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Couacs sur le testnet d’Ethereum 2.0 : la stabilitĂ© du rĂ©seau en question

By: Marine Debelloir —

Le testnet d'Ethereum 2.0 a connu des problÚmes ces derniers jours. De quoi repousser à nouveau la mise à jour du deuxiÚme réseau de crypto-monnaie ?

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Bitcoin (BTC) et Ethereum (ETH) confirment leurs intentions haussiĂšres

By: Cryptanalyst —

Le Bitcoin consolide depuis plusieurs jours et semble prĂȘt Ă  aller rechercher ses plus hauts de 2019. A grande Ă©chelle, les confirmations haussiĂšres se suivent, aussi bien sur le BTC que sur l'Éther, entrant dans un nouveau marchĂ© haussier.

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Bug majeur dĂ©couvert sur le testnet final d’Ethereum 2.0

By: Hugh B. —
Bug sur le testnet Medalla d'Ethereum 2.0

L’échĂ©ance trĂšs attendue de la mise en place effective de la version 2.0 du rĂ©seau Ethereum pourrait encore ĂȘtre retardĂ©e. Cela suite Ă  un bug identifiĂ© sur la version de testnet finale mise en ligne il y a un peu moins de deux semaines. Une information qui pose de nombreuses questions au sein de la [
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Paris Hilton vend le portrait de son chat sur Ethereum

By: Marine Debelloir —

Si vous pensiez que les mots « Ethereum » et « Paris Hilton » n’iraient jamais ensemble, dĂ©trompez-vous. La rocambolesque hĂ©ritiĂšre a mis Ă  la vente un portrait de son chat sur Cryptograph, afin d’aider des associations caritatives.

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Vitalik Buterin admet qu’Ethereum 2.0 est plus compliquĂ© que prĂ©vu

By: Marine Debelloir —

Le dĂ©ploiement de la mise Ă  jour d’Ethereum a pris du retard et rencontrĂ© quelques difficultĂ©s. Vitalik Buterin a donc rĂ©cemment admis qu’Ethereum 2.0 Ă©tait un projet bien plus complexe qu’il ne l’avait estimĂ© au dĂ©part.

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Le joaillier Courbet accepte les paiements en bitcoin (on-chain et Lightning)

By: Ailleurs —

Nouvel ajout Ă  la liste des Ă©tablissements qui acceptent les bitcoins (on-chain et Lightning) : Courbet, maison de joaillerie de la place VendĂŽme Ă  Paris. « Au cƓur de la place VendĂŽme, Courbet propose une alternative Ă©cologique et Ă©thique Ă  la joaillerie traditionnelle. Nos diamants sont crĂ©Ă©s en laboratoire, notre or est recyclĂ©. CrĂ©er et prĂ©server la magie de l’univers, [
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BlockFi : avis et tutoriel

By: MichaĂ«l —

Temps de lecture : 4 minutes BlockFi est une plateforme de lending, elle vous permet de dĂ©poser vos cryptomonnaies et de gagner des intĂ©rĂȘts dessus, elle vous permet Ă©galement d’emprunter des cryptomonnaies Ă  hauteur de vos fonds. Qu’est-ce que BlockFi ? BlockFi est une application disponible

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Ethereum France Live: se préparer à Ethereum 2 avec Mamy Ratsimbazafy

By: JdeTychey —

Mercredi 18 Novembre, Ethereum France reçoit Mamy Ratsimbazafy pour une prĂ©sentation de l’Ethereum 2 Ă  l’heure du dĂ©jeuner sur Youtube.

L’Architecture par Charles AndrĂ© van Loo (1705–1765)

L’avĂšnement d’Ethereum 2 est proche, c’est une question de semaines depuis que le contrat de dĂ©pĂŽt pour participer Ă  la preuve d’enjeu (Proof of Stake) d’Ethereum a Ă©tĂ© dĂ©ployĂ© le 4 novembre. La crĂ©ation du premier bloc de la beacon-chain, qui servira de coordinateur du rĂ©seau Ethereum 2, est prĂ©vue au plus tĂŽt pour le mercredi 2 dĂ©cembre 2020. 

Mamy avait déjà accordé une interview à Ethereum France que vous pouvez retrouver ici.

Pour vous prĂ©senter tout ce que vous devez savoir sur cette Ă©volution et rĂ©pondre Ă  vos questions, Ethereum France recevra l’un de ses core dev: le français Mamy Ratsimbazafy qui dĂ©veloppe le client Ethereum 2 Nimbus chez Status.

Rendez-vous Ă  12h30 mercredi 18 novembre sur notre chaĂźne Youtube

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Le prix de l’Ether (ETH) passe la barre des 500$

By: Linas Kmieliauskas —
Source: Adobe/stockphoto-graf Ethereum (ETH), le deuxiÚme crypto-actif par la capitalisation boursiÚre aprÚs Bitcoin (BTC), a dépassé la barre des 500$ pour la premiÚre fois depuis juillet 2018. Au moment de la rédaction, ETH s'échange à 509$ et est en hausse de prÚs de 7% en un jour et de 10% en une semaine. Le prix a augmenté de 31% en un mois et de 186% en un

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Nombre record d’adresses possĂ©dant au moins un ETH

By: Sam Grant —

Le nombre d’adresses Ethereum avec un ou plusieurs ETH a atteint un niveau record

Selon le site d’analyse de donnĂ©es crypto Glassnode, le nombre d’adresses dĂ©tenant au moins un ETH est aujourd’hui plus Ă©levĂ© que jamais. Le site d’analyse des donnĂ©es chiffrĂ©es indique qu’il y a jusqu’à 1 170 598 d’adresses avec un ou plusieurs ETH se nĂ©gociant actuellement Ă  483,82 $ – soit une hausse de 1,858 % au cours des derniĂšres 24 heures

La contribution DeFi

Ethereum a fait ses plus grands progrĂšs vers le mois de juin lors de son “bull run”, attribuĂ© Ă  la montĂ©e de la finance dĂ©centralisĂ©e. Le secteur DeFi a pris son envol ces derniers mois, sa valeur totale Ă©tant actuellement bloquĂ©e Ă  13,8 milliards de dollars, et 7,7 millions d’ETH y ayant Ă©tĂ© injectĂ©s, selon DeFi Pulse.

Glassnode a soulignĂ© que 1,076 million d’adresses ETH dĂ©tenaient au moins un ETH en juillet. Ce chiffre est passĂ© Ă  1,126 million en septembre, soit une augmentation de 4,6 %. Depuis lors, d’autres adresses ont rejoint le rĂ©seau, portant le chiffre Ă  1,17 million Ă  l’heure actuelle. Bien que cette augmentation ait Ă©tĂ© considĂ©rable, elle est loin de correspondre au scĂ©nario observĂ© en 2017, lorsque ETH s’est approchĂ© de son prix le plus Ă©levĂ© de tous les temps

L’essor remarquable de 2017

Au début de cette année-là, moins de 66 000 personnes détenaient au moins un ETH. Fin 2017, ce chiffre était passé à plus de 700 000. Lorsque ETH a atteint son prix record en janvier 2018, il y avait 872 783 adresses, soit un bond de plus de 1 200 %.

Bien que l’augmentation actuelle du nombre d’adresses avec plus d’un ETH soit infĂ©rieure Ă  10 %, elle pourrait ĂȘtre un indicateur de la bonne santĂ© de l’industrie gĂ©nĂ©rale du crypto.  Cela dit, il est important de garder Ă  l’esprit que toutes ces adresses ne sont pas dĂ©tenues par des particuliers.

Bitcoin, en revanche, avait le plus grand nombre (825 254) de portefeuilles contenant un ou plusieurs BTC le 4 novembre. Ce nombre est considĂ©rablement infĂ©rieur Ă  celui d’ETH, mais cela est prĂ©visible Ă©tant donnĂ© que Bitcoin a un prix plus Ă©levĂ© qu’Ethereum.

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Qu’est-ce qui sĂ©curise Bitcoin ?

By: Ludovic Lars —

Bitcoin est un concept de monnaie numĂ©rique fonctionnant sur Internet qui a Ă©tĂ© crĂ©Ă© en 2008 par Satoshi Nakamoto. Mis en application Ă  partir du 3 janvier 2009, il a parcouru un long chemin qui l’a menĂ© Ă  devenir ce qu’il est aujourd’hui, Ă  la fois d’un point de vue technique, Ă©conomique et social. NĂ©anmoins, il existe toujours des incomprĂ©hensions Ă  son Ă©gard, y compris chez ceux qui pensent avoir saisi ses principes de base. C’est en particulier le cas de son modĂšle de sĂ©curitĂ© qui reste flou pour beaucoup de personens.

Dans Bitcoin, une foule de notions interviennent. Le systĂšme est fondĂ© sur un rĂ©seau public et dĂ©centralisĂ© de nƓuds qui font tourner un logiciel open source. Ces nƓuds vĂ©rifient des opĂ©rations cryptographiques et entretiennent un registre distribuĂ© et horodatĂ© appelĂ© la chaĂźne de blocs, registre oĂč sont enregistrĂ©es toutes les transactions d’une unitĂ© de compte, le bitcoin. Au sein de ce rĂ©seau, un certain nombre d’acteurs, appelĂ©s des mineurs, utilisent la puissance de calcul de leurs machines afin de valider les transactions effectuĂ©es par le rĂ©seau, et reçoivent en Ă©change une rĂ©munĂ©ration en bitcoins. Tout cela forme un tout harmonique qui permet Ă  Bitcoin d’exister depuis quasiment douze ans.

Cependant, ce qui sĂ©curise Bitcoin, ce n’est pas la cryptographie, la chaĂźne de blocs, le logiciel libre, la dĂ©centralisation ou la puissance de calcul. Ce qui sĂ©curise Bitcoin, c’est l’action combinĂ©e d’individus, de personnes de chair et d’os mues par leurs intĂ©rĂȘts, de gens qui prennent des dĂ©cisions et qui s’exposent Ă  des risques personnels. Bitcoin est en effet un systĂšme Ă©conomique et, en tant que tel, base sa sĂ©curitĂ© sur le comportement intĂ©ressĂ© des ĂȘtres humains1.

 

Qu’est-ce qui prĂ©serve la qualitĂ© de l’infrastructure logicielle ?

Bitcoin est un protocole de communication qui permet l’existence et la circulation d’une unitĂ© de compte numĂ©rique, le bitcoin. Ce protocole est un ensemble de rĂšgles et ne peut donc pas directement ĂȘtre utilisĂ© par un individu : il faut pour cela qu’il existe une implĂ©mentation logicielle, Ă  savoir un programme qui respecte et vĂ©rifie ces rĂšgles.

L’écosystĂšme autour de Bitcoin repose donc sur ces implĂ©mentations logicielles, qui peuvent ĂȘtre complĂštes (nƓuds du rĂ©seau) ou partielles (portefeuilles lĂ©gers). Bien Ă©videmment, les implĂ©mentations complĂštes sont les plus essentielles Ă  la sĂ©curitĂ© de Bitcoin, puisque ce sont elles qui servent Ă  valider les transactions et Ă  miner les blocs. En particulier, Bitcoin Core, l’implĂ©mentation de rĂ©fĂ©rence de Bitcoin (BTC), joue un rĂŽle central dans l’infrastructure du rĂ©seau.

Comme tous les programmes informatiques complexes, Bitcoin Core n’est pas exempt de faiblesses, ce qui au cours de son histoire s’est matĂ©rialisĂ© par deux incidents majeurs :

  • En aoĂ»t 2010, une faille dans le systĂšme des transactions (value overflow) avait permis Ă  une personne de crĂ©er plus de 184 milliards de bitcoins Ă  partir de rien ! Cet incident avait heureusement pu ĂȘtre corrigĂ© dans les heures qui avaient suivi grĂące Ă  la mobilisation des mineurs qui avaient appliquĂ© un patch correctif. À l’époque, cela n’avait pas Ă©tĂ© dommageable pour Bitcoin, qui ne gĂ©rait que peu de valeur.
  • En mars 2013, un dĂ©faut contenu dans la mise Ă  jour du code avait provoquĂ© la sĂ©paration accidentelle du rĂ©seau pendant plusieurs heures. Bitcoin Ă©tait alors beaucoup plus utilisĂ© et cette sĂ©paration momentanĂ©e avait notamment entraĂźnĂ© la rĂ©alisation d’une double dĂ©pense par un utilisateur.

C’est pour cela qu’il est crucial que le logiciel derriĂšre Bitcoin soit bien maintenu, optimisĂ©, amĂ©liorĂ©. Bitcoin reprĂ©sente aujourd’hui prĂšs de 300 milliards de dollars et dĂ©place des dizaines de milliards de dollars chaque jour, et par consĂ©quent il serait dĂ©sastreux qu’un dysfonctionnement majeur survienne.

Pour assurer la sĂ©curitĂ© du logiciel, il existe donc des dizaines de personnes, identifiĂ©es ou anonymes, qui s’attellent Ă  scruter et Ă  perfectionner le code, Ă  temps plein ou Ă  temps partiel. Puisque Bitcoin Core est un logiciel libre disponible en source ouverte sur Internet, n’importe qui peut consulter le code, vĂ©rifier qu’il est conforme au rĂ©sultat attendu ou mĂȘme proposer de le modifier pour l’amĂ©liorer ! Tel que l’expliquait Satoshi Nakamoto en dĂ©cembre 2009 :

Être accessible en source ouverte signifie que n’importe qui peut examiner le code de maniĂšre indĂ©pendante. S’il s’agissait d’une source fermĂ©e, personne ne pourrait vĂ©rifier la sĂ©curitĂ©. Je pense qu’il est essentiel pour un programme de cette nature d’ĂȘtre open source.

Cette ouverture, couplĂ©e Ă  une dette technique limitĂ©e, donne Ă  Bitcoin une sĂ»retĂ© plus grande que de nombreux systĂšmes informatiques. En effet, au vu des sommes en jeu, la rĂ©compense pour l’exploitation rĂ©ussie d’une faille dans le code serait Ă©norme, ce qui renforce la confiance qu’on peut avoir dans le logiciel au cours du temps (effet Lindy).

