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MyTVChain : quand la blockchain réinvente le sport et le e-sport

By: Karen Jouve —

MyTVChain réinvente l'avenir du sport et du e-sport grùce à une plateforme décentralisée et un bouquet de services permis par la blockchain

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Dogecoin (DOGE) : ce que la crypto blague nous dit du futur de la finance

By: Karen Jouve —

Alors qu'll' Ă©tait conçu pour ĂȘtre une blague, comment le Dogecoin nous rĂ©vĂšle-t-il le futur de la finance ?

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Or, guide de survie de l’investisseur en milieu hostile

By: Karen Jouve —

Vous vous ĂȘtes toujours demandĂ© quand acheter de l'or et Ă  quelle frĂ©quence ? Les rĂ©ponses dans ce guide de survie du bon investisseur en or

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Trading VS investissement : quelles diffĂ©rences et quelle place pour l’or ?

By: Karen Jouve —

Le trading et l’investissement reprĂ©sentent deux philosophies bien distinctes et doivent ĂȘtre Ă©tudiĂ©es avant de se lancer

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Les cryptomonnaies souveraines (CBDC) : nouvelle arme des Etats pour assurer leur souveraineté monétaire ?

By: Karen Jouve —

Alors que le Japon vient d’annoncer le lancement de sa cryptomonnaie souveraine en 2021, il est temps de se poser ensemble et de faire le tour des initiatives menĂ©es Ă  travers le monde en la matiĂšre depuis quelques annĂ©es. Il faut dire que le phĂ©nomĂšne est assez rĂ©cent, et on a du mal Ă  se dire s’il s’est crĂ©Ă© en pleine dĂ©fiance des Banques centrales face au projet Libra de Facebook qui a fait grand bruit dans les couloirs de nos financiers, ou bien si ces vieux dinosaures se sont dit qu’il fallait passer la seconde pour atterrir dans le nouveau monde et tenter de faire un pied de nez Ă  Bitcoin (BTC) en crĂ©ant leur propre monnaie digitale.  On a enquĂȘtĂ© pour vous sur ce phĂ©nomĂšne en pleine expansion : CBDC, MDBC, de quoi parle-t-on ? Quels ont Ă©tĂ© les Ă©pisodes marquants de cette montĂ©e en puissance des Banques centrales sur le sujet ? Qu’en dirait Satoshi Nakamoto ?  Au pays de la souverainetĂ©, on vous emmĂšne avec nous Ă  travers le monde explorer ces initiatives sorties tout droit de la crypte.

Prélude : au commencement était la monnaie

On ne pouvait commencer un tel article sans rappeler succinctement l’histoire accĂ©lĂ©rĂ©e de la monnaie, outil de souverainetĂ© Ă  travers l’histoire. Il faut dire que depuis l’AntiquitĂ©, la monnaie a connu plusieurs Ă©volutions de taille : d’abord outil de troc pour devenir monnaie fiduciaire, elle a progressivement traversĂ© les Ăąges pour devenir une monnaie scripturale puis numĂ©rique. ConsidĂ©rĂ©e depuis la nuit des temps comme un instrument de pouvoir, la monnaie est Ă©galement devenue un puissant vecteur de lien social expliquant ainsi que la stabilitĂ© de sa valeur soit un Ă©lĂ©ment essentiel Ă  l’équilibre des sociĂ©tĂ©s. Mais d’instrument politique, elle a depuis longtemps permis aux Etats d’avoir le monopole sur la levĂ©e d’impĂŽts et la production monĂ©taire. 

En 1944, les accords de Bretton Woods viendront assurer une stabilité monétaire à travers le monde, que le FMI et la Banque Mondiale continuent de suivre dans ses principes fondateurs. 

Enfin, avec l’avĂšnement de nouveaux acteurs dans les annĂ©es 2000, la monnaie prend le virage du digital et se dĂ©matĂ©rialise, avec le passage sulfureux de Paypal, Paylib, Apple Pay ou encore AliPay. Un nouveau paradigme monĂ©taire s’installe Ă  peine que survient dĂ©jĂ  la derniĂšre rĂ©volution en date dans l’ùre monĂ©taire : la rĂ©volution blockchain et les cryptomonnaies, fortement popularisĂ©es par la publication du White Paper de Bitcoin par le mystĂ©rieux Satoshi Nakamoto. La monnaie bifurque ainsi sur une logique de Token Based Money, autrement dit, de jeton contenant une valeur monĂ©taire, avec l’idĂ©e rĂ©volutionnaire de supprimer tout tiers de confiance et d’ouvrir un rĂ©seau complĂštement dĂ©centralisĂ© de pair Ă  pair sans aucune intervention de l’Etat ou de quelconque rĂ©gulateur. 

