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Bitcoin en 2023 : Ordinals, BRC-20, frais et censure

By: Ludovic Lars —

L'année 2023 dans Bitcoin a été marquée par l'émergence et le succÚs des métaprotocoles Ordinals et BRC-20. Ce ne sont en effet pas les demandes d'ETF qui ont animé le plus les discussions au cours de cette année, mais la création et l'échange de jetons fongibles et non fongibles (NFT) par l'intermédiaire de ces standards. Cela s'explique par la vague spéculative ayant eu lieu à propos de ces jetons, et par l'encombrement de l'espace de bloc qu'elle a entraßné, menant à une hausse des frais de transaction considérable. Une certaine tension s'est installée et fait ressurgir des questions comme celle de l'utilisation légitime du protocole ou celle de la censure. C'est ce dont nous parlerons ici, en guise de rétrospective.

Ordinals, le protocole d'inscription et de transfert de NFT

Le protocole Ordinals a Ă©tĂ© conçu par Casey Rodarmor, dĂ©veloppeur reconnu dans la communautĂ© de Bitcoin. Ce protocole permet l'Ă©mission et le transfert de jetons non fongibles, aussi appelĂ©s NFT pour non-fungible tokens. La particularitĂ© de ces « artĂ©facts numĂ©riques » est que toutes leurs donnĂ©es sont inscrites sur la chaĂźne de blocs et qu'ils sont suivis et transfĂ©rĂ©s via une numĂ©rotation des satoshis par nombres ordinaux, d'oĂč le nom du protocole. CrĂ©er des NFT sur la chaĂźne de BTC Ă©tait dĂ©jĂ  possible depuis 2014 par le biais du mĂ©taprotocole Counterparty, mais le contenu liĂ© n'Ă©tait pas conservĂ© sur la chaĂźne.

Cette possibilitĂ© d'inscription, mĂȘme si elle existait antĂ©rieurement sous une forme plus indirecte, a Ă©tĂ© largement facilitĂ©e par la mise Ă  niveau Schnorr-Taproot qui s'est produite le 14 novembre 2021. En effet, les inscriptions Ordinals sont rĂ©alisĂ©es au sein d'un script de dĂ©verouillage placĂ© dans le tĂ©moin de la transaction et Ă©crit Ă  l'aide de Tapscript. Les inscriptions sont identifiĂ©es Ă  l'aide de la structure particuliĂšre du script et en particulier par l'indicateur ord.

Elles bĂ©nĂ©ficient du calcul des frais liĂ© Ă  SegWit qui pondĂšre les donnĂ©es du tĂ©moin de façon quatre fois moins importante que les autres donnĂ©es de la transaction. Cette caractĂ©ristique donne a cette mĂ©thode un avantage par rapport au schĂ©ma d'inscription de donnĂ©es NULLDATA, qui utilise l'opĂ©rateur OP_RETURN pour stocker des donnĂ©es dans des sorties « classiques » indĂ©pensables. De plus, le fait de passer par Tapscript permettent Ă  ces inscriptions de ne pas ĂȘtre limitĂ©es en taille par les restrictions des scripts classiques : celle des 3,6 ko standards, dont le respect est nĂ©cessaire Ă  la bonne diffusion de la transaction sur le rĂ©seau (rĂšgle de mempool), et celle des 10 ko obligatoires, qui doit ĂȘtre respectĂ©e pour l'inclusion dans un bloc (rĂšgle de consensus). La taille d'une inscription Ordinals est donc plafonnĂ©e uniquement par la taille limite des blocs.

Le protocole Ordinals a été lancé officiellement le 20 janvier 2023 (UTC). Il a provoqué immédiatement le débat, comme en témoigne l'article de Pourtreaux publié le 25. Le 2 février, une image de prÚs de 4 Mo a été incluse dans le bloc 774 628, suscitant l'émoi dans la communauté. Il s'agissait d'une image des « Taproot Wizards », détournement du mÚme de la Magic Internet Money contenant notamment les lunettes de soleil usuellement arborées par Udi Wertheimer, l'un des instigateurs de cette tendance. Le bloc était le plus gros bloc jamais miné sur BTC et l'est toujours aujourd'hui.

Ordinals a connu un succÚs fulgurant. Présenté comme une nouveauté, ce modÚle a tout de suite plu aux artistes et aux spéculateurs en tous genres. Son succÚs a été tel que le sujet a été abordé par la presse généraliste, particuliÚrement friande de ce genre de phénomÚne. Mais il a vite été remplacé par un protocole autrement plus viral : la norme BRC-20.

BRC-20 : des jetons fongibles basés sur les inscriptions Ordinals

Le succĂšs d'Ordinals a donnĂ© des idĂ©es aux gens. Ç'a Ă©tĂ© le cas du dĂ©veloppeur et analyste domo qui a dĂ©voilĂ© le standard BRC-20 le 9 mars 2023 (UTC). Les jetons BRC-20, appelĂ©s comme tels en rĂ©fĂ©rence Ă  la norme ERC-20 prĂ©sente sur Ethereum, sont des jetons fongibles, c'est-Ă -dire que chaque unitĂ© du jeton est interchangeable avec une autre.