De plus, les failles dans le code sont, outre leur raretĂ©, le plus souvent trĂšs subtiles, ce qui fait que ce sont les dĂ©veloppeurs bienveillants qui les dĂ©couvrent et qui les rapportent. On peut par exemple citer le bogue d’inflation trouvĂ© et rĂ©vĂ©lĂ© en septembre 2018 par Awemany, dĂ©veloppeur pour Bitcoin Unlimited, ou la faille permettant des attaques par dĂ©ni de service rapportĂ©e en juin 2018 par Braydon Fuller, dĂ©veloppeur pour Bcoin, et rĂ©vĂ©lĂ©e publiquement plus deux ans plus tard, en septembre 2020.

Enfin, il faut spĂ©cifier que l’infrastructure logicielle n’est pas maintenue gratuitement et qu’elle est soutenue financiĂšrement par les organisations et les individus dont l’activitĂ© dĂ©pend de la qualitĂ© du fonctionnement du rĂ©seau. C’est ainsi que des entreprises impliquĂ©es dans Bitcoin acceptent de rĂ©munĂ©rer les principaux dĂ©veloppeurs de Bitcoin Core, pas par charitĂ©, mais parce qu’elles ont quelque chose Ă  gagner.

Tout ceci fait que la sĂ©cuitĂ© du logiciel s’amĂ©liore au cours du temps, que les vulnĂ©rabilitĂ©s sont dĂ©tectĂ©es et maĂźtrisĂ©es et que, en presque douze ans d’existence, seules deux d’entre elles ont provoquĂ© un incident majeur. Bitcoin ne repose donc pas sur des logiciels magiques qui fonctionneraient parfaitement bien, mais sur l’action des dĂ©veloppeurs qui maintiennent des implĂ©mentations faillibles et sur l’aide des mĂ©cĂšnes qui financent ce dĂ©veloppement.

 

Qu’est-ce qui assure le bon traitement des transactions ?

Bitcoin permet Ă  quiconque d’envoyer des fonds Ă  n’importe qui d’autre, quel que soit le moment, oĂč que se trouve le destinataire dans le monde pourvu qu’il dispose d’un accĂšs Ă  Internet. Il est ainsi rĂ©sistant Ă  la censure, c’est-Ă -dire qu’il est trĂšs difficile pour une entitĂ© d’empĂȘcher arbitrairement une transaction d’ĂȘtre rĂ©alisĂ©e.

La rĂ©sistance Ă  la censure est trĂšs importante car si Bitcoin n’avait pas cette propriĂ©tĂ©, il ne pourrait tout simplement pas survivre. Il deviendrait en effet un systĂšme bancaire comme un autre, soumis aux rĂ©glementations invasives des États : il devrait s’adapter Ă  l’instar de PayPal, ou mourir sous les coups des interventions Ă©tatiques, destin funeste qu’ont connu e-gold ou Liberty Reserve en leur temps.

Le bon traitement des transactions dans Bitcoin implique donc deux garanties qui le distinguent des systĂšmes bancaires traditionnels :

  • Toute transaction qui paie un montant correct de frais ne peut pas ĂȘtre dĂ©laissĂ©e (sĂ©curitĂ© a priori) ;
  • Toute transaction qui a Ă©tĂ© confirmĂ©e doit demeurer dans le registre et ne peut pas faire l’objet d’une double dĂ©pense (sĂ©curitĂ© a posteriori).

Ce bon traitement est assurĂ© par ce qu’on appelle le minage. Les mineurs, qui font partie du rĂ©seau, reçoivent les transactions des utilisateurs et les incluent dans des blocs. Ils rattachent ces blocs Ă  la chaĂźne par la rĂ©solution d’un problĂšme mathĂ©matique nĂ©cessitant une dĂ©pense d’énergie Ă©lectrique (preuve de travail) et sont en Ă©change rĂ©compensĂ©s par les bitcoins nouvellement crĂ©Ă©s (6,25 bitcoins par bloc actuellement) et par les frais payĂ©s par les transactions. Pour dĂ©terminer la chaĂźne valide les nƓuds suivent le principe de la chaĂźne la plus longue, c’est-Ă -dire qu’ils considĂšrent que la chaĂźne contenant le plus de preuve de travail (grosso modo celle avec le plus de blocs) est la chaĂźne valide. Cela permet au rĂ©seau d’arriver Ă  un consensus sur l’état du systĂšme.

Bitcoin repose donc sur la dĂ©pense d’énergie pour fonctionner, car c’est elle qui dĂ©termine le caractĂšre infalsifiable de la chaĂźne et des bitcoins crĂ©Ă©s. Le taux de hachage, qui dĂ©signe le nombre de calculs par seconde rĂ©alisĂ©s par le rĂ©seau, atteint aujourd’hui les 130 EH/s, Ă  savoir 130 milliards de milliards de calculs par seconde. Cette considĂ©rable force de calcul consomme aujourd’hui, selon certaines estimations, plus de 82 TWh par an, soit une dĂ©pense Ă©nergĂ©tique Ă©galant la consommation d’électricitĂ© de pays comme la Belgique ou la Finlande.

 

Taux de hachage Bitcoin BTC 2010 2020
Évolution du taux de hachage de Bitcoin entre 2010 et 2020 (Bitcoin.com Charts)

 

NĂ©anmoins, en dĂ©pit de son rĂŽle central, ce n’est pas sur cette Ă©nergie que se fonde la sĂ©curitĂ© du minage. En effet, la sĂ©curitĂ© vient de la concurrence entre les mineurs, et pas de l’énergie totale dĂ©pensĂ©e. Comme l’écrivait Satoshi Nakamoto dans le livre blanc de Bitcoin en 2008 :

Le systĂšme est sĂ©curisĂ© tant que les nƓuds honnĂȘtes contrĂŽlent collectivement plus de puissance de calcul qu’un groupe de nƓuds qui coopĂ©reraient pour rĂ©aliser une attaque.

L’important ce n’est pas que le taux de hachage de Bitcoin soit le plus haut possible, c’est que les mineurs disposant d’une puissance de calcul non nĂ©gligeable soient « honnĂȘtes », c’est-Ă -dire qui soient prĂȘts Ă  miner systĂ©matiquement toutes les transactions payant un montant correct de frais (pas de censure a priori) et Ă  toujours construire leurs blocs Ă  partir de la plus longue chaĂźne (pas de rĂ©organisation de chaĂźne).

Imaginons (cas pessimiste) que les États membres de l’ONU se mettent d’accord sur la dangerositĂ© de Bitcoin et dĂ©crĂštent l’interdiction de certaines transactions sur Bitcoin, les transactions de mĂ©lange de piĂšces au nom de la lutte contre le blanchiment d’argent par exemple. Dans ce cas, les mineurs pourraient ĂȘtre soumis Ă  de fortes pressions de la part de leurs autoritĂ©s respectives, et devraient faire le choix de continuer Ă  ĂȘtre honnĂȘtes en se dĂ©plaçant dans un pays non concernĂ© ou en minant illĂ©galement, ce qui constitue dans les deux cas un risque, ou de devenir des attaquants en suivant la loi. Cette rĂ©glementation des mineurs par les États permettrait, si leur matĂ©riel reprĂ©sentaient plus de la moitiĂ© de la puissance de calcul du rĂ©seau, d’empĂȘcher toute confirmation d’une transaction illĂ©gale par le biais d’une attaque des 51 % mondiale.

La solution au problĂšme proviendrait des individus et des groupes d’individus qui seraient prĂȘts Ă  miner des transactions dĂ©clarĂ©es comme illĂ©gales, et qui resteraient donc honnĂȘtes du point de vue de Bitcoin. Le risque pris par ces mineurs pourrait alors ĂȘtre compensĂ© par les frais des transactions censurĂ©es, qui pourraient s’avĂ©rer ĂȘtre trĂšs Ă©levĂ©s, surtout si des montants astronomiques Ă©taient en jeu.

C’est pour cela que la bon fonctionnement des transactions vient du comportement des mineurs, pas uniquement de la puissance de calcul du rĂ©seau. Pour que Bitcoin soit correctement sĂ©curisĂ©, il faut donc que les mineurs soient nombreux (partage du risque) et se trouvent Ă  des endroits diffĂ©rents du monde (dĂ©centralisation).

 

Carte de localisation des mineurs avril 2020
Répartition géographique des mineurs utilisant les coopératives BTC.com, Poolin et ViaBTC en avril 2020 (Cambridge Center for Alternative Finance)

 

 

Qu’est-ce qui garantit la limite des 21 millions de bitcoins ?

Lorsqu’on entend parler du bitcoin, il ne faut pas attendre longtemps avant que sa politique monĂ©taire singuliĂšre soit Ă©voquĂ©e. Le bitcoin suit en effet un processus d’émission trĂšs prĂ©cis qui limite sa quantitĂ© d’unitĂ©s en circulation Ă  21 000 000 : les fameux 21 millions de bitcoins.

Bien que le principe soit briĂšvement dĂ©crit dans le livre blanc, cette politique monĂ©taire n’a Ă©tĂ© dĂ©finie rigoureusement par Satoshi Nakamoto que le 8 janvier 2009 dans son annonce du lancement de Bitcoin :

La circulation totale sera de 21 000 000 de piĂšces. Elle sera distribuĂ© aux nƓuds du rĂ©seau lorsqu’ils crĂ©eront des blocs, le montant Ă©tant divisĂ© par deux tous les 4 ans.

les 4 premiÚres années : 10 500 000 piÚces
les 4 années suivantes : 5 250 000 piÚces
les 4 années suivantes : 2 625 000 piÚces
les 4 années suivantes : 1 312 500 piÚces
etc


Cela fait du bitcoin une monnaie dure Ă  produire Ă  l’inverse des monnaies fiat imposĂ©es par les États, comme l’euro ou le dollar, dont la gestion de la masse monĂ©taire est dĂ©lĂ©guĂ©e Ă  des banques centrales. Bitcoin donne ainsi aux individus la possibilitĂ© d’épargner une monnaie qui ne perd pas en valeur au cours du temps, et qui empĂȘche au passage les acteurs financiers proches du pouvoir de profiter de l’effet Cantillon.

La politique monĂ©taire du bitcoin constitue donc une propriĂ©tĂ© rĂ©volutionnaire qui n’a mĂȘme pas Ă©tĂ© appliquĂ©e par le passĂ© et beaucoup la mettent en valeur comme une propriĂ©tĂ© gravĂ©e dans le marbre qui ne pourrait absolument pas ĂȘtre modifiĂ©e. NĂ©anmoins ce n’est pas le cas, et cette « rĂ©sistance Ă  l’inflation » doit ĂȘtre, tout comme la rĂ©sistance Ă  la censure, sĂ©curisĂ©e par des individus qui agissent en ce sens.

Bitcoin est un protocole de communication, un ensemble de rĂšgles qui permettent Ă  des gens de transfĂ©rer de la valeur entre eux, et en cela il peut Ă©voluer. Les rĂšgles de consensus qui dĂ©finissent Bitcoin ne sont en effet pas figĂ©es et peuvent faire l’objet de changements, comme l’ont montrĂ© les diffĂ©rentes amĂ©liorations qui ont jalonnĂ© l’existence de Bitcoin telles que P2SH, les verrous temporels ou SegWit.

De plus, l’évolution du protocole peut se faire dans un sens non prĂ©vu originellement, ce qui a eu lieu Ă  de multiples reprises dans l’histoire des cryptomonnaies.

En juin 2016, Ethereum a ainsi violĂ© l’immuabilitĂ© de sa propre chaĂźne en annulant le piratage d’un contrat autonome (TheDAO) oĂč 3,6 millions d’éthers, qui reprĂ©sentaient plus de 45 millions d’euros. Cette somme dĂ©robĂ©e reprĂ©sentait 4,4 % de la quantitĂ© totale d’éthers en circulation, et une majoritĂ© Ă©conomique (Ă  commencer par Vitalik Buterin) a donc dĂ©cidĂ© de revenir sur ce transfert le 20 juin. Un groupe dissident a refusĂ©, ce qui a crĂ©Ă© une autre chaĂźne oĂč le piratage Ă©tait toujours prĂ©sent, qui s’appelle aujourd’hui Ethereum Classic.

De mĂȘme, Bitcoin a changĂ© depuis ses dĂ©buts et n’est plus le mĂȘme qu’en 2011. Le principal changement n’est pas un modification du protocole en soi, mais un changement de vision : les visions d’une monnaie d’échange et d’un moyen de transfert anonyme, qui Ă©taient prĂ©dominantes aux dĂ©buts de Bitcoin, se sont estompĂ©es au profit de la vision d’un or numĂ©rique qui servirait de monnaie de rĂ©serve. MĂȘme si les premiĂšres visions subsistent au travers du projet Lightning et des logiciels dĂ©diĂ©s Ă  la confidentialitĂ© (Wasabi, Samourai, JoinMarket), elles sont devenues nĂ©anmoins minoritaires dans la communautĂ© de Bitcoin. En effet, les gens s’enthousiasment plus aujourd’hui pour les investissements de grandes entreprises comme MicroStrategy et Square, ou pour l’intĂ©gration 100 % custodiale du bitcoin dans PayPal, que pour l’échange commercial ou pour l’usage rĂ©alisĂ© sur le dark web.

 

Visions de Bitcoin Nic Carter Hasu
Visions de Bitcoin (Nic Carter et Hasu).

 

Ce changement de narration s’est accompagnĂ© d’un maintien conservateur du protocole, notamment par le biais d’une restriction de sa capacitĂ© transactionnelle. Cette restriction a pour effet de prĂ©server la dĂ©centralisation du minage donc la sĂ©curitĂ© de la chaĂźne, mais aussi d’accroĂźtre considĂ©rablement les frais de transaction payĂ©s par les utilisateurs, qui peuvent actuellement ĂȘtre de plusieurs euros en moyenne pour un traitement rapide par le rĂ©seau2.

Face Ă  ces changements, nous sommes donc en droit de nous demander quelle est la force qui empĂȘche la politique monĂ©taire de Bitcoin d’ĂȘtre modifiĂ©e, ce qui nous amĂšne naturellement Ă  la question plus gĂ©nĂ©rale de la gouvernance de Bitcoin, c’est-Ă -dire la maniĂšre dont il est dirigĂ©. Qui dĂ©cide de l’avenir du protocole ?

