurs blockchain commencent sur une architecture neuve alors que l’assurance a beaucoup de dette technique. Les entreprises blockchain inventent des modĂšles non rĂ©gulĂ©s tandis que les assureurs doivent ĂȘtre particuliĂšrement attentifs Ă  leur conformitĂ© rĂ©glementaire. Enfin, les assureurs se basent sur la confiance du consommateur (qu’il sera indemnisĂ© en cas de perte) tandis que la devise de l’écosystĂšme blockchain est “don’t trust, verify” (ne faites pas confiance, vĂ©rifiez)

La blockchain est pleine de potentiel pour les assureurs, mais sĂ©lectionner les meilleures opportunitĂ©s et savoir comment s’y atteler est une tĂąche difficile pour les dĂ©cideurs du secteur. Les meilleurs opportunitĂ©s sont en effet la plupart du temps les plus risquĂ©es, les moins rĂ©gulĂ©es et/ou les plus difficiles Ă  mettre en place. Avant de s’attarder sur ces opportunitĂ©s, je souhaite commencer par Ă©voquer quelques erreurs que j’ai observĂ©es en voyant le dĂ©veloppement, l’accĂ©lĂ©ration ou l’arrĂȘt de “projets blockchain” dans l’assurance.

Erreurs que le secteur assurantiel devrait Ă©viter concernant la blockchain

Erreur #1 : “Oui” à la blockchain, “Non” aux tokens

Bitcoin a Ă©tĂ© crĂ©Ă© pour Ă©changer de la valeur sans tiers centralisateur. L’objectif mĂȘme de Bitcoin Ă©tait de crĂ©er un actif numĂ©rique pour permettre son Ă©change incensurable. On peut donc par principe douter que la “technologie blockchain” soit la meilleure rĂ©ponse Ă  des objectifs trop Ă©loignĂ©s du principe d’échange dĂ©centralisĂ© de valeur numĂ©rique. Lorsqu’on est face Ă  un projet blockchain sans token, la valeur ajoutĂ©e de la blockchain s’avĂšre la plupart du temps au minimum sujette Ă  dĂ©bat, et se conclut souvent par un examen technique des diffĂ©rences entre une blockchain privĂ©e et une base de donnĂ©es partagĂ©e. En d’autres termes, on dĂ©marre avec la volontĂ© de sauter d’un grand pas dans la modernitĂ© avec la blockchain, et on termine par une discussion technique sur les moyens d’amĂ©liorer lĂ©gĂšrement son SI.

Utilisons une blockchain mais pas le token qui va avec

Erreur #2 : Ajouter de la blockchain mais ne pas changer le reste

Le caractĂšre nouveau de la blockchain la rend incompatible ou difficilement connectable Ă  d’anciens systĂšmes. On peut mĂȘme ajouter que la philosophie de blockchain dans son premier avatar, le bitcoin, est plutĂŽt de se substituer Ă  d’anciens systĂšmes. Et il faut beaucoup d’efforts de gens talentueux (propriĂ©taires de plateformes d’échange, fournisseurs de services, rĂ©gulateurs) pour relier le “monde cypher” avec l’ancien monde et apporter une valeur ajoutĂ©e Ă  ce dernier, parfois sous la critique des dĂ©fenseurs les plus intransigeants et les plus radicaux de la sphĂšre crypto.

Si vous voulez extraire de la valeur de la blockchain, vous devez vous y adapter. C’est pourquoi penser qu’un assureur peut siffler la blockchain Ă  l’aide et voir soudainement apparaĂźtre un magicien amĂ©liorant les processus de l’assurance n’est qu’une chimĂšre. Vous ne pouvez pas tirer de la valeur de la blockchain si vous voulez conserver tous vos anciens systĂšmes, tous vos processus, toute la complexitĂ© dont vous devriez vous dĂ©barrasser.