Le principe du standard BRC-20 est d'inscrire des fichiers JSON sur la chaĂźne afin d'effectuer des opĂ©rations sur les unitĂ©s de compte. Trois fonctions existent : deploy, qui permet de crĂ©er un nouveau jeton sur le rĂ©seau, mint, qui permet de forger de nouvelles unitĂ©s, et transfer, qui permet de transfĂ©rer les unitĂ©s en notre possession. Chaque jeton a son sigle boursier, son plafond d'unitĂ©s en circulation et sa limite d'Ă©mission par transaction. À titre d'illustration, voici le fichier de dĂ©ploiement du jeton ordi (le premier jeton crĂ©Ă© par domo lui-mĂȘme et leader actuel du marchĂ© des BRC-20) inscrit le 8 mars dans le bloc 779 832 :

{ 
  "p": "brc-20",
  "op": "deploy",
  "tick": "ordi",
  "max": "21000000",
  "lim": "1000"
}

Là encore, les jetons fongibles sur Bitcoin ne forment pas quelque chose d'entiÚrement nouveau. En 2013-2014, on pouvait déjà émettre et utiliser des piÚces colorées, qui ont d'ailleurs eu leur petit succÚs à l'époque, à l'instar des Open Assets de Coinprism, des CoinSpark assets de Coin Sciences, et des Colored Coins de Colu. Les BRC-20 nous rappellent aussi les user currencies qu'il était possible de créer sur le protocole Mastercoin (aujourd'hui appelé Omni), dont faisait partie notamment le stablecoin Tether USD (émis initialement sous le nom de Realcoin en 2014).

L'avantage de la norme BRC-20 est qu'elle est trĂšs simple et qu'elle se fonde sur un protocole existant trĂšs Ă  la mode. Cependant, elle constitue aussi une piĂštre implĂ©mentation de jetons, non optimisĂ©e. Par exemple, les transferts nĂ©cessitent deux transactions : l'une pour autoriser le transfert par le biais d'un nouveau fichier JSON et l'autre pour effectuer le dĂ©placement des satoshis Ă  l'adresse souhaitĂ©e. Il est donc nĂ©cessaire de rĂ©Ă©crire Ă  chaque fois toutes les donnĂ©es liĂ©es au jeton (l'indicateur ord, le format du fichier, et le fichier lui-mĂȘme) sur la chaĂźne. De plus, des clients d'indexation doivent ĂȘtre dĂ©ployĂ©s pour suivre la distribution des jetons, ce qui est une charge non nĂ©gligeable.

DĂšs le dĂ©but, domo lui-mĂȘme expliquait dans un avertissement prĂ©cĂ©dant la description technique de son protocole :

« Il s'agit uniquement d'une norme expĂ©rimentale amusante dĂ©montrant qu'il est possible de crĂ©er des Ă©tats de solde en dehors de la chaĂźne Ă  l'aide d'inscriptions. Elle ne doit en aucun cas ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme LA norme pour la fongibilitĂ© sur Bitcoin avec Ordinals, car je pense qu'il est trĂšs certainement possible de faire des meilleurs choix de conception et des optimisations. Par consĂ©quent, il s'agit d'une expĂ©rience extrĂȘmement Ă©volutive, et je dĂ©conseille fortement de prendre des dĂ©cisions financiĂšres Ă  partir de ce modĂšle. »

domo, brc-20 experiment, 10 mars 2023

La rĂ©elle particularitĂ© des BRC-20 est leur procĂ©dĂ© d'Ă©mission. En effet, les jetons sont forgĂ©s par des transactions Bitcoin, contenant l'inscription liĂ©e Ă  l'instruction mint. Une limite d'Ă©mission par transaction est dĂ©terminĂ©e dĂšs le dĂ©but (pour l'ordi il s'agit de 1000 unitĂ©s) ainsi qu'un plafond total (21 millions pour l'ordi). N'importe qui peut donc participer Ă  la crĂ©ation initiale des jetons. Une fois qu'ils ont tous Ă©tĂ© forgĂ©s, il n'est plus possible d'en crĂ©er de nouveaux, Ă  moins de modifier la norme BRC-20 elle-mĂȘme.

Cette particularitĂ© donne une certaine raretĂ© aux unitĂ©s et c'est ce qui semble plaire. À ma connaissance, aucun BRC-20 n'a de cas d'utilisation revendiquĂ©. Il s'agit essentiellement de memecoins servant de support Ă  la spĂ©culation.