D’une part, certains pensent que la gouvernance est la prĂ©rogative des dĂ©veloppeurs du protocole, que ceux-ci sont en charge de ce qui doit ou non ĂȘtre intĂ©grĂ©. Pour Bitcoin, ce serait le cas de l’implĂ©mentation de rĂ©fĂ©rence, Bitcoin Core, et de son mainteneur principal, Wladimir van der Laan, qui possĂšdent les droits sur le dĂ©pĂŽt GitHub. Il est en effet vrai que les dĂ©veloppeurs ont une certaine influence sur le protocole en acceptant ou en refusant d’inclure une modification : par effet d’inertie, ils ont un poids dans les choix qui vont ĂȘtre faits, car tout changement non consenti par eux devrait ĂȘtre implĂ©mentĂ© par une nouvelle Ă©quipe peut-ĂȘtre moins expĂ©rimentĂ©e et moins bien financĂ©e. NĂ©anmoins, si un changement majeur et controversĂ© en venait Ă  ĂȘtre proposĂ© (comme le serait probablement une violation de la politique monĂ©taire du bitcoin), les dĂ©veloppeurs n’auraient aucune chance de voir leur modification ĂȘtre acceptĂ©e. C’est notamment ce qui s’est passĂ© pour Bitcoin ABC, l’implĂ©mentation principale du protocole Bitcoin Cash, qui se voit aujourd’hui ĂȘtre exclue pour avoir tentĂ© de rediriger 8 % de la rĂ©compense de bloc Ă  ses fins.

D’autre part, une opinion assez rĂ©pandue suppose que ce sont les mineurs qui doivent dĂ©cider de l’évolution du protocole, notamment par le biais de votes proportionnĂ©s Ă  leur puissance de calcul. Ces mineurs sont en effet garants de l’intĂ©gritĂ© de la chaĂźne de blocs et possĂšdent un rĂŽle majeur dans Bitcoin. Il est donc Ă©vident qu’une version de Bitcoin privilĂ©giĂ©e par les mineurs a plus de chances de prospĂ©rer qu’une version concurrente qui serait plus sensible Ă  la censure. Cependant, ce ne sont pas les mineurs qui possĂšdent le rĂ©el pouvoir sur le protocole, pour la simple et bonne raison que ce ne sont pas eux qui contribuent Ă  valoriser l’unitĂ© de compte. En raisonnant par l’absurde, on pourrait dire que si les mineurs Ă©taient rĂ©ellement en charge du protocole, le systĂšme Ă©conomique de Bitcoin serait vouĂ© Ă  l’échec : ils seraient en effet incitĂ©s Ă  augmenter leurs revenus par la crĂ©ation monĂ©taire Ă  l’instar des banques centrales.

Tout ceci nous amĂšne Ă  la troisiĂšme catĂ©gorie d’acteurs impliquĂ©s dans Bitcoin : les utilisateurs, ou plutĂŽt les marchands, c’est-Ă -dire les personnes qui acceptent le bitcoin comme moyen de paiement pour un bien ou un service. Cette catĂ©gorie des marchands est Ă  prendre au sens large et inclut, outre les commerçants classiques, les Ă©pargnants et les spĂ©culateurs qui Ă©changent de l’euro contre du bitcoin. Le fait est que ce sont ces utilisateurs qui, par l’usage direct ou indirect d’un nƓud complet, dĂ©cident rĂ©ellement de la direction dans laquelle Bitcoin doit aller, car ce sont eux qui apportent de la valeur au bitcoin.

Lorsqu’en novembre 2017 il a Ă©tĂ© question de doubler la capacitĂ© transactionnelle de Bitcoin par le biais d’une mise Ă  niveau appelĂ©e SegWit2X, les utilisateurs ont refusĂ©. Cette proposition, soutenue par la majoritĂ© des mineurs et par une grande part des entreprises du milieu, a Ă©tĂ© annulĂ©e avant son activation au vu de l’impopularitĂ© de celle-ci. Ainsi, c’est le sectarisme des utilisateurs et des dĂ©tenteurs de bitcoins, attisĂ© par un certain nombre d’influenceurs, qui a prĂ©valu dans l’affaire, chose que pressentait Satoshi Nakamoto dĂšs dĂ©cembre 2010 :

Les utilisateurs de Bitcoin pourraient devenir de plus en plus sectaires à propos de la limitation de la taille de la chaüne pour que son accùs reste facile pour beaucoup d’utilisateurs et pour les petits appareils.

Le modĂšle Ă©conomique de Bitcoin est ainsi protĂ©gĂ© par ces marchands qui, par le biais d’une conservation plus ou moins longue, sont incitĂ©s Ă  faire en sorte que la valeur du bitcoin ne baisse pas, et mĂȘme qu’elle augmente. Il est donc dans leur intĂ©rĂȘt de ne pas modifier la politique monĂ©taire dĂ©flationniste du bitcoin. De plus, la limite des 21 millions de bitcoins est un point de Schelling fort qui dĂ©vantagerait toute tentative de changement.

NĂ©anmoins, ce modĂšle n’est pas magique et, tout comme le minage, repose essentiellement sur la rĂ©sistance individuelle des marchands aux pressions, qu’elles soient intĂ©rieures (la proposition d’une Ă©mission monĂ©taire pour protĂ©ger la chaĂźne par exemple) ou extĂ©rieures.

Le cas d’une pression extĂ©rieure est le plus parlant. De maniĂšre pessimiste, on pourrait imaginer qu’un dĂ©cret appliquĂ© par les États membres de l’ONU impose par la loi une crĂ©ation monĂ©taire qui reviendrait Ă  une banque centrale mondiale, et qui rendrait illĂ©gale la version dĂ©flationniste de Bitcoin. Dans ce dernier cas, le destin de Bitcoin serait entre les mains aux marchands, qui devraient faire preuve de courage en refusant ce dĂ©cret et en acceptant le bitcoin interdit, soit en toute illĂ©galitĂ© dans leur pays, soit dans un pays non concernĂ©.

Ainsi, Ă  l’instar du bon traitement des transactions qui est garanti par les mineurs et renforcĂ© par la dĂ©centralisation du minage, la dĂ©fense de la politique monĂ©taire est assurĂ©e par les marchands et affermie grĂące Ă  leur degrĂ© d’indĂ©pendance : moins il y a de marchands capables de continuer leur activitĂ© dans l’illĂ©galitĂ© ou depuis des lieux non rĂ©glementĂ©s, notamment par la gestion de leur propre nƓud complet, moins le bitcoin est rĂ©sistant Ă  l’inflation.

 

Conclusion

Bitcoin est un systĂšme Ă©conomique basĂ© sur l’action d’individus libres. Sa sĂ©curitĂ© ne provient donc pas des concepts sous-jacents Ă  son fonctionnement comme la cryptographie, la chaĂźne de blocs, le logiciel libre, la dĂ©centralisation ou la puissance de calcul, mais de la volontĂ© humaine des personnes qui Ɠuvrent chaque jour Ă  sa survie. Bitcoin ne serait pas lĂ  sans ses dĂ©veloppeurs bienveillants, ses mineurs soucieux de la rĂ©sistance de la chaĂźne et ses marchands prĂȘts Ă  tout pour conserver un protocole sain.

Bitcoin peut ainsi ĂȘtre dĂ©nigrĂ©, rĂ©glementĂ©, interdit, attaquĂ©, combattu, mais il ne pourra pas ĂȘtre dĂ©truit dans son principe tant qu’il y aura des gens derriĂšre lui. C’est pourquoi sa communautĂ© est si cruciale : mĂȘme dans les pires moments de doute, il y aura toujours des personnes prĂȘtes Ă  programmer, Ă  miner et Ă  valoriser le bitcoin. Ainsi, malgrĂ© les restrictions imposĂ©es par les États et les efforts des banques centrales pour le singer, Bitcoin est lĂ  pour rester. Et c’est tant mieux.

 


Notes

1. ↑ Je tire cette rĂ©flexion de la thĂ©orie d’Eric Voskuil et en particulier de son texte sur le principe du partage du risque dans lequel il observe que le risque individuel d’accepter ou de miner le bitcoin dĂ©pend du nombre de gens qui le prennent.

2. ↑ Ces deux changements, relatifs Ă  Bitcoin et Ă  Ethereum, ne sont pas forcĂ©ment de mauvaises Ă©volutions : le monde a probablement besoin d’une rĂ©serve de valeur Ă  hauts frais trĂšs sĂ©curisĂ©e et trĂšs stable (surtout lorsqu’on constate les derniers agissements des États et des banques centrales) et d’une plateforme de contrats autonomes qui puisse ĂȘtre modifiĂ©e socialement dans le cas oĂč 5 % des fonds sont concernĂ©s. NĂ©anmoins, ces changements indiquent que certains principes peuvent s’éroder et que les protocoles peuvent effectivement Ă©voluer dans un sens non prĂ©vu originellement.

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Vitalik Buterin : pas de Proof-of-Stake avant novembre 2021 pour Ethereum

By: Marine Debelloir —

Vitalik Buterin a rĂ©pondu aux questions de la communautĂ© sur Reddit. Il a notamment donnĂ© plus d’indications sur le passage d’Ethereum Ă  la Preuve d’Enjeu (Proof-of-Stake). Et la patience semble de nouveau ĂȘtre de mise...

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Ethereum 2.0 - Plus de 50% des ETH requis au lancement ont été déposés

By: ClĂ©ment Wardzala —

AprĂšs des dĂ©buts difficiles, la prĂ©paration du lancement d'Ethereum 2.0 connaĂźt un gain consĂ©quent d'intĂ©rĂȘt. Plus de la moitiĂ© des ETH requis pour le dĂ©ploiement du rĂ©seau a Ă©tĂ© dĂ©posĂ© dans le contrat de dĂ©pĂŽt. La mise en ligne d'Ethereum 2.0 surviendra-t-elle avant 2021 ?

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Le Bitcoin (BTC) bute sur sa résistance historique, les altcoins s'envolent

By: Cryptanalyst —

Le Bitcoin (BTC) continue sur une 8e semaine de hausse, mais semble se stabiliser autour de ses plus hauts historiques. Les altcoins prennent le relai et s'envolent depuis quelques jours pour rattraper leur retard accumulé.

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Ethereum 2.0 - Lancement confirmé le 1er décembre aprÚs une augmentation rapide des dépÎts

By: ClĂ©ment Wardzala —

Comme prévu initialement, le lancement de la beacon chain d'Ethereum 2.0 a été confirmé pour le 1er décembre. Conséquence d'une rapide hausse de l'engagement dans le staking d'ETH, tous les prérequis ont été remplis et la participation de la crypto-communauté continue.

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Ethereum 2.0 valide avec succÚs la mise en place de son réseau Proof of Stake

By: Hugh B. —
Ethereum 2.0 valide son lancement

Les choses vont trĂšs vite dans le domaine des cryptomonnaies. Une rĂ©alitĂ© qui se vĂ©rifie sans cesse et qui vient une nouvelle fois d’ĂȘtre confirmĂ©e. Cela dans le cadre de la mise en place du rĂ©seau Proof of Stake (PoS) d’Ethereum 2.0. La premiĂšre Ă©tape de son lancement en forme de test Ă  l’attention de [
]

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Le lancement d’Ethereum 2.0 pourrait ĂȘtre retardĂ©

By: Joachim —
Le lancement d’Ethereum 2.0, le nouveau concept PoS qui doit enfin permettre Ă  la chaĂźne de blocs de Vitalik Buterin de dĂ©cupler ses capacitĂ©s, pourrait ĂȘtre retardĂ©. La phase zĂ©ro Ă©tait prĂ©vue pour le 1er dĂ©cembre 2020. Mais malheureusement, on est encore loin du nombre d’Ethers requis du cĂŽtĂ© du staking pour permettre le coup [
]

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Guide pour débutants : staker sur Ethereum 2 !

By: Scott Piriou —

Guide dĂ©taillĂ© de A Ă  Z de mise en place d’un validateur sur Ethereum 2.

Table Of Contents
  1. Prérequis et implications
  2. Mise en place de la machine
  3. Louer un serveur
  4. Connexion Ă  la machine
  5. CrĂ©ation d’un utilisateur
  6. SĂ©curisation de la machine
  7. Créer les clés de validateurs
  8. Mise en place des logiciels
  9. Monitoring
  10. Aller plus loin
  11. Appendice

Prérequis et implications

Devenir un validateur sur Ethereum 2 n’est pas quelque chose Ă  prendre Ă  la lĂ©gĂšre. Vous allez devoir bloquer 32 ETH (ou plus), sans pouvoir les retirer pendant un certain moment, et devoir vous assurer que votre validateur continue Ă  ĂȘtre actif sur toute cette pĂ©riode, sans quoi vous perdrez une partie de vos ETH placĂ©s.

De grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités

Avant de vous jeter Ă  l’eau, assurez-vous de pouvoir rĂ©pondre Ă  l’affirmatif Ă  ces questions:

  • Avez-vous 32 ETH ou plus Ă  sĂ©questrer pendant 3 ans ?
  • Pourrez-vous accorder du temps Ă  vos validateurs pendant 3 ans (mettre Ă  jour les logiciels, s’assurer que le validateur fonctionne etc
)
  • Avez-vous un minimum de connaissances en anglais (pour les mises Ă  jour, les dĂ©bats etc
)
  • Avez-vous accĂšs Ă  un interpreteur de commande (parfois appelĂ© Terminal, ou Console de commande)
  • Avez-vous lu notre poste d’introduction Ă  la preuve d’enjeu ?

Moins de 32 ETH ? Pas de panique !

Si vous n’avez pas 32 ETH, ou que vous ne vous sentez pas de devenir validateurs, vous pourrez toujours rejoindre des « staking pool« .

Prenez cependant le soin de vous renseigner sur les staking pool avant d’y sĂ©questrer vos ETH ! Il y a beaucoup d’arnaques

Mise en place de la machine

PremiĂšre Ă©tape : mettre en place une machine qui servira de validateur.

Deux options s’offrent Ă  vous: vous pouvez utiliser une machine chez vous, ou bien un serveur hĂ©bergĂ© ailleurs. Les deux ont leurs avantages et inconvĂ©nients : facilitĂ© d’accĂšs, stabilitĂ© de la connexion Ă  internet, taille du disque dur, confiance en l’hĂ©bergeur
 je vous laisse faire votre choix. Dans ce guide, je vais utiliser un hĂ©bergeur (aucun lien d’affiliation, c’est juste celui que j’utilise personellement), afin de montrer cette Ă©tape aussi. Si vous avez dĂ©jĂ  un ordinateur chez vous (ou votre serveur est dĂ©jĂ  mis en place), vous pouvez procĂ©der Ă  l’étape « Mise en place des logiciels » directement !