LĂ , les autoritĂ©s s’enflamment, le token digital et le Bitcoin font trembler les salles de marchĂ© et font tourner la tĂȘte aux hauts fonctionnaires europĂ©ens et internationaux qui ne savent plus sur quel pied danser. On s’en va sur les routes de la fabuleuse histoire de la monnaie Ă  travers le bouleversement idĂ©ologique causĂ© par Bitcoin jusqu’à l’émergence aujourd’hui de CBDC par les Banques Centrales. Qui en sortira gagnant ?

“La difficultĂ© n’est pas de comprendre les idĂ©es nouvelles, mais d’échapper aux idĂ©es anciennes.”

John Meynard KEYNES

Episode 1 : le tsunami Bitcoin vient bouleverser le statu quo des Banques Centrales et la philosophie mĂȘme de la monnaie 

bitcoin, nouvel or digital
Bitcoin, le nouvel or digital

Le 31 octobre 2008, un vent de rĂ©volution souffla dans le monde, annonçant la crĂ©ation de la cryptosphĂšre et l’avĂšnement du Bitcoin, cette nouvelle monnaie digitale, libĂ©rale, reposant sur un fonctionnement complĂštement dĂ©centralisĂ©e qui amĂšne avec elle tout un nouveau paradigme monĂ©taire. Beaucoup n’y ont pas cru, et pourtant, 12 ans plus tard le Bitcoin plafonne avec les 20 000$ et fĂ©dĂšre de plus en plus d’investisseurs institutionnels comme particuliers.

Il faut dire que l’atterrissage ne s’est pas fait en douceur. Rappelez vous le contexte de crise financiĂšre liĂ©e aux subprimes, la dĂ©sapprobation des Etats et le sentiment que notre argent nous glisse entre les doigts au profit de rĂ©gulations monĂ©taires pas toujours trĂšs transparentes.

C’est ainsi qu’un certain Satoshi Nakamoto, pseudonyme portĂ© par le cĂ©lĂšbre crĂ©ateur de Bitcoin, publie son White Paper, Ă©lĂ©ment ĂŽ combien fondamental du mouvement en marche.

Basé sur la blockchain et totalement décentralisé, le Bitcoin se présente alors comme une solution à la crise financiÚre et économique de 2008. Le Bitcoin promet alors une alternative aux monnaies Fiats contrÎlées par les gouvernements et les banques centrales. 

ThĂ©ories anarchistes et fruit de la lubie d’utopistes, voilĂ  ce que diront les premiers, les plus contestataires ; avant-gardiste diront les autres qui ont bien envie de croire en ce nouveau chapitre de l’histoire monĂ©taire.

Ce tournant tant technologique que idĂ©ologique vient alors bouleverser la position de maĂźtre des banquiers, des Banques Centrales, et des Etats qui voient Ă©merger un sĂ©rieux concurrent sur leur chemin. En tout cas, l’objectif est clair, Bitcoin sonne la fin de la mainmise de l’Etat sur la monnaie et invente un nouveau systĂšme dĂ©centralisĂ© de pair Ă  pair et chacun est dĂ©sormais Ă  mĂȘme de devenir un Ă©metteur de monnaie. C’est de ce constat que les GAFAM et notamment Facebook vont s’inspirer pour entrer Ă  leur tour dans la course Ă  la monnaie digitale.