L'envolée des frais de transaction

Comme on le sait, la taille des blocs de BTC est limitĂ©e par un paramĂštre appelĂ© la limite de poids. Le poids d'une transaction est dĂ©fini comme Ă©tant la moyenne pondĂ©rĂ©e de la taille des donnĂ©es de base et de la taille du tĂ©moin contenant les signatures, cette derniĂšre impactant quatre fois moins la mĂ©trique. Le poids d'un bloc est la somme du poids des transactions qu'il contient. Le total est limitĂ© Ă  4 millions d'unitĂ©s, ce qui correspond Ă  environ 1,8 Mo pour un bloc contenant des transactions « normales » et qui peut aller jusqu'Ă  4 Mo pour un bloc incluant des transactions « atypiques ». MĂȘme si cette limite est complexe Ă  apprĂ©hender, elle rend l'espace de bloc rare, ce qui peut soumettre les utilisateurs Ă  une rude concurrence pour la confirmation de leurs transactions et conduire Ă  une hausse significative des frais.

Le succĂšs des Ordinals, et a fortiori des BRC-20, a eu pour effet de remplir l'espace de bloc disponible. DĂšs fĂ©vrier, les inscriptions ont abreuvĂ© les mempools des nƓuds et ont commencĂ© Ă  prendre la place des transactions financiĂšres dans les blocs de la chaĂźne. Puis les jetons BRC-20 ont progressivement supplantĂ© les artĂ©facts numĂ©riques au sein des blocs, faisant monter les frais en flĂšche au dĂ©but du mois de mai.

Cette tendance s'explique par le fonctionnement particulier de ces jetons, décrit ci-dessus. Ces derniers sont forgés par les utilisateurs qui publient des transactions : quand leur prix monte sur le marché, il est rentable de publier de nouvelles transactions pour s'en procurer, ce qui mÚne in fine à un encombrement de l'espace de bloc.

Ainsi, c'est la spĂ©culation autour de ces jetons qui est responsable de la montĂ©e record des frais qui a suivi. Cette spĂ©culation a Ă©tĂ© nourrie par le dĂ©ploiement de places de marchĂ©. DĂšs avril, des services d'Ă©change ont commencĂ© Ă  Ă©merger, comme Ordswap OTC ou UniSat Marketplace. RelayX, un service de swap fonctionnant sur Bitcoin SV, s'est vite adaptĂ© pour prendre en charge les principaux BRC-20. Puis des plateformes de change reconnues sont rentrĂ©es dans la dance : Gate.io a commencer Ă  intĂ©grer les BRC-20 Ă  son offre avec l'ordi le 8 mai, BitMart l'a fait le 9 mai, OKX le 20 mai et KuCoin le 1er juin. À l'automne, aprĂšs quelques mois d'accalmie, la tendance est revenue. C'est alors que Binance a listĂ© l'ordi le 7 novembre 2023, ce qui a lancĂ© une nouvelle vague spĂ©culative. Le cours du jeton ordi est passĂ© de 0,10 $ en avril Ă  prĂšs de 20 $ en mai, puis est redescendu et est remontĂ© pour atteindre 75 $ le 26 dĂ©cembre.

Les frais de transaction sont montés en conséquence. Ils ont connu un premier pic en mai, mois durant lequel les frais médians ont pu atteindre 20 $ par transaction au maximum. Puis une nouvelle hausse à eu lieu durant l'automne, bien plus importante et durable que la précédente, et les frais médians ont ainsi effleuré les 25 $ le 16 décembre !

Évolution des frais mĂ©dias sur BTC en 2023 (cliquer pour agrandir). Source : BitInfoCharts.

Ces épisodes de hausse de frais ont posé des problÚmes fondamentaux, non pas en raison de leur niveau mais de leur volatilité. AprÚs tout, les frais médians gravitaient autour des 50 centimes pendant toute l'année, et personne ne s'attendait à ce qu'ils descendent. C'est leur variation brutale qui vient perturber le bon fonctionnement du systÚme : du jour au lendemain, certains cas d'usage sont anéantis et certaines piÚces (UTXO) deviennent « indépensables ».

Ces périodes de congestion du réseau ont également montré les limites des solutions de seconde couche ayant pour but de résoudre le problÚme du passage à l'échelle. En effet, les hausses des frais ont perturbé l'usage du réseau Lightning, en décuplant parfois le coût d'ouverture et de fermeture des canaux. Les soldes trop petits et les canaux à la capacité trop faible perdaient leur caractéristique de minimisation de la confiance, ceux-ci étant à la merci d'une fermeture non coopérative par un tiers.