Je peux perdre mes ETH ?!

Vous vous apprĂȘtez Ă  sĂ©questrer au moins 32 ETH. Mais ĂȘtes-vous sĂ»r de connaĂźtre les risques et les pĂ©nalitĂ©s ? Plus de dĂ©tail dans l’appendice en bas de la page.

Cette partie va vous montrer comment:

  • Louer un serveur chez un hĂ©bergeur (ici netcup.eu)
  • Configurer le pare-feu
  • Configurer les clĂ©s d’accĂšs (ssh) et s’y connecter

Louer un serveur

Allez c’est parti ! Rendons-nous chez netcup.eu (ce guide n’est en aucun cas affiliĂ© ! C’est simplement l’option que j’utilise personellement).

SĂ©lectionnez « Server », et cherchez l’option VPS 6000 G9.

Quelle offre choisir ?

Ce qui importe, c’est d’ĂȘtre sĂ»r que le serveur tiendra la route en cas de perturbation sur le rĂ©seau. Aujourd’hui, il est recommandĂ© d’avoir au moins 4 CƓurs, 16 GB de RAM, 256Gb de SSD, juste pour faire tourner le Beacon Node (plus d’info sur ce terme plus tard dans le tutoriel) et les validateurs.

Cependant, Ă  ça il faut ajouter l’instance d’ETH1, qui nĂ©cessite elle-mĂȘme 16Gb de RAM et 500 GB de SSD. Et si vous voulez, vous pouvez aussi lancer un slasher, ce qui prend des ressources supplĂ©mentaires.

L’option VPS 6000 est une option avec laquelle vous n’aurez pas de problĂšmes dans les annĂ©es Ă  venir. Elle a largement de quoi faire, et tiendra la route mĂȘme en cas de conditions etrĂȘmes sur le rĂ©seau. L’option VPS 4000 est correcte et devrait ĂȘtre suffisante. L’option VPS 3000 fera pile l’affaire pour le moment, mais il faudra s’attendre Ă  devoir changer de plan d’ici 1 an ou deux. Enfin, si vous ne comptez pas lancer d’instance eth1 (si vous utilisez Infura par exemple), l’option VPS 2000 sera suffisante.

Si pour vous les termes eth1, Infura, beacon node et validateurs sont du charabia, vous pouvez allez lire le « Petit récapitulatif » dan « Mise en place des logiciels ».

Une fois votre offre sĂ©lectionnĂ©e, vous devrez procĂ©der Ă  la crĂ©ation de compte. Retenez bien les informations que vous entrez : une fois la demande effectuĂ©e, vous recevrez un appel de netcup.eu en anglais (ils sont allemands) et ils vous demanderont de bien confirmer : votre nom / prĂ©nom, votre adresse, votre code postale. C’est tout Ă  fait normal (bien que dĂ©routant je vous le concĂšde !).

Une fois ces informations confirmĂ©es par tĂ©lĂ©phone, ils vous enverront vos identifiants de connexion par e-mail : les e-mails sont en allemand et en anglais, donc il faudra scroller jusqu’en bas pour trouver la version anglaise !

Connectons-nous d’abord Ă  notre espace client. Comme Ă©crit dans le mail, le lien est celui-lĂ  : https://www.customercontrolpanel.de . Vos identifiants figurent aussi dans le mail (en orange sur la photo).

La premiĂšre Ă©tape Ă  suivre est de sĂ©curiser notre compte client mettant en place le 2FA : un mĂ©chanisme de sĂ©curitĂ© qui vous demandera d’entrer un code fournit par votre tĂ©lĂ©phone lors de vos prochaines connexions. Pour ce faire, cliquez sur Master Data en bas Ă  gauche.

Là vous pouvez cliquer sur le bouton « Enable two factor authentication ».

N’oubliez pas de sauvegarder votre clĂ© au cas oĂč vous seriez amenĂ© Ă  perder votre tĂ©lĂ©phone

Bien maintenant que votre compte est sĂ©curisĂ©, vous pouvez procĂ©der au rĂšglement. La facture devrait ĂȘtre Ă  peu prĂšs Ă©gale Ă  trois fois le montant mensuel : pas de panique, cela suit une pĂ©riode de facturation trimestrielle.

Une fois le rÚglement effectué, vous devriez recevoir de nouvelles informations par e-mail : un e-mail intitulé « Access data for SCP » et un autre intitulé « Ihr vServer bei netcup ist bereit gestellt.

Access data for SCP

D’abord par mesure de sĂ©curitĂ©, rendez-vous sur le servercontrolpanel (https://www.servercontrolpanel.de/SCP), connectez-vous avec les identifiants contenus dans le mail, et changez votre mot de passe (menu dĂ©roulant en haut Ă  droite, puis Option).

Sur ce paneau de contrĂŽle, vous avez accĂšs Ă  vos machines, et si vous cliquez sur l’une de vos machines, vous aurez un dĂ©tail de l’utilisation de celle-ci.

Les curieux remarqueront que j’ai pris l’option VPS 4000
 c’est pour le testnet !

Vous pouvez maintenant vous connecter Ă  la machine !

Connexion Ă  la machine

Fini la rigolade ! On passe aux choses sérieuses ! Pour ce faire, nous allons utiliser ssh ! ssh est un programme qui permet de se connecter de façon sécurisée à un serveur.

Pour l’utiliser, rien de plus simple : depuis le terminal de votre machine, tapez ceci (en remplaçant « adresseip » par l’adresse IP de votre propre machine, qui vous a Ă©tĂ© communiquĂ©e dans le deuxiĂšme e-mail)

ssh root@adresseip

Le mot de passe demandĂ© est celui qui apparaĂźt dans l’email que netcup vous a envoyĂ©. Ensuite, vous devriez avoir un message vous signalant que l’authenticitĂ© de la machine ne peut pas ĂȘtre prouvĂ©e
 c’est normal, tapez « yes » !

Si vous avez une erreur ici, c’est probablement que vous n’avez pas bien copiĂ© la clĂ© grĂące Ă  ssh-copy-id. J’ai utilisĂ© une clĂ© ECDSA et non ed25519, c’est pourquoi votre message d’erreur ne sera pas exactement le mĂȘme


PremiÚre étape
. changer de mot de passe ! Et oui, sécurité, sécurité, sécurité !

Entrez simplement :

passwd

Et choisissez un mot de passe solide (différent des autres mot de passe que vous utilisez habituellement !)

CrĂ©ation d’un utilisateur

Nous sommes actuellement connectĂ© en tant que l’utilisateur « root« . C’est en quelque sorte le superman de votre ordinateur : il a tous les droits. C’est une trĂšs mauvaise habitude, et un grand risque de sĂ©curitĂ© d’ĂȘtre connectĂ© en tant que root, c’est pourquoi nous allons crĂ©er un utilisateur !

La commande a entrer est celle-ci (en changeant utilisateur pour le nom d’utilisateur que vous dĂ©sirez crĂ©er).

adduser utilisateur

Suivez les instructions du terminal (soyez sĂ»rs de choisir un mot de passe solide !). Puis, ajoutez cet utilisateur Ă  la liste des « sudoers » : c’est la liste des utilisateurs qui sont autorisĂ©s Ă  effectuer des actions en tant qu’administrateur (parfois). Tapez la commande ci-dessous (en remplaçant utilisateur par votre nom d’utilisateur choisi, Ă©videmment).

usermod -aG sudo utilisateur

Pour ĂȘtre sĂ»r que cela fonctionne correctement, dĂ©connectez-vous de la machine en tappant :

exit

Puis connectez-vous cette fois-ci en utilisant votre nom d’utilisateur :

ssh utilisateur@adresseip

SĂ©curisation de la machine

La sĂ©curitĂ©, c’est important ! C’est pourquoi nous allons procĂ©der Ă  la mise en place de trois mesures de sĂ©curitĂ© : l’authentification par clĂ©, le changement de port SSH, et l’installation d’un pare-feu.

Je vais tenter d’expliquer simplement à quoi servent ces deux mesures.

  1. L’authentification par clĂ© : pour vous connecter Ă  votre machine vous avez utilisĂ© un mot de passe. Mais si votre mot de passe se fait hack, ou bien si vous avez choisi un mot de passe trop fragile, un hacker pourra facilement se connecter Ă  votre machine. C’est pourquoi nous allons utiliser l’authentification par clĂ© : vous allez crĂ©er une clĂ© SSH sur votre ordinateur, et c’est grĂące Ă  la prĂ©sence de cette clĂ© (et non le mot de passe) que vous serez autorisĂ© Ă  vous connecter.
  2. Changer le port SSH : Le port par dĂ©faut pour se connecter en SSH sur n’importe quelle machine est le 22. Cela veut dire qu’un hacker essaiera par dĂ©faut de vous attaquer par le port 22. En le changeant Ă  un autre port, il sera obligĂ© de deviner quel port vous avez choisi pour essayer de s’y connecter. Cela complique nettement la tĂąche !
  3. Installer un pare-feu : Par dĂ©faut, tous vos ports sont ouverts. Un attaquant peut donc essayer de vous attaquer sur beaucoup de ports diffĂ©rents. Un pare-feu rĂ©soud ce problĂšme : il rĂ©duits les ports ouverts, et donc rend la surface d’attaque beaucoup plus petite.

Authentification par clé

Nous allons créer votre clé SSH qui vous servira à vous connecter au serveur. Commencez par vous déconnecter de votre serveur (exit). Ensuite, tappez cette commande :

ssh-keygen -t ed25519

Ensuite suivez les instructions sur votre console. Une fois terminé, il vous faudra ajouter cette clé à la liste des clés autorisées par votre serveur :

ssh-copy-id -i ~/.ssh/id_ed25519.pub utilisatur@adresseip

Et voilĂ  le travail ! Votre clĂ© apparaĂźt dĂ©sormais parmi les clĂ©s autorisĂ©es sur votre serveur. Cependant, le serveur autorise toujours Ă  se connecter en fournissant le mot de passe de l’utilisateur : nous allons modifierons cela quand nous effectuerons le changement de port SSH.

Changer de port SSH

Commençons par mettre Ă  jour notre systĂšme.. Je ne vais pas dĂ©tailler ces commandes mais en gros, elles mettent Ă  jour le systĂšme, retirent les logiciels dont on ne se sert pas et installent UFW 🙂

Sudo et privilùges d’administrateur

Nous avons crĂ©Ă© un utilisateur qui n’est pas root car c’est risquĂ© de lancer toutes les commandes en tant qu’administrateur. Cependant, de temps en temps nous avons besoin de lancer des commandes en tant qu’administrateur. La solution : ajouter « sudo » au dĂ©but de la commande que nous lançons. Il se peut que lancer sudo vous demande votre mot de passe : c’est tout Ă  fait normal !

sudo apt update && sudo apt upgrade
 sudo apt dist-upgrade && sudo apt autoremove
 sudo apt install -y ufw

Maintenant nous pouvons changer le port SSH. Vous n’avez qu’à choisir un numĂ©ro de port entre 1024 et 49151, et vous assurez qu’il ne sort pas en rouge lorsque vous tapez cette commande (en remplaçant numerodeport par le numĂ©ro de port que vous avez choisi) :

sudo ss -tulpn | grep numerodeport

S’il sort en rouge, c’est qu’il est dĂ©jĂ  utilisĂ© par votre ordinateur. Choisissez en un nouveau et recommencez !

Ensuite, mettez à jour votre fichier de configuration SSH. Lancez l’editeur de nexte nano:

sudo nano /etc/ssh/sshd_config

Ici vous aurez 4 lignes Ă  modifier :

  • Remplacer la ligne « Port 22 » par « Port NUMERODEPORT » en remplaçant NUMERODEPORT par le numĂ©ro que vous avez choisi (spĂ©cifie le port utilisĂ© pour SSH).
  • Enlever le « # » devant la ligne « #PubkeyAuthentication yes » (spĂ©cifie que nous acceptons la conneixon par clĂ©).
  • Remplacer la ligne « PasswordAuthentication yes » par « Password authentication no » (spĂ©cifie que nous voulons dĂ©sactiver la connexion par mot de passe).
  • Remplacer la ligne « PermitRootLogin yes » par « PermitRootLogin no » (spĂ©cifie que nous voulons interdire de se connecter en tant que root).

Appuyez ensuite sur CTRL+o (la touche contrĂŽle et la touche o en mĂȘme temps), puis Entrer, puis CTRL+x (la touche contrĂŽle et la touche x en mĂȘme temps). C’est la suite Ă  tapper si l’on veut enregistrer un fichier et le fermer avec Nano.

Voici un GIF du dĂ©roulĂ© de l’opĂ©ration (avec comme exemple de port 39889).

Maintenant, nous pouvons redĂ©marrer le service SSH. Il suffit d’entrer cette commande :

sudo systemctl restart ssh

Attention, à compter de maintenant, pour vous connecter au serveur, la commande ne sera plus « ssh utilisateur@ip » mais « ssh -p NUMERODEPORT utilisateur @ip ».

Se connecter via l’interface Netcup.eu

Si vous vous retrouvez dans un cas ou vous ne parvenez plus à vous connecter à la machine en SSH, sachez que vous pouvez toujours vous reconnecter en passant par l’interface de de netcup.eu .

Plus d’information en bas de la page dans l’appendice.

Pour vous déconnecter, tapez:

exit

Puis reconnectez-vous :

ssh -p numerodeport utilisateur@adresseip

Installation du pare-feu

Maintenant faisons en sorte de rejeter les connexions par défaut :

sudo ufw default deny incoming

Acceptons les connections sur notre port SSH choisi :

sudo ufw allow numerodeportssh/tcp

Puisque nous allons utiliser Geth et Lighthouse, nous allons ouvrir les ports 30303 et 9000 (respectivement)

sudo ufw allow 30303
 sudo ufw allow 9000

Mettons maintenant en marche ces pare-feu :

sudo ufw enable

Maintenant, en tapant « sudo ufw status verbose« , vous devriez avoir un rendu similaire (mon port choisi pour SSH est le 38998) :

Et voilà ! Votre machine est désormais installée et sécurisée. Nous pouvons passer à la prochaine étape : créer les clés des validateurs.