Erreur #3 : ignorer les opportunités les plus évidentes

Le secteur de l’Assurance comprendra bientĂŽt que les opportunitĂ©s les plus immĂ©diates ne sont pas liĂ©es Ă  la maniĂšre dont la Crypto peut soutenir l’Assurance, mais Ă  la maniĂšre dont l’Assurance peut soutenir la Crypto. Le secteur des cryptomonnaies est dĂ©sormais bien rĂ©el, avec des milliards de dollars Ă©changĂ©s chaque jour. Ce secteur a besoin d’assurances pour les portefeuilles et les dĂ©positaires et a vu des produits Ă©merger Ă  des prix Ă©levĂ©s. L’assurance finira certainement par faire son travail habituel (Ă©valuation et couverture des risques) sur cette nouvelle surface (Bitcoin et toutes les autres cryptomonnaies). Certains courtiers (Marsh, AON) et assureurs (Arch Insurance) se sont engagĂ©s dans cette premiĂšre Ă©tape, et pourront ainsi rapidement lancer une activitĂ© autour de l’assurance Blockchain. Plus ces acteurs acquerront de connaissances, plus il sera difficile pour les suivants de les rattraper.


Erreur n°4 : Refuser aux cryptomonnaies leur statut d’actifs financiers

Les assureurs investissent le produit des primes d’assurance sur les marchĂ©s financiers. Ils le font avec prudence et investissent dans des actifs Ă  faible risque, gĂ©nĂ©ralement des obligations souveraines ou des actions dĂ©fensives [NDLR: action qui fournissant un dividende rĂ©gulier et des bĂ©nĂ©fices stables quel que soit l’état du marchĂ© boursier global], afin de pouvoir indemniser les crĂ©ances d’assurance (le respect de la rĂ©glementation SolvabilitĂ© II les contraint Ă©galement dans cette direction). La thĂ©orie moderne du portefeuille de Markowitz enseignant de ne jamais “mettre tous ses Ɠufs dans le mĂȘme panier” afin de rĂ©duire le risque pour une mĂȘme attente de rendement, les gestionnaires de trĂ©sorerie des compagnies d’assurance optent pour la diversification entre les obligations souveraines de diffĂ©rents pays, les obligations Ă  long et Ă  court terme, et ajoutent les obligations d’entreprises et d’autres classes d’actifs.

Mon avis personnel est qu’il serait Ă©galement judicieux d’investir une toute petite part de leurs fonds dans un “nouvel” actif, appelĂ© bitcoin, aujourd’hui :
– Investir une petite partie des primes d’assurance dans le bitcoin permet de se couvrir contre l’hyperinflation fiat en cas de dĂ©faut de crĂ©dit souverain ou de faillite bancaire (n’oubliez pas que les assureurs n’indemnisent pas seulement en espĂšces, mais parfois avec des services qui peuvent aussi ĂȘtre soumis Ă  une forte augmentation des prix en cas d’hyperinflation)
– L’engagement d’une partie de leurs rĂ©serves en bitcoin comme rĂ©serve de valeur, comme Microstrategy a dĂ©cidĂ© de le faire il y a quelques semaines, est une couverture contre les turbulences des monnaies souveraines

Michael J. Saylor, PDG, MicroStrategy Incorporated : “Cet investissement reflĂšte notre conviction que Bitcoin, en tant que cryptomonnaie la plus largement adoptĂ©e dans le monde, est une rĂ©serve de valeur fiable et un actif d’investissement attrayant avec un potentiel d’apprĂ©ciation Ă  long terme plus important que la dĂ©tention de liquiditĂ©s”.


Erreur n°5 : Supposer que vous pouvez rattraper le retard plus tard

Une chose est certaine Ă  propos de la Blockchain, c’est la vitesse de changement de l’industrie. Forks, ICOs, stablecoins, DeFi, flash loans: chaque trimestre apporte un nouveau sujet et il est de plus en plus difficile de rattraper les connaissances non acquises. De plus, les blockchains donnent naissance Ă  des projets qui ne cadrent pas bien avec l’idĂ©e que “les assureurs investiront plus tard, lorsque le secteur sera stabilisĂ©â€. Il ne sera pas possible pour les assureurs d’“acheter la Blockchain gagnante” car elle sera beaucoup trop chĂšre ; il ne sera pas possible pour les assureurs d’éliminer les pools de liquiditĂ© car ils sont dĂ©centralisĂ©s ; il ne sera pas possible pour les assureurs d’assurer le secteur de la crypto quand des smart contrats alimentĂ©s par des capitaux dĂ©centralisĂ©s le feront de maniĂšre autonome. Le risque pour l’assurance n’est pas seulement celui d’opportunitĂ©s perdues, mais aussi celui de menaces pour les activitĂ©s actuelles.