La tentation de la censure

Le succĂšs des NFT Ordinals et des jetons BRC-20 a dĂ©clenchĂ© un fort rejet, qui a Ă©tĂ© exprimĂ© sous sa forme la plus extrĂȘme par le dĂ©veloppeur luke-jr, contributeur de longue date Ă  Bitcoin Core et mainteneur de l'implĂ©mentation alternative Bitcoin Knots. En effet, en limitant l'espace de blocs et en faisant augmenter les frais, ces Ă©pisodes ont rĂ©duit l'utilitĂ© de Bitcoin en tant que monnaie, ce qui n'a pas manquĂ© d'attiser les tensions. En raison de leur caractĂšre principalement spĂ©culatif, ces jetons ont Ă©tĂ© qualifiĂ©s de « spam », de « dĂ©ni de service » ou d'« attaque ». La possibilitĂ© d'inscription a Ă©tĂ© elle appelĂ©e un « bug » et une « vulnĂ©rabilitĂ© ».

Ce rejet a fait naĂźtre la tentation de procĂ©der Ă  des actions concrĂštes pour limiter voire supprimer cette activitĂ© jugĂ©e indĂ©sirable. Ces actions prĂ©conisĂ©es ont Ă©tĂ© communĂ©ment appelĂ©es de la censure, mĂȘme si chacune d'entre elles s'appliquait Ă  un niveau diffĂ©rent.

La premiĂšre action proposĂ©e Ă©tait le non-relai des transactions contenant des inscriptions Ordinals dans les mempools des nƓuds. Cette proposition s'est matĂ©rialisĂ©e par un « correctif » appelĂ© Ordirespector, publiĂ© par luke-jr le 1er fĂ©vrier pour Bitcoin Core et adaptĂ© pour Umbrel et Citadel deux semaines plus tard. NĂ©anmoins, la mesure s'arrĂȘtait au relai de ces transactions : il s'agissait d'une rĂšgle de gestion pratique, un filtrage au niveau de la mempool du nƓud, et les blocs contenant des inscriptions Ordinals continuaient Ă  ĂȘtre acceptĂ©s. Une utilisation gĂ©nĂ©ralisĂ©e de ce « correctif » aurait permis de gĂȘner la diffusion des inscriptions jusqu'aux mineurs, sans pour autant l'empĂȘcher totalement : on peut parfaitement imaginer que les mineurs, ayant intĂ©rĂȘt Ă  miner ces transactions en raison de leurs frais, auraient pu mettre en place un nƓud public spĂ©cial pour les recevoir.

La deuxiĂšme action prĂ©conisĂ©e et appliquĂ©e a Ă©tĂ© le dĂ©ploiement de ce rejet au sein d'une coopĂ©rative miniĂšre, menant Ă  la production de blocs ne contenant pas d'inscription Ordinals. Le dĂ©ploiement a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© au sein de la coopĂ©rative Ocean, lancĂ©e le 28 novembre 2023 par luke-jr et Jack Dorsey (ancien PDG de Twitter), qui se voulait ĂȘtre l'hĂ©ritiĂšre de l'ancienne coopĂ©rative Eligius, gĂ©rĂ©e par le mĂȘme luke-jr entre 2011 et 2017. Ocean se basait initialement sur Bitcoin Knots, qui rejetait les inscriptions Ordinals : cela fait que les quelques blocs qu'elle a produit en 2023 ne contenaient pas ces inscriptions mais uniquement des « transactions financiĂšres rĂ©elles » (ce qui impliquait tout de mĂȘme les transferts de NFT). De plus, l'implĂ©mentation limitait aussi les sorties NULLDATA Ă  40 octets de donnĂ©es utiles, de sorte qu'elle ignorait aussi d'autres transactions comme les transactions de rĂ©partition (« tx0 ») du service de mĂ©lange Whirlpool de Samourai Wallet. Il s'agit ici d'une censure passive, qui consiste Ă  confirmer des transactions selon une logique non strictement Ă©conomique. Depuis le 21 dĂ©cembre cependant, Ocean est revenu sur cette mesure et les hacheurs de la coopĂ©rative peuvent dĂ©sormais choisir la politique qu'ils appliquent Ă  leurs blocs entre trois possibilitĂ©s (Knots, Core + Ordisrespector, Core par dĂ©faut).

Enfin, la troisiĂšme proposition d'action a Ă©tĂ© celle de procĂ©der Ă  un soft fork pour remĂ©dier au problĂšme d'Ordinals, partiellement ou totalement. Ce soft fork aurait Ă©tĂ© appliquĂ© par les mineurs (vraisemblablement) suite Ă  la demande d'une partie de l'Ă©conomie. Il s'agissait ni plus ni moins de rĂ©aliser une censure active des transactions contenant des inscriptions, en invalidant les blocs incluant de telles transactions. Ce soft fork aurait pu conduire Ă  une scission dans le cas oĂč il n'aurait pas Ă©tĂ© appliquĂ© par la puissance de calcul majoritaire.