Créer les clés de validateurs

Mainnet vs Testnet

Ce guide dĂ©tail les Ă©tapes nĂ©cessaires pour la mise en place d’un validateur sur le « mainnet », c’est-Ă -dire le rĂ©sau officiel Ethereum 2. Il existe cependant des « testnet », c’est-Ă -dire des rĂ©seaux qui permettent de tester, sans mettre en jeu des « vrais » ETH. Je vous recommande d’abord d’essayer d’installer et de lancer correctement un validateur sur un testnet. Pour ce faire, il suffit de remplacer « mainnet » par le nom du testnet (au moment de l’écriture, « pyrmont »).

Une fois le validateur ayant été correctement lancé sur le testnet, vous pourrez passer au mainnet !

Rendez-visite à ce site : https://github.com/ethereum/eth2.0-deposit-cli/releases/ et trouvez la version du logiciel pour linux : elle devrait se terminer par « linux-amd64.tar.gz« .

Voici à quoi elle ressemble au jour de création de ce guide :

Ensuite copiez-en le lien :

Maintenant, reprenez le terminal et tapez ces commandes (en remplaçant le lien « https:// » par le contenu de votre presse-papier (le lien que vous avez copiĂ© lors de l’étape prĂ©cĂ©dente)).

cd ~
 sudo apt install -y curl
 curl -LO https://github.com/ethereum/eth2.0-deposit-cli/releases/download/v1.1.0/eth2deposit-cli-ed5a6d3-linux-amd64.tar.gz

Vous venez de télécharger la version compressée du logiciel qui va vous servir à créer les clés de vos validateurs. Pour le décompresser, il vous suffit de taper :

tar xvf eth2deposit-cli-ed5a6d3-linux-amd64.tar.gz
 rm -rf eth2deposit-cli-ed5a6d3-linux-amd64.tar.gz
 cd eth2deposit-cli-ed5a6d3-linux-amd64

Les noms des fichiers pourraient diffĂ©rer sur votre machine : ici c’est eth2deposit-cli-ed5q6d3 car c’est la version actuelle, mais elle pourrait changer dans le futur. Pour l’afficher, lancez simplement la commande ls.

Vous pouvez maintenant créer vos clés ! Entrez cette commande (en changeant nombredevalidateurs par le nombre de validateurs que vous comptez lancer) :

./deposit new-mnemonic --num_validators nombredevalidateurs --mnemonic_language=english --chain mainnet

Prenez votre temps ! Gardez vos secrets au chaud


Prenez le temps de bien vérifier la commande que vous venez de taper. Avez-vous bien remplacé le NOMBREDEVALIDATEURS par le nombre de validateurs que vous comptez lancer ? Avez vous bien bien écrit « mainnet » ?

Dans cette commande, vous allez devoir noter vos mots de passe. Je vous recommande de les Ă©crire sur un bout de papier, d’en faire une deuxiĂšme copie et garder les deux copies dans deux endroits diffĂ©rents.

Personne ne pourra vous sauver si vous oubliez vos mot de passe ou vos mnemonics : c’est donc d’une importance capitale pour vous de vous appliquer pendant cette opĂ©ration.

PremiÚre étape : créer un mot de passe. Choisissez-en un (de préférence au hasard), de bonne qualité, et notez le sur le bout de papier. Ensuite lisez le bout de papier, et tapez-le ici. Soyez sûrs que ça correspond à ce que vous avez noté sur le bout de papier !

Ensuite vous verrez apparaĂźtre une liste de mots : c’est ce que l’on appelle votre mnemonic. Notez-le prĂ©cieusement, en faisant bien attention Ă  l’orthographe des mots (ils sont en anglais, attention aux faux amis!).

J’ai bien Ă©videmment pris le soin d’utiliser un autre mnnemonic que celui-ci


Vous devrez ensuite entrer, dans l’ordre, le mnemonic (suite de mots) que vous venez de noter. Soyez sĂ»rs de taper ce que vous avez Ă©crit sur votre papier !

Si vous tapez la commande ls, vous devriez avoir le mĂȘme rendu :

Dans le dossier validator_keys se trouvent plusieurs fichier : un fichier deposit_data
json, et autant de keystore-m
json que vous avez entré de numéro de validateurs. Le fichier deposit_data est un fichier unique qui contient des informations nécessaires pour pouvoir déposer des ETH pour staker : les fichier keystore-m sont des fichiers représentants vos clés de validateur. Ils seront utilisés par la suite !

Vous avez crĂ©Ă© vos clĂ© de validateur (ainsi que le fichier de deposit associĂ©, nous y reviendrons plus tard). Maintenant il est temps d’installer les logiciels !

Mise en place des logiciels

TroisiÚme étape: mettre en place les logiciels nécessaires au staking.
Ces instructions sont Ă©crites pour Ubuntu (Linux). Si vous utilisez une autre machine, il faudra probablement adapter quelques commandes !

Petit récapitulatif

Il y a trois logiciels principaux qui vont ĂȘtre exĂ©cutĂ©s par votre machine:

  • Le client Ethereum 1 : Oui, cela peut paraĂźtre Ă©tonnant mais la chaĂźne Ethereum 2 a besoin de connaĂźtre l’état de la chaĂźne Ethereum 1 afin de fonctionner correctement.
  • Le Beacon Node (BN) : C’est le logiciel qui s’occupe de communiquer avec les autres nƓuds du rĂ©seau, de la gestion de la base de donnĂ©e de la chaĂźne: bref c’est lui qui fait le gros du travail.
  • Le Validator Client (VC) : C’est le fameux « validateur » qui revient Ă  toutes les sauces. C’est un logiciel relativement simple, qui ne s’occupe de faire qu’une seule chose: signer des transactions. PĂ©riodiquement, il doit signer des transactions, grĂące Ă  sa clĂ© privĂ©e (clĂ© qui doit rester secrĂšte, bien cachĂ©e sur l’ordinateur). Il demande au BN quels messages il doit signer, s’assure que les informations renvoyĂ©es par le BN sont correctes, puis signe le message et le transmet au BN, qui lui le transmettra aux autres nƓuds du rĂ©seau.

Ce qui est intĂ©ressant, c’est que plusieurs VC peuvent se connecter au mĂȘme BN: en effet, on peut faire tourner des centaines de validateurs, qui se connectent tous au mĂȘme BN. Un VC ne consomme pas beaucoup (rappelez-vous, c’est le BN qui fait la majoritĂ© du travail), en lancer plusieurs sur la mĂȘme machine permet donc d’augmenter un peu la rentabilitĂ©.

Une question devrait vous traverser l’esprit : est-il possible de connecter son VC a un BN sur une autre machine ? La rĂ©ponse est oui ! Vous pourriez trĂšs bien connecter vos VCs au BN d’un ami, ou d’une entreprise, si vous leur faites confiance. Vous n’ĂȘtes donc pas OBLIGE de faire tourner un BN, si vous faites confiance Ă  un autre BN. Attention cependant : si le BN dans lequel vous avez confiance se met Ă  mal agir (se dĂ©connecter, ĂȘtre piraté ), vous pourriez en faire les frais ! C’est pourquoi il est recommandĂ© de faire tourner son propre BN.

Le paragraphe prĂ©cĂ©dent s’applique tout aussi bien au nƓud Ethereum 1 que vous devez lancer: vous pouvez dĂ©cider de ne pas en lancer, et de vous remettre Ă  un ami / une entreprise (par exemple Infura). Cependant, comme pour le BN, c’est dĂ©conseillĂ©, car on n’est jamais mieux servi que par soi-mĂȘme !

Machine peu performante

Si votre machine est peu performante, une solution pourrait ĂȘtre de ne pas lancer geth et d’utiliser un autre accĂšs Ă  la chaĂźne Eth 1.

Un des services les plus connus est Infura. Un tutoriel est disponible dans l’appendix afin d’en savoir plus. Cependant, comme Ă©crit just au-dessus, il est FORTEMENT recommandĂ© de lancer son propre client Ethereum 1 🙂

Les clients

Il y a plusieurs implĂ©mentations de clients pour Ethereum 2 : les plus connus sont Lighthouse, Prysm, Teku, et Nimbus. Chaque client a ses spĂ©cificitĂ©s (que ce soit l’équipe derriĂšre, l’histoire, les buts recherchĂ©s, le langage utilisĂ©, les caractĂ©ristiques techniques, la communautĂ© etc
). Dans cet article, nous allons utiliser l’implĂ©mentation Lighthouse, de l’équipe Sigma Prime.

Client Ethereum 1

De la mĂȘme maniĂšre que diffĂ©rent clients Ethereum 2 existent, il existe aussi plusieurs implĂ©mentations de client Ethereum 1. Les plus connus sont geth et openethereum (anciennement parity-ethereum). Dans ce tutoriel, j’utiliserai geth et parlerai de geth mais ce qu’il faut comprendre c’est « client Ethereum 1 ».

Nous avons deux possibilités pour lancer notre client :

  1. Classique : Nous téléchargeons les code source des clients, nous les compilons (ou téléchargeons directement le binaire), puis nous lançons les logiciels un par un (geth, BN et VC). Cette technique est standarde, fonctionne correctement et permet de personnaliser des paramÚtres.
  2. Docker-compose : C’est une technique qui repose sur l’utilisation d’un logiciel (docker-compose) qui fera tout ça Ă  notre place. Voyez-ça comme un logiciel qui gĂšre les autres logiciels : nous lui disons simplement « lance-moi une instance de geth, un BN, un VC, et connecte-les ensemble), et tada, le tour est jouĂ© !

J’ai personellement optĂ© pour l’utilisation de docker-compose : ça rend la tĂąche trĂšs simple Ă  utiliser, installer, et mettre Ă  jour.

Docker et Docker-Compose

Afin de nous faciliter la tĂąche, nous allons utiliser un logiciel qui s’occupera de lancer les autres logiciels Ă  notre place. Je vous prĂ©sente : Docker !

Pour installer Docker sur Ubuntu, c’est tout simple :

sudo apt install -y docker.io

Assurons-nous que Docker a bien été installé en lançant cette commande en la comparant au screenshot en-dessous.

sudo docker run hello-world

Si cette commande ne fonctionne pas, c’est probablement que docker n’a pas Ă©tĂ© correctement installĂ©. Dans ce cas, veuillez suivre les instructions d’installations officielles.

Profitons-en pour aussi installer Docker-Compose

sudo apt install -y docker-compose

Maintenant que nous avons installĂ© le logiciel docker-compose, il ne nous reste plus qu’à lui dire ce que nous voulons lui faire faire (lancer geth, un BN et un VC). Ca tombe bien : l’équipe de lighthouse a un dossier avec tout de dĂ©jĂ  prĂ©parĂ© !

Assurons-nous d’abord d’ĂȘtre dans le bon rĂ©pertoire :

cd ~

Puis téléchargeons le dossier de configuration

git clone https://github.com/sigp/lighthouse-docker/

La commande ls (qui liste les fichier du répertoire) devrait ressembler à cela maintenant :

Allez maintenant éditer le fichier de configuration. Déplacez-vous dans le bon répertoire :

cd lighthouse-docker

Faites une copie du fichier de configuration :

cp default.env .env

Et allez Ă©diter le fichier de configuration : (n’oubliez pas, pour quitter c’est CTRL+O, Enter, CTRL+X)

nano .env

Voici la liste des paramĂštres Ă  Ă©diter. Si le paramĂštre n’apparaĂźt pas dans cette liste, c’est qu’il doit ĂȘtre laissĂ© Ă  sa valeur par dĂ©faut. Attention, si vous voulez vous mettre sur le rĂ©seau de test, alors le paramĂštre NETWORK ne sera pas mainnet mais le nom du testnet (par exemple pyrmont).

NETWORK=mainnet
 START_VALIDATOR=YES
 VALIDATOR_COUNT=2
 START_GETH=YES
 ENABLE_METRICS=YES

Bien entendu je vous laisse Ă©diter VALIDATOR_COUNT pour ĂȘtre Ă©gal au nombre de validateurs que vous avez choisi de crĂ©er.

Si vous avez une machine puissante, vous pouvez aussi mettre SLASHER=YES afin de mettre en route un slasher.

Maintenant notre fichier de configuraiton prĂȘt, nous devons importer les validateurs. Pour ce faire, copiez d’abord les clĂ©s de validateurs dans le fichier courant.

cp -r ../eth2deposit-cli-ed5a6d3-linux-amd64/validator_keys/ .

Bien entendu il se peut que le nom de votre dossier varie : comme précisé au-dessus le mien est eth2deposit-cli-ed5a6d3-linux-amd64 mais je vous laisse adapter la commande à votre machine.

Puis initialisez les clés grùce à cette commande :

sudo docker run -it -v $(pwd)/lighthouse-data:/root/.lighthouse -v $(pwd)/validator_keys:/root/validator_keys sigp/lighthouse lighthouse --network mainnet account validator import --directory /root/validator_keys

Nous sommes fin prĂȘts ! Nous allons ouvrir un gestionnaire de fenĂȘtre, afin de conserver notre fenĂȘtre ouverte (plus d’info dans l’encart juste en-dessous).
D’abord installons tmux :

sudo apt install -y tmux

Puis lançons-le !

tmux

Et maintenant, la commande finale :

sudo docker-compose up

Et voilĂ  ! Vous devriez voir plein de messages fuser dans tous les sens. Ces messages sont des « logs », c’est-Ă -dire des messages qui dĂ©crivent le statut des diffĂ©rents logiciels (rappelez-vous, geth, BN et VC) qui tournent.

En bleu les messages Ă©mis par le BN, en jaune les messages de geth, et ne vert les messages des VC.

Si ces logs ne vous conviennent pas et vous voulez isoler seulement les logs du BN ou du VC, tappez :

sudo docker container ls --format '{{.Names}}'

Vous devriez avoir cela en sorite (peut-ĂȘtre deux lignes en plus si vous avez dĂ©jĂ  lancĂ© grafana / prometheus).

Pour suivre seulement les logs du validateurs par exemple :

sudo docker logs lighthouse-docker_validator_client_1 --follow

Et pour suivre le BN :

sudo docker logs lighthouse-docker_beacon_node_1

Ces commandes est lançable mĂȘme si vous n’ĂȘtes pas dans tmux, et vous pouvez les quitter Ă  tout moment en appuyant sur CTRL+c .

tmux

Nous avons lancĂ© les logiciels Ă  l’aide d’un gestionnaire de fenĂȘtre (appelĂ© tmux). Il permet aux logiciels de continuer Ă  tourner en tĂąche de fond. Pour vous dĂ©tacher de cette fenĂȘtre et la laisser tourner en tĂąche de fond, il vous suffit d’appuyer sur CTRL+b puis la lettre d.