Episode 2 : Libra, un premier essai raté pour celle qui menaçait la souveraineté des Etats ?

image publicitaire de Libra
Libra, un projet de Facebook pour créer une nouvelle souveraineté mondiale

En juin 2019, Facebook annonce avoir crĂ©Ă© Libra, une monnaie unique universelle indexĂ©e sur un panier de monnaies. Conçue comme une stablecoin (cryptomonnaie stable) afin d’éviter toute spĂ©culation puisque adossĂ©e Ă  un panier de rĂ©serves, Libra provoque dans les minutes qui suivent sa rĂ©vĂ©lation, une levĂ©e de boucliers de la majoritĂ© des gouvernements qui voient bien venir la menace du gĂ©ant amĂ©ricain. A l’inverse de Bitcoin qui s’inscrit clairement Ă  l’encontre du systĂšme actuel, Libra prend le contrepied et propose une monnaie globale promue par un acteur avec un rĂ©seau planĂ©taire. 

Les gouvernements, trĂšs mĂ©fiants face Ă  cette initiative de taille, voient tout de suite pointer un risque pour leur souverainetĂ© monĂ©taire en raison de la possible adhĂ©sion des 2,7 milliards d’utilisateurs du rĂ©seau social le plus connu de l’histoire. Face Ă  l’hostilitĂ© extrĂȘme des gouvernements, Libra revoit sa copie et prĂ©sente Ă  nouveau son projet sous un autre oeil en Avril 2020 en se concentrant sur deux principaux axes de valeur : 

  • Une monnaie stable entiĂšrement indexĂ©e sur la monnaie locale lorsque la monnaie locale est Ă©galement disponible en version digitale
  • Une monnaie stable globale comme dans sa version initiale indexĂ©e sur un panier de monnaies s’il n’y a pas de monnaie locale digitale disponible

La diffĂ©rence cruciale avec la Libra rĂ©sidant dans le fait qu’elle agisse avec permission, Ă  l’inverse de Bitcoin. Cela signifie que la validation des transactions n’est possible que par des participants autorisĂ©s, c’est-Ă -dire membres de l’association Libra. Avec ce revirement de situation face Ă  la pression exercĂ©e par les Etats, la Libra est-elle si libre que cela ? Facebook a fini par abandonner son projet initial de devenir une vĂ©ritable cryptomonnaie. Alors, le projet Libra, un Ă©chec dans la cryptosphĂšre ou le signe que les Etats n’ont pas dit leur dernier mot ?

 « L’attribut de la souverainetĂ© des États doit rester aux mains des États, et pas des entreprises privĂ©es, qui rĂ©pondent Ă  des intĂ©rĂȘts privĂ©s. »

Bruno Le Maire, Ministre de l’Economie et des Finances français

Episode 3 : les Banques Centrales ripostent et se rĂȘvent Ă  imaginer leur cryptomonnaie souveraine 

Lucides face aux effets de rĂ©seau important qui caractĂ©risent un systĂšme de paiement, les autoritĂ©s financiĂšres ne pouvaient raisonnablement pas laisser passer l’occasion de concourir aussi dans le ring de la monnaie digitale 3.0.

Christine Lagarde, prĂ©sidente de la BCE s’empare du sujet et annonce vouloir crĂ©er un euro digital. Elle insiste sur l’importance d’avoir un cadre rĂ©glementaire pas trop restrictif et d’y voir l’occasion d’optimiser le secteur financier en amĂ©liorant et en sĂ©curisant les systĂšmes de paiement internationaux. Dans le mĂȘme temps, l’Empire du Milieu, toujours trĂšs stratĂ©gique dans ses approches tactiques, annonce officiellement le lancement en pionnier de la premiĂšre monnaie digitale basĂ©e sur la Blockchain (la DCEP – Digital Currency Electronic Payment). A noter que la Chine ne crĂ©e pas tout Ă  fait un stablecoin puisque sa monnaie digitale est uniquement adossĂ©e au renminbi onshore, un moyen pour eux de protĂ©ger leur prĂ©cieux de toute instabilitĂ© exogĂšne.

Avec l’avĂšnement des CBDC, les Banques Centrales ambitionnent ainsi de ralentir la fulgurante appropriation par les GAFAM des cryptomonnaies, et la dĂ©ferlante de Bitcoin qui menace sĂ©rieusement leur emprise. 