Heureusement, un tel soft fork n'a pas eu lieu et il est peu probable qu'on en arrive lĂ . Cependant, si cette solution peut paraĂźtre drastique et contraire aux principes de Bitcoin, elle n'est pas impossible et il est toujours enrichissant de voir comment elle peut Ă©merger, y compris au sein de la communautĂ© de Bitcoin elle-mĂȘme. Les gens trouvent toujours des raisons pour vouloir censurer l'autre. À titre d'illustration, en janvier 2012, luke-jr avait rĂ©alisĂ© une attaque de censure complĂšte avec sa coopĂ©rative Eligius contre le systĂšme Coiledcoin, qui Ă©tait minĂ© en combinaison avec Bitcoin ; il n'est pas exclus qu'il recommence un jour si le besoin s'en fait ressentir.

Désapprouver et décourager, mais ne pas rejeter

Les protocoles Ordinals et BRC-20 ont donc marqué l'année 2023. Ils ont fait augmenter les frais de maniÚre drastique et fait surgir des discussions qui ne manqueront pas de réapparaßtre dans les années à venir. La censure a probablement été le sujet central, celle-ci trouvant des partisans plus ou moins zélés au sein de la communauté.

Rappelons que l'essence de Bitcoin est la rĂ©sistance Ă  la censure. Se proposer de juger quelles transactions sont lĂ©gitimes ou pas en commençant Ă  appliquer des mesures, c'est s'engager sur une pente savonneuse. MĂȘme si l'entrave de la diffusion sur le rĂ©seau et le filtrage des transactions au sein des blocs ne forment un problĂšme grave, ces actions prĂ©parent le terrain pour une forme de censure autrement plus menaçante : la censure active imposĂ©e par le rĂ©gulateur financier aux diffĂ©rentes coopĂ©ratives conformistes.

Cela Ă©tant dit, ne pas prĂŽner la censure des inscriptions ne veut pas dire qu'elles ne doivent pas ĂȘtre critiquĂ©es. Les jetons BRC-20 par exemple sont des objets spĂ©culatifs illustrant la dĂ©gĂ©nĂ©rescence du monde de la cryptomonnaie, dĂ©gĂ©nĂ©rescence qui a pour effet de perturber l'adoption durable et pĂ©renne des commerçants. Ne pas les empĂȘcher ne signifie pas les approuver : tout ce qu'un bitcoineur peut faire (si tant est qu'il doive faire quelque chose), c'est dĂ©courager cette tendance, en l'ignorant en premier lieu, puis en expliquant calmement Ă  quel point elle est superficielle et sans fondement, et qu'elle a vocation Ă  tomber dans l'oubli comme tous les autres engouements futiles avant elle. Bitcoin, de son cĂŽtĂ©, survivra.

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ZeroSync épure la synchronisation au réseau Bitcoin

By: Nicolas T. —
Bitcoin zerosync

Les wallets pourront bientÎt se synchroniser instantanément au réseau Bitcoin grùce à la société ZeroSync et son systÚme « STARK proof ».

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Un utilisateur d'Uniswap paie 36 000 $ de frais pour une transaction

By: ClĂ©ment Wardzala —

Le syndrome du « fat finger » a encore frappé. Un utilisateur d'Uniswap a payé 36 000 dollars de frais pour autoriser le smart contract de la plateforme à interagir avec son portefeuille. Une approbation qui coûte habituellement entre 10 et 20 dollars.

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La preuve de travail rĂ©siste mieux Ă  la censure que la preuve d’enjeu

By: Ludovic Lars —

La vision que se fait Eric Voskuil des cryptomonnaies est probablement l’une des visions les plus claires et les plus pertinentes de tout l’écosystĂšme. Ayant identifiĂ© la proposition de valeur de Bitcoin, il cherche par ses courts textes Ă  nous dĂ©montrer, par le biais de raisonnements logiques, quels sont les mĂ©canismes qui permettent de satisfaire cette proposition de valeur.

Sur la preuve d’enjeu, Eric Voskuil a un avis tranchĂ© : contrairement Ă  la preuve de travail, elle ne rĂ©siste pas convenablement Ă  la censure. Dans un article intitulĂ© « Proof of Stake Fallacy », ou « Sophisme de la preuve d’enjeu » en français, il explique (je traduis) :

La sĂ©curitĂ© des confirmations requiert une autoritĂ© pour sĂ©lectionner les transactions. Bitcoin confie pĂ©riodiquement cette autoritĂ© au mineur qui produit la plus grande preuve de travail. Toutes les formes de travail se ramĂšnent nĂ©cessairement Ă  la consommation d’énergie. Il est essentiel qu’une telle preuve soit indĂ©pendante de l’historique de la chaĂźne. Celle-ci peut ĂȘtre appelĂ©e la preuve « externe ».

L’unique autre source d’autoritĂ© sĂ©lective dĂ©pend par consĂ©quent de l’historique de la chaĂźne, source qui peut ĂȘtre dĂ©signĂ©e comme « interne ». Il existe une thĂ©orie selon laquelle une telle preuve d’enjeu (PDE) constitue une alternative comparable Ă  la preuve de travail (PDT) en matiĂšre de sĂ©curitĂ© des confirmations. Il est vrai que la PDE et la PDT dĂ©lĂšguent toutes les deux le contrĂŽle sur la sĂ©lection des transactions Ă  une personne en charge de la plus grande rĂ©serve d’un certain capital.