OpportunitĂ©s de la blockchain dans le secteur de l’assurance

1. Nouvelles opportunitĂ©s d’assurance : assurer le monde Crypto

Portefeuilles, contrats intelligents, ICO, dĂ©positaires, solutions de sĂ©curitĂ©, actifs tokenisĂ©s
 La beautĂ© de l’assurance est que tout nouveau secteur ou activitĂ© crĂ©Ă© dans le monde reprĂ©sente souvent une nouvelle surface d’application d’assurance. Le besoin d’assurance est d’autant plus fort pour les cryptomonnaies que le vol digital ne peut par construction pas ĂȘtre “annulĂ©â€ par un pouvoir central administrant le systĂšme. La bonne nouvelle pour l’assurance est qu’elle suppose une premiĂšre Ă©tape d’évaluation des risques crypto, qui elle-mĂȘme fournit dĂ©jĂ  beaucoup de “connaissances sur la blockchain” Ă  une compagnie d’assurance. Ensuite vient l’assurance elle-mĂȘme, et la perte liĂ©e aux premiers piratages couverts permet aux assureurs
1. D’affiner leur Ă©valuation des risques et d’adapter les couvertures
2. D’identifier les points faibles du secteur de la crypto qui pourraient constituer de nouvelles opportunitĂ©s commerciales pour les assureurs.


2. Nouvelle opportunitĂ© d’investissement : se prĂ©munir contre la chute des monnaies fiat

Alors que les primes d’assurance investies sur les marchĂ©s financiers reprĂ©sentaient autrefois une grande partie des bĂ©nĂ©fices des assureurs, ce n’est plus le cas dans un contexte de taux d’intĂ©rĂȘt faibles voire nĂ©gatifs. De plus, la rĂ©cession Ă©conomique attendue aprĂšs la crise, combinĂ©e Ă  de fortes mesures d’assouplissement quantitatif, pourrait conduire Ă  des Ă©pisodes d’hyperinflation, potentiellement favorisĂ©s par la dĂ©fiance des investisseurs Ă  l’égard de la dette souveraine et des entreprises. Il s’agit d’un risque que les assureurs pourraient couvrir en investissant dans de la « hard monnaie »: ils peuvent suivre Berkshire Hathaway et investir dans l’or, ou suivre des Ă©conomistes autrichiens comme Saifedean Ammous et investir dans Bitcoin.

MĂȘme s’il n’y a pas d’effondrement complet des systĂšmes de devises souveraines, la structure de Bitcoin (Ă©mission programmĂ©e, rĂ©duction de l’émission au fil du temps, offre maximale fixe) rassurera les investisseurs en leur montrant qu’il s’agit d’un actif qui a le pouvoir de dĂ©tenir plus de valeur Ă  moyen et long terme que les actifs Ă  taux fixe, et qui constitue donc une couverture claire contre la chute des valeurs des devises souveraines. Et ce, quoi qu’en disent les critiques sur la “volatilitĂ© des bitcoins”.

La logique qui sous-tend un investissement dans Bitcoin est triple :
1. Augmenter la diversification (et donc réduire le risque pour un objectif de rendement des capitaux propres)
2. Repenser le risque d’allocation dans un monde oĂč les risques de dĂ©faut souverain amĂ©ricain, allemand ou suisse ne peuvent plus ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme les risques les plus faibles
3. Pouvoir survivre dans un monde oĂč les monnaies souveraines s’effondrent

Dans un scénario apocalyptique pour les monnaies fiduciaires, comment les assureurs protégeraient- ils leurs fonds ?