A chaque fois que vous voudrez retrouver vos logiciels (pour les arrĂȘter, ou les mettre Ă  jour etc), il suffira de tapper tmux a. Vous pourrez donc faire des aller-retours jusqu’à vos logiciels grĂące Ă  ce gestionnaire de fenĂȘtre.

Vous pouvez quitter cet Ă©cran en appuyant sur CTRL+b puis d. Cela « dĂ©tache » l’écran tmux et vous renvoie vers l’écran de dĂ©part. Les logiciels continuer donc de tourner en tĂąche de fond. Pour retourner sur l’écran de tmux, tappez :

tmux a

Si vous voulez arrĂȘter complĂštement les logiciels : appuyez sur CTRL+c, puis entrez :

sudo docker-compose down

Mettre Ă  jour

En tant que validateur sur le rĂ©seau, vous avez comme devoir de tenir vos logiciels Ă  jour. Un tutoriel sur comment le faire est disponible dans l’appendix, en bas de la page 🙂

Maintenant que nous avons nos logiciels qui tournent, il ne nous reste plus qu’une Ă©tape : effectuer le(s) dĂ©pĂŽt(s) d’ETH sur le rĂ©seau ! Rendez-vous sur le site officiel : https://launchpad.ethereum.org/overview (vous pouvez prĂ©fixer le nom du testnet dĂ©sirĂ©, par exemple : https://pyrmont.launchpad.ethereum.org/overview pour le testnet de pyrmont).

Lisez attentivement les 10 étapes (un récapitulatif ne fais jamais de mal), et vous devriez arriver sur cette page:

Vous pouvez choisir les logiciels que l’on utilise : geth, puis Lighthouse

Maintenant indiquez le nombre de validateurs que vous voulez lancer (dans mon cas, 2)

Puis cochez la case qui certifie que vous avez copié vos mnemoniques et votre mot de passe, et cliquez sur Continue.

Sur la page suivante, vous allez uploader votre fichier deposit_data dont on a parlĂ© Ă  tout Ă  l’heure. Mais comment faire ? Le fichier se trouve sur mon serveur, pas du mon ordinateur ! Pas de panique ! J’ai la solution : scp !

scp est un programme qui permet de copier des fichiers depuis un serveur vers votre ordinateur (ou dans l’autre sens) de façon sĂ©curisĂ©.

D’abord crĂ©ons un dossier pour stocker nos fichiers :

cd ~
 mkdir validateurs
 cd validateurs

Sur votre terminal, dĂ©connectez-vous de votre machine (tapez exit), puis entrez simplement (en remplacant, comme d’habitude
) :

scp -r -P numerodeport utilisateur@adresseip:lighthouse-docker/validator_keys .

Et voilĂ  le travail ! Vous devriez maintenant pouvoir cliquer sur le gros bouton + prĂ©sent sur la page, et aller chercher le fichier deposit_data qui se trouve dans le dossier validateurs, dans votre rĂ©pertoire d’utilisateur (home directory).

Maintenant vous devriez pouvoir uploader le fichier deposit_data :

Et vous devriez voir cet Ă©cran ! (si vous ne vous ĂȘtes pas trompĂ©s de rĂ©seau !)

Maintenant il faut faire le dĂ©pĂŽt. Je vous laisse suivre le tutoriel d’installation de Metamask (vous pouvez y connecter votre Ledger si jamais c’est cela que vous utilisez)

Obtenir du gETH

Si vous vous apprĂȘtez Ă  faire un dĂ©pĂŽt sur un testnet, la monnaie utilisĂ©e n’est pas l’ETH mais le gETH (görli-ETH). Il peut s’obtenir via des faucets, ou en rejoignant le Discord d’EthStaker.

Attention : je suis ici sur pyrmont.launchpad.ethereum.org car j’ai fait ce tutoriel sur le testnet de pyrmont. Si vous voulez dĂ©poser sur le mainnet, il faut ĂȘtre sĂ»r dĂȘtre sur launchpad.ethereum.org !

Une fois Metamask installĂ©, soyez sĂ»rs d’ĂȘtre sur la bonne chaĂźne : Ethereum Mainnet pour un dĂ©pĂŽt sur le mainnet, et Goerli pour un dĂ©pĂŽt sur un testnet.

Vous n’avez plus qu’à lancer la transaction
 et tada ! Votre dĂ©pĂŽt aura Ă©tĂ© effectuĂ© ! Vous pouvez dĂ©sormais suivre l’état de vos validateurs : dans metamask, cliquez sur la transaction que vous venez d’effectuer.

DĂ©pĂŽt sur le testnet Pyrmont

Puis cliquez sur la flùche qui vous mùnera à l’explorateur de block :

Et ici vous pouvez voir les clĂ©s publique associĂ©es ! Vous pouvez consulter l’état de votre validateur en cliquant dessus.

Ici nous utilisons le site beaconscan. Un autre explorateur connu est beaconcha.in. Dans cette photo, mon dĂ©pĂŽt n’a pas encore Ă©tĂ© inclus : en effet, une votre dĂ©pĂŽt effectuĂ©, il faut du temps afin qu’il soit « inclus » et que votre validateur apparaisse dans la liste « officielle » des validateurs. Plus d’info sur ce procĂ©dĂ©.

Monitoring

Cette partie est optionelle : il s’agit de mettre en place un systĂšme de monitoring (afin de garder un oeil sur sa machine !). Nous allons utiliser Grafana et Prometheus : Prometheus va se charger de rĂ©cupĂ©rer des donnĂ©es de nos logiciels (mĂ©moire utilisĂ©e etc), et Grafana se chargera de les afficher.

Encore une fois, docker va nous sauver ! Nous allons cloner le repo lighthouse-metrics qui a déjà tout de préparé pour nous :

cd ~
 git clone https://github.com/sigp/lighthouse-metrics
 cd lighthouse-metrics

Ensuite, nous allons lancer grafana et prometheus grñce à la commande
 docker-compose ! Notez l’utilisation de -d, qui permet de le lancer en tñche de fond.

sudo docker-compose up -d

Maintenant nous pouvons passer Ă  la derniĂšre Ă©tape : visualiser les donnĂ©es ! DĂ©connectez-vous du serveur (tappez exit), et tappez la commande suivante (en remplacant, comme d’habitude):

ssh -p numerodeport -L 127.0.0.1:3000:127.0.0.1:3000 utillisateur@adresseip

Et maintenant, sur votre navigateur, tapez cette URL : localhost:3000 ! Vous devriez arriver sur un panneau de configuration ! Le nom d’utilisateur est admin et le mot de passe changeme. Ensuite, vous devrez cliquer sur le bouton Manage

Puis cliquez sur le bouton Import

Maintenant vous devez visiter cette page et en copier le contenu, et le coller le contenu dans la box « Import panel via JSON »

Puis cliquez sur Load et Import et
 tada !!

C’est un panneau de monitoring global, il vous est bien sĂ»r possible de modifier et l’adapter Ă  vore convenance !

Aller plus loin

Des amĂ©liorations sont toujours possibles ! Vous pourriez crĂ©er des services qui se relancent automatiquement, avoir un systĂšme de sauvegarde, avoir un meilleur systĂšme de logging
 cependant ce guide n’est lĂ  que pour couvrir les bases. Il ne faut vraiment pas hĂ©siter Ă  aller chercher de l’aide et poser des questions, voici donc quelques recommandations de site / communautĂ©s qui pourraient vous intĂ©resser :

https://reddit.com/r/ethstaker/ : Le subreddit d’une communautĂ© de staker (je vous recommande de rejoindre le Discord, c’est un des meilleurs endroits pour poser des questions)
https://reddit.com/r/ethereum : Le subreddit officiel d’Ethereum
https://lighthouse-book.sigmaprime.io/ : La documentation officielle de Lighthouse
https://docs.prylabs.network/docs/getting-started/ : La documentation officielle de Prysm
https://docs.teku.consensys.net/en/latest/ : La documentation officielle de Teku
https://status-im.github.io/nimbus-eth2/ : La documentation officielle de Nimbus

Pour se renseigner sur le protocole en général il y a bien entendu :
– La spĂ©cification officielle : https://github.com/ethereum/eth2.0-specs
– Cet article que j’ai particuliĂšrement apprĂ©ciĂ© : https://ethos.dev/beacon-chain/
– Les spĂ©cifications commentĂ©es de Vitalik et de Ben Edgington

Appendice

Détails sur les pénalités

Base de données des Slashings

Une des rĂšgles du rĂ©seau est qu’un validateur ne doit jamais publier deux messages conflictuels pour un mĂȘme block. Pour ĂȘtre sĂ»r qu’il ne publie jamais de messages conflictuels, un validateur tient Ă  jour une base de donnĂ©e de tous les messages qu’il a envoyĂ©. Cette base de donnĂ©e (souvent appellĂ©e slashing protection database, et situĂ©e dans ~/lighthouse-docker/lighthouse-data) est TRES importante, car si vous la perdez, votre validateur pourrait bien publier deux messages conflictuels et se faire pĂ©naliser !

Il est donc recommandĂ© d’en faire une sauvegarde rĂ©guliĂšrement ! Et si vous la perdez, il est recommandĂ© d’attendre plusieurs heures avant de relancer votre validateur, afin de rĂ©duire les chances qu’il produise des messages conflictuels.

Il y a deux grosses catégories de pénalités que vous pourriez encourir :

  1. Slashing : une grosse partie de vos ETH sont retirĂ©s instantanĂ©ment, et votre validateur se fait exclure (il ne peut plus staker). Cela pourrait se produire si vous lancez deux fois le mĂȘme validateur, ou si vous utillisez une version malicieuse d’un client. Cela pourrait aussi se produire dans le cas ou vous perdez votre base de donnĂ©e de protection (voir l’encart juste au-desus).
  2. Leaking : C’est le fait d’avoir une « fuite » d’ETH dĂ» Ă  une absence. Si votre validateur n’est pas en ligne, il subit des pertes. Ces pertes sont proportionelles au nombre de validateurs qui sont hors-ligne en mĂȘme temps que vous. Si vous ĂȘtes tout seul, les pĂ©nalitĂ©s sont minimes (de l’ordre de 0.3% par semaine, ce qui vous laisse LARGEMENT le temps de revenir en ligne), mais si la moitiĂ© du rĂ©seau en hors-ligne en mĂȘme temps, alors les pĂ©nalitĂ©s augmentent trĂšs rapidement. Il y a donc un risque Ă  avoir votre machine chez un hĂ©bergeur type AWS ou netcup.eu : s’ils tombent en panne, vous ne serez pas le seul Ă  ĂȘtre hors-ligne et encourerez donc des peines plus Ă©levĂ©es


Se connecter via l’interface de Netcup.eu

Rendez-vous sur le servercontrolpanel et cliquez sur votre machine. Ensuite cliquez sur la « Console » en haut Ă  droite de l’écran (entourĂ© en rouge sur la photo).

Une fenĂȘtre pop-up devrait s’ouvrir (si elle ne s’ouvre pas vĂ©rifiez les paramĂštres de votre navigateur). Ici, il vous suffit de vous connecter en entrant d’abord le nom d’utilisateur, puis le mot de passe de votre utilisateur. Si vous n’avez pas encore d’utilisateur, utilisez les identifiants de root.

Cela vous donne accĂšs Ă  un shell classique : Ă  vous de rĂ©soudre les problĂšmes afin de pouvoir vous reconnecter depuis votre interprĂȘteur ! (Probablement un problĂšme de port SSH / pare-feu
)

Infura et autres ETH1 endpoints

Si votre machine est peu performante, une solution possible est d’utiliser un « fournisseur » d’accĂšs Ă  ETH1 plutĂŽt que de faire tourner votre propre instance de geth. C’est plus risquĂ© (car vous devez faire confiance Ă  votre fournisseur plutĂŽt que de lancer un client par vous-mĂȘme), mais cela devrait rĂ©duire les ressouces utilisĂ©es par votre machine.

Infura

Je vais ici donner un exemple de mise en place avec Infura. Si vous avez dĂ©jĂ  votre fournisseur d’accĂšs Ă  Ethereum 1, vous pouvez passer cette Ă©tape.

Rendez-vous sur le site infura.io et créez un nouveau compte.

Une fois votre compte crĂ©Ă©, cliquer sur l’onglet Ethereum dans la barre de gauche.

CrĂ©ez ensuite un nouveau projet en cliquant sur « Create New Project » (il se peut que l’interface soit diffĂ©rente si c’est votre premier projet)

Ensuite cliquez sur votre projet et allez dans l’onglet Settings.

En bas de la page vous trouverez les informations qui nous intĂ©ressent : le menu dĂ©roulant vous permet de choisir le rĂ©seau (mainnet pour le rĂ©seau officiel, Görli pour les testnets). Puis vous pouvez copier l’URL (entourĂ© en rouge) qui vous servira dans l’étape suivante.

Modifications Ă  apporter

GrĂące Ă  docker-compose, cette modification est un rĂ©el jeu d’enfant : il n’y a que deux lignes Ă  modifier !

nano .env

Ensuite les deux lignes Ă  modifier sont : START_GETH qui doit ĂȘtre vide, et VOTING_ETH1_NODES qui doit ĂȘtre mis Ă  l’URL du fournisseur d’accĂšs Ă  ETH1 (celui que vous avez copiĂ© si vous avez suivi le tutoriel Infura).

START_GETH=
 VOTING_ETH1_NODES=urldufournisseur

Les autres paramÚtres sont à laisser comme dans décrit plus haut dans le guide.

Et voilà le travail ! Maintenant lorsque vous lancerez vos logiciels (sudo docker-compose up), vous passerez par votre fournisseur plutÎt que par geth ! Vous pouvez donc supprimer le dossier geth maintenant pour libérer de la place sur votre machine :

sudo rm -rf ~/lighthouse-docker/geth-data

Migrer vos validateurs

La migration de validateurs d’un serveur Ă  un autre est une opĂ©ration facile mais qui nĂ©cessite une attention particuliĂšre. Le dossier important Ă  copier se trouve dans lighthouse-data/mainnet/validators (ou /testnet/ si sur testnet).

Attention, cette migration ne sert que si vous changez de machine mais comptez utiliser le meme client (Lighthouse). En attendant l’EIP-3076, changer de client n’est PAS recommandĂ©.