La diffĂ©rence se situe dans la dĂ©ployabilitĂ© du capital. La PDT exclut le capital qui ne peut pas ĂȘtre converti en travail, alors que la PDE exclut tout capital qui ne peut pas acquĂ©rir des unitĂ©s de la monnaie. Cette diffĂ©rence a une consĂ©quence importante sur la sĂ©curitĂ©.

Dans le Principe des autres moyens, il est montrĂ© que la rĂ©sistance Ă  la censure dĂ©pend des personnes qui paient les mineurs pour vaincre le censeur. Vaincre la censure n’est pas possible dans un systĂšme de PDE, puisque le censeur a acquis la part majoritaire et ne peut pas ĂȘtre Ă©vincĂ©. De ce fait, les systĂšmes de PDE ne sont pas rĂ©sistants Ă  la censure et la thĂ©orie est par consĂ©quent invalide.

Voyons en dĂ©tail ce qu’Eric Voskuil veut dire dans cet extrait.

 

Qu’est-ce que la censure ?

La mot censure nous vient du verbe latin cēnseƍ signifiant « dĂ©clarer, juger », en particulier dans le cadre du cens de la Rome antique, le recensement quinquennal des citoyens romain et de leurs biens, ayant pour but de faciliter le recrutement militaire, la dĂ©limitation des droits, l’organisation des scrutins et le calcul de l’impĂŽt. Le censeur Ă©tait alors le magitrat en charge de gĂ©rer et d’évaluer toutes les informations relatives Ă  ce dĂ©nombrement.

Cet aspect de jugement se retrouve par ailleurs dans le sens critique qu’on porte parfois au mot censure qui s’apparente alors Ă  un blĂąme ou Ă  un reproche, notamment en matiĂšre littĂ©raire.

Au Moyen Âge, la censure se caractĂ©risait par la relecture et la correction des ouvrages rĂ©digĂ©s par les moines copistes pour s’assurer que tout Ă©tait conforme Ă  la foi et Ă  l’orthodoxie religieuse. NĂ©anmoins, l’apparition de l’imprimerie au XVĂšme siĂšcle a bouleversĂ© les choses : le nombre de livres a explosĂ©, et ce faisant, a retirĂ© le contrĂŽle que l’Église avait sur la publication des Ă©crits, contrĂŽle qui a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ© Ă  l’État.

La censure a par consĂ©quent acquis son sens politique actuel, en dĂ©signant l’examen que le pouvoir gouvernemental fait prĂ©alablement des livres, journaux, piĂšces de thĂ©Ăątre, etc., pour en permettre ou prohiber la publication ou la reprĂ©sentation. Par la suite, le terme a fini par nommer toute atteinte Ă  la libertĂ© d’expression, quel que soit le support, que cette atteinte se fasse avant ou aprĂšs la diffusion.

Avec le dĂ©veloppement des mĂ©dias de masse et surtout des grandes plateformes de publication sur Internet, le terme dĂ©crit dĂ©sormais aussi tout choix d’édition qu’une entitĂ© privĂ©e prend vis-Ă -vis de ses clients ou de ses utilisateurs. Il ne s’agit pas d’une atteinte Ă  la libertĂ© d’expression au sens strict. NĂ©anmoins, il arrive que la volontĂ© de censure Ă©tatique se manifeste par la censure privĂ©e (on parle de censure indirecte) : un État peut sanctionner Youtube s’il constate que la plateforme hĂ©berge des vidĂ©os ayant un contenu inappropriĂ©, et par consĂ©quent la plateforme va supprimer prĂ©ventivement toutes les vidĂ©os susceptibles de causer problĂšme. C’est toute la perversitĂ© du pouvoir dans le monde actuel, oĂč l’État n’intervient directement que trĂšs rarement et oĂč les entreprises privĂ©es servent de mandataires (l’impĂŽt indirect en est un exemple).

Cela nous amĂšne au domaine financier oĂč la censure privĂ©e est Ă©galement prĂ©sente. Les banques, en ayant la capacitĂ© d’intervenir, peuvent choisir d’empĂȘcher le virement d’un client ou de suspendre son compte, si elles constatent un comportement « douteux » qui pourrait leur attirer des ennuis lĂ©gaux. De cette maniĂšre, les banques françaises interdisent rĂ©guliĂšrement Ă  leurs clients d’envoyer des fonds vers les plateformes d’échange de cryptomonnaies. Puisque le domaine financier est soumis Ă  des rĂ©glementations drastiques Ă©touffant la concurrence, et que l’usage de l’argent liquide est restreint (ce qui impose la possession d’un compte bancaire pour bien vivre), cette censure financiĂšre est l’un problĂšmes majeurs de notre Ă©poque.