3. Remodeler l’assurance
 et la finance

L’idĂ©e que l’assurance ne peut ĂȘtre fournie que par les assureurs est de plus en plus contestĂ©e par les nouvelles technologies et les nouveaux acteurs du numĂ©rique. Les barriĂšres traditionnelles Ă  l’entrĂ©e du secteur de l’assurance s’effondrent : l’expertise actuarielle est contestĂ©e par de nouvelles armĂ©es de ‘data scientists’ ; la gestion des sinistres devient inutile avec l’assurance paramĂ©trique et l’internet des objets ; les ‘smart contracts’ publics Ă©liminent la nĂ©cessitĂ© de faire confiance Ă  une grande marque financiĂšre sur la promesse d’un paiement futur ; le capital peut ĂȘtre accumulĂ© par le biais de pools de liquiditĂ© et la rĂ©glementation devient inutile et impuissante pour rĂ©guler les protocoles dĂ©centralisĂ©s et les flux monĂ©taires. Dans ce nouveau contexte, le secteur de l’assurance doit se rĂ©inventer, se renouveler avant d’ĂȘtre dĂ©pasĂ© et trouver de nouveaux domaines oĂč il peut apporter de la valeur.

Si nous regardons en arriĂšre, voici quelles sont les opportunitĂ©s que les assureurs ont dĂ©jĂ  laissĂ©es Ă  d’autres : ĂȘtre un oracle (Chainlink), ĂȘtre un dĂ©positaire de cryptomonnaie (BitGo), assurer des places de marchĂ© de cryptomonnaies (SAFU de Binance), inventer des protocoles d’assurance distribuĂ©e (Etherisc), crĂ©er des pools de liquiditĂ© dĂ©centralisĂ©s (Uniswap), assurer la finance dĂ©centralisĂ©e / offrir de la couverture de prix en finance dĂ©centralisĂ©e (Nexus Mutual, Opyn)
 On peut bien sĂ»r dĂ©battre de la proximitĂ© de ces opportunitĂ©s avec le secteur de l’assurance aujourd’hui, mais elles pourraient constituer les Ă©lĂ©ments de base de la prochaine gĂ©nĂ©ration d’assurance.

Il en va de mĂȘme pour la finance. La capacitĂ© des assureurs Ă  saisir les opportunitĂ©s de la finance dĂ©centralisĂ©e ne dĂ©pend pas du fait que les banques ou autres institutions financiĂšres les laissent faire (notez que la liste ci-dessus n’est composĂ©e que de nouveaux acteurs) mais de la capacitĂ© des assureurs Ă  fournir les services dĂ©centralisĂ©s que les amateurs de crypto recherchent. Tout est possible pour les assureurs, pour autant qu’ils respectent les “principes de la crypto” (open source, dĂ©centralisation, confiance prouvĂ©e, transparence et respect de la vie privĂ©e dans une certaine mesure). Il ne s’agit pas tant de savoir si les compagnies d’assurance ont les ressources nĂ©cessaires pour contribuer, mais si leur culture leur permettra ou non de contribuer, et de le faire de la bonne maniĂšre.

4. OpportunitĂ©s pour les process : Plus d’horodatage dans les processus d’assurance

La modernisation des processus d’assurance implique l’ajout de dĂ©cisions simples mais difficiles Ă  mettre en Ɠuvre : passage des processus de courriers et d’appels tĂ©lĂ©phoniques Ă  des logiciels, numĂ©risation et suivi. Dans le domaine du suivi, qu’il s’agisse de l’engagement de l’assureur/rĂ©assureur, de la relation entre le ‘fronter’ et le porteur de risque, des conditions contractuelles de l’entreprise ou du contrĂŽle du fret, la Blockchain peut apporter une certaine valeur grĂące Ă  l’horodatage des actions et au rapprochement automatisĂ© des Ă©vĂ©nements. Ce n’est certainement pas la maniĂšre la plus rĂ©volutionnaire de tirer parti de la Blockchain pour les assureurs, mais c’est une maniĂšre opportune car les assureurs d’une pĂ©riode post-COVID devront Ă©liminer les frictions, les litiges coĂ»teux et le temps perdu dans le rapprochement manuel.
C’est, j’en conviens, une exception Ă  l’erreur n° 1 dĂ©crite ci-dessus.

Le proof-of-process de Stratumn
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