De plus nous copierons aussi le dossier secret afin d’éviter de devoir importer les validateurs de nouveau.

Ok premiĂšre Ă©tape : s’assurer que nos validateurs sont Ă©teints. Pour ça :

tmux a

Puis CTRL+c et ensuite

sudo docker-compose down

Sont-ils vraiment Ă©teints ?

Pour vous assurer que vos validateurs sont Ă©teints, vous pouvez entrer la commande sudo docker container ls --format {{.Names}} et vĂ©rifier que rien la sortie de cette commande est vide (ou au moins qu’elle ne contient pas « validator_client ».

Nous allons devoir autoriser la connexion en tant que root. Oui c’est une mauvaise pratique, et nous ne le ferons que temporairement, car les fichiers qui se trouvent dans validators appartiennent à root.

Pour ce faire, il faut aller éditer le fichier /etc/ssh/sshd_config et changer la ligne « PermitRootLogin no » en « PermitRootLogin yes« . Pour que cette modification ait lieu, il faut ensuite redémarrer le service ssh : sudo systemctl restart ssh.

Maintenant vous pouvez vous déconnecter de la machine (exit), et vous déplacer dans le dossier Validateurs que nous avions créé précédemment.

cd ~/validateurs

De lĂ  il ne nous reste plus qu’à copier le dossiers validators ainsi que les dossiers secrets et wallets (les derniers ne sont pas nĂ©cessaires mais ils son pratiques). Bien sĂ»r il vous faut remplacer numerodeportssh, utilisateur, et adresseip (et mainnet si vous utilisez un testnet).

scp -r -P numerodeportssh root@adresseip:/home/utilisateur/lighthouse-docker/lighthouse-data/mainnet/validators .
scp -r -P numerodeportssh root@adresseip:/home/utilisateur/lighthouse-docker/lighthouse-data/mainnet/secrets .
scp -r -P numerodeportssh root@adresseip:/home/utilisateur/lighthouse-docker/lighthouse-data/mainnet/wallets .

Une fois cette opération effectuée, vous pouvez retourner sur le serveur et retirer le login en tant que root (PermitRootLogin).

Maintenant il faut faire le chemin inverse : c’est Ă  dire envoyer vos dossiers validators et secrets sur votre nouvelle machine, dans le bon rĂ©pertoire. Je pars du principe ici que la nouvelle machine est dĂ©jĂ  crĂ©e, et que vous avez dĂ©jĂ  clonĂ© les repo lighthouse-docker (que vous avez suivi ce tuto quoi !). Assurez-vous aussi que PermitRootLogin est mis sur yes. La manipulation est simple :

scp -r -P numerodeportssh validators root@adresseip:/home/utilisateur/lighthouse-docker/lighthouse-data/mainnet/validators
scp -r -P numerodeportssh wallets utilisateur@adresseip:/home/utilisateur/lighthouse-docker/lighthouse-data/mainnet/wallets
scp -r -P numerodeportssh secrets utilisateur@adresseip:/home/utilisateur/lighthouse-docker/lighthouse-data/mainnet/secrets

Enfin nous allons copier le dossier validator_keys afin qu’il soit sur notre serveur aussi :

scp -r -P numerodeport ~/validateurs/validator_keys utilisateur@adresseip:lighthouse-docker/validator_keys

Et voilà ! Le tour est joué ! Vous pouvez commencer à valider sur cette nouvelle machine ! Assurez-vous de bien avoir remis PermitRootLogin no, et assurez-vous de bien avoir éteint votre ancienne machine !

Mettre Ă  jour les logiciels

Eh oui, en tant que validateur sur le rĂ©seau, il vous faudra vous assurer d’ĂȘtre Ă  jour !

D’abord Ă©teindre grafana et prometheus :

cd ~/lighthouse-metrics
 sudo docker-compose down

Puis Ă©teindre le BN, geth et les VC en attachant tmux

tmux a

Puis en l’interrompant (CTRL+c), puis en le stoppant :

sudo docker-compose down

Quittez votre session tmux en appuyant sur CTRL+d.

Maintenant vous pouvez mettre Ă  jour les paquets :

sudo apt update && sudo apt upgrade

Puis mettre Ă  jour les logiciels :

cd ~/lighthouse-metrics && git checkout . && git pull origin stable && sudo docker-compose pull
 cd ~/lighthouse-docker && git checkout . && git pull && sudo docker-compose pull

Maintenant il faut retourner Ă  l’étape de crĂ©ation du fichier .env (en haut de cette page !), puis vous pourrez relancer les logiciels : d’abord tmux, puis sudo docker-compose up, puis CTRL+b, puis d, ensuite cd ~/lighthouse-metrics, puis sudo docker-compose up -d !

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FAQ EIP 1559

By: Jean Zundel —

FAQ publiée par Vitalik Buterin sur https://notes.ethereum.org/@vbuterin/BkSQmQTS8, traduite par Jean Zundel.

Bien sĂ»r, le lancement rĂ©ussi d’Eth2 a occupĂ© tous les esprits ces derniĂšres semaines, mais les travaux se poursuivent sur tous les fronts. L’EIP 1559, en discussion depuis plusieurs mois, reprĂ©sente une Ă©volution majeure en changeant fondamentalement le fonctionnement des fees, les frais de transaction.

Qu’est-ce que l’EIP 1559 ?

L’EIP 1559 est une proposition visant Ă  rĂ©former le marchĂ© des frais d’Ethereum, avec les changements clĂ©s suivants :

  • La limite actuelle de 10 millions de gaz est remplacĂ©e par deux valeurs : un «objectif moyen Ă  long terme» (10 millions), et un «plafond ferme par bloc» (20 millions) ;
  • Il existe un BASEFEE (qui est brĂ»lĂ©) que les transactions doivent payer, qui est ajustĂ© bloc par bloc dans le but de cibler une valeur telle que la consommation moyenne de gaz du bloc reste autour de 10 millions.

En substance, alors que toute la volatilitĂ© Ă  court terme de la demande d’espace de transaction Ă  l’intĂ©rieur d’un bloc se traduit actuellement par une volatilitĂ© des frais de transaction, une partie se traduirait alors par une volatilitĂ© de la taille des blocs.

En quoi l’EIP 1559 est-elle bĂ©nĂ©fique ?

Pour citer un ancien article :

Le statu quo des marchés des frais de transaction pose trois problÚmes majeurs :

  • InadĂ©quation entre volatilitĂ© des niveaux de frais de transaction et coĂ»t social des transactions : les frais de transaction sur les chaĂźnes de blocs publiques Ă©tablies, dont l’utilisation est suffisante pour que les blocs soient pleins, tendent Ă  ĂȘtre extrĂȘmement volatils. Sur Ethereum, les frais minimums tournent gĂ©nĂ©ralement autour de 2 gwei (109 gwei = 1 ETH), mais ils peuvent parfois monter jusqu’à 20 Ă  50 gwei, voire 200 gwei en une occasion : https://etherscan.io/chart/gasprice. Il est clair que cela engendre une certaine inefficacitĂ© car il est absurde de supposer que le coĂ»t supportĂ© par le rĂ©seau pour accepter une transaction supplĂ©mentaire dans un bloc soit 100 fois plus Ă©levĂ© lorsque le prix du gaz est de 200 gwei que lorsqu’il est de 2 gwei ; dans les deux cas, il s’agit d’une diffĂ©rence entre 8 millions de gaz et 8,02 millions de gaz ;
  • InefficacitĂ©s des enchĂšres de premier prix : voir https://ethresear.ch/t/first-and-second-price-auctions-and-improved-transaction-fee-markets/2410 pour un compte rendu dĂ©taillĂ©. En bref, dans l’approche actuelle, les Ă©metteurs publient une transaction avec une redevance, les mineurs choisissent les transactions les plus rĂ©munĂ©ratrices et chacun paie ce qu’il offre. Cette approche est bien connue dans la littĂ©rature sur les mĂ©canismes d’incitation pour ĂȘtre trĂšs inefficace, nĂ©cessitant des algorithmes complexes d’estimation des frais ; ces algorithmes finissent souvent par ne pas trĂšs bien fonctionner, ce qui entraĂźne frĂ©quemment des frais excessifs. Voir Ă©galement https://blog.bitgo.com/the-challenges-of-bitcoin-transaction-fee-estimation-e47a64a61c72, la description par un core dĂ©veloppeur Bitcoin des dĂ©fis entraĂźnĂ©s par le statu quo de l’estimation des frais ;
  • InstabilitĂ© des chaĂźnes de blocs sans rĂ©compense en bloc : Ă  long terme, les chaĂźnes de blocs oĂč il n’y aura pas d’émission (y compris Bitcoin et Zcash) ont actuellement l’intention de rĂ©compenser les mineurs par les frais des transactions. Toutefois, des rĂ©sultats connus montrent que cela risque d’entraĂźner une grande instabilitĂ©, en incitant Ă  miner des «blocs frĂšres» pour voler les frais de transaction, ouvrant ainsi des vecteurs d’attaque par minage Ă©goĂŻste beaucoup plus puissants, etc. Il n’existe actuellement aucune mesure efficace d’attĂ©nuation de ce phĂ©nomĂšne.

L’EIP 1559 prĂ©sente ces avantages :

  • Il attĂ©nue les inefficacitĂ©s Ă©conomiques dues Ă  l’inadĂ©quation des coĂ»ts sociaux en raison de la volatilitĂ© des frais. L’argument Ă©conomique est assez nuancĂ© ; voir en particulier les pages 16 Ă  20 du document dont le lien figure sur https://ethresear.ch/t/draft-position-paper-on-resource-pricing/2838 (bien que je recommande de lire l’ensemble du document) pour une argumentation dĂ©taillĂ©e sur les raisons de cette situation. Intuitivement, le mĂ©canisme d’ajustement des frais fonctionne comme un frais fixe Ă  court terme et un plafond Ă  long terme, et il s’avĂšre qu’en raison des arguments avancĂ©s dans cet l’article de Martin Weitzman (en 1974), des frais fixes sont probablement prĂ©fĂ©rables Ă  un plafond dans les conditions oĂč, fondamentalement, toutes les blockchains publiques sont aujourd’hui en place.
  • Il remplace la vente aux enchĂšres par une vente Ă  prix fixe (sauf pendant de courtes pĂ©riodes oĂč les blocs se remplissent complĂštement jusqu’à ce que les frais rattrapent leur retard), ce qui Ă©limine les inefficacitĂ©s de la vente aux enchĂšres au premier prix et rend l’estimation des frais extrĂȘmement simple : calculez les frais f pour le bloc suivant, si vous pouvez vous le permettre, payez-les, sinon ne le faites pas.
  • Il crĂ©e un mĂ©canisme similaire Ă  une rĂ©compense permanente par bloc (le 1/N provenant du pot), ce qui attĂ©nue bon nombre des problĂšmes d’instabilitĂ© liĂ©s aux chaĂźnes de blocs fonctionnant uniquement sur les frais sans nĂ©cessiter de vĂ©ritable Ă©mission permanente.

Un autre avantage sous-estimĂ© de l’EIP 1559 est qu’il permet de mesurer les prix du gaz de maniĂšre sĂ»re. Aujourd’hui, le simple fait de regarder les prix du gaz sur la chaĂźne et de les utiliser comme indice est exploitable, car les mineurs peuvent inclure des transactions fictives Ă  trĂšs faible ou trĂšs forte redevance, oĂč la redevance se ferait Ă  eux-mĂȘmes. Mais en vertu de l’EIP 1559, le BASEFEE ne peut ĂȘtre manipulĂ© qu’à un coĂ»t Ă©levĂ©, car les transactions fictives exigeraient mĂȘme du mineur qu’il paie des frais (qui sont brĂ»lĂ©s).

Les marchés actuels des frais sont-ils vraiment si inefficaces ?

Oui, la diffĂ©rence entre le prix moyen du gaz et le dixiĂšme centile du prix du gaz dans un bloc normal est d’environ 3 fois pour la mĂ©diane et de 5 Ă  8 fois pour la moyenne. Les gens paient trop, en masse, inutilement.

Toute personne qui ne paie pas trop subit un retard de 1 Ă  2 minutes, voire plus, et ce retard ne profite en fait Ă  personne ; la charge totale de la chaĂźne est la mĂȘme, qu’une unitĂ© de charge donnĂ©e atteigne la chaĂźne au temps N ou au temps N + 60. Il n’y a aucun avantage social rĂ©el Ă  favoriser des participants «exprimant une prĂ©fĂ©rence pour la rapidité» dans le mĂ©canisme du marchĂ© des frais, du moins dans des conditions normales ; il s’agit d’une perte parfaitement inutile. Il vaudrait mieux pour nous tous que davantage de transactions soient incluses immĂ©diatement, ce que permet l’EIP 1559.

Pourquoi ne pas simplement utiliser la deuxiÚme enchÚre (ou une k-iÚme enchÚre) pour résoudre les inefficacités de la meilleure enchÚre ?

Les enchĂšres au k-iĂšme prix (oĂč chacun paie un prix de gaz Ă©gal au prix le plus bas qui Ă©tait inclus dans le bloc) sont effectivement «efficaces» dans une analyse Ă©conomique traditionnelle*, mais elles ont le dĂ©faut d’ĂȘtre vulnĂ©rables Ă  la collusion.

* Oui, bien sĂ»r, techniquement, il faut utiliser le prix du gaz le plus Ă©levĂ© qui n’est pas inclus dans le bloc ; mais en pratique, Ă©tant donnĂ© que la plupart des blocs Ethereum comportent des centaines de transactions, la diffĂ©rence serait nĂ©gligeable.

L’EIP 1559 pourrait-elle faire courir le risque de surcharger les nƓuds et les mineurs pendant les pĂ©riodes de forte utilisation ?

EIP 1559 peut tout au plus multiplier par 2 la taille des blocs, mĂȘme Ă  court terme. Chaque «bloc complet» (c’est-Ă -dire un bloc dont le gaz est 2x la TARGET) augmente le BASEFEE de 1,125x, donc une sĂ©rie de blocs complets constants augmentera le prix du gaz par un facteur 10 tous les ~20 blocs (~4,3 min en moyenne). Par consĂ©quent, les pĂ©riodes de forte charge sur la chaĂźne ne dureront pas plus de 5 minutes.