C’est l’un des problĂšmes que Bitcoin cherche Ă  rĂ©soudre. En effet, l’une des caractĂ©ristiques primordiales de Bitcoin est sa rĂ©sistance Ă  la censure.

 

Preuve de travail et résistance à la censure

Par censure, Eric Voskuil entend une « confirmation subjective » des transactions, c’est-Ă -dire le fait pour un mineur ou un ensemble de mineurs de choisir les transactions sur une base qui n’est pas Ă©conomiquement rationnelle. Si la censure de certaines transactions n’est pas appliquĂ©e par la majoritĂ© de la puissance de calcul, cela ne pose pas de problĂšme parce que les mineurs concurrents finiront par valider cette transaction. Cependant, si un ensemble de mineurs dĂ©tient une majoritĂ© de la puissance de calcul, il peut imposer la censure en invalidant tous les blocs qui incluent les transactions indĂ©sirables.

C’est pourquoi Bitcoin n’est pas impossible à censurer.

Toutefois ce dernier est difficile à censurer, ou pour mieux dire, résistant à la censure.

Cette rĂ©sistance Ă  la censure est Ă  comprendre sur la durĂ©e, Ă  long terme. Tel que Eric Voskuil l’explique dans son essai intitulĂ© « Censorship Resistance Property » ou « PropriĂ©tĂ© de rĂ©sistance Ă  la censure », son modĂšle concerne en effet un Bitcoin arrivĂ© Ă  maturitĂ©, utilisĂ© globalement, oĂč la rĂ©munĂ©ration des mineurs provient essentiellement des frais de transactions et non plus de la crĂ©ation monĂ©taire.

C’est ce mĂ©canisme des frais de transaction couplĂ© Ă  la preuve de travail qui crĂ©e la possibilitĂ© de combattre la censure dans Bitcoin. Ainsi que l’écrit Voskuil :

Dans le cas d’une censure active, les frais peuvent augmenter sur les transactions ne rĂ©ussissent pas Ă  ĂȘtre confirmĂ©es. Ce supplĂ©ment de frais crĂ©e un profit potentiel plus grand pour les mineurs qui confirment les transactions censurĂ©es. À un niveau suffisant, cette opportunitĂ© produit une concurrence supplĂ©mentaire et par consĂ©quent un taux de hachage total croissant.

Si la puissance de hachage qui ne censure pas outrepasse celle du censeur, l’imposition de la censure Ă©choue.

Puisque la preuve de travail est externe Ă  la chaĂźne, il est toujours possible d’ajouter de la puissance de minage afin de vaincre le censeur : les mineurs les moins regardants et les plus avides de profit se procureront du matĂ©riel afin de miner les transactions censurĂ©es et rĂ©cupĂ©rer les frais associĂ©s.

Ce mĂ©canisme s’applique jusqu’à la rĂ©sistance Ă  la censure de l’État, chose qui est primordiale. En effet, un Bitcoin arrivĂ© Ă  maturitĂ© serait une menace directe contre la pĂ©rennitĂ© l’État en lui retirant le contrĂŽle sur la masse monĂ©taire et le transfert de capitaux. C’est pourquoi l’État aurait tout intĂ©rĂȘt Ă  miner lui-mĂȘme, mĂȘme dans le cas oĂč il aurait rĂ©lĂ©guĂ© Bitcoin au marchĂ© noir. De plus, comme le dit Eric Voskuil, « seul l’État peut perpĂ©tuellement subventionner ses opĂ©rations, puisqu’il peut lever l’impĂŽt et profiter de la prĂ©servation de son propre rĂ©gime monĂ©taire. »

MĂȘme dans ce cas, il suffirait que le niveau des frais des transactions censurĂ©es atteigne le niveau des revenus de l’État, ce qui semble Ă©norme, mais pas infaisable dans le cadre d’une rĂ©elle guerre Ă©conomique entre l’autoritĂ© et la libertĂ©.

La preuve de travail est donc rĂ©sistante Ă  la censure, dans le sens oĂč il est toujours possible d’outrepasser le censeur.

 

Pourquoi la preuve d’enjeu n’est pas aussi rĂ©sistante Ă  la censure

Voyons maintenant pourquoi la preuve d’enjeu ne peut pas arriver Ă  un tel rĂ©sultat.

Le preuve d’enjeu se base sur la possessions de jetons ou sur une autre donnĂ©e interne de la chaĂźne qui en dĂ©rive. Pour ajouter un bloc, un validateur doit donc prouver qu’il est investi dans le systĂšme. Cela permet de dissuader un comportement du validateur qui irait Ă  l’encontre de l’utilitĂ© de la cryptomonnaie, car une mauvaise action (comme une attaque de double dĂ©pense par rĂ©organisation de la chaĂźne par exemple) pourrait provoquer une chute du prix et donc une baisse de valeur de son capital.