En clair, une CBDC (Central Bank Digital Currency) ou MDBC (Monnaie digitale de banque centrale), est une forme numĂ©rique de monnaie fiduciaire, Ă©mise et rĂ©glementĂ©e par une banque centrale.  TantĂŽt un mode de paiement, une rĂ©serve de valeur ou une unitĂ© de compte, la CBDC tente donc de faire un pied de nez au Bitcoin et Ă  Libra , mais est-ce pour autant Ă  considĂ©rer que ces initiatives s’inscrivent encore dans l’acception libertaire de son ancĂȘtre ? pas sĂ»r.

schéma montrant le fonctionnement des CBDC
Graphique : Clémence Maquet / SiÚcle Digital. Source : Banque des RÚglements Internationaux

A la maniĂšre des politiques monĂ©taires, chaque CBDC lancĂ©e ou envisagĂ©e dans les pays Ă  travers le globe concourt Ă  des objectifs divers : les pays dĂ©veloppĂ©s y voient une alternative au cash tandis que les pays en dĂ©veloppement y voient l’occasion de dĂ©mocratiser l’accĂšs aux systĂšmes financiers et rĂ©duire les coĂ»ts pour les clients “non bancarisĂ©s”. Il faut dire qu’en la matiĂšre, chacun y va Ă  son rythme, et alors que des gĂ©ants comme la Chine sont dĂ©jĂ  en phase de dĂ©ploiement, d’autres sont encore Ă  la phase de maturation ou de conception de leur CBDC. Au total, selon la BRI, plus de 70 pays prĂ©pareraient aujourd’hui leur monnaie du futur.

Mais alors que la philosophie d’origine de Bitcoin et des cryptomonnaies Ă©tait de dĂ©centraliser et crĂ©er un nouveau monde, voilĂ  que les Banques Centrales s’approprient le sujet pour recentraliser un concept dĂ©centralisĂ©, puisqu’elles agissent par preuve d’autoritĂ©. Et la premiĂšre Ă  avoir imposĂ© sa vision et son objectif de dominer le nouveau monde est l’Empire du milieu qui avait couvĂ© son projet son CBDC depuis 2014.

DĂšs lors, la CBDC se rĂ©vĂšle ĂȘtre un vĂ©ritable projet de domination mondiale Ă  travers un marchĂ© Ă©mergent qui relance la guerre Ă©conomico-numĂ©rique et une nouvelle bataille des nations !

Episode 4 : la Chine ouvre un nouveau champ de bataille gĂ©opolitique dans la course Ă  la crĂ©ation d’une monnaie digitale de rĂ©fĂ©rence

image du yuan numérique, la monnaie digitale de la Chine
Le Yuan NumĂ©rique, nouvelle arme de l’Empire du milieu

Avec le lancement de son cryptoyuan, la Chine se place clairement en leader avant-gardiste dans sa guerre commerciale avec les Etats-Unis grĂące Ă  la crĂ©ation de la premiĂšre monnaie numĂ©rique de banque centrale. AdossĂ© au yuan, le cryptoyuan sera d’abord proposĂ© aux rĂ©sidents chinois afin d’encourager et de faciliter les Ă©changes quotidiens. Alibaba, Tencent ou encore UnionPay, les gĂ©ants du numĂ©rique chinois sont bien sĂ»r de la partie.

Mais leur stratĂ©gie se regarde Ă  long terme, puisqu’à terme, la Chine entend bien terrasser la domination amĂ©ricaine permise grĂące au dollar, notamment en ayant des ambitions internationales pour sa cryptomonnaie nationale. Xi Jinping l’a clairement rappelĂ©, son objectif est de faire du crypto yuan une nouvelle monnaie de rĂ©serve internationale, juste ça.

Au-delĂ  mĂȘme de la suprĂ©matie chinoise Ă  la fois technologique, monĂ©taire et idĂ©ologique, ce qui se cache derriĂšre ne devrait pas vous surprendre : le yuan numĂ©rique a bien une vocation de surveillance de masse puisque instaurer une telle monnaie numĂ©rique contrĂŽlĂ©e directement par l’Empire afin de continuer d’alimenter les notes de crĂ©dit social accordĂ©es aux citoyens. En effet, en ayant la possibilitĂ© d’empĂȘcher certaines transactions ou de rĂ©clamer des justificatifs pour effectuer telle ou telle transaction, on perd toute la valeur d’une blockchain dĂ©centralisĂ©e. 