Notez qu’actuellement, les pĂ©riodes de doublement de la charge durant 5 minutes se produisent dĂ©jĂ  alĂ©atoirement environ une fois tous les ~63888 blocs (~10 jours) en raison de la variance du taux de production des blocs. L’introduction de l’EIP 1559 n’entraĂźnerait donc pas un niveau de charge sans prĂ©cĂ©dent dans le systĂšme.

En outre, la limite de gaz de 10 millions, pas plus, est justifiĂ©e dans une large mesure non par des limites strictes du rĂ©seau (les taux d’oncles sont proches des plus bas niveaux historiques, bien que les risques pour les nƓuds non-mineurs tels que les nƓuds de bootstrap puissent ĂȘtre plus Ă©levĂ©s), mais par des prĂ©occupations fondamentalement long terme :

  • Risque de centralisation par des taux d’oncles un peu plus Ă©levĂ©s : si les taux d’oncles grimpaient jusqu’à 20%, cela profiterait de maniĂšre disproportionnĂ©e aux grands bassins bien connectĂ©s ;
  • Limites en taille de l’état ;
  • DifficultĂ© de synchronisation aprĂšs une courte pĂ©riode hors ligne.

Dans ces trois cas, ce qui importe n’est pas la limite supĂ©rieure de la capacitĂ© dans une fenĂȘtre de temps trĂšs courte, mais plutĂŽt la capacitĂ© moyenne Ă  long terme. Le fait que les taux d’oncles soient de 2% pendant les heures impaires et de 18% pendant les heures paires aurait le mĂȘme effet sur les trois cas prĂ©citĂ©s, car les taux d’oncle sont toujours de 10%. Étant donnĂ© que l’EIP 1559 limite toujours la consommation de gaz Ă  long terme Ă  une moyenne d’environ 10 millions par bloc, il n’affecte pas la moyenne Ă  long terme.

À quoi ressemblerait un pic de consommation Ă©levĂ©e avec l’EIP 1559 par rapport au statu quo ?

ConsidĂ©rons un «pic mathĂ©matiquement idĂ©al» (par exemple, cela pourrait se produire dans la vie rĂ©elle en raison d’un Ă©vĂ©nement soudain sur le marchĂ© conduisant Ă  de nombreuses possibilitĂ©s d’arbitrage sur les DEX, Ă  des offres sur les CDP liquidĂ©s, etc.), oĂč N * 10 millions de transactions de gaz, chacune avec un prix du gaz trĂšs trĂšs Ă©levĂ©, sont toutes diffusĂ©es.

Actuellement, cela conduirait Ă  la situation suivante :

  • Les prochains blocs N seraient exclusivement remplis de nouvelles transactions Ă  prix Ă©levĂ©s ;
  • Ensuite, les autres transactions, ainsi que celles que les gens enverraient aprĂšs le pic, seraient incluses dans l’ordre dĂ©croissant du prix du gaz.

Un «utilisateur normal» moyen devrait attendre plus de N blocs.

Examinons maintenant la situation avec l’EIP 1559 :

  • Les blocs N/2 suivants seraient remplis exclusivement de nouvelles transactions «d’heure de pointe», chacune avec une quantitĂ© de gaz deux fois plus importante que la normale ;
  • Si toutes les autres transactions sont envoyĂ©es avec un plafond de prix du gaz Ă©gal Ă  l’ancien prix du gaz, les blocs N/2 suivants seraient vides, et aprĂšs cela les choses reviendraient Ă  la normale. Mais de maniĂšre rĂ©aliste, les transactions prioritaires fixeraient des plafonds de prix du gaz plus Ă©levĂ©s et seraient incluses en premier, et les autres transactions plus tard.

Un «utilisateur normal» moyen devrait attendre quelque part entre N/2 et plus de N blocs.

Par consĂ©quent, mĂȘme en incluant la «pĂ©riode de rĂ©cupĂ©ration» aprĂšs la pĂ©riode de pointe pendant laquelle la capacitĂ© des blocs serait infĂ©rieure Ă  la normale, la plupart des transactions seraient incluses plus tĂŽt.

Voici une simulation trĂšs grossiĂšre (il y a beaucoup d’hypothĂšses Ă©tranges ici, mais il est difficile de modĂ©liser un systĂšme complet qui couvre Ă  la fois les courbes de l’offre et de la demande et les temps d’attente) ; le tableau source est ici.

Statu quo :

EIP 1559 :

Que ferait l’EIP 1559 en cas de pics plus importants et plus prolongĂ©s (p. ex. pics d’une journĂ©e) ?

Pas beaucoup. Le BASEFEE augmenterait et il y aurait une courte pĂ©riode au dĂ©but oĂč quelques transactions seraient plus rapides, mais aprĂšs cela, le marchĂ© des frais fonctionnerait comme dans des conditions «ordinaires», Ă  un niveau de frais plus Ă©levĂ©. Le principal avantage de l’EIP 1559 en matiĂšre de pics est que les dommages causĂ©s par l’inefficacitĂ© des marchĂ©s de frais ordinaires sont amplifiĂ©s lorsque les frais sont Ă©levĂ©s, de sorte qu’il devient plus important d’avoir un marchĂ© des frais qui fonctionne.

Pourquoi limit = cible * 2 ? Pourquoi pas 4 ? Ou 8 ?

Plus le rapport limite / cible est Ă©levĂ©, plus les avantages de l’EIP 1559 en termes d’efficacitĂ© du marchĂ© des frais sont importants. Cela dĂ©pend de l’amplitude des pics Ă  court terme que nous sommes prĂȘts Ă  accepter ; 2x est assez prudent. Nous pourrions mĂȘme lancer l’EIP 1559 avec un rapport limite / objectif de 2 pour commencer, et l’augmenter au fil du temps si nous voyons que le rĂ©seau fonctionne bien mĂȘme en cas de pics Ă  court terme.

Pourquoi les mineurs incluraient-ils des transactions ?

L’EIP comprend un «pourboire» que les Ă©metteurs de transactions peuvent inclure pour le mineur. Ce pourboire sert Ă  deux choses : premiĂšrement, s’il y a subitement beaucoup plus de transactions que prĂ©vu, les mineurs incluront d’abord les transactions avec un pourboire plus Ă©levĂ©, de sorte que le mĂ©canisme de priorisation basĂ© sur les frais reste finalement actif. DeuxiĂšmement, il compense le risque d’oncles pour les mineurs (le risque accru que leur bloc ne soit pas inclus dans la chaĂźne principale parce que l’ajout d’une transaction supplĂ©mentaire le ralentira).

Le calcul du niveau de pourboire qui compense le risque d’oncle donne environ 0,8 gwei (les blocs oncles obtiennent en moyenne une rĂ©compense de 1,67 ETH au lieu de la base de 2 ETH, ce qui reprĂ©sente une perte de ~0,33 ETH = 330m gwei, 10 millions de blocs de gaz ajoutent ~0,025 au taux d’oncles par rapport aux blocs vides, donc le coĂ»t prĂ©vu du gaz est = 330m / 10m * 0,025 = 0,825 gwei) et les mineurs se fixent effectivement cette valeur lorsque la chaĂźne est vide.

Ce niveau de pourboire est indĂ©pendant du BASEFEE, de sorte que les clients peuvent en toute confiance fixer 1-1,5 gwei et s’attendre Ă  ce que leurs transactions soient acceptĂ©es.

Comment les portefeuilles peuvent-ils choisir les pourboires ? Y a-t-il un risque de guerre des enchĂšres pour les pourboires ?

Les portefeuilles pourront simplement choisir les pourboires en examinant quels pourboires ont Ă©tĂ© acceptĂ©s dans le passĂ© sur la chaĂźne et en augmentant leur pourboire s’ils constatent qu’une transaction qu’ils envoient n’a pas Ă©tĂ© acceptĂ©e immĂ©diatement. Notez que dans des «conditions normales», il n’y a aucune raison de fixer un pourboire supĂ©rieur au strict minimum.

En cas de congestion soudaine, les pourboires se transforment en guerre d’enchĂšres ; les portefeuilles peuvent dĂ©tecter la congestion et, dans ce cas, ils peuvent offrir aux utilisateurs la possibilitĂ© de fixer une prioritĂ© faible ou Ă©levĂ©e pour leur transaction.

Qu’est-ce que le mĂ©canisme d’escalator ? Comment peut-il ĂȘtre combinĂ© avec le PEI 1559 ?

Le mĂ©canisme d’escalator est une proposition de rĂ©forme diffĂ©rente des frais de transaction dans laquelle, au lieu de spĂ©cifier des frais uniques, les utilisateurs spĂ©cifient leurs frais comme une fonction, gĂ©nĂ©ralement avec un dĂ©but, une augmentation par bloc et un maximum, par exemple «5 gwei si cette transaction est incluse dans le bloc 10123456, ajouter 1 gwei pour chaque bloc suivant (par exemple 8 gwei si inclus dans le bloc 10123459), jusqu’à un maximum de 100 gwei».

Il s’agirait de quatre paramĂštres : frais de dĂ©but, bloc de dĂ©but, incrĂ©ment par bloc, frais maximum.

L’objectif est d’ĂȘtre «plus sĂ©curisé» envers les erreurs d’estimation des frais, car si les frais s’avĂšrent trop bas, ils augmenteront naturellement au fil du temps jusqu’à ce que la transaction soit incluse. Dans le contexte de l’EIP 1559, cela pourrait ĂȘtre utilisĂ© pour fixer le pourboire. Le fait que le pourboire se situerait gĂ©nĂ©ralement dans une fourchette constante signifie que mĂȘme un portefeuille n’utilisant que des paramĂštres fixes pour l’escalator donnerait des rĂ©sultats assez corrects aux utilisateurs.

Les mineurs ne seront-ils pas incitĂ©s Ă  s’associer pour faire baisser le BASEFEE en limitant le remplissage de leurs blocs Ă  moins de la moitiĂ© ?

En gĂ©nĂ©ral, l’efficacitĂ© ce genre de stratĂ©gies est limitĂ©e, car Ă  moins que presque tout le monde ne soit de connivence, une transaction non incluse dans un bloc sera incluse dans le bloc suivant ; l’effet de cette action sur le BASEFEE Ă  long terme sera donc nĂ©gligeable.

Toutefois, les mineurs peuvent mettre en place une sorte de «tarification monopolistique». Supposons que les Ă©metteurs de transactions soient prĂȘts Ă  payer des frais supplĂ©mentaires pour Ă©viter d’ĂȘtre retardĂ©s d’un bloc. Les mineurs peuvent refuser d’inclure les transactions qui ne comportent pas un pourboire minimum T ; ils perdent une partie de leurs revenus, mais gagnent Ă  ce que les Ă©metteurs augmentent leurs frais s’ils Ă©valuent la probabilitĂ© supplĂ©mentaire que vous soyez le prochain mineur et qu’ils incluent leur transaction de maniĂšre suffisamment Ă©levĂ©e. Cette stratĂ©gie est fortement dĂ©favorable au mineur : il subit le coĂ»t total de la perte de revenus, mais ne gagne qu’une petite partie de l’augmentation des frais de transaction que d’autres envoient.

Notez que mĂȘme si un mineur rĂ©ussit avec cette stratĂ©gie, il augmentera les revenus des autres mineurs plus qu’il n’augmentera ses propres revenus (car les autres mineurs profitent des pourboires plus Ă©levĂ©s en raison de vos actions), et il ne s’agit donc pas d’un vecteur de centralisation.

Cela ne ramĂšnera pas le BASEFEE Ă  zĂ©ro, mais permettra d’atteindre un Ă©quilibre oĂč le BASEFEE constituera toujours la majeure partie des frais et les pourboires le complĂ©tant. En effet, Ă  moins que les mineurs ne soient tous de connivence (auquel cas nous avons des problĂšmes plus importants), les mineurs subissent la totalitĂ© des coĂ»ts, hors transactions, mais ne bĂ©nĂ©ficient que partiellement des avantages liĂ©s Ă  l’augmentation des pourboires.

Si le risque que les mineurs dĂ©ploient une telle stratĂ©gie reste inacceptable, nous pouvons affecter une partie (par exemple 50%) des recettes de l’EIP 1559 Ă  un fonds commun dont un petit pourcentage est prĂ©levĂ© sur chaque bloc pour ĂȘtre ajoutĂ© Ă  la rĂ©compense de bloc des mineurs ; cela garantit que les mineurs bĂ©nĂ©ficient d’un BASEFEE Ă©levĂ©, ce qui rĂ©duit encore les gains d’une telle attaque.

Voici, schĂ©matisĂ©e, une proposition de modification de l’EIP allant dans ce sens :

  • DĂ©finir le compte 0x35 comme FEE_SMOOTHING_BUFFER, et dĂ©finir FEE_SMOOTHING_CONSTANT = 8192 ;
  • Ajouter un terme supplĂ©mentaire Ă  la rĂ©compense en bloc (ajoutĂ© en mĂȘme temps que la rĂ©compense en bloc de base et les rĂ©compenses oncle+neveu). Soit smoothing_reward = FEE_SMOOTHING_BUFFER.balance // FEE_SMOOTHING_CONSTANT. TransfĂ©rer smoothing_reward wei de FEE_SMOOTHING_BUFFER vers block.coinbase ;
  • AprĂšs l’application des rĂ©compenses du bloc, la moitiĂ© des frais EIP-1559 de ce bloc (arrondis Ă  l’infĂ©rieur) est ajoutĂ©e au solde de FEE_SMOOTHING_BUFFER. Le reste (c’est-Ă -dire la moitiĂ© arrondie Ă  l’unitĂ© supĂ©rieure) est brĂ»lĂ©.

Notez que dans un contexte de preuve d’enjeu, il serait souhaitable de mettre en place des Ă©lections Ă  bulletins secrets des dirigeants ainsi que des sanctions en cas de rĂ©vĂ©lation prĂ©maturĂ©e, afin d’empĂȘcher les validateurs d’acquĂ©rir la rĂ©putation de n’accepter que des pourboires Ă©levĂ©s et d’en tirer eux-mĂȘmes tout le bĂ©nĂ©fice, car les Ă©metteurs de transactions sauraient quels validateurs vont bientĂŽt crĂ©er des blocs.

Autres ressources

Le document original : https://ethresear.ch/t/first-and-second-price-auctions-and-improved-transaction-fee-markets/2410

Thread de ethresear.ch sur les simulations de Barnabe : https://ethresear.ch/t/eip-1559-simulations/7280

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