Cependant, toute censure n’aurait pas un impact nĂ©gatif sur le prix de la cryptomonnaie en question. En outre, comme on l’a dit, l’État aurait des intĂ©rĂȘts bien plus grands en jeu et supporterait les pertes liĂ©es Ă  une baisse du prix.

On peut arguer qu’il est trĂšs difficile pour un acteur ou un groupe d’acteurs de rĂ©unir plus de la moitiĂ© des unitĂ©s de la cryptomonnaie en question.

NĂ©anmoins, les validateurs sont des ĂȘtres humains influençables, et, bien qu’il puissent rester anonymes, il est raisonnable de penser que les plus gros acteurs seront dĂ©sireux de respecter la loi. Par exemple, les grandes plateformes d’échange (Kraken, Coinbase), qui concentrent le plus grand nombre de jetons et qui redistribuent les intĂ©rĂȘts Ă  leurs clients, sont clairement identifiĂ©es, et se plient Ă  toutes les rĂ©glementations (identification du client, lutte contre le blanchiment d’argent) pour continuer Ă  exercer.

La situation est encore pire dans la preuve d’enjeu dĂ©lĂ©guĂ©e qui rĂ©partit la charge de la validation entre un petit nombre d’acteurs qui sont pas anonymes la plupart du temps. Un exemple de censure est le gel des fonds de la Fondation Tron sur la plateforme Steem en fĂ©vrier 2020 : les validateurs (« tĂ©moins ») ont en effet appliquĂ© un soft fork (22.2) rendant ces fonds invalides. Cette censure n’était pas imposĂ©e par une majoritĂ© des jetons et il a Ă©tĂ© possible pour la Fondation Tron et quelques plateformes d’échange de rĂ©tablir la situation le 2 mars 2020. NĂ©anmoins, cette affaire nous Ă©claire trĂšs bien sur les mĂ©canismes en jeu et nous prouve que la censure est un problĂšme rĂ©el sur ces chaĂźnes.

Il est donc assez facile pour l’État de faire en sorte qu’une censure soit imposĂ©e, notamment si les transactions censurĂ©es sont considĂ©rĂ©es comme hautement immorales par une majoritĂ© de la population, telles que les transactions provenant d’un cartel de la drogue trĂšs violent, d’une organisation terroriste, d’un rĂ©seau pĂ©dophile, etc.

Ainsi, la censure est rĂ©alisable sur les chaĂźnes utilisant la preuve d’enjeu, tout comme elle l’est sur celles utilisant la preuve de travail. Cependant, si dans le cas de la preuve de travail, il est toujours possible de combattre la censure en rĂ©unissant une puissance de calcul supĂ©rieure au censeur, cette solution n’est en revanche pas toujours une option dans le cas de la preuve d’enjeu, qui est par nature interne. En effet, une fois que le censeur (qui peut ĂȘtre un ensemble d’acteurs) a rĂ©uni plus de 50 % des jetons, il est intouchable.

Dans cette situation, il reste toujours la solution du hard fork pour expulser sĂ©lectivement le censeur. Mais il s’agit gĂ©nĂ©ralement d’une mesure ayant des effets plus dĂ©lĂ©tĂšres que le statu quo : rĂ©partition de la valeur entre deux chaĂźnes, nouvelle distribution n’étant pas forcĂ©ment meilleure que l’ancienne, perte de confiance dans le protocole pour les validateurs, etc. Le hard fork n’est donc pas dĂ©sirable, notamment dans le cas d’une cryptomonnaie arrivĂ©e Ă  maturitĂ©.

C’est en cela que la preuve d’enjeu rĂ©siste moins bien Ă  la censure que la preuve de travail.


Eric Voskuil est le dĂ©veloppeur en chef de libbitcoin, un ensemble de bibliothĂšques permettant de construire des applications interagissant avec la chaĂźne de blocs de Bitcoin. Il participe aussi au dĂ©veloppement du protocole et en possĂšde une connaissance pointue. À cĂŽtĂ© de cela, il rĂ©dige de courts textes sur la crypto-Ă©conomie, c’est-Ă -dire sur ce qui fait que Bitcoin et ses dĂ©rivĂ©s parviennent Ă  exister malgrĂ© leur relation conflictuelle avec l’autoritĂ©.

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Zcash et Dash présentent des failles en matiÚre de confidentialité, selon Chainalysis

By: Antoine —

Zcash et Dash, deux crypto-monnaies anonymes rĂ©putĂ©es pour protĂ©ger l’identitĂ© de ses utilisateurs, seraient traçables par les autoritĂ©s financiĂšres selon un rĂ©cent rapport de Chainalysis. Le cas de Zcash Au vu de nouvelles recherches menĂ©es par Chainalysis, les crypto-monnaies axĂ©es sur la vie privĂ©e Zcash et Dash ne semblent pas tenir leurs promesses en matiĂšre

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