En attendant, le yuan 3.0 est dĂ©jĂ  en test dans 4 villes chinoises et devrait ĂȘtre dĂ©ployĂ© Ă  grande Ă©chelle lors des Jeux olympiques d’hiver Ă  PĂ©kin en 2022.

Mais au-delà de la Chine, quels pays sont sur le point de dérouler le tapis rouge aux CBDC ?

Panorama des initiatives lancées à travers le monde

Si la Chine s’est montrĂ©e pionniĂšre en la matiĂšre notamment par sa rapiditĂ© d’exĂ©cution, d’autres pays ont depuis longtemps lancĂ© des concertations voire mĂȘme le dĂ©ploiement de monnaies digitales, Ă  l’image du Venezuela qui Ă©tait prĂ©curseur avec le Petro, sa crypto monnaie nationale adossĂ©e aux rĂ©serves de pĂ©trole et de minerais du pays.

Il est Ă  noter qu’en fonction des Banques Centrales, les motifs de lancement de ces cryptomonnaies souveraines varient : du dĂ©veloppement d’une sociĂ©tĂ© cashless en SuĂšde, Ă  la lutte contre le blanchiment aux Bahamas, jusqu’à l’inclusion financiĂšre dans les pays Ă©mergents, chacun s’y donne Ă  coeur joie. Pour l’Afrique, la monnaie numĂ©rique de banque centrale reprĂ©sente avant tout un outil d’émancipation pour un territoire qui, jusqu’à il y a peu, vivait du Franc CFA, marqueur temporel de la pĂ©riode post-coloniale française. Banque Centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a d’ailleurs adoptĂ© l’ECO en mai 2020 mettant fin au Franc CFA.

“La monnaie numĂ©rique de banque centrale est un outil trĂšs efficace, et pourrait ĂȘtre utile pour certaines Ă©conomies, oĂč il y a un manque notable en termes d’outils et d’accĂšs aux banques justement. Ces aspects n’ont pas grand chose Ă  voir avec les raisons pour lesquelles les pays europĂ©ens, entre autres, travaillent sur la MNBC, mais ce sont des considĂ©rations possibles”

Lorenzo POCCHI.

En complĂ©ment, la BRI (Banque des RĂšglements Internationaux) travaille Ă©troitement avec 7 banques centrales et notamment la RĂ©serve FĂ©dĂ©rale amĂ©ricaine (Fed), la Banque d’Angleterre (BoE), la Banque Centrale europĂ©enne (BCE), la Banque Nationale Suisse (BNS) et la Banque du Japon (BoJ). Leur rĂ©flexion avance notamment sur les caractĂ©ristiques intrinsĂšques qu’elles veulent imposer aux Banques Centrales : la rĂ©silience, une disponibilitĂ© large pour un coĂ»t faible ou nul, des normes appropriĂ©es et un cadre juridique clair, tout en laissant un rĂŽle appropriĂ© au secteur privĂ©. Enfin, nouveau champs de bataille des pays technologiquement avancĂ©s, la course aux CBDC rĂ©vĂšle une fois de plus la concurrence que reprĂ©sente la monnaie numĂ©rique sur la scĂšne internationale : un document du think tank dGen annonçait d’ailleurs que d’ici 2030 trois Ă  cinq pays dans le monde pourraient lancer leur propre monnaie numĂ©rique en remplacement de leur devise nationale.

Zoom sur les initiatives Ă  l’étude ou dĂ©jĂ  lancĂ©es Ă  travers le monde pour Ă©mettre des cryptomonnaies souveraines :

Apparues dĂšs les annĂ©es 1990, les monnaies numĂ©riques ont Ă©tĂ© popularisĂ©es par le cĂ©lĂšbre Bitcoin avant de crĂ©er un engouement sans prĂ©cĂ©dent parmi les Etats et les Banques Centrales. DĂ©sormais arme fatale au service d’une guerre technologico-Ă©conomique, la course aux CBDC ou MDBC ne fait que commencer et quelques gagnants semblent dĂ©jĂ  se dessiner, mais jusqu’oĂč iront-ils ? Parviendront-ils Ă  dĂ©troner l’indĂ©trĂŽnable ? Arriveront-ils Ă  produire une monnaie sĂ©curisĂ©e, inclusive, afin d’embarquer les citoyens dans une nouvelle Ăšre du digital ? Affaire Ă  suivre